Les tragedies dont les moeurs et les personnages étoient romains, s’appelloient praetextatae ou praetextae, du nom de l’habit que les personnes de condition portoient à Rome. […] Leur nom venoit de taberna qui signifioit proprement un lieu de rendez-vous propre à rassembler les personnes de conditions differentes qui joüoient un rolle dans ces pieces. […] Il n’est qu’un certain nombre de personnes qui aïent assez frequenté les originaux dont on expose des copies, pour juger si les caracteres et les évenemens sont traitez dans la vrai-semblance.
Lorsque le grand prince De Condé assiegea Thionville après la bataille de Rocroi, il fit venir dans son camp Roberval, l’homme le plus sçavant en mathematique qui fut alors, et mort professeur roïal en cette science, comme une personne très-capable de lui donner de bons avis sur le siege qu’il alloit former. […] Souvent il arriveroit encore qu’après avoir bien raisonné et bien conclu pour nous, nous aurions mal conclu pour les autres, et ces autres se trouveront être précisément les personnes pour qui le poëte a composé son ouvrage. […] Il arrive donc que ceux qui ont la vûë courte, hésitent quelque-temps à se rendre au sentiment de celui qui a les yeux meilleurs qu’eux, mais dès que la personne qui s’avance s’est approchée à une distance proportionnée à leur vûë, ils sont tous d’un pareil avis.
On ne doit pas s’étonner qu’Aristides Quintilianus ait dit que la musique étoit un art necessaire à tous les âges de la vie, puisqu’il enseignoit également ce que les enfans doivent apprendre et ce que les personnes faites doivent sçavoir. […] En un mot, tous les écrits des anciens font foi, que la musique passoit de leur temps pour un art necessaire aux personnes polies, et qu’on regardoit alors comme des gens sans éducation, et comme on regarde aujourd’hui ceux qui ne sçavent point lire, les personnes qui ne sçavoient pas la musique.
C’est ce qui avoit donné lieu au proverbe grec, faire un solecisme avec la main. comme l’art de la saltation est perdu, il seroit témeraire d’entreprendre de deviner tous les détails d’une pratique perfectionnée par l’expérience et par les refléxions de vingt mille personnes. […] Cette déclamation obligeoit souvent les choeurs à marcher sur la scéne, et comme les évolutions que plusieurs personnes font en même-temps, ne se peuvent faire sans avoir été concertées auparavant, quand on ne veut pas qu’elles dégenerent en une foule, les anciens avoient prescrit certaines regles aux démarches des choeurs. […] Cet évenement fut même cause que les athéniens réduisirent à quinze ou vingt personnes le nombre des acteurs de ces choeurs terribles qui avoient été composez quelquefois de cinquante personnages.
Ainsi, pour cette prononciation de ai ou oi, les mêmes personnes prononçaient différemment selon les différentes occasions. […] Le cardinal de Richelieu avait contribué plus que personne à inculquer à tous l’idée de l’État, et, par suite, celle des ennemis de l’État et de ceux qui méritent d’être qualifiés de transfuges. […] Vaugelas tenait donc une autre voie et s’y prenait indirectement pour faire dire à la personne ce qu’il voulait savoir et ce qu’il lui importait d’entendre, sans qu’elle soupçonnât le nœud de la difficulté. […] Mon intention est d’en ôter simplement les scrupules dont beaucoup d’esprits sont cruellement gênés, et d’adoucir les peines que se donnent là-dessus des personnes qui porteraient bien plus loin leurs méditations, si ce qu’ils ont de plus vive chaleur ne se perdait par la longueur de l’expression et n’était comme éteint par la crainte d’y commettre quelque faute. […] L’auteur est poli ; il est de ceux qui, par humeur, ne parleraient de qui que ce fût en mauvaise part, et qui, pour rien au monde, « n’offenseraient personne par un mauvais trait de plume. » Il loue même Vaugelas pour plusieurs belles Remarques que contient son livre ; mais il réitère et renouvelle ses regrets sur plus d’un point.
Sa vie et sa correspondance (suite) Mardi 20 avril 1869 On ne peut tout dire à la fois, et quand on a exprimé les traits principaux d’un caractère, on s’aperçoit presque aussitôt qu’on en a omis d’autres qui les corrigent, qui les complètent et qui doivent entrer aussi pour une part essentielle dans le portrait vivant de la personne. […] Elle lui en sut un gré infini, et elle l’en remerciait en des termes qui montrent une fois de plus son humilité et sa façon, à elle, de dire et de sentir toute chose comme personne autre : cette originalité, même avec ses fautes, ne vaut-elle pas de plus correctes beautés ? […] J’ai hâte de retourner à la correspondance intime et de famille, qui me sera une occasion naturelle de placer, chemin faisant, quelques dernières remarques sur le caractère et l’âme de cette personne de douleur et de tendresse. […] Mais ce parti lui-même est entouré de bien des difficultés ; c’est un déchirement, et je suis inerte de douleur. » « (5 décembre 1853)… J’ai tant de raisons de savoir que le malheur d’argent surtout change beaucoup les affections et n’est justifié devant personne ! […] Je vous dois un double remerciement pour m’avoir fait connaître le jugement que portait de moi cette femme distinguée, dont le talent et la personne m’ont toujours inspiré l’admiration la plus sincère et la plus vive sympathie, et pour avoir sanctionné ce jugement de votre autorité… Indifférente aujourd’hui à la publicité…, je ne le suis point à l’estime affectueuse de quelques nobles âmes, à l’approbation de quelques esprits d’élite. — Je vous dois donc, monsieur, une très douce émotion… » — M.
Des progrès de l’esprit français dans les lettres au xvie siècle, et de l’illusion que se font, à cet égard, quelques personnes. — § IV. […] Des progrès de l’esprit français dans les lettres au XVIe siècle, et de l’illusion que se font, à cet égard, quelques personnes. […] Ce nombre infini de nuances dans les idées et de particularités dans les faits, cette curiosité insatiable, l’essentiel perdu dans le superflu, rien d’oublié, rien d’omis, et l’incertitude sur toutes choses offerte aux esprits comme l’ombre de cette liberté dont ils sont si jaloux, voilà d’où vient l’illusion de ces personnes. […] Les personnes pieuses, celles qui, ne pouvant s’élever à ce haut état, ne goûtent les ouvrages de spiritualité que par les vues qu’elles y trouvent sur la vie, savent avec quelle onction particulière et quelle douceur saint François de Sales administre ces prescriptions. […] Pendant qu’il hésitait, Henri IV lui fit dire par un de ses amis qu’il désirait de lui un ouvrage qui servit de méthode à toutes les personnes de la cour et du grand monde, sans en excepter les rois et les princes, pour vivre chrétiennement, chacun dans son état.
Personne ne fut moins courtisan, quoiqu’il n’eût pas demandé mieux que de l’être. […] Tout le monde l’accepte : la multitude, sans en raisonner, par le doux et irrésistible empire du vrai sous l’habit le plus simple ; les doctes et les poètes, parce que ses exemples n’accablent personne. […] Tel est le privilège du génie ; la physionomie même par laquelle le génie est une personne, l’humeur, l’abandon, y paraissent armant de conditions du genre. […] La Fontaine s’en est affranchi ; ses défauts sont siens comme ses qualités ; s’il sommeille de temps en temps, comme Homère, personne n’a attaché un oripeau à sa muse. […] Tout pouvait lui servir ; personne, quoi qu’il en ait dit, ne pouvait le gâter.
La certitude de n’être impliqué, lui ni personne de ce temps, dans aucune entreprise pareille, l’affranchit de toute restriction apportée à son rêve par le sentiment d’une impéritie et par l’écart des faits. […] À moins que cette Fable, vierge de tout, lieu, temps et personne sus, ne se dévoile empruntée au sens latent de la présence d’un peuple, celle inscrite sur la page des Cieux et dont l’Histoire même n’est que l’interprétation, vaine, c’est-à-dire un Poème, l’Ode. […] Personne ! […] Je ne connaissais personne, absolument personne parmi les voyageurs. […] Il est une impression que j’ai pu fréquemment contrôler par celles d’autres personnes qui l’avaient éprouvée comme moi, il est une impression exactement dominatrice de tout l’organisme subjectif, impression dont on ne se rend pas compte sur le moment, impression inconsciente et formelle, c’est qu’au Wagner-Theater, on n’a pas conscience de soi-même.
Les divers on dit littéraires et politiques, les propos courants sur les personnes et les choses sont devenus depuis quelque temps matière à des publications légères, périodiques, qui, sous cette forme nouvelle, ont assez réussi pour qu’on s’en occupe en passant et qu’on en relève l’espèce d’influence commençante. […] Mais ce n’est pas tel ou tel journal qui a seulement ce genre de vérités restreintes, c’est la société elle-même qui ne peut jamais entendre qu’une portion de vérités, et, dès qu’on en est avec elle aux personnes, cette limite est bien vite atteinte.
(Les personnes suggestibles songeront : Rêves, longs espoirs, vastes pensées, désenchantement précoce, du regret, de la fatigue, de l’amer.) […] Le militaire se remet en route, aperçoit la personne du sexe, et, cette fois, court droit sur elle.
Nous ne voulons marcher sur les brisées de personne. […] Mademoiselle Bonval est une très affriolante et très accorte personne. […] Mademoiselle Mantelli sera une fort belle personne, ma foi ! […] C’est une flouerie générale, dont personne n’est la dupe. […] — Apparemment ce joli petit groom, qui est devenu la moitié de la personne et toute la réputation littéraire de M.
Personne ne vit de tache d’encre à ses doigts. […] Nul n’y est dupe de rien ni de personne. […] Le banquet réunirait à peine trois ou quatre personnes. […] C’était une seule personne en deux volumes. […] Cela peut être agréable à quelques personnes de nos connaissances.