Mauvaise méthode, assertions erronées, preuves ridicules, tout se rencontre pour constituer une mauvaise hypothèse scientifique. […] La méthode des phrénologues était mauvaise. […] Cette méthode n’avait pour but que de séduire la multitude par la prétention d’une soi-disant révélation des caractères.
La Méthode pour étudier la Géographie par l’Abbé Lenglet du Fresnoy, n’étoit d’abord qu’en 4. vol. […] L’auteur de cet ouvrage (M. l’Abbé de la Porte) a cru qu’une histoire abrégée des Voyages, en forme de Lettres, dont le style familier, commode, est à la portée de tous les lecteurs, amuseroit plus & soutiendroit mieux l’attention, qu’une rélation suivie, continue, didactique & surement il a trouvé des partisans de sa méthode. […] On en trouve le détail dans la nouvelle édition de la méthode pour étudier la Géographie de l’Abbé Lenglet du Fresnoi.
Je relève seulement les erreurs qui portent soit sur la méthode, soit sur les points vifs du sujet. […] Barre a employé une méthode d’autant plus dangereuse qu’elle paraît d’abord très naturelle. […] Quelques remarques justes sur sa syntaxe, mais que « le verbe joue dans sa phrase un rôle capital », c’est juste le contraire de la vérité ; l’idéal de Mallarmé serait plutôt de l’éliminer. — Surtout, et bien que cela soit répété partout, il n’a pas « transposé en littérature une méthode de composition spéciale à la musique » (si ce n’est dans un coup de dés, son dernier ouvrage, dont M.
Il n’a cessé d’y adhérer depuis, nonobstant toutes les objections des choses et des hommes, au milieu de toutes les épreuves intellectuelles et autres ; il n’a cessé d’y voir une méthode applicable à tout et comme une clef ou un outil qui, bien manié, est universel. […] Il suffit que ces méthodes se justifient dans leur ensemble. […] Il termine enfin par l’étymologie, partie dans laquelle il excelle, où il a sa méthode à lui, sa pierre de touche, et où il ne tâtonne pas comme on le faisait auparavant. Il est, par ce dernier point, incomparablement supérieur à l’Académie, qui aura désormais à profiler de son travail, sinon de sa méthode. […] Littré est médecin par la vocation, le dévouement, la science, et j’ajouterai, la méthode en tout : c’est un physiologiste et un organicien en toute étude ; être médecin est son vrai caractère scientifique.
Avant de nous engager dans cette voie, formulons le principe général de la méthode que nous voudrions appliquer. […] L’artifice de cette méthode consiste simplement, en somme, à distinguer le point de vue de la connaissance usuelle ou utile et celui de la connaissance vraie. […] Une méthode de ce genre est-elle applicable au problème de la matière ? […] Reprochera-t-on à cette méthode d’attribuer arbitrairement à la connaissance immédiate une valeur privilégiée ? […] Choisissons tout de suite, parmi les résultats auxquels l’application de cette méthode peut conduire, ceux qui intéressent notre recherche.
Quelle méthode suivrons-nous pour nous débrouiller au milieu de ce chaos ? Répétons-le encore : ce ne sera pas une méthode à prétentions scientifiques. […] On voit tout de suite combien cette méthode est en contradiction avec celle des romantiques. […] Ce n’est pas tout : on a perverti nos intelligences en les asservissant à des méthodes étrangères, en leur imposant une pensée qui n’est pas la nôtre. […] Nous voulons faire avec clarté, avec ordre, avec méthode, avec beauté, ce que les autres ont fait en aveugles et dans les ténèbres, le plus souvent avec laideur et incohérence.
Parlons d’abord de la méthode d’inspiration. […] La méthode d’inspiration est particulièrement féconde. […] En réalité, par la même méthode qu’a employée E. […] Il faudra donc en revenir à la méthode commune, et commencer par le commencement. […] Sans doute cette méthode est très pénible.
C’était par le goût plus que par la science qu’on y était revenu, et longtemps ç’a été le goût, la fantaisie même plus que la méthode, qui a présidé à ces résurrections ou réhabilitations. […] Mais, quant à la méthode à apporter dans cette province de l’histoire littéraire, elle ne se dessine que depuis assez peu de temps : et, par méthode, j’entends une étude comparée, coordonnée, qui cherche les classements justes, le degré de mérite appréciable, et qui tient à mesurer positivement les progrès ou changements introduits soit dans la versification, soit dans le vocabulaire poétique et dans la langue. […] Ils ont beau vouloir se familiariser avec nous par l’étude, toujours l’effort se trahit par quelque étrangeté, et il est indubitable qu’un des nôtres, un Français, s’armât-il lui-même d’une méthode rigide, est mieux qualifié pour cette sorte d’anatomie de notre langue dans des parties qui sont encore à demi vivantes et où l’usage intervient à tout moment avec son tact et sa sensibilité.
J’aime avant tout la méthode d’un esprit ferme, positif, inexorable, qui me dénombre et me déduit les faits, les points précis, et me dit : Rien au delà. […] J’aime aussi (sauf retour) la méthode d’un esprit ingénieux, hardi, habile, plein de mouvement, qui ose deviner, reconstruire, et qui m’associe à ses courageuses et doctes aventures. […] a très-vite quelque chose d’agressif, d’attentatoire, en apparence, à la stricte méthode érudite. […] Sans entrer dans le fond du débat, et en laissant aux maîtres le soin, s’il y a lieu, de relever le gant, il faut reconnaître que toute cette forme de discussion est de bonne guerre, de bonne et légitime méthode.
Les tentatives modernes de changer la méthode de cette science, en la raccordant aux découvertes récenles et surtout à la tendance démocratique de ce temps, ont abouti à une interprétation singulière des événements sociaux. […] Dans l’esthopsychologie des littérateurs, dans la psychologie biographique des héros, ces hommes sont mis debout analysés et révélés par le dedans, décrits et montrés par le dehors, reproduits à la tête du mouvement social dont ils sont les chefs, érigés, eux et leurs exemplaires, un et plusieurs, individus et foules, en des tableaux qui, basés sur une analyse scientifique nécessitant le recours à tout l’édifice des sciences vitales, et sur une synthèse qui suppose l’aide de toute la méthode historique et littéraire moderne, peuvent passer pour la condensation la plus haute et la plus stricte de notions anthropologiques que l’on puisse accomplir aujourd’hui. […] — L’esthopsychologie est donc une science ; elle a un objet, une méthode, des résultats, des problèmes. […] Recourant aux méthodes de la paraphrase, de la biographie, de la reconstitution du milieu que nous avions tenus à l’écart de l’exposé des moyens d’étude directs, l’esthopsychologie arrive à reconstituer dans leurs apparences l’œuvre d’art et les êtres qu’elle a définis, après en avoir disséqué l’organisme esthétique et mental en vue de les connaître.
Au lieu d’une méthode courte & facile, on fut fâché de ne voir qu’un ouvrage extrêmement prolixe. […] Sa Grammaire est intitulée : Principes généraux & raisonnés de la Grammaire françoise, parce que c’est en effet un bon choix de préceptes développés avec méthode & avec justesse. […] Son livres, quoique rempli de vues neuves & originales, a été abandonné, parce qu’il s’écarte trop de la méthode & du langage ordinaires. […] Il en arrange les regles dans la méthode la plus commode.
L’usage des plus simples actions lui cause une perpétuelle horreur, qui se manifeste tantôt par un trouble éperdu et sans cesse croissant, tantôt par de stupéfiantes maladresses, qui provoqueraient l’hilarité du plus petit portefaix dans la rue ; soit par des accidents bizarres que le manque d’audace de la victime empêche seul d’être funestes ; soit encore par un balbutiement qui appelle à son secours les plus précieuses et les plus subtiles finesses du dialogue esthétique, mais qui ne parvient pas à trouver les plus simples mots du langage de tous ; soit enfin par une ignorance, aristocratique mais absolue, des diverses et primaires méthodes par lesquelles un animal des premiers degrés de la création ose instinctivement jouir de la vie. […] Pour ce raffiné dilettante, jouir d’une chose importe peu : c’est la méthode à suivre pour n’en pas jouir, qui occupe tous ses instants. […] Un autre motif nous force à combattre ceux qui tentent d’élever l’onanisme mental à la hauteur d’une méthode : l’examen des résultats positifs que cette méthode a enfantés dans le monde nous le fournit.
Je suis presque avec vous tous, bientôt j’y serai mieux encore. » Et il m’écrivait le 7 mai 1829 : « Adieu, mon ami, si vous n’avez pas embrassé mon Victor sur les deux joues, j’irai vous chercher querelle. » Je n’ai nullement dessein de publier les lettres de M. de Vigny toutes remplies de compliments et d’éloges pour moi : mais, puisqu’il niait en 4 835 le droit et la légitimité de ma méthode critique, je me contenterai de lui opposer ce passage d’une de ses lettres, du 29 décembre 1829 (je venais d’écrire dans la Revue de Paris un premier article sur Racine) : « Je suis distrait, et outre cela il m’arrive presque toujours d’être en présence de mes amis ce qu’est un amant devant sa maîtresse, si aise de la voir qu’il oublie tout ce qu’il avait à lui dire. […] J’ai besoin de le répéter, parce que je viens de le relire : vous avez vraiment créé une critique haute qui vous appartient en propre, et votre manière de passer de l’homme à l’œuvre et de chercher dans ses entrailles le germe de ses productions est une source intarissable d’aperçus nouveaux et de vues profondes. » On peut rabattre tout ce qu’on voudra de l’éloge, mais M. de Vigny admettait évidemment cette méthode critique en 1829.