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1512. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre IX. Application des principes établis dans les chapitres précédents. Caractère de Satan. »

Adieu donc, espérance, et avec toi, adieu, crainte et remords ; tout est perdu pour moi.

1513. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre troisième. Histoire. — Chapitre IV. Pourquoi les Français n’ont que des mémoires. »

Mais quand on veut transporter à l’histoire cet art des détails, les rapports changent ; les petites nuances se perdent dans de grands tableaux, comme de légères rides sur la face de l’Océan.

1514. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre VI. Observations philologiques, qui serviront à la découverte de véritable Homère » pp. 274-277

La lettre écrite par Prétus pour perdre Bellérophon, le fut, dit-il, par des signes, σήματα. — 7.

1515. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Appendice. Histoire raisonnée des poètes dramatiques et lyriques » pp. 284-285

Ils placent dans le même âge Aristophane, premier auteur de la vieille comédie, dont les nuées perdirent le vertueux Socrate.

1516. (1888) Épidémie naturaliste ; suivi de : Émile Zola et la science : discours prononcé au profit d’une société pour l’enseignement en 1880 pp. 4-93

Les trivialités sont autant de signes de l’indépendance de l’esprit qui doit ne vouloir rien perdre de sa saveur native, de son sui generis bien préférable à la pédanterie de la chose acquise. […] Ce sont donc ces sortes de gens qui, en employant ces mots abominables, rendent le plus grand service aux lettres ; sans eux et leur vocabulaire spécial, la langue perdrait et sa couleur et son énergie. […] Alors, passionnément, il énumère minutieusement les moyens de l’acquérir et aussi les façons de la perdre. […] Aujourd’hui, cause perdue. […] Ensuite, cet homme ne peut pas perdre, même après six mois de repos, ses longues habitudes d’ordre et d’activité.

1517. (1902) Le chemin de velours. Nouvelles dissociations d’idées

Y avait-il parmi ces livres perdus des pages vraiment dignes de larmes ? […] Les vrais livres perdus sont ceux dont nul ne pourrait, aujourd’hui, même soupçonner le titre. […] La recette s’en est perdue ; plus barbare que la barbarie, la science fend les ventres qu’elle veut neutres. […] Mais la jeune fille, si elle est prise, se perd toute. […] Livres perdus.

1518. (1911) Visages d’hier et d’aujourd’hui

Et le drame n’y gagne pas ce que la science a perdu. […] Ils devinrent classiques, à la française ; et, ce qu’ils avaient de subversif, ils le perdirent. […] En 1907, il perdit son père. […] Mais elle évite l’erreur où d’autres se perdent : sa besogne préparatoire n’est pas tout son objet. […] Autant dire que la métaphysique est perdue.

1519. (1887) Essais sur l’école romantique

Penchez à droite ou à gauche, vous perdez le milieu, vous n’êtes plus juge. […] Mais, si le morceau y gagne un peu d’originalité, il y perd de l’intérêt et de la vie. […] Le roman y a-t-il perdu ou gagné ? […] Avons-nous beaucoup perdu au change ? […] Une amulette qu’elle porte au cou l’a sauvée de l’infamie ; si elle perd son honneur, elle ne reverra jamais sa mère.

1520. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome III pp. -

C’en fut assez pour achever de le perdre dans l’esprit des personnes même les moins prévenues. […] Cette aventure ne lui fit point perdre courage. […] La société ne fut célébrée qu’après ; mais elle n’y perdit rien. […] Ils crurent avoir gagné leur procès, que de ne le pas perdre. […] Les jansénistes furent perdus à la cour.

1521. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre III. Ben Jonson. » pp. 98-162

Je suis perdu Si le soleil levant ne brille pas sur moi. […] À présent Il a perdu le sentiment ; il a cessé de râler. […] Il ne veut pas perdre ses avances. […] Il s’exalte à l’aspect des trésors qu’il fait rouler et étinceler sous ses yeux. « Porte-les, perds-les, il me reste une boucle d’oreille capable de les racheter, et d’acheter tout cet État. » Une perle qui vaut un patrimoine privé N’est rien. […] Écho, réveillée par Mercure, pleure le beau jeune homme « qui, maintenant transformé en une fleur penchée, baisse et détourne sa tête repentante, comme pour fuir la source qui l’a perdu, dont les chères grâces se sont ici dépensées sans fruit comme un beau cierge consumé dans sa flamme.

1522. (1858) Cours familier de littérature. V « XXIXe entretien. La musique de Mozart » pp. 281-360

La maladie touche à sa fin ; elle nous coûte cher : elle nous fait perdre au moins cinquante ducats. […] le pauvre jeune artiste ne devait pas tarder à en perdre la moitié la plus présente et la plus adorée dans la personne de cette mère qui était devenue pour lui tout un univers pendant son isolement à Paris. […] Enfin, excédé, je perdis patience. […] Donnez-moi le meilleur instrument de l’Europe et des auditeurs qui n’y comprennent rien ou n’y veulent rien comprendre, et qui ne sentent pas avec moi ce que je joue ; je perds toute joie, tout honneur à jouer. […] Les trois derniers jours elle a eu un constant délire, et aujourd’hui, vers cinq heures vingt et une minutes au soir, elle est tombée en agonie et a perdu en même temps tout sentiment.

1523. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIIIe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (1re partie) » pp. 5-96

. — Cela ne me surprend pas », dis-je à mon tour : « il y a du grec dans cette intelligence, et de la philosophie dans ce courage. » III Nous nous perdîmes de vue pendant quelque temps ; je m’informai avec anxiété de lui ; j’appris que, retiré dans un petit jardin de légumes au milieu d’un faubourg de la banlieue de Meaux, résidence de Bossuet, Barthélemy Saint-Hilaire, après avoir refusé ce qu’on le conjurait d’accepter comme gage de son silence, vivait à Meaux du travail de ses mains dans une hutte de son jardin, et nourrissait sa vieille tante de quatre-vingt-six ans des carottes et des pommes de terre cultivées par lui. […] Ce philosophe perdit peu à peu son crédit, et il paraît que, se voyant disgracié, il devint le défenseur des mœurs anciennes et des usages de ses pères, en s’opposant aux honneurs divins qu’on voulait rendre au conquérant macédonien. […] Ainsi que la douce saveur de quelques gouttes de miel disparaît dans une vaste quantité d’eau, de même l’affection que font naître ces noms si chers se perdra dans un État où il sera complètement inutile que le fils songe au père, le père au fils, et les enfants à leurs frères. […] Ce qui est vrai, c’est que les chefs de la cité peuvent, quand ils ont perdu leur fortune, recourir à une révolution, et que, quand des citoyens obscurs perdent la leur, l’État n’en reste pas moins fort tranquille.

1524. (1856) Jonathan Swift, sa vie et ses œuvres pp. 5-62

Mais Aristote perdit patience quand je lui rendis compte des travaux de Scot et de Ramus, en lui présentant ces deux savants, et il leur demanda si tout le reste de leur espèce était composé d’aussi grands sots qu’eux-mêmes. » Après avoir échoué une première fois à son examen Bachelor-of-arts, l’indocile écolier fut reçu le 18 février 1686, avec cette mention speciali gratia. […] Il acquit, pour ne plus la perdre, la réputation d’infidèle (infidel) comme on disait alors, ou d’incrédule (unbeliever), et l’Église établie prit en horreur celui qui l’avait ainsi défendue. […] Les Whigs triomphèrent et les ministres se crurent perdus jusqu’au 29 décembre, où la reine rendue à leur influence, créa 12 nouveaux pairs partisans de la paix. […] Avant la fin de cette année même, Vanessa, qui avait perdu sa sœur et qui était livrée, sans consolation, au sentiment de son abandon, se décida à chercher le véritable secret de la conduite de Swift. […] Il se brouillait et se réconciliait sans cesse avec ceux qui l’entouraient, et perdait par degrés, avec le commerce du monde, les consolations qui se tirent de la mémoire et de la pensée.

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