Un tel Discours ne peut être que le fruit de l'érudition la plus étendue, d'une connoissance réfléchie de l'Histoire, de la Politique, de la Morale, & de la Religion.
de ces confesseurs de la foi livrés aux bêtes de la Révolution française ; mais il a aussi, chose plus méritoire, la vue très nette de ce que la France — la France terrienne, la France politique, — doit à ce clergé qu’elle a traité en 1792 avec une si cruelle ingratitude.
Le monde de la politique est un bon terrain pour la peinture des ambitions et des caractères. […] On tombe malheureusement très vite dans l’artificiel, un volume sur les Inventaires, un volume sur les Congrégations, la politique, les procès célèbres. […] Plus tard, on continua à attaquer Chateaubriand, mais ses ennemis littéraires furent presque toujours des adversaires politiques. […] Par sa seule compréhension politique et sans le secours de l’archéologie, Montesquieu a renouvelé l’histoire et fondé la sociologie en France. […] La conversation publique y fut d’abord religieuse, et prit très vite une tournure politique qui élargit son champ d’action et son auditoire.
Il existe, dans la langue française, sur l’art d’écrire et sur les préceptes du goût, des traités qui ne laissent rien à désirer, mais il me semble que l’on n’a pas suffisamment analysé les causes morales et politiques qui modifient l’esprit de la littérature. […] Les ouvrages anciens et modernes qui traitent des sujets de morale, de politique ou de science, prouvent évidemment les progrès successifs de la pensée, depuis que son histoire nous est connue. […] En observant les différences caractéristiques qui se trouvent entre les écrits des Italiens, des Anglais, des Allemands et des Français, j’ai cru pouvoir démontrer que les institutions politiques et religieuses avaient la plus grande part à ces diversités constantes. […] et puisque cette société travaille à changer de structure et de forme, quoi de plus naturel que de retrouver dans l’histoire de sa littérature l’image de ses idées religieuses, politiques, sociales ? […] Il y a porté aussi des préventions politiques ; et il n’a jamais pardonné tout à fait à ses anciens collaborateurs du Globe d’être, devenus ministres ou ambassadeurs, tandis qu’il continuait de peiner avec honneur dans son logis d’étudiant.
Puis, par l’ambition personnelle de rois, le pouvoir politique leur fut retiré. […] Il faut, pour l’apprendre, considérer l’ensemble de ses écrits politiques. […] C’est à cette question que doivent répondre les sciences politiques. […] C’est le premier axiome politique de M. […] La doctrine politique de M.
Le talent de Béranger, mêlé activement à la lutte des partis politiques, est toujours demeuré étranger à la lutte des partis littéraires. […] La ruse, on le voit, tient autant de place que le courage dans la fortune politique de Toussaint. […] Parlez-moi des monarchies absolues pour abréger le noviciat politique. […] Il connaît profondément la géographie, la politique et les finances de l’Espagne, et si vous en doutez, il vous le prouvera en affirmant qu’il les connaît. […] La pièce du nouveau volume sur le même sujet n’a rien de politique.
. — Un homme politique qui avait connu Chateaubriand dans sa jeunesse, M. […] Toute la politique étrangère du Cardinal, ses alliances avec les protestants, y sont retracées en vers. […] Dans Polyeucte, plaidoyers théologiques, sur la Grâce ; dans Pompée, plaidoyers politiques. […] Avenel, ni dans les Mémoires contemporains. — Dira-t-on que Richelieu n’avait à faire ses confidences politiques à personne ? […] Le public aussi conservait encore les impressions de la politique italienne et des mystères de la diplomatie espagnole, comme de quelque science occulte.
Quant au sang de vingt rois qu’on prétend qu’elle déshonore en épousant Orosmane, elle aurait pu observer que la fille d’un roi de Jérusalem peut, sans se mésallier, épouser un soudan de Jérusalem, que ce mariage lui rend le trône que son père a perdu, et qu’il se fait tous les jours des mariages politiques plus bizarres que celui-là. […] Palissot prétendit avoir fait la comédie des Philosophes, non pas pour soutenir le gouvernement et les anciennes institutions, mais uniquement pour venger deux princesses ; il perdit tout l’honneur de cette attaque courageuse, et sa politique à l’égard de Voltaire lui fit un tort irréparable auprès des honnêtes gens. […] Il y a parmi ces orateurs syracusains des gens timides qui savent à peine parler : ils auraient joué un triste rôle dans les conciliabules politiques qui ont voulu nous régénérer ; mais on les souffre sur la scène française, où ils sont employés, non pas à la régénération, mais au remplissage du théâtre. […] Mais, je le répète, ce Polyphonte n’est pas plus fort en politique que Voltaire en tragédies : tous les deux sont des hommes à grandes et belles phrases, sans intérêt et sans action dramatique. […] Un politique aussi adroit que César ne s’adresserait pas au sénat pour lui demander crûment le titre de roi : cette scène extravagante est d’un déclamateur, et non d’un poète.
Dans la politique générale du monde, Rome me fait l’effet d’avoir désormais le rôle qu’a eu en France le ministère du cardinal Fleury : Et le garda jusqu’à nonante !
L’ouvrage qu’il publie aujourd’hui et où il a résumé en un corps de récit toute son Étude ecclésiastique et politique depuis saint Pierre jusqu’à Innocent III, depuis la barque du pêcheur jusqu’aux gloires du Vatican, n’eût peut-être jamais paru, si l’auteur n’avait en quelque sorte été provoqué et piqué personnellement.
De nos jours pourtant on a compris que, de même que toute saine politique n’est pas dans un état de nature antérieur, toute la destination sociale des femmes ne se découvre pas dans une vague idéalisation de ce mot nature.
Nous défions qu’on dise, du moins d’après son histoire, à quelle opinion politique il appartient dans son pays.
Villemain, dans un livre ingénieux et animé, non pas animé du seul intérêt littéraire, a esquissé en couleurs brillantes et flatteuses, et sous le rayon d’une jeunesse dont nous n’avons pas vu la fin, une grande dame moderne qui s’est aussi piquée de politique, la belle duchesse de Dino. […] Tout cela est d’un bon esprit qui sent sa portée et ses limites, d’un acteur politique qui connaît son terrain et ses moyens. […] Le duc de Nivernais passa quelques mois à voir tous les jours Frédéric et à l’entretenir sur les objets les plus intéressants, à étudier son caractère : car,, pensait-il avec raison, dans les monarchies mixtes et non purement absolues, là où l’organisation de certains conseils est régulière et où l’État se conduit par les vrais principes, on peut saisir les motifs déterminants de la conduite, par la combinaison des circonstances avec l’intérêt de l’État : ainsi, les puissances voisines d’une telle monarchie ont des moyens de direction solides pour traiter avec elle ; mais, dans les pays où le souverain n’a d’autre conseil que lui-même, où ses perceptions non comparées à d’autres perceptions sont la seule occasion et la seule règle des mouvements de l’État, le caractère du prince est le gouvernail de l’État : la politique, l’intérêt fondamental ne sont que ce que l’intuition du prince veut qu’ils soient ; et les puissances voisines d’une telle monarchie ne peuvent traiter avec elle que d’après la connaissance des mouvements intérieurs du monarque, qui seuls impriment le mouvement à toute la machine. […] Il n’intervint qu’à peine dans la politique et à titre de conciliateur.