Ils ne blâment ni n’approuvent ; ils transmettent les vérités morales comme les faits physiques, les beaux discours comme les mauvaises actions, les bonnes lois comme les volontés tyranniques, sans analyser ni les caractères ni les principes. […] Mais, lorsqu’elle réprime avec tant de soin l’orgueil de la puissance souveraine, voyez comme elle apaise les ressentiments séditieux de la mauvaise fortune, en inspirant à l’esclave la crainte des Dieux qui récompenseront sa fidélité.
. — En proclamant que l’usage est le maître des langues, Vaugelas a soustrait l’évolution de la langue aux caprices du goût individuel ; — en distinguant un bon et un mauvais usage, il a séparé le langage de la « cour » de celui des « crocheteurs du Port au foin » ; — et en faisant de l’usage « parlé » le modèle et le juge de l’usage « écrit », il a imprimé son caractère essentiel à la langue classique, qui est d’être une langue parlée. — Digression à ce sujet ; — et que Bossuet, Molière, Saint-Simon, et tant d’autres écriront comme « ils parleront ». — Par là s’évanouissent la plupart des incorrections ou des licences que quelques grammairiens leur reprochent ; — et par là s’expliquent les qualités d’ordre intérieur ; — de clarté vivante ; — de mouvement et de naturel qui sont celles de la langue classique. — Les scrupules de Vaugelas ; — et de leur concordance avec ceux de Balzac ; — et avec les leçons de Malherbe. — Le mot de Bossuet sur « ce qu’on ne confie rien d’éternel à des langues toujours changeantes » ; — et, à ce propos, de la fausse comparaison d’une langue avec un organisme. — Qu’il y a de la différence entre « immobiliser », une langue, et la « fixer » : — Vaugelas a voulu « fixer » l’usage ; — et dans quelle mesure il y a réussi. […] L’École des femmes, pour la donnée principale, et pour les détails du sujet, comme la scène du maître à chanter, Le Malade imaginaire]. — Que l’on pourrait donc presque dire que, depuis deux cents ans, une comédie est bonne à proportion qu’elle se rapproche de la comédie de Molière ; — et médiocre ou mauvaise, à mesure qu’elle s’en éloigne ; — ou, qu’en d’autres termes, il a constitué, depuis deux cents ans, la « comédie européenne » comme genre. […] Les Amours du comte de Belflor et de Léonor de Cespédés]. — Ce qu’il a imité du roman picaresque, Le Sage l’a « humanisé » ; — et que, pour comprendre la valeur de ce mot, il suffît de comparer son Gil Blas avec sa traduction d’Estevanille Gonzalez, 1734. — De la confession des mauvais drôles du roman picaresque, il a fait un tableau de la vie humaine ; — et d’une succession d’aventures indifférentes une satire des conditions de son temps. — En d’autres termes encore, il a « réduit à l’universel » ce qu’il y avait de trop singulier dans ses modèles ; — et donné ainsi une portée morale à des anecdotes quelconques.
. — Les Aubes mauvaises, roman, Ambert et Cie, in-18, 1905.
À ce propos, il n’est pas mauvais de s’entendre sur ce mot « français ». […] Ce sont de mauvaises farces qui rappellent les grossières plaisanteries des jouets allemands.
Je pris dès lors la résolution de vivre avec elle comme un honnête homme qui a une femme coquette, et qui est bien persuadé, quoi qu’on puisse dire, que sa réputation ne dépend point de la mauvaise conduite de son épouse ; mais j’eus le chagrin de voir qu’une personne sans beauté, qui doit le peu d’esprit qu’on lui trouve à l’éducation que je lui ai donnée, détruisoit en un moment toute ma philosophie.
Et voici passer de lugubres, mortuaires et allégoriques cortèges : La Fièvre « dont personne n’entend les pas » et qui sort d’un marais immonde, accompagnée de mendiants jeteurs de mauvais sorts.
Son petit écrit On liberty est aussi bon que le Contrat social de votre Rousseau est mauvais. — C’est beaucoup dire. — Non, car Mill conclut aussi fortement à l’indépendance de l’individu que Rousseau au despotisme de l’État. — Soit, mais il n’y a pas là de quoi faire un philosophe.
J’entrevois la frayeur de certains sceptiques craintifs devant l’accumulation, qui ne manquerait pas de se produire, des manuscrits de tous ordres, mauvais, dangereux et immoraux.
. — Il n’a pas cru d’ailleurs qu’il pût être mauvais à la religion d’en fonder l’empire sur les bases de la raison ; — c’est ce qu’il a loyalement essayé de faire ; — et ainsi ses contradictions ne viennent que de ce qu’il n’a pas saisi la portée de quelques-unes de ses assertions.
Son petit écrit On liberty ; est aussi bon que le Contrat social de votre Rousseau est mauvais. — C’est beaucoup dire. — Non, car Mill conclut aussi fortement à l’indépendance de l’individu que Rousseau au despotisme de l’État. — Soit, mais il n’y a pas là de quoi faire un philosophe.
Depuis la pauvreté, mauvaise conseillère, jusqu’à l’oisiveté, dont les suggestions ne sont guère moins perfides, jusqu’à l’amour trompé, jusqu’à l’abandon, jusqu’au désespoir qui se précipite dans les plaisirs effrontés pour s’étourdir et s’oublier, jusqu’à la vanité qui souille l’âme pour parer le front, le poète n’a rien omis. […] Berryer, lors même qu’il défend la plus mauvaise cause, trouve moyen de produire une impression profonde.
« Je pense que ce fut par l’inspiration du mauvais esprit qu’elle se sépara de Gunther si amicalement, et qu’elle l’embrassa en quittant le pays des Burgondes.
Cette théorie soulève de graves objections : un tel langage est un mauvais instrument pour la première éducation de l’esprit, et ses avantages ne peuvent être réels que pour une élite de lettrés adultes ; — quand un effort est nécessaire pour comprendre, le contre-sens est trop facile ; — dans la vie pratique, et même dans la spéculation, il importe souvent de comprendre vite et sans effort ; — et, en fait, la langue chinoise a-t-elle fait des esprits plus vivants que la langue grecque ?