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692. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — X. Service de nuit. »

« — Ce n’est pas la peine de t’effrayer, Ahmadou, je me rends responsable de ce qui arrivera.

693. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre I. Objet de ce livre. — Retour de l’âge divin » pp. 357-361

. — Retour de l’âge divin D’après les rapports innombrables que nous avons indiqués dans cet ouvrage entre les temps barbares de l’antiquité et ceux du moyen âge, on a pu sans peine en remarquer la merveilleuse correspondance, et saisir les lois qui régissent les sociétés, lorsque sortant de leurs ruines elles recommencent une vie nouvelle.

694. (1886) Le roman russe pp. -351

J’ai peine à comprendre ceux qui s’effrayent de ces emprunts faits au dehors et semblent craindre pour l’intégrité du génie français. […] Voilà ce que j’appelais la peine historique, le trouble et le découragement profond de ce peuple à qui Dieu n’a jamais dit clairement : « Va là !  […] Cette pauvre petite voix forcée, vacillante comme un filet de fumée, résonnait si douloureusement, elle se donnait tant de peine pour exprimer l’âme tout entière ! […] Le nihiliste renchérit sur le stoïque, il ne fait pas de tâche avant de mourir : rien ne vaut la peine de rien. […] Disparais, pauvre homme de peine qui agitais tes bras dans le vide, sur la terre nue.

695. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

Représentez-vous la peine que nous avons. […] Supportant avec peine le chagrin qu’il ressentait de l’affront qui lui avait été fait, il cherchait l’occasion d’amener Boissat à un combat singulier et de se venger ainsi. […] Il consentit avec peine à différer la vengeance de son amour. […] Naturellement sérieux et rêveur, ces peines domestiques le jetèrent dans la mélancolie. […] « Passe pour la morale, répondit Molière ; mais le reste ne vaut pas la peine que l’on y fasse attention : n’est-il pas vrai, mon père ? 

696. (1882) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Deuxième série pp. 1-334

Tout au contraire, et justement c’est par où Fléchier vaut et vaudra toujours la peine, comme Balzac et comme Voiture, d’être étudié de près. […] Elle porta donc la peine d’être crue saine d’esprit et de corps. […] l’ouvrière qui peine aux champs comme l’homme, ou celle qui s’use aux travaux quotidiens de l’industrie ? […] Un passage toutefois de sa lettre à Malesherbes est instructif, et vaut la peine d’être cité. […] qu’il a de peine !

697. (1889) Derniers essais de critique et d’histoire

ne permettez pas que cette félicité si longtemps attendue — et que j’ai encore peine à concevoir — s’évanouisse pour moi, vaine et trois fois douloureuse, — comme l’ombre fugitive d’un ami mort !  […] A peine s’il en connaît de nom deux ou trois ; encore faut-il pour cela qu’il soit un homme instruit, éclairé. […] Cependant, pour ne pas lui faire de peine, Mme Récamier faisait mine de le comprendre, et persistait à l’écouter. […] Ses recherches s’étendaient à l’infini, il s’oubliait, et, dans son dernier ouvrage, il avait parfois de la peine à se reprendre. — Mais, en chemin, il faisait des trouvailles. […] Je dois à l’Etat mes sueurs, ma peine, mon sang, ma vie, pourvu qu’on ne me vexe pas dans mon honneur.

698. (1890) Nouvelles questions de critique

Le Petit, et les raisons s’en conçoivent sans peine. […] Car ce n’est pas la peine d’être le second pour m’en apprendre un peu moins que le premier. […] Nous montrerions, sans beaucoup de peine, qu’ils s’y rattachent presque tous, — ou même qu’ils en procèdent. […] À cette humanité, qui leur paraît inférieure, ils font porter la peine du dédain qu’elle leur inspire. […] Charles Vignier, c’est pour ne pas faire de peine à M. 

699. (1866) Nouveaux essais de critique et d’histoire (2e éd.)

Malebranche, par exemple, la fera volontiers et sans peine. […] Cette abondance de pensées fait leur grandeur ; presque toujours leurs paroles valent la peine d’être méditées. […] On fit une souscription pour payer ses dettes, et l’on eut de la peine à réunir le quart de la somme nécessaire. […] Ils s’épargnent ainsi la peine de voyager en imagination dans le temps et dans l’espace, ce qui les accommode fort, car ils n’aiment pas la peine et n’ont guère d’imagination. […] » Où sont maintenant le découragement et la peine ?

700. (1881) Études sur la littérature française moderne et contemporaine

Si je le trouve en chemin, je le dépouille de ses papiers et je le tue, pour prix des chagrins et des peines qu’il me cause. […] La princesse de Lamballe, amie de la reine, eut toutes les peines du monde à obtenir cette faveur. […] Lui se tait, la peine le suffoque. […] Peut-être cela ne vaudrait-il pas la peine d’être dit en prose ; mais ce qui ne vaut pas la peine d’être dit, on le chante. […] Voici par quel subterfuge le poète s’est tiré de peine.

701. (1880) Goethe et Diderot « Diderot »

Vaut-il la peine d’être rangé fastueusement sur les rayons d’une bibliothèque, souvent pour y rester comme une momie, relié en veau ou dans sa propre peau ? […] Il avait une nature de bénédictin, ce malédictin, et les frères Garnier ne sont pas à l’extrémité de leurs peines s’ils publient, avec les livres spécialement signés de Diderot, les articles qu’il confectionna pour l’Encyclopédie ; car c’était un confectionneur, dont la tête, mise en branle, ressemblait à un métier. […] Elle en vaut la peine. » Je montrerai aussi la tête de Diderot, et on verra si elle valait la peine d’être montrée. […] Il n’eut point la peine de l’inventer. […] En résumé, ces piètres poésies ne valent pas la peine que la Critique, qui les timbre, en passant, du fameux mot de Rabelais, les ramasse pour les regarder.

702. (1914) Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne pp. 59-331

Ainsi est née la plus belle race de peine qui soit jamais venue au monde. […] La plus heureuse opération de guerre civile est une opération malheureuse et de peine. […] Car si à chaque jour suffît sa peine, pourquoi assumer aujourd’hui la peine de demain, pourquoi assumer aujourd’hui le travail de demain, pourquoi assumer aujourd’hui la malice de demain. […] Alors on se disait : C’est pas la peine de se donner tant de mal. (On se dit toujours que ce n’est pas la peine de se donner tant de mal).

703. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Avertissement de la première édition »

Nos successeurs diront sans efforts, et en deux mots, ce que nous nous sommes donné beaucoup de peine pour envelopper ou délayer.

704. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Pailleron, Édouard (1834-1899) »

Pailleron est poète ; ce ne serait pas la peine de s’occuper de lui s’il ne l’était pas.

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