Mais un jeune monsieur était là ; il a vu l’embarras de la pauvrette, et, sans se soucier des moqueurs, il l’aide à ramasser la robe, lui offre de l’accompagner vers ses maîtresses, l’excuse près d’elles en effet, et lui glisse une pièce d’argent en la quittant. […] La lettre xvi offre, entre la mère et la fille, une de ces scènes comme les Lettres Neuchâteloises en peuvent faire augurer. […] Cela est bien redoutable. — Théobald, d’accusateur devenu accusé, se sentit plus doux comme plus modeste, et fut reconnaissant à l’excès du silence qu’Émilie voulut bien garder. » La seconde partie des Trois Femmes, qui se compose de lettres écrites du château d’Altendorf par Constance à l’abbé de La Tour, ressemble souvent à des conversations qu’a dû offrir le monde de Mme de Charrière, en ces années 94 et 95, sur les affaires du temps. […] Faites, faites en vue d’autrui, et indépendamment de cet arrangement décent envers vous-même, de cette satisfaction morale, de cette propreté sans tache qu’il est beau de garder, mais qui n’est pas l’unique but ; tendez, tendez votre main à celui qui tombe, même quand vous la sentiriez moins blanche à offrir.
Le duc de Savoie, Charles-Emmanuel, honora le poète qui portait avec lui l’illustration et l’immortalité ; il le conjura de s’attacher à lui et lui offrit un traitement et des distinctions analogues à la situation qu’il occupait à la cour d’Alphonse. […] … Car, ou dans le tronc, ou dans le rameau, l’oiseau vient s’abriter et construire son nid, et la bête féroce choisit sa tanière ; la nature les guide et leur offre les eaux pures, douces, rafraîchissantes, le pré, la colline, la montagne ; respirant l’air salubre et vital, le ciel libre et la lumière qui les enveloppe, les réchauffe, les ravive… « Ah ! […] Le gouverneur de Loretto, informé par don Ferrante de la présence du Tasse, sortit en grand cortège pour complimenter le poète et pour lui offrir tout ce qui pourrait faciliter et honorer sa visite au sanctuaire. […] Rome, le 15 mars 1595. » XXII Peu de jours avant celui qui était fixé pour son triomphe poétique, le Tasse reçut du pape une pension viagère de deux cents écus romains, et le duc d’Avellino, contre qui il plaidait à Naples, lui fit offrir, outre deux mille ducats de rente, une somme considérable en argent comptant, pour le désintéresser dans le procès.
Il alla sur-le-champ offrir ses respects au pape, qui l’entretint jusqu’au moment de son dîner. […] Je vais songer à vous occuper.” » Quelques jours après, sur les instances du cardinal, le roi offrit à Benvenuto le modique traitement de 300 écus par an. […] Le cardinal le sut, le fit appeler et lui offrit de sa part du roi le même traitement qu’il avait assigné à Léonard de Vinci, cent écus d’or par an, et en plus le prix de tous les ouvrages qui lui seraient commandés par la cour. […] Que Votre Excellence fasse comme lui, et me procure des secours, je serai certain alors de lui offrir un ouvrage digne d’elle ; mais elle ne me donne, pour que j’en vienne à bout, ni argent ni courage.
Acceptez donc de bonne amitié sa récompense que je vous offre pour me passer à l’autre rive, je vous en serai vraiment très-obligé. » Le nautonier reprit: « Non, cela ne peut se faire. […] Il tira une épée acérée qui était forte et longue, et il asséna sur Blœde un coup si prompt de cette épée, qu’à l’instant sa tête vola à ses pieds. « Ce sera là la dot, dit Dancwart le héros, pour la fiancée de Nuodunc, à qui tu voulais offrir ton amour. […] c’est une triste fête que la Reine nous offre. » La voûte qui couvrait la salle préserva beaucoup les étrangers, et un grand nombre parvint à échapper à la mort. […] « — Renoncez à votre demande reprit Hagene, il ne nous convient pas qu’on dise jamais de nous que deux si vaillants hommes se soient rendus, car auprès de vous, on ne voit personne que le seul Hildebrant. » Maître Hildebrant prit la parole: « Dieu sait, seigneur Hagene, que cette paix que mon chef offre de conclure avec vous, le moment viendra ou vous la désirerez en vain.
Ils se portaient d’eux-mêmes au-devant de la leçon, lorsqu’ils allaient offrir au directeur d’un journal en vogue leurs idées et leurs services. […] Je m’offre à le terminer pour la somme qu’il recevait. » La proposition arrivait à merveille. […] Alphonse Daudet, que l’expérience avait tenté, voulut offrir à la clientèle du Petit Officiel son fameux Tartarin. […] Nous croyons cependant utile de publier d’ores et déjà deux lettres dont une nous offre une solution ingénieuse et l’autre dévoile un procédé moins connu de certains « industriels » qui n’en est pas pour cela moins criminel.
Le plus grand théâtre de banlieue de Berlin, auquel nous fîmes offrir anonymement la pièce, la refusa. […] Jésus approuve et admire votre croyance ; mais il vous offre le moyen de vivre heureux, et votre croyance n’importe pas à ce qu’il vous offre. […] Si quelque ignorant de la vie le vient attaquer, volontiers il cédera à l’irrésistible, offrira sa pauvreté, et, sûr de n’être jamais violenté ou privé de son bonheur, il plaindra seulement la folie du violent, lui enseignera la majeure délice.
Et l’immense Océan murmurait autour de la grotte… Maintenant, puisque Thétis aux beaux cheveux vient dans ma demeure, je lui rendrai grâce de m’avoir sauvé. » — Et tandis que Charis offre à Thétis « les mets hospitaliers », le grand ouvrier se redresse de l’enclume sur ses jambes torses. […] Il savait ce qu’il risquait en sauvant les hommes ; c’est de son plein gré qu’il s’est offert à l’immolation. — « Oui », dit-il au Chœur, — « je n’ignorais rien, j’ai voulu, sachant ce que je voulais ; je ne le nierai pas ! […] Tu vois où conduit une langue effrénée. » Le bonhomme de dieu seul bien au fond qu’il rabâche un peu, et il l’avoue avec une naïveté débonnaire : — « Peut-être te semblé-je dire des vieilleries », — λέγειν τάδε άρχαια. — Serviable d’ailleurs, dévoué à sa manière, il se croit bien en cour, et offre à Prométhée d’arranger l’affaire avec Zeus, s’il consent à reconnaître le droit du plus fort. […] Il s’y réjouit de la criée des enchères, du mouvement des denrées, de la circulation des monnaies, des ruses de l’offre et de la demande.
En cette cuisine diplomatique, Oliphant se trouvait bien des petits services que lui rendait Blowitz, et le traité signé, quand Thiers pour remercier son remplaçant, lui offrait de le nommer grand-croix de la Légion d’honneur, celui-ci repoussait cet honneur, et lui demandait la nomination au consulat de Venise, du correspondant français du Times avant la guerre, qui, je crois, était Yriarte, — et Blowitz prenait sa place. […] Il nous entretient de Royer-Collard, l’ex-secrétaire de la Commune, de ses relations avec Danton, de la phrase de ce dernier : « Tu sais, tu es hors la loi, mais il y a une maison, où je t’offre l’hospitalité, et où tu seras en sûreté : c’est le Ministère de la Justice ! […] Ce monument d’art, le comité de souscription l’offre par mon intermédiaire à la ville de Rouen, et le remet entre les mains de son maire. […] D’un lunch, dont Maupassant nous a fait luire l’offre, tout le trajet du chemin de fer de ce matin, il n’est plus question, avec la disparition de l’auteur normand chez un parent.
Un second corridor noir s’offrait à vous ; vous le suiviez ; un jour de reflet vous indiquait au fond du corridor la lumière répercutée d’une pièce éclairée par le soleil. […] Comment se fait-il que tout ce peuple offre ses bras en masse pour porter cette dépouille au tombeau plus près de son cœur ? […] Béranger ne les rechercha pas, ils le recherchèrent ; ils lui offrirent tout, patronage, solde, honneurs, puissance dans les victoires futures du parti. […] Il paraît, d’après ses chansons et ses notes, que tout tomba à cette époque autour de lui dans une pauvreté irrémédiable, et que le jeune poète chercha pour la première fois dans son esprit les ressources bien douteuses et bien précaires que le talent littéraire encore ignoré du public et de soi-même peut offrir à une famille écroulée.
Ce Comique, heureux imitateur de Ménandre, nous offre dans ses Drames le tableau de la vie bourgeoise, tableau où les objets sont choisis avec goût, disposés avec art, & peints avec des graces si naïves, que chacun s’y voit comme dans un miroir. […] Il faudroit, soit dit entre nous, A deux divinités offrir ces deux Horaces, Le latin à Venus la Déesse des graces, Et le françois à son époux. […] Il offre une idée sous toutes les images dont elle est susceptible, & ne la quitte qu’après avoir épuisé celles qui peuvent la représenter. […] Les maximes saines qu’il offre dans tous ses Apologues, lui méritent une place parmi les sages qui ont prêché la morale & la vertu, & qui ont donné la parole aux animaux pour instruire les hommes.
Elles avaient toutes un caractère de religion ; les hérauts qui les déclaraient, dévouaient les ennemis, et appelaient leurs dieux hors de leurs murs ; les vaincus étaient considérés comme sans dieux ; les rois traînés derrière le char des triomphateurs romains étaient offerts au Capitole à Jupiter Férétrien, et de là immolés. […] Le duel offrait seul un moyen d’empêcher que les guerres individuelles ne s’éternisassent. […] On commençait dès lors à connaître son mérite, et les théatins cherchaient à le faire entrer dans leur ordre ; comme il n’était point gentilhomme, ils offraient de lui obtenir une dispense du pape. […] Dans le troisième volume des Opuscules, Vico offre une preuve nouvelle que le génie philosophique n’exclut point celui de la poésie.
En ce moment, Bernis en était venu lui-même à un état tout à fait maladif, à une exaltation nerveuse réelle, infiniment honorable dans son principe, mais qui devait le rendre médiocrement propre au rôle qu’au fond il n’ambitionne même plus : « Ne parlez plus de moi pour la première influence, écrit-il d’un ton sincère à Choiseul ; vous me faites tort ; j’ai l’air de vous pousser et de n’être qu’un ambitieux, lorsque je ne suis que citoyen et homme de bon sens. » Dès août 1758, il s’ouvre nettement à Choiseul pour lui offrir sa succession : Réfléchissez mûrement sur une idée que j’ai depuis longtemps : je crois que vous seriez plus propre que moi aux Affaires étrangères en les considérant sous le point de vue de l’alliance. […] L’ensemble de cette correspondance, dont je n’ai pu offrir qu’une idée rapide, ne grandit point certainement Bernis ; elle donne et fixe sa mesure comme principal ministre, et répond à une question que je m’étais adressée précédemment, à son sujet : il n’avait pas la trempe de l’homme d’État, et, après l’entrain des premiers succès, son organisation, mise à une trop forte épreuve, a manifestement fléchi.
C’est du critique seul que je m’occuperai aujourd’hui, et il le mérite bien par le caractère singulier, neuf, piquant, paradoxal, bien souvent sensé, qu’il nous offre encore, et qui frappa si vivement non pas le public, mais les gens du métier et les esprits attentifs de son temps. […] Ce public, tel que nous le connaissons aujourd’hui, ne serait pas si difficile sur son plaisir : qu’on lui offre seulement quelque chose d’un peu vrai, d’un peu touchant, d’honnête, de naturel et de profond, soit en vers, soit en prose, et vous verrez comme il applaudira.