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941. (1885) L’Art romantique

Il y a évidemment un ton particulier attribué à une partie quelconque du tableau qui devient clef et qui gouverne les autres. […] Il y avait dans Eugène Delacroix beaucoup du sauvage ; c’était là la plus précieuse partie de son âme, la partie vouée tout entière à la peinture de ses rêves et au culte de son art. […] Toute sa carrosserie est parfaitement orthodoxe ; chaque partie est à sa place et rien n’est à reprendre. […] Les religions et les poésies des quatre parties du monde nous fournissent sur ce sujet des preuves surabondantes. […] Dans quelle histoire a-t-on jamais lu que les grandes causes se perdaient en une seule partie ?

942. (1907) Propos littéraires. Quatrième série

Elle n’en est qu’une partie insignifiante. […] L’auteur nouveau se nomme Claude Lorris, et il paraît nous venir d’Afrique, car son roman se passe partie à Oran, partie à Tlemcen. […] Toute cette partie du livre est d’un exquis poète en prose. […] Cette partie, comme tout le livre, du reste, est profondément idéaliste et optimiste. […] Dans cette partie, le petit livre de M. 

943. (1895) Nouveaux essais sur la littérature contemporaine

La partie biographique en est surtout intéressante et neuve. […] et qu’on n’en parle pas comme d’une partie de plaisir, car, selon le mot de Flaubert, vraiment, « ça ne se passe pas comme ça » ! […] Au contraire, c’est bien pour elle-même qu’il a posé « la question du droit de l’enfant », dans la seconde partie de son roman. […] Renan l’a donc fait pour cette partie de l’érudition qu’on appelle du nom d’exégèse. […] Aussi, toute une partie de son livre, qui ne repose en quelque sorte que sur une métaphore, tombe-t-elle aussitôt qu’ayant éprouvé le titre de la métaphore, on l’a trouvé douteux.

944. (1896) Hokousaï. L’art japonais au XVIIIe siècle pp. 5-298

J’ai commencé par le dessin et, seulement après, j’ai écrit le texte, ce qui pourrait bien avoir amené du décousu dans certaines parties du livre. […] Yatsou-hashi (le pont en 8 parties) de la province de Mikawa. […] Le traité qui est rédigé par Hokousaï, sous le nom d’Hatiyémon, mérite d’être traduit dans quelques-unes de ses parties. […] Une chute de cascade, dans laquelle remontent deux carpes, avec des parties visibles et des parties noyées par la chute d’eau, dont le rejaillissement de l’écume est fait, à s’y tromper, au moyen de gouttelettes éclatées de gouache. […] Une perspective de sapins d’un lavis aux parties réservées dans les parties lumineuses, d’un art stupéfiant.

945. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Étude sur la vie et les écrits de l’abbé de Saint-Pierre, par M. Édouard Goumy. L’abbé de Saint-Pierre, sa vie et ses œuvres, par M. de Molinari. — I » pp. 246-260

Le règne de Louis XIV avait trop duré : la dernière partie de ce règne produisit un bon nombre d’esprits, très sensibles aux défauts, aux abus et aux excès d’un si long régime, qui passèrent à une politique tout opposée et rêvèrent une amélioration sociale moyennant la paix, par de bonnes lois, par des réformes dans l’État et par toutes sortes de procédés et d’ingrédients philantrophiques. […] Il se produisit, à ce moment, un phénomène assez singulier : sur la fin et comme à l’arrière-saison d’un siècle si riche par l’ensemble et la réunion des plus belles facultés de l’esprit et de l’imagination, on vit paraître plusieurs hommes distingués, et quelques-uns même éminents par certaines parties de l’intelligence, mais notablement privés et dénués d’autres facultés qui se groupent d’ordinaire pour composer le faisceau de l’âme humaine : — Fontenelle en tête, le premier de tous, une intelligence du premier ordre, mais absolument dénué de sensibilité ; La Motte, l’abbé Terrasson, qui l’un et l’autre, avec l’esprit très perspicace sur bien des points, raisonnaient tout à côté comme s’ils étaient privés de la vue ou du goût, de l’un des sens qui avertissent. […] Tant que d’autres esprits puissants et vigoureux, mais déjà en partie formés, imbus d’une forte éducation antérieure, nourris de la tradition et de la moelle des siècles passés, avaient pris du cartésianisme avec sobriété, à petites doses, en le combinant avec les autres éléments reçus, on n’avait eu que de ces résultats moyens, agréables, sans paradoxe, sans scandale, tels qu’on les rencontre chez Arnauld, chez Bossuet, chez Despréaux, chez La Bruyère ; mais quand le cartésianisme, je veux dire la méthode cartésienne, toute autorité étant mise de côté, présida dès l’origne à la formation et à la direction entière d’un esprit, on fut étonné du chemin qu’elle faisait faire en peu de temps sur toutes les routes.

946. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Joséphin Soulary »

Elle n’en est point une partie nécessaire ; mais elle en est une partie harmonieuse et concordante. […] Lisez la pièce intitulée Émotions nocturnes : la première partie en est fort belle.

947. (1766) Le bonheur des gens de lettres : discours [graphies originales] « Le Bonheur des gens de lettres. — Seconde partie. » pp. 35-56

Seconde partie. […] Il n’est point de plaisirs flatteurs s’ils n’affectent le sentiment : c’est la partie divine de notre être, elle saisit ce qui est inaccessible aux sens, elle se passionne, s’attendrit, s’enflamme, sa subtilité inconcevable pénetre les objets les plus éloignés ; elle est la créatrice & la dépositaire des plaisirs de l’homme de Lettres, plaisirs aussi vifs peut être que ceux que procurent les passions, mais sans contredits plus fréquens, plus vrais & plus durables. […] Eh, que lui faisoient alors ces chaînes, qui ne pouvoient captiver la plus noble partie de lui-même ?

948. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre XIII. Conclusions » pp. 271-291

Elle est alors un conflit entre l’individu isolé et le groupe ou les groupes dont il fait forcément partie. […] Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, nous sommes des êtres en partie seulement socialisés. […] À cause que je ne voyais au monde aucune chose qui demeurât toujours en même état, j’eusse pensé commettre une grande faute contre le bon sens si, pour ce que j’approuvais alors quelque chose, je me fusse obligé de la prendre pour bonne encore après, lorsqu’elle aurait peut-être cessé de l’être ou que j’aurais cessé de l’estimer telle. » (Discours de la méthode, 3e partie.)

949. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — I. La Poësie en elle-même. » pp. 234-256

Les inconvéniens, attachés à la poësie, se trouvent également dans l’éloquence & dans toutes les parties des belles-lettres. […] Leur langage mystérieux fut adopté insensiblement, & se répandit dans toutes les parties du monde. […] Il étoit attentif à lui former des élèves, & même il employoit dans cette vue une partie de son bien.

950. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre VI : Règles relatives à l’administration de la preuve »

Mais ce qui suffit déjà à enlever à son argumentation une grande partie de son autorité, c’est qu’il l’appliquait également aux phénomènes biologiques, et même aux faits physico-chimiques les plus complexes83 ; or il n’y a plus à démontrer aujourd’hui que la chimie et la biologie ne peuvent être que des sciences expérimentales. […] Or, une société ne crée pas de toutes pièces son organisation ; elle la reçoit, en partie, toute faite de celles qui l’ont précédée. […] En effet, l’état où se trouve une société jeune n’est pas le simple prolongement de l’état où étaient parvenues à la fin de leur carrière, les sociétés qu’elle remplace, mais provient en partie de cette jeunesse même qui empêche les produits des expériences faites par les peuples antérieurs d’être tous immédiatement assimilables et utilisables.

951. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XV. M. Dargaud » pp. 323-339

Et, cependant, voici un écrivain qui a plus de talent qu’il n’en faut pour faire du bruit, — voici un écrivain qui publie un livre, grave et pourpensé, qu’il appelle d’un nom, rouge, pour les uns, comme le voile d’écarlate qui fait écumer le taureau ; lumineusement vermeil, pour les autres, comme une banderole de victoire ; et ni ceux qui pensent comme lui ni ceux qui pensent autrement que lui ne semblent disposés à prendre à partie cette Histoire de la Liberté religieuse et à en affronter l’examen ! […] Je n’hésite pas à le proclamer, toute cette partie des portraits est la partie vraiment supérieure de l’histoire de M. 

952. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre premier : M. Laromiguière »

L’édifice du dix-huitième siècle, quoique désert, est encore habitable, du moins en partie. […] N’est-il pas la détermination prise après avoir mis en balance deux ou plusieurs parties après en avoir calculé, pour ainsi dire, les inconvénients et les avantages ? […] Ils ont observé le mouvement naturel de la pensée, et le reproduisent ; ils savent que ses premières opérations consistent dans la connaissance de faits particuliers, déterminés, et le plus souvent sensibles, que peu à peu elle se porte involontairement sur certaines parties détachées de ces faits, qu’elle les met à part, qu’aussitôt les signes apparaissent d’eux-mêmes, que les idées abstraites et les jugements généraux naissent avec eux ; ils suivent cet ordre dans les vérités qu’ils nous présentent, et en retrouvant la manière dont l’esprit invente, ils nous apprennent à inventer.

953. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XX. De Libanius, et de tous les autres orateurs qui ont fait l’éloge de Julien. Jugement sur ce prince. »

Plusieurs ouvrages de Libanius se sont perdus, mais il nous en reste encore une partie. […] Photius lui reproche de laisser trop apercevoir dans ses discours l’empreinte du travail, et d’avoir éteint, par un désir curieux de perfection, une partie de ces grâces faciles et brillantes que lui donnait la nature lorsqu’il parlait sur-le-champ. […] Mis à la tête de l’empire, il y soutint son caractère ; on le vit à la cour dédaigner le faste, fuir la mollesse, combattre ses sens, dompter en tout la nature, se contenter de la nourriture la plus grossière ; souvent il la prenait debout, souvent se la refusait, dormait peu, n’avait d’autre lit qu’une peau étendue sur la terre, et passait une partie des nuits ou dans son cabinet, ou sous sa tente, occupé au travail et à l’étude.

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