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849. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre I. Principe des mœurs sous l’Ancien Régime. »

Tous les matins à sept heures, en hiver comme en été, le duc de Fronsac, par ordre de son père, se trouvait au bas du petit escalier qui conduit à la chapelle, uniquement pour donner la main à Mme de Maintenon qui partait pour Saint-Cyr169. « Pardonnez-moi, Madame, lui écrivait le duc de Richelieu, l’extrême liberté que je prends d’oser vous envoyer la lettre que j’écris au roi, par où je le prie à genoux qu’il me permette de lui aller faire de Ruel quelquefois ma cour ; car j’aime autant mourir que d’être deux mois sans le voir. […] Cela fait, le roi prescrit l’ordre de la journée, et passe avec les premiers de sa cour dans son cabinet, où parfois il donne des audiences. […] Pourtant l’ambassadeur Mercy181, homme fort appliqué, semble trouver que cela est suffisant ; du moins il juge que Louis XVI « a beaucoup d’ordre, qu’il ne perd pas de temps aux choses inutiles » ; en effet son prédécesseur travaillait beaucoup moins, à peine une heure par jour  Ainsi les trois quarts de son temps sont livrés à la parade  Le même cortège est autour de lui, au botté, au débotté, quand il s’habille de nouveau pour monter à cheval, quand il rentre pour prendre l’habit de soirée, quand il revient dans sa chambre pour se mettre au lit […] Deux laquais sont debout à attendre ses ordres. […] De la cour, la contagion avait passé dans la province et aux armées, où les gens en quelque place n’étaient comptés qu’à proportion de leur table et de leur magnificence. » Pendant l’année que le maréchal de Belle-Isle passa à Francfort pour l’élection de Charles VI, il dépensa 750 000 livres en voyages, transports, fêtes, dîners, construction d’une salle à manger et d’une cuisine, outre cela 150 000 livres en boîtes, montres et autres présents ; par l’ordre du cardinal Fleury, si économe, il avait 101 officiers dans ses cuisines200.

850. (1864) Cours familier de littérature. XVII « Ce entretien. Benvenuto Cellini (2e partie) » pp. 233-311

L’aubergiste chez lequel nous avions dîné appela un vieux caporal pour mettre l’ordre, en lui disant que j’étais un jeune homme très courageux ; que si l’on me tuait, j’en aurais auparavant tué bien d’autres. […] « Quand le nouveau châtelain fut instruit de cela, il fit beaucoup de bruit, et voulut voir cette poudre ; mais il se tut ensuite, se doutant qu’elle m’était donnée par l’ordre du pape. […] J’avais défendu à mes gens de faire entrer des filles dans ma maison ; mais cet ordre était mal exécuté. […] « Après avoir donné mes ordres aux personnes qui composaient mon atelier, je partis pour Rome ; j’y allais pour voir Antonio Altoviti, auquel j’avais fait son buste en bronze pour orner son cabinet. […] Il refusa d’abord cette commission, parce que nous étions mal ensemble ; mais sur un ordre réitéré, après l’avoir bien examiné pendant deux jours, il prononça que ma statue valait dix-huit mille écus.

851. (1753) Essai sur la société des gens de lettres et des grands

L’amour-propre avide de gloire cherche à se concilier ceux d’entre les grands qui ont le plus de ces sortes d’échos à leurs ordres ; une vanité moins délicate se contente de pouvoir placer un ou deux grands noms dans la liste de ses approbateurs. […] Les gens de lettres d’un certain ordre s’avilissent en répondant aux satires. […] Un homme qui se sent digne par ses talents et son génie de devenir célèbre, n’a qu’à laisser faire la voix publique, ne point s’empresser à lui dicter ce qu’elle doit dire, et attendre, si l’on peut parler ainsi, que la renommée vienne prendre ses ordres ; bientôt elle imposera silence à toutes les voix subalternes, comme la force du son fondamental dans un bel accord anéantit toutes les dissonances qui tendent à altérer son harmonie. […] Pourquoi néanmoins dans l’ordre de l’estime publique les talents lui sont-ils préférés ? […] Mais si dans l’ordre de l’estime les talents marchent avant la naissance et la fortune, en revanche ils ne suivent l’une et l’autre que de fort loin dans l’ordre de la considération extérieure.

852. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Granier de Cassagnac » pp. 277-345

Grandes leçons de onze ans chaque, en moyenne, donnée six fois en soixante ans, et que Dieu, quand l’ordre de ses sociétés est violé, recommence tranquillement d’infliger d’un bras plus fort, avec sa patience éternelle. […] Puisqu’une septième fois, dans ce pays, l’ordre inflexible — cet ordre de diamant contre lequel les hommes se disloquent eux-mêmes lorsqu’ils le frappent pour le briser — s’est refait contre nous et pour nous, en vertu de sa mathématique sublime, c’était le moment de poser la question de ce testament politique qui doit mettre son auteur au-dessus de Richelieu et l’égaler à Charlemagne. […] Ces qualités sont de l’ordre le plus élevé. […] Et, en effet, tout aurait dû préserver de l’œil du jettatore cette tête carrée d’un sens si recte, d’une bonne humeur si gauloise, d’un besoin si tyrannique d’ordre et de clarté, de notions certaines et de méthodes sûres, que le mot d’argot, une sorbonne, peut seul bien caractériser. […] C’était un autoritaire par amour de l’ordre, absolument nécessaire aux sociétés humaines, et c’était un monarchiste qui n’ignorait pas que les dynasties ne représentent pas seulement leurs augustes personnes, mais la propriété héréditaire du pouvoir.

853. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. BALLANCHE. » pp. 1-51

Ballanche l’année décisive, la grande année climatérique de sa vie, le moment effectif de l’initiation, selon son langage ; ce fut l’heure où, sortant de la limite des sentiments individuels et de la divagation aimable des rêveries, il embrassa la sphère du développement humain et tout un ordre de pensées sociales dont il devint l’hiérophante harmonieux et doux. […] » Le Journal des Débats montra moins d’indulgence3 ; ce journal, dans son premier brillant, avec son état-major critique au complet, était alors en tête de la réaction classique, et contribuait à réduire à l’ordre le mouvement d’insurrection littéraire qui s’essayait à la suite des révolutions politiques. […] Ballanche vit aussi M. de La Harpe, alors exilé à Corbeil par ordre du Consul, et lui proposa de donner ses soins à une édition choisie et purifiée de Voltaire : la mort de La Harpe, qui survint l’année suivante, coupa court à cette pensée. […] La conduite de la Restauration, durant la première année, lui révéla tout un ordre historique dont il n’avait pas eu clairement conscience jusque-là. […] Il a emprunté davantage à Charles Bonnet, à savoir le nom même et l’idée de la palingénésie, de cette interminable et ascendante échelle des existences progressives ; mais il s’en est approprié la vue en la transportant dans l’histoire, tandis que l’illustre Genevois ne l’avait que pour l’ordre purement naturel.

854. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (2e partie) » pp. 177-248

Il avait existé sous l’ancienne monarchie un clergé puissant, en possession d’une grande partie du sol, ne supportant aucune des charges publiques, faisant seulement, quand il lui plaisait, des dons volontaires au trésor royal, constitué en pouvoir politique, et formant l’un des trois ordres qui, dans les états généraux, exprimaient les volontés nationales. […] Ce double motif de rétablir l’ordre dans l’État et la famille, et de satisfaire au besoin moral des âmes, lui avait inspiré la ferme résolution de remettre la religion catholique sur son ancien pied, sauf les attributions politiques, qu’il regardait comme incompatibles avec l’état présent de la société française. […] Que pouvait-il y avoir de sincère dans ces politesses de fausse admiration entre l’homme d’État de l’ordre excessif, du pouvoir absolu, et entre l’orateur de la liberté sans limite, de la souveraineté des clubs, de l’anarchie désarmée ou même armée contre la monarchie ? […] Son rappel des émigrés était une préface à une cour ; son institution de l’ordre de la Légion d’honneur, sacrifice à la vanité qui fonde la vertu civique sur une distinction extérieure puérile en elle-même, comme un ruban sur un habit, préparait les âmes aux faveurs d’un souverain ; il prenait ainsi le privilège de décerner seul l’estime publique. […] Mais ils s’arrêtaient dans les fonds, où ils étaient cachés par la brume et retenus par les ordres de l’Empereur jusqu’au moment opportun pour l’attaque. » Le choc des quatre-vingt-deux escadrons russes et autrichiens et les manœuvres de notre propre cavalerie s’ouvrant devant cette masse et se refermant pour la charger en détail ; les combats corps à corps de chacun de nos bataillons contre les bataillons ennemis ; la détonation de notre artillerie entrouvrant de ses boulets la glace des étangs sur lesquels l’infanterie russe s’est accumulée pour mourir de deux morts ; les deux souverains de Russie et d’Autriche fuyant à la fin du jour du champ de bataille, aux cris de Vive l’Empereur !

855. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CIXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (1re partie) » pp. 5-79

Le matin suivant, bien que ce fût le vendredi saint, bien que les augustes cérémonies de ce jour dussent avoir lieu, et que, selon l’usage, la secrétairerie d’État fût comme fermée, le pape envoya au secrétaire d’État l’ordre de m’expédier tout de suite votante di segnatura, charge de magistrature élevée. […] « Vous savez ainsi que moi », écrivit l’ambassadeur français au Directoire, « que personne à Rome n’a donné d’ordre de tirer ni de tuer qui que ce fût ; le général Duphot a été imprudent, tranchons le mot, il a été coupable. » Il y avait à Rome un droit des gens comme partout. Rome fut envahie par quinze mille hommes, sous les ordres du général Berthier. […] Bien plus, Chiaramonti était la créature la plus aimée de Pie VI, qui l’avait, quand il n’était que simple moine sans fonctions dans son ordre, créé évêque de Tivoli, puis cardinal, et enfin évêque d’Imola. […] Ayant recommandé le secret à Braschi jusqu’à nouvel ordre, il le quitta et alla se mettre à l’œuvre.

856. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VI »

De ce principe que les choses ne sont qu’en tant que sensations, que rien n’existe si ce n’est des sensations, que la vie est une suite de sensations, de ce principe (évident, quelles que soient les métaphysiques, quelles que soient les théologies qu’on y joigne ou qu’on y insère) toute dialectique doit descendre ; l’homme, étant d’essence sensationnel, vivant de sensations, est nécessairement besogneux de sensations, et, besogneux de sensations, il veut les séries sensationnelles plus intenses ; or, une série sensationnelle sera plus intense si elle est plus homogène, c’est-à-dire si, parmi les sensations qui la composent, les sensations du même ordre logique admettent l’entremêlement d’un moins grand nombre de sensations d’un ordre logique différent. […] Tel sera atteint le second degré du fictif dans la vie, le second degré de l’art, après la primitive élimination des sensations étrangères à l’objet artistique, par la restriction des sensations à un seul ordre sensitif ; et, après l’art théâtral, les arts séparés de la peinture, de la littérature et de la musique seront acquis, quand sera démontré le pouvoir de chacun de ces arts de donner à lui seul l’impression d’une chose vivante. […] IV Des analyses précédentes ; et des définitions de l’origine et de la nature de ces trois arts spéciaux de la peinture, de la littérature et de la musique ; et de ce que la peinture est l’art des visions par l’instrument des lignes et des couleurs, la littérature l’art des idées abstraites par l’instrument des mots, la musique par l’instrument des sons l’art des sentimalités, c’est-à-dire des émotions si multiples et confuses qu’elles ne s’expriment ni en lignes ni en mots ; et de ce que le premier de ces arts est l’agent des sensations tactiles, le second des sensations intellectuelles, le troisième des passionnelles ; de cela semblerait résulter, contrairement à la théorie citérieure, la nécessaire union de ces arts afin de susciter en l’âme les sensations d’une vie complète ; si, dès le début, le développement de chaque art n’avait suivi cette loi essentielle : la majoration, en chaque artiste, des sensations de l’ordre de son art, et la diminution des autresac. […] Il ne sera certes ni aveugle ni sourd ; mais son esprit, par l’habituel fonctionnement de l’ordre abstrait, verra plus abstraitement, sentira plus abstraitement. […] Et le jeune artiste à peine issu des chansons et des marcias de Lohengrin, comment verrait-il qu’à dire un tel ordre d’émotions suffiraient les quatre archets enseignés depuis Beethoven à traduire toutes musiques ?

857. (1857) Cours familier de littérature. III « XIVe entretien. Racine. — Athalie (suite) » pp. 81-159

Enfin Talma parut ; ou plutôt ce n’était plus Talma, c’était le sacerdoce hébraïque personnifié dans ce roi des sacrifices ; le chef à la fois politique et inspiré d’une théocratie souveraine, qui régnait, comme en Égypte, par la main des rois auxquels il intimait les ordres de Dieu. […] Mais si ce même enfant, à tes ordres docile, Doit être à tes desseins un instrument utile, Fais qu’au juste héritier le sceptre soit remis ! […] Quelquefois à l’autel Je présente au grand-prêtre ou l’encens ou le sel ; J’entends chanter de Dieu les grandeurs infinies ; Je vois l’ordre pompeux de ces cérémonies. […] « Madame de Maintenon, qui fit instruire l’auteur du Mémoire de ce qui s’était passé, lui fit dire en même temps de ne la pas venir voir jusqu’à nouvel ordre. […] J’ai fait par votre ordre plus de trois mille vers sur des sujets de piété ; vous est-il jamais revenu qu’on y ait trouvé un seul vers qui sentît l’hérésie ?

858. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Note I. De l’acquisition du langage chez les enfants et dans l’espèce humaine » pp. 357-395

En deux mots, il est sensible à une multitude de nuances, bien mieux à tout un ordre de nuances qui leur échappent. […] Quant aux mouvements appris, les progrès se sont faits dans l’ordre suivant : 1º Tourner les yeux à volonté dans tel ou tel sens. 2º Les tourner du côté d’où vient la voix (quatre mois). 3º Gouverner les mouvements de son cou et de sa tête, et les tourner l’un et l’autre, en même temps que les yeux, du côté d’où vient la voix (cinquième et sixième mois). 4º Se servir de ses mains, commencer à palper, remarquer des sensations tactiles différentes, notamment la sensation nouvelle d’une des mains promenée par hasard sur l’autre main. […] Quand il avait acquis sur un objet un ordre de renseignements, il éprouvait le besoin d’acquérir un autre ordre de renseignements sur le même objet. […] En effet, un esprit naturellement borné ne peut suivre les abstractions d’un certain ordre ; nous connaissons des gens qui, quoi qu’ils fassent et quoi qu’on fasse, n’entendront jamais la Mécanique céleste de Laplace ou la Logique de Hegel.

859. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (1re partie). Littérature scientifique » pp. 221-288

IX M. de Humboldt n’était pas un savant, dans le sens légitime du mot, car il n’avait ni découvert, ni inventé quoi que ce fût au monde ; il n’était pas un écrivain de premier ordre, car il n’avait rien écrit d’original. […] Les vérités géométriques sont des vérités de dernier ordre, des axiomes de fait qui n’ont besoin que de l’œil matériel pour être aperçus, mais que l’œil intellectuel, la raison, ne peut reconnaître. […] Bientôt je serai près de notre mère, je jouirai de l’aspect d’un monde d’un ordre supérieur.” — “Je n’ai pas l’ombre d’espoir, je ne croyais pas que mes vieilles paupières continssent tant de larmes. […] « Nous avons parlé plus haut de sa promotion au conseil privé du roi, avec le titre d’excellence, et nous ajoutions que non-seulement en général toutes les Académies célèbres des sciences et des arts, ainsi que toutes les sociétés éminentes du monde, recherchaient comme un grand honneur de compter Humboldt parmi leurs membres, mais que les princes de tous les pays s’empressaient de lui payer le tribut de leur considération, ce qui était en même temps un hommage rendu à la science, en lui conférant leurs ordres les plus élevés. […] Seiffert introduisait les visiteurs dans une vaste salle encombrée avec ordre des reliques de la nature pendant le voyage de son maître.

860. (1912) Enquête sur le théâtre et le livre (Les Marges)

Je n’entends pas dire par là que le théâtre n’offre que des agréments de cette nature, mais il en offre toujours de cette nature, même alors qu’il contient, par exception, des éléments d’un ordre élevé, et ce sont ces petites misères qui ont prise sur le plus grand nombre. […] De tous temps, nos Français ont aimé avec passion les divertissements que le théâtre amène à sa suite : la forme du nez de Lekain, la maigreur de poitrine de la Guimard, les grâces de Mlle Gaussin, Duthé ou Dumesnil, les pirouettes de Vestris, sans compter les cabales, protections, dénigrements systématiques des critiques, ordres du pouvoir pour imposer ou retirer les comédies, tout cela s’est manifesté avec ardeur jadis. […] Ainsi, l’attachement exagéré dont notre société française fait preuve depuis plus de dix ans envers un théâtre souvent de second ordre, a régné déjà à l’époque où Voltaire et Diderot, qui étaient parmi les plus grands, se croyaient tenus à sacrifier eux-mêmes à la Muse tragique. […] Il ne pourrait remplacer le goût de la lecture que chez les gens qui lisent pour se divertir, sans aucune préoccupation d’ordre intellectuel, et la lecture ainsi comprise me paraît beaucoup moins recommandable que la promenade et les sports. […] Et « le goût du théâtre ne pourrait remplacer le goût de la lecture que chez les gens qui lisent pour se divertir, sans aucune préoccupation d’ordre intellectuel » (Michel Puy).

861. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174

Reprenons ici l’ordre des faits. […] Mais comme l’approbation des yeux est d’un ordre inférieur au mérite de ces belles, elles s’élèvent par la raison et par l’esprit, et tâchent de fonder en droit les passions qu’elles peuvent faire naître Il y a les beautés fières et les beautés sévères : les premières souffrent les désirs accompagnés de respect : le respect n’adoucit pas les sévères ; ni les unes ni les autres ne sont invincibles. » De Pure ajoute qu’elles font solennellement vœu de subtilité dans les pensées, et de méthode dans les désirs. Somaise dit plus simplement, qu’il y a deux espèces de précieuses : les précieuses galantes ou du second ordre, et les véritables précieuses. […] Ce sont des bourgeoises du dernier ordre, qui veulent éprendre le ton des femmes de qualité. […] Ce fut une grande gloire pour les précieuses du second ordre que la suprématie romancière dont fut alors investie mademoiselle de Scudéry.

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