Dans ce dessein, il laisse à part les traits qui appartiennent à l’Histoire profane, & se contente d’indiquer ceux qui ont des rapports nécessaires avec les événemens qu’il raconte.
Le sang l’attachoit * au Ministre **, dont la confiance & la faveur lui étoient nécessaires ; &, par un double engagement, ce digne Ministre animoit & favorisoit les productions de l’Esprit par ce goût que nous avons naturellement pour nos propres richesses.
Là est le nœud qu’il ne suffit pas de trancher, comme on le fait trop souvent, par un appel au sens commun, mais qu’il est nécessaire de délier par une véritable critique des diverses méthodes scientifiques.
qu’est-ce donc, se demande Hugo, que ce « grand inconnu » qui fait croître un germe malgré le roc, qui tenant, maniant, mêlant les vents et les ondes, Pour faire ce qui vit prenant ce qui n’est Maître des infinis, a tous les superflus, Et, qui, — puisqu’il permet la faute, la misère, Le mal, — semble parfois manquer du nécessaire 128 ? […] Adhérer à l’infini, être amené par cette adhérence à s’attribuer à soi-même une immortalité nécessaire, qui sait ? […] La foi même provient de l’amour, et c’est pour cela que la vraie et fibre foi est nécessaire à l’homme. « L’homme vit d’affirmation plus encore que de pain. » Mais la foi n’en reste pas moins toujours au second rang, après l’amour, après la volonté aimante. […] La pure science en effet, alors qu’elle paraissait éclairer les choses, n’a fait que les assombrir pour les yeux de l’âme ; et cependant elle est le premier et nécessaire degré de toute ascension vers l’infini : Vous savez bien que l’âme affronte Ce noir degré. […] Hugo sont peintes dans ces quelques lignes : « Elle avait dans toute sa personne la bonté et la douceur… pour travail de se laisser vivre, pour talent quelques chansons, pour science la beauté, pour esprit l’innocence, pour cœur l’ignorance… Il l’avait élevée plutôt à être fleur qu’à être femme232. » Hugo a d’ailleurs compris et admirablement exprimé une des fonctions de la femme : « Ici-bas, le joli, c’est le nécessaire.
Ce qu’on met comme étant de soi pathétique, et non comme une pièce nécessaire de l’action ou du raisonnement, est faux presque toujours et se refroidit vite : c’est du mélodrame, et bon pour un jour, au boulevard.
Il a refondu celui de Robinson Crusoé, & a su en écarter les longueurs & les inutilités d’une maniere si heureuse, qu’il en a fait un Livre aussi amusant qu’instructif, & qui nous paroît digne de figurer parmi le petit nombre de bons Ouvrages nécessaires à l’éducation.
L’Art de bien ordonner les Jardins étant du ressort de l’Architecture, nous mettons ici la liste des livres nécessaires pour cet art.
Racine, en imitant les Grecs dans quelques-unes de ses pièces, explique, par des raisons tirées des passions humaines, les forfaits commandés par les dieux ; il place un développement moral à côté de la puissance du fatalisme : dans un pays où l’on ne croit point à la religion des païens, un tel développement est nécessaire ; mais chez les Grecs, l’effet tragique était d’autant plus terrible, qu’il avait pour fondement une cause surnaturelle. […] En effet, les souvenirs sont toujours de quelque chose dans l’attendrissement ; et loin qu’il soit nécessaire, dans les sentiments comme dans les pensées, de captiver l’attention par des rapports nouveaux, quand on veut faire couler des larmes c’est le passé qu’il faut rappeler.
Les villes, les villages n’ont pas plus de rapport entre eux que les arrondissements auxquels ils sont attribués ; ils ne peuvent même s’entendre entre eux pour mener les travaux publics qui leur sont nécessaires. » Depuis cent cinquante ans, le pouvoir central a divisé pour régner. […] Par exemple, près de Liancourt, le duc de la Rochefoucauld avait un terrain inculte ; « dès le commencement de la Révolution800, les pauvres de la ville déclarent que, puisqu’ils font partie de la nation, les terrains incultes, propriété de la nation, leur appartiennent », et tout de suite, « sans autre formalité », ils entrent en possession, se partagent le sol, plantent des haies et défrichent. « Ceci, dit Arthur Young, montre l’esprit général… Poussées un peu loin, les conséquences ne seraient pas petites pour la propriété dans ce royaume. » Déjà, l’année précédente, auprès de Rouen, les maraudeurs, qui abattaient et vendaient les forêts, disaient que « le peuple a le droit de prendre tout ce qui est nécessaire à ses besoins » On leur a prêché qu’ils sont souverains, et ils agissent en souverains.
Il n’est personne qui, à un point de vue plus ou moins élevé, n’avoue qu’il est nécessaire qu’il y ait des gens pour faire des pièces de théâtre, des romans et des feuilletons. […] Ils savent que cette forme du travail intellectuel est souvent nécessaire, toujours excusable.
Il ne vit, dans Saurin, qu’un ennemi qu’il étoit nécessaire de perdre pour se sauver. […] A cet âge, où les biens de la fortune sont le plus nécessaires, il ne subsistoit que des secours de quelques amis.
l’agrément, ce superflu si nécessaire à l’esprit français ! […] Flourens, celui-là qu’il a intitulé : de la Vie et de l’Intelligence, et sur lequel je crois nécessaire de m’arrêter.
Le Leone Leoni de madame Sand n’est pas long, et par là l’artiste a épargné à son lecteur, tout en l’émouvant, la sensation du dégoût qui n’eût pas manqué d’arriver si on eût prolongé la scabreuse situation, nécessaire au développement du sentiment qu’on a voulu peindre. […] Quant aux autres personnages, tout à fait secondaires, tourbe qui entre, passe et sort dans ces romans sans y être nécessaire, sinon pour amener des épisodes, la princesse Wanda, — la conspiratrice polonaise dont toute la caractéristique est d’avoir une épaule plus grosse que l’autre (il faut être exact !)