Et tout d’abord, nous avons pensé à l’offrir (telle que M.
Les Ouvrages de ces deux Auteurs si inégaux, traitent des mêmes matieres, offrent quelquefois le même procédé, & il n’est pas permis de douter que l’érudition confuse & indigeste qui surcharge le Livre de la République, n’ait été la mine brute dont l’Auteur de l’Esprit des Loix s’est habilement enrichi.
Son Poëme de la Sculpture, sur-tout, offre des descriptions & une force de coloris qui ressuscitent souvent la Langue d’Auguste.
Ses Dissertations sur des matieres de Littérature, offrent une infinité de remarques utiles & de choses très-bien vues, qui feroient plus d’effet, si le style en étoit moins incorrect & sur-tout moins diffus.
Auguste Desplaces L’aile nacrée du papillon qui chatoie au soleil, l’écharpe d’iris déployée sur les monts, pourraient offrir une idée assez juste de la poésie scintillante et miroitante de M. de Rességuier.
Soubeyre, de par son Royaume d’Ève, s’offre à nous comme un poète de talent, et l’inexpérience qu’il montre quelquefois n’est que le précoce retour des beautés qu’il découvre.
Dans le cours de l’Ouvrage, on suit avec plaisir un Traducteur habile, qui, sans être l’esclave de son Original, en offre le véritable sens, embelli par les graces d’un esprit aussi élégant qu’éclairé.
On peut s’étonner toutefois que quelque Charlotte Corday précoce, quelque Émilie de la bourgeoisie, quelque Pauline plus ou moins déclassée et égarée parmi les précieuses de l’époque, ne soit pas sortie des rangs et ne se soit pas offerte comme amie et comme Antigone au noble poète indigent. […] Le premier soin, la première pensée de Mme de Verdelin, en informant Rousseau de cette perte (car c’en est une après tout, et elle le regrette en effet), est d’offrir à Mlle Levasseur, à cette Thérèse qui se présente dans cette Correspondance un peu moins odieuse et désagréable qu’on ne la fait généralement, une sûreté d’avenir, une aisance modeste, si Jean-Jacques venait à lui manquer. Jean-Jacques n’accepte pas, mais il ne paraît pas trop choqué de l’offre : c’est beaucoup. Elle lui explique aussi avec détail et lui soumet l’état de son cœur ; devenue veuve, elle ne peut prendre sur elle d’épouser Margency qui est revenu, du moment qu’il l’a vue libre, et qui lui offre un nouvel établissement. […] Elle n’était point d’avis du tout qu’entre les divers asiles qui s’offraient à Jean-Jacques il choisît la Prusse et Berlin : « Une très forte raison devrait suffire à vous en éloigner, lui disait-elle ; c’est l’accueil indistinct qu’on y fait à tout homme de lettres : fripon ou honnête, tout est fêté, pourvu qu’il soit subjugué et qu’il loue le maître.
On lui offre tous les honneurs et tous les bénéfices de l’Église, s’il veut entrer dans l’état ecclésiastique ; sa nature légère et libre se refuse à la gravité de cette profession. […] La jeune hôtesse lui offre en vain sa bourse et son cœur, il a la délicatesse de refuser. […] La mort de son père avait profondément attristé Mozart ; il ne savait à qui offrir la joie de ses triomphes ; il reportait sur sa femme, Constance, et sur ses quatre petits enfants toute sa tendresse ; il vivait d’amour conjugal et d’amour paternel comme il avait vécu, plus jeune, d’amour filial et d’amour fraternel ; il n’avait encore que trente et un ans, et déjà il ne tenait plus à la vie que par ses rejetons. […] Alors mon père voulut que j’allasse enfin me reposer, et m’offrit la moitié de son lit pour dormir ensemble. […] Le conflit de la nature humaine avec les puissances inconnues qui la circonviennent pour la détruire, s’offrit clairement à mon esprit ; enfin, la tempête s’apaisa, et le rideau fut levé.
Voltaire Il est certain qu’aux nombreuses difficultés qu’offre toute traduction, de nouvelles s’ajoutent lorsque l’œuvre à traduire est musicale. […] Non, ce qui imprime à l’ensemble une sorte d’unité, c’est l’uniformité ; car les ressemblances qu’offre la diction avec les vers classiques, romantiques, parnassiens, et autres, ne sont que toutes superficielles. […] Et. comme cette occupation offrait des difficultés assez sérieuses, on y a sacrifié la suite logique des mots… on a complètement dénaturé le sens du poème… les accents de la phrase parlée ne répondent plus à ceux de la musique. […] On voit que ce motif offre une partie ascendante et une partie descendante, qui ne se présentent pas toujours ensemble. […] Ce motif, qui offre certaines affinités avec Tristan et la Tétralogie, est caractéristique de la tristesse farouche et irritée des serviteurs du Gral, au sujet de la détresse et du dernier banquet.
Il le comprend vaguement lui-même, il souffre de souffrir d’une manière si pauvre, et il aspire à élargir sa blessure, sans y parvenir. « Quelquefois, il semble qu’une harmonie étrangère au tourbillon des hommes vibre de sphère en sphère jusqu’à moi ; il semble qu’une possibilité de douleurs tranquilles et majestueuses s’offre à l’horizon de ma pensée comme les fleuves des pays lointains à l’horizon de l’imagination. […] Et, comme la vie d’un peuple offre les mêmes phases biologiques que la vie d’un grand individu, on doit retrouver avant tout dans une époque de vraie décadence les traits qui caractérisent la vieillesse. […] Au point de vue de l’évolution vitale ou sociale, l’accroissement en complexité ou, comme dit Spencer, en hétérogénéité, implique nécessairement une augmentation parallèle de l’unité, de la subordination et de l’organisation ; c’est pour cela que le cadavre est, au fond, moins complexe et moins riche que le corps vivant : il n’offre plus que le jeu des lois physiques et chimiques, au lieu d’offrir encore le jeu des lois physiologiques ; la décomposition est une simplification et non une complication. […] Même quand il s’agit des passions nobles et généreuses, l’art offre encore le danger, tout en les rendant sympathiques, de leur fournir hors de la réalité même un aliment dont elles arriveront à se contenter. […] Malheureusement, la passion de la vertu ne peut offrir à l’art qu’un domaine relativement restreint : elle n’est pour l’écrivain qu’une passion comme les autres, et perdue, pour ainsi dire, au milieu de toutes les autres.
Mais la somme des dénudations que les strates ont subies en beaucoup d’endroits, indépendamment de la vitesse d’accumulation des matières transportées, offre peut-être les preuves les plus sûres de la longueur des temps écoulés. […] Parmi les Mollusques, le genre Chiton offre un cas en partie analogue. […] C’est que, pendant les périodes de soulèvement, la surface des terres et les bas-fonds environnants augmentent d’étendue, de sorte que de nouvelles stations sont offertes aux êtres vivants, circonstances éminemment favorables, ainsi que nous l’avons vu autre part, à la formation de nouvelles variétés et de nouvelles espèces ; mais, pendant ce même temps, nous avons vu aussi qu’il y a généralement une lacune dans les archives géologiques. […] Je ne prétends pas, pourtant, que j’eusse jamais soupçonné nos coupes géologiques les mieux conservées de n’offrir qu’un tableau aussi incomplet des métamorphoses des êtres vivants, si l’absence d’innombrables formes intermédiaires entre les espèces qui apparaissent au commencement et à la fin de chaque formation n’avait fourni contre ma théorie une objection sur laquelle on a tant appuyé. […] Nous ne saurions non plus assurer que, si le lit de l’océan Pacifique, par exemple, était aujourd’hui soulevé et converti en continent, il offrirait à nos observations des couches plus anciennes que les terrains Siluriens, supposant même qu’elles s’y soient autrefois déposées ; car il se pourrait que des strates qui, par suite de leur affaissement, se seraient ainsi rapprochées de plusieurs milles du centre de la terre, et qui auraient été pressées sous le poids d’une énorme colonne d’eau, eussent subi une action métamorphique beaucoup plus intense, que des strates constamment demeurées plus près de la surface normale du globe.
Il était résolu pourtant à ne pas s’enterrer à La Chaux-de-Fonds, où il était retourné ; il sentait que sa destinée n’était pas là, lorsque la protection d’un compatriote, M. de Roullet-Mézerac, vint le chercher à l’improviste et lui offrir les moyens d’aller étudier à Rome, sauf à s’acquitter ensuite. […] Installés au milieu de cette population, qui n’était pas tout entière enfermée au château Saint-Ange, ils y virent avant tout d’admirables modèles qui leur offraient la nature un peu sauvage, avec un caractère unique de grandiose et de dignité, surtout dans les femmes. […] Je vous avouerai, cher ami, qu’en faisant ces observations, je ne pouvais m’empêcher de trouver l’immortel Raphaël bien au-dessous de la nature, et il me semble qu’avec son sentiment sublime, il aurait frappé bien plus fort s’il eût donné à tous ses sujets juifs tout le caractère que la nature offre.