Partout il démontre et répète que la morale du christianisme est supérieure, mais ici il ne s’agit pas de morale, il s’agit de beauté. […] La morale de Blanca, d’Aben-Hamet, de Lautrec et de Carlos, est la morale de l’honneur. […] L’honneur sera l’unique règle morale de Chateaubriand. […] C’est l’ordre de la morale et de la justice. […] Son criterium, nécessairement arbitraire, en politique comme en morale, c’est la beauté.
Lui accorder une ombre de liberté, soit matérielle, soit morale, serait d’une extrême imprudence. […] Destouches inventa la comédie pédagogique, écrite en style d’épître morale. […] Je ne serais pas éloigné de croire à une certaine supériorité morale de la plupart des poètes sur la plupart des prosateurs. […] Vous voyez l’intérêt de la situation morale, et vous sentez venir la « tempête sous un crâne ». […] Quand il somme sa mère de choisir entre son droit royal et sa liberté, il a eu lui-même à opter entre la morale universelle et la morale des rois.
Mais, d’un esprit moins profond, d’une âme moins forte que son frère, s’il appartient davantage à l’histoire politique du temps, il n’appartient que peu ou point à l’histoire morale et littéraire ; je reviens donc au premier.
Sa conduite, dans la tempête, au milieu des murmures de l’équipage, sa résolution de monter au mât sur le refus du lieutenant, sa volonté ferme de demeurer à bord du vaisseau abandonné tant qu’il en restera une planche à flot, tous ces sentiments énergiques et vrais répandent au milieu de tant de scènes déchirantes une forte teinte de sublimité morale qui rehausse et achève leur effet ; et lorsque, après la tempête, la nuit, sous les rayons de la lune, on voit Wilder, au gouvernail de la chaloupe, se pencher en avant, comme pour entendre la douce respiration de Gertrude endormie, l’âme du lecteur, qui a passé par tous les degrés de l’angoisse, jouit délicieusement de cet instant de pure ivresse, et succombant aux sensations qui l’inondent, elle dirait volontiers avec le poète : C’est assez pour qui doit mourir.
Léopold, pour jouer son rôle d’héritier opulent et faire impression sur la belle et jeune voyageuse, ne parle que de dépenses folles, de plaisirs ruineux, et s’attire de la part de la dame, qui d’abord n’avait pas l’air d’écouter, la plus juste et la plus piquante leçon de morale sur l’emploi des richesses.
L’Europe nous eût répondu par le plus énergique non possumus ; soit : mais, ce refus enregistré, la France se retrouvait, dans le concert européen, en une tout autre posture morale.
Soyez fidèles au premier, aimez le second, vénérez la troisième ; et, puisque les sentiments sincères ne manquent jamais de se traduire par des actes, ce sera là, pour vous, un sérieux commencement de vie morale.
Les Principes de la Philosophie morale ne sont qu’une Traduction très-libre de l’Essai sur le mérite & la vertu de Mylord Shafstersbury.Sans vouloir discuter ici le mérite de l’Original, c’est assez de faire remarquer qu’il ne s’agissoit pour le Traducteur, que d’employer un style clair, précis, & correct ; c’est ce que M.
Le professeur de droit naturel ne s’en tiendra pas à des éléments ; il portera l’enseignement beaucoup plus loin que les élèves ne l’ont reçu dans le cours de morale qui a précédé celui de leur entrée dans cette école.
Pareillement, à l’endroit des autres entreprises collectives et en vertu de la même conception, quelle que soit l’entreprise, locale ou morale, et quel qu’en soit l’objet, sciences, lettres et beaux-arts, bienfaisance désintéressée ou assistance mutuelle, agriculture, industrie ou commerce, plaisir ou profit, ils sont méfiants ou même hostiles.
C’est toujours et partout le philosophe du xviiie siècle, le matérialiste, l’athée de son temps, avec sa fausse morale, sa fausse vertu, sa fausse sagesse, son faux langage, tout cela plus faux encore que sa fausse poétique. […] Pour lui, l’esthétique vient après la morale. […] Partout Diderot rentre à pleines voiles dans la grande voie et la grande tradition spiritualiste, et même sa haine insolente et stupide contre l’affreux conte du Christianisme, comme il l’appelle, ne l’empêche nullement de rendre justice aux tableaux d’une inspiration chrétienne, parce qu’elle est morale puisqu’elle est chrétienne, et que la morale est suffisante, à son estime, pour faire passer sur tous les détails de ce conte affreux. […] … Ainsi, dernièrement, la Correspondance de Balzac fraîchement ouverte a laissé s’élever au-dessus d’elle un Balzac qui y était contenu dont on n’avait vu jusque-là que la grandeur intellectuelle, et dont on ignorait la grandeur morale. […] Cet homme qui a banni le cœur de ses œuvres et qui ne se l’est pas arraché pour cela, qui a écrit, dans un jargon insultant pour l’âme humaine, « cette maudite tendance morale qui déflore la pureté de l’art », passe à l’heure qu’il est pour un plus grand poète que Byron.
Il mêlait volontiers à son enseignement des préceptes évangéliques qui rappelaient la manière morale de Bernardin de Saint-Pierre : il prêchait l’amour des hommes et l’indulgence, comme il convenait à l’ami de Collin l’optimiste, du bon Ducis, et au peintre d’Helvétius.
Lemercier a fini par la lecture d’une ode contre la dégradation de la morale publique et des beaux-arts.