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427. (1874) Premiers lundis. Tome I « Victor Hugo : Odes et ballades — I »

L’intention politique leur semblait, en général, une partie essentielle de toute composition littéraire, et il fallait bien qu’il en fût ainsi, puisque, selon M.  […] La partie politique y domine : ce sont des pièces sur la Vendée, sur Quiberon, sur l’assassinat du duc de Berri. […] Il en est résulté des impressions fâcheuses contre l’auteur ; le ridicule s’est tourné de ce côté pour se venger d’un poète trop dédaigneux de la faveur populaire ; et, laissant les nobles parties dans l’ombre, on a fait de son talent, aux yeux de bien des gens, une sorte de monstre hideux et grotesque, assez semblable à l’un des nains de ses romans.

428. (1874) Premiers lundis. Tome I « Tacite »

Dussault distingue d’abord chez les Anciens le fond et la forme, la partie technique et la partie littéraire : la première, selon lui, tombant complètement sous la prise du traducteur ; la seconde, lui échappant toujours plus ou moins. […] Mais bien que l’énergie et la force caractérisent Tacite, on se tromperait fort de penser qu’elles soient les uniques mérites de son style, et que les autres parties, l’éclat, l’abondance, le nombre, y aient été sacrifiées.

429. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre II. Les formes d’art — Chapitre I. La poésie »

Mais l’homme qui gagna la cause des vers, et fit perdre la partie à La Motte, ce fut Voltaire. […] Il n’est pas utile d’insister : cette partie de notre littérature est une partie morte ; ayons le courage d’en alléger notre exposition471.

430. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IX. Beltrame » pp. 145-157

La comédie de l’art recouvra une partie de ses droits sous ce directeur, qui était un acteur excellent. […] La Mascherata (la Partie de masques) nous le montre mari de la coquette Lucrezia et marchand ruiné par les folles dépenses de sa femme. […] Il accompagne tristement Lucrezia dans ses parties de plaisir, refusant de céder la place aux Sigisbés qui entourent la brillante Vénitienne ; payant toutes ses fantaisies, mais incivil et incommode.

431. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Deuxième cours des études d’une Université » pp. 489-494

Le cours précédent rassemblera les élèves pendant une partie de la matinée ; celui-ci les rassemblera pendant une partie de la soirée. […] Venise, 3 parties in-8°.

432. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 7, nouvelles preuves que la declamation théatrale des anciens étoit composée, et qu’elle s’écrivoit en notes. Preuve tirée de ce que l’acteur qui la recitoit, étoit accompagné par des instrumens » pp. 112-126

Secondement, lorsque nous déclamons nous ne brisons pas toûjours l’air contre des parties qui aient autant de ressort, et qui le froissent autant que les parties contre lesquelles nous le brisons en chantant. […] Cet auteur après avoir dit qu’un orateur qui devient vieux peut rallentir sa declamation, ajoute : citons encore ici Roscius, ce grand comedien que j’ai déja cité tant de fois comme un modele d’après lequel les orateurs pouvoient étudier plusieurs parties de leur art.

433. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre IX. »

Simonide, né 458 ans avant notre ère, et mort, diton, après une vie de cent dix années, aurait été postérieur à Solon et en partie contemporain de Pindare. […] S’il passe une partie de sa longue vie à la cour des tyrans de Syracuse, maîtres bons ou mauvais, généreux ou cruels, mais toujours amis des arts, s’il n’a rien du caractère héroïque d’un Eschyle, que nous voyons cependant aller aussi chercher asile à Syracuse, Simonide, du moins, avait senti en poëte cette gloire des armes qu’il ne partageait pas. […] nous habitions autrefois la belle ville de Corinthe ; maintenant l’île d’Ajax, Salamine, nous retient ; et de là, vainqueurs des vaisseaux phéniciens, des Perses et des Mèdes, nous avons préservé le sol sacré de la Grèce104. » Puis encore, et pour mieux expliquer cette présence des Grecs de Corinthe dans l’île de Salamine, c’est-à-dire la sépulture qui conservait sur ce rivage les restes d’une partie d’entre eux, Simonide disait avec une familière énergie : « Quand la Grèce entière se tenait sur la lame d’un couteau, au prix de nos vies, nous l’avons délivrée, nous ensevelis ici.

434. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre IV. Le mécanisme cinématographique de la pensée  et l’illusion mécanistique. »

On prend à partie un interlocuteur, réel ou possible, qui se trompe et qu’on met sur ses gardes. […] Les explications mécanistiques n’englobent donc, en dépit de leur développement, qu’une petite partie du réel. […] Il faudrait, pour que la correspondance fût équivalence, qu’à une partie quelconque de la machine correspondît une partie déterminée de l’écrou, — comme dans une traduction littérale où chaque chapitre rend un chapitre, chaque phrase une phrase, chaque mot un mot. […] On suppose la conscience coextensive à telle ou telle partie de la nature, et non plus a la nature entière. […] Et c’est ce qu’il faudrait admettre, en effet, si notre science présentait dans toutes ses parties une égale objectivité.

435. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Werther. Correspondance de Goethe et de Kestner, traduite par M. L. Poley » pp. 289-315

Dans toutes ces premières pages de Werther, on se sent dans le vrai, on est avec Goethe tel qu’il était alors ; et toute la première partie de la relation avec Charlotte ou Lotte (comme elle s’appelle familièrement) produit le même effet. […] Nous reconnaissons là le souffle des premières et belles parties de Werther, de celles où l’auteur se répand sympathiquement par toute la nature et voudrait s’en emparer : « Ah ! […] Aujourd’hui, pour le jugement définitif du livre et le rang qui lui est dû dans l’ordre des œuvres de l’art, cette fin de Werther nuit aux parties principales, et quand on considère le caractère si opposé de l’auteur, et ses destinées en un sens si inverse, elle a peine à ne pas nous faire l’effet d’une mystification. […] En 1783, il eut l’idée de faire quelques changements à Werther : « J’ai repris dans des heures calmes mon Werther, et, sans toucher aux parties qui ont fait tant de sensation, je pense le hausser de quelques degrés. […] [NdA] N’est-ce pas pourtant un peu en vue de ce gros public qu’il a immolé en partie ses amis, ou du moins sacrifié la pudeur de l’amitié ?

436. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance. »

Il put revenir, après avoir vu l’auteur, d’une partie de ses préventions, mais d’une partie seulement. […] Mais le bon sens aussi a ses humbles avantages, et celui de Sismondi relevait tout aussitôt le mal à côté du bien, l’inconséquence et l’incohérence de la seconde partie de cette Monarchie, qui était encore plus selon les ultras que selon la. […] Le nombre de jeunes gens qui ont été ainsi doués par la fée Guignon est considérable ; ils ont de tout, invention, esprit, travail : mais ils ne savent pas circonscrire leurs forces ; ils veulent faire entrer l’univers entier dans chacune de ses parties, et meurent à la peine. […] Lui-même a eu besoin, pour comprendre et s’expliquer cette colère, de voir de près la lutte engagée dans d’autres pays arriérés qui retardaient sur 89 : « Je n’aurais point compris, je crois, cette disposition des esprits, la haine, le fanatisme antifanatique de l’école encyclopédique, si je n’avais passé une grande partie de ma vie en Italie, si je n’y avais vu régnante cette même hiérarchie que j’avais laissée persécutée en France. […] Sa maison, grâce en partie à son aimable compagne, était l’une des plus agréables dans cette cité républicaine si bien policée, dont il eut la douleur, avant de mourir, de voir renverser tout l’édifice, et dont la chute hâta sa fin.

437. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre septième. »

On en compte de trois sortes : ceux qui continuent à enregistrer les faits contemporains, à l’exemple des chroniqueurs ; ceux qui exploitent quelque partie de l’héritage de l’antiquité ; ceux enfin qui en appliquent les méthodes et les immortelles leçons à améliorer le présent et à préparer l’avenir : les auteurs de Mémoires, les érudits et les écrivains politiques. […] De même, s’il peut paraître trop fort que le cardinal de Pelvé se targue de la bassesse intéressée de son dévouement à la maison de Lorraine, quoi de plus vraisemblable qu’il loue Philippe II d’être prêt à donner une partie de ses royaumes, pour que tous les Français deviennent bons catholiques et reçoivent la sainte inquisition ? […] Toute cette partie de la Satire Ménippée est un fruit du pur esprit français, tel qu’il paraît dans nos trouvères, dans Villon, dans Marot ; cultivé, mais non transformé par la Renaissance. […] Je veux parler de la disposition qui nous a fait substituer, dans toutes les parties des connaissances humaines, la science à la croyance. […] Quant au doute, né en partie de cette curiosité, en partie des excès même de l’affirmation dans les choses de la religion, il n’est pas le même que celui dont notre siècle se plaint d’être travaillé.

438. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre dixième. »

Aussi, tandis que dans les œuvres de ses deux amis la critique peut compter plus d’une partie séchée, tout vit, tout est toujours vert dans La Fontaine. […] De même, si la partie romanesque ou de galanterie noble, dans le théâtre de Racine, n’est pas tout à fait morte, grâce aux accents pathétiques que le cœur du poète y a mêlés, elle est du moins fort refroidie. […] Les deux premiers y cherchaient plus spécialement la vérité dramatique ; Boileau s’y attachait aux traits satiriques, et, dans la morale, à la partie des défenses et des inhibitions plutôt qu’à la partie qui console, ou tout simplement qui instruit sans rien prescrire. […] Mais ce choix n’est pas préventif ; les parties défectueuses ne font pas tort aux bonnes ; La Fontaine préfère sans exclure. […] D’abord « aide aux cuisines et violon-laquais » chez Mademoiselle, Lulli avait été, pendant onze ans, collaborateur de Molière pour la partie des ballets.

439. (1899) Esthétique de la langue française « La métaphore  »

La forme porcelet est assez répandue dans une partie de la France151. […] Une renonculacée est appelée populairement queue de souris ; c’est aussi le nom que lui ont donné les paysans dans une grande partie de l’Europe : cola de raton (Espagne) ; mauseschwans (Suisse) ; mouse tail (Angleterre) ; musehale (Danemark) ; musrumpa (Suède) ; myszy ogon (Pologne) ; myschei kvost (Russie). […] Il y a une violette sauvage, très pâle et sans odeur, qui s’appelle dans une grande partie de la France violette de chien, c’est-à-dire bonne pour les chiens. […] Ce toele nous rappelle que l’anglais tale (conter) a eu primitivement la signification de compter ; il l’a perdue en partie, quand le mot account est entré dans la langue ; mais account a gardé, en partie, un peu du sens de tale. […] Malheureusement, comme il ne traduit pas, une partie de sa nomenclature, dialectes étrangers et « petites langues », est souvent inutilisable dans un travail de sémantique. — Au cours d’une excellente notice sur cette Flore, M. 

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