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1876. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — E. — article » p. 249

Il est vrai qu’il ne s’est pas proposé directement de paraphraser les Maximes de la Rochefoucault ; mais tout son Ouvrage est appuyé sur le systême de ce subtil Observateur ; & il ne fait qu’étendre, & par conséquent qu’affoiblir les pensées de son modele.

1877. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Boissier, Émile (1870-1905) »

C’est, en effet, une œuvre d’une distinction infinie que ce recueil de vers où abondent les vers de poète, ceux en qui se formule une pensée dans une image.

1878. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 315

Son imagination, il est vrai, n’étoit pas toujours réprimée par le jugement, & ses Sermons ne sont pas irréprochables du côté de l’affectation & de la singularité : malgré cela, on a su en extraire un grand nombre de pensées dont on a formé un Recueil, que les Orateurs Chrétiens peuvent lire avec fruit.

1879. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 68

Ses Plaidoyers sont d’un style véhément, rapide, pleins de pensées nobles, de tours énergiques, & d’expressions heureuses.

1880. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Léopold Robert. Sa Vie, ses Œuvres et sa Correspondance, par M. F. Feuillet de Conches. — P.-S. »

Lui-même avait accueilli et nourri de bonne heure cette malheureuse pensée d’une mort volontaire.

1881. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Remouchamps, Victor »

Remouchamps, en une langue cadensée au rythme de sa pensée, nous dit les affres et les espoirs de son âme.

1882. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 155

On a imprimé sous le titre de Longueruana, un Recueil de pensées & de prétendus bons mots, qui, s’ils sont véritablement de lui, donneroient une idée peu favorable de ses mœurs & de sa Religion.

1883. (1860) Cours familier de littérature. X « LVe entretien. L’Arioste (1re partie) » pp. 5-80

Ses efforts furent vains, ses pensées perdues : la princesse rejeta avec dédain ses déclarations. […] Puissent-elles s’en aller toutes de nos pensées comme la nue au vent ! […] Et voulez-vous que j’achève toute ma pensée ? […] Ce sont là de ces soirées qu’on n’oublie plus, et qui fixent dans la pensée l’heure où l’on a lu pour la première fois un livre désormais incorporé à nos souvenirs. […] Il y a des sites, des heures de la vie, des personnes, des lectures, qui se complètent les uns les autres par une certaine consonance de nos sens avec notre âme ; de telle sorte que, quand on pense au livre, on revoit la personne et le site, et que, quand on revoit dans sa pensée la personne ou le site, on croit relire le livre.

1884. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (2e partie) » pp. 81-159

Après avoir inutilement essayé de les persuader l’un et l’autre, m’apercevant que mes raisons n’avaient pas dans leur balance de poids à l’égal des résultats qui les épouvantaient, je finis par dire que, n’étant pas, moi, persuadé par leurs raisons, je ne pouvais m’y rendre, et que je lutterais tout seul dans la conférence ; que je les priais simplement de renvoyer à la fin l’annonce de leur adhésion à cet article, si, ne parvenant pas à concilier la chose, on était forcé de rompre ; ce à quoi j’étais résolu en cas extrême, quoique avec une vive douleur, plutôt que de trahir ce qui, dans ma pensée, était de mon rigoureux devoir. […] Je les appuyais sur ma ferme résolution de n’être pas l’occasion de tous les désastres qui fondraient sur Sa Sainteté et sur l’État ; je disais qu’il fallait avoir soin de ne pas inculquer aux peuples, — quoique sans raison, — la pensée que ces désastres arrivaient parce que le Pape avait voulu me défendre, et qu’on les aurait évités s’il eût consenti à me sacrifier, quoique sans motifs, aux exigences de celui qui pouvait tout. […] Toutefois je me laissai guider dans ma conduite par la pensée dont je viens de parler. […] Les convenances leur imposèrent cette réserve, et l’on s’imaginera facilement qu’ils eurent alors le cœur tourné vers d’autres pensées. […] Leurs voitures avaient disparu au milieu de la confusion ; ils retournèrent à leurs logis, pleins des pensées qu’un semblable événement devait provoquer dans leurs âmes.

1885. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1869 » pp. 253-317

nous aurons été les martyrs du livre, — nous toujours, malgré la maladie, sur la brèche du travail et de la pensée. […] Et nous pensons aux secrets de la naissance et de la formation de ce vrai enfant de vous-même, une création de la pensée, véritablement pareille, en son miracle et son mystère, à la création de la vie d’un être. […] Nos livres à nous, nous semblent bien écrits avec cela, mais encore avec ceci, — et c’est leur originalité, — avec nos nerfs et nos souffrances ; en sorte que chez nous chaque volume a été une déperdition nerveuse, une dépense de sensibilité en même temps que de pensée. […] * * * — Les militaires, tout charmants qu’ils peuvent être, sont à la longue un peu insupportables, par une tyrannie des idées et des pensées, une sorte d’habitude du commandement dans la causerie. […] * * * — Elles sont bien noires les pensées des nuits blanches !

1886. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre III. Le roman » pp. 135-201

Exquisément, avec un geste gamin, tendre et peureux, avec l’horreur de divulguer à la foule une pensée hautaine, elle composa d’imagination des histoires d’amour qui symbolisaient des conflits d’idée. […] Car on dira que l’humour peut être parfois son propre jeu, et parfois au contraire l’expression amusante d’une sérieuse pensée. […] Des recherches subtiles de pensée fatiguent presque le lecteur. […] Dès lors, nous devinerons leurs instincts, et leurs gestes nous avertiront de leurs pensées. […] Et il a ri des gestes diminués, des pensées diminuées, des décors diminués.

1887. (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre II. De la multiplicité des états de conscience. L’idée de durée »

Mais rien ne change à l’aspect total d’un corps, de quelque manière que la pensée le décompose, parce que ces diverses décompositions, ainsi qu’une infinité d’autres, sont déjà visibles dans l’image, quoique non réalisées : cette aperception actuelle, et non pas seulement virtuelle, de subdivisions dans l’indivisé est précisément ce que nous appelons objectivité. […] Imaginez qu’un corps pénètre un autre corps : vous supposerez aussitôt dans celui-ci des vides où les particules du premier viendront se loger ; ces particules à leur tour ne pourront se pénétrer que si l’une d’elles se divise pour remplir les interstices de l’autre ; et notre pensée continuera cette opération indéfiniment plutôt que de se représenter deux corps à la même place. […] Les explications empiristiques ou génétiques ont donc bien repris le problème de l’espace au point précis où Kant l’avait laissé : Kant a détaché l’espace de son contenu ; les empiristes cherchent comment ce contenu, isolé de l’espace par notre pensée, arriverait à y reprendre place. […] On peut donc concevoir la succession sans la distinction, et comme une pénétration mutuelle, une solidarité, une organisation intime d’éléments, dont chacun, représentatif du tout, ne s’en distingue et ne s’en isole que pour une pensée capable d’abstraire. […] Pour évaluer rétrospectivement le nombre des coups sonnés, j’ai essayé de reconstituer cette phrase par la pensée ; mon imagination a frappé un coup, puis deux, puis trois, et tant qu’elle n’est pas arrivée au nombre exact quatre, la sensibilité, consultée, a répondu que l’effet total différait qualitativement.

1888. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Bossuet. Lettres sur Bossuet à un homme d’État, par M. Poujoulat, 1854. — Portrait de Bossuet, par M. de Lamartine, dans Le Civilisateur, 1854. — II. (Fin.) » pp. 198-216

Périssent toutes les pensées que nous avons données aux choses mortelles ; mais que ce qui était né capable de Dieu soit immortel comme lui ? […] Je ne puis m’empêcher encore d’exprimer une pensée. […] Il recherche par les exemples d’un Néron ou d’un Nabuchodonosor « ce que peut faire dans le cœur humain cette terrible pensée de ne voir rien sur sa tête.

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