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1157. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292

Il est bientôt remplacé par Trivelin, qui envoie chercher un rôtisseur, ordonne un repas magnifique au nom du maître de la maison, et, lorsque Pantalon arrive avec sa compagnie, il lui dit qu’Arlequin et sa femme, obligés d’aller en ville pour une affaire de la dernière conséquence, l’ont chargé de faire les honneurs pour eux. […] Arlequin, voulant faire le serviteur zélé, se met entre ces amants, querelle Octave : « Je devine aisément, lui dit-il, que vous en voulez à l’honneur de ma maîtresse : elle n’en a point, entendez-vous ?

1158. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Poésies nouvelles de M. Alfred de Musset. (Bibliothèque Charpentier, 1850.) » pp. 294-310

Certains accents de vous, à coup sûr, atteindront jusqu’à la postérité : voilà votre honneur ; elle couvrira le reste d’un bienveillant oubli. […] Le succès de son Caprice a fait honneur, je ne crains pas de le dire, au public, et a montré qu’il y a encore de l’émotion littéraire délicate pour qui sait la réveiller.

1159. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Marie-Antoinette. (Notice du comte de La Marck.) » pp. 330-346

Il avait l’honneur de l’accompagner le matin à la promenade : C’était, dit-il, à de semblables promenades à cheval, tout seul avec la reine, quoiqu’entouré de son fastueux cortège royal, qu’elle m’apprenait mille anecdotes intéressantes qui la regardaient et tous les pièges qu’on lui avait tendus pour lui donner des amants. […] Nous ne sommes pas ici des puristes constitutionnels : ce qu’elle voulait, ce n’était pas la Constitution de 91 assurément, c’était le salut du trône, celui de la France comme elle l’entendait, l’honneur du roi et le sien, et celui de sa noblesse, l’intégrité de l’héritage à léguer à ses enfants ; ne lui demandez pas autre chose.

1160. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Pensées de Pascal. Édition nouvelle avec notes et commentaires, par M. E. Havet. » pp. 523-539

C’est déjà un honneur pour l’homme que d’avoir de tels désespoirs placés en de si hauts objets. […] Ne nous en plaignons point, mais rappelons-nous l’autre partie de nous-mêmes, et qui a fait si longtemps l’honneur le plus cher de l’humanité.

1161. (1899) Psychologie des titres (article de la Revue des Revues) pp. 595-606

Toutes les métaphores furent remises en usage et en honneur. […] On eut encore le Fort inexpugnable de l’honneur féminin (1555).

1162. (1925) Feux tournants. Nouveaux portraits contemporains

Et l’honneur français, la jeunesse, l’amitié, voilà les thèmes qu’il maintient, et auxquels Philippe Barrès accorde ses premières musiques. […] Soutenu par une telle absence, qu’il vous est donc aisé, Philippe, de mettre de la victoire dans vos livres et de l’honneur dans notre vie. […] Le seul prédécesseur dont il envierait sans rire les qualités proprement poétiques ne pourrait être que M. de Fontanes, d’autant que ce dernier écrivit en l’honneur des Pyrénées quelques vers auxquels un Béarnais se doit d’être sensible. […] Et dans ces odes, en l’honneur de la puissance des machines, à la gloire du sport, il y gronde, il y trépigne une obscure cohue de mots écrits avec le sang. […] Le premier des écrivains combattants décoré de la Légion d’honneur, je crois, il est le premier et le plus minutieux observateur de la guerre.

1163. (1864) Études sur Shakespeare

En 1315, sous Édouard II, le conseil du roi, voulant réprimer le vagabondage, défend à qui que ce soit de s’arrêter dans les maisons des prélats, comtes et barons, pour y manger et boire, « si ce n’est un ménestrel » ; encore ne pourra-t-il entrer chaque jour, dans ces maisons, « plus de trois ou quatre ménestrels d’honneur », à moins que le propriétaire lui-même n’en admette un plus grand nombre. […] Avant les Henri VI, quelques-uns de ses biographes placent les Méprises et Peines d’amour perdues, les deux premiers ouvrages dont il n’ait à partager avec personne l’honneur ni les critiques. […] Parler, rire, tourner le dos aux acteurs quand la pièce ou l’auteur déplaît, ce sont les devoirs du spectateur en possession des honneurs de la scène. […] On réimprimait donc et on commentait Shakespeare ; mais les mutilations de ses œuvres obtenaient seules les honneurs de la scène ; le Shakespeare amendé par Dryden, Davenant et tant d’autres, était le seul qu’on osât représenter, et le Tatler ayant à citer des vers de Macbeth, les prenait dans le Macbeth corrigé par Davenant. […] Le poëte épique fait, pour ainsi dire, à ses lecteurs, les honneurs de l’édifice où il les introduit ; il les accompagne de ses propres discours, les aide de ses explications, et par la peinture des mœurs, des temps, des lieux, il les dispose à la scène dont il va les rendre témoins, et leur ouvre en tout sens le monde où il veut les transporter et se transporter avec eux.

1164. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXI » pp. 281-285

— La Revue des Deux Mondes et celle de Paris ne sont pas moins atteintes et menacées par cette vaste coalition de littérature industrielle ; mais on peut dire du moins, à l’honneur de ces deux Recueils, qu’ils ont prévu dès longtemps le mal et n’en n’ont pas attendu l’assaut pour le dénoncer et lui faire bonne guerre.

1165. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXIV » pp. 294-298

L'endroit de la blessure est précisément un point d’honneur national.

1166. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Appendice. »

Ordinaire, trop modeste, et qui soutient si bien l’honneur de l’Université dans son enseignement comme professeur de rhétorique au Prytanée de La Flèche.

1167. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamennais — Note »

Quoique ma retraite du National date à peu près de ce moment, je me gardai bien de me rapprocher de la politique dominante ni d’y tremper en rien ; je me tenais en dehors : c’est à tel point que lorsque M. de Salvandy, à quelques années de là, jugea à propos, à l’époque du mariage du duc d’Orléans, de me faire nommer, sans me consulter, pour la Légion d’honneur et de mettre mon nom au Moniteur dans la même promotion qu’Ampère et Tocqueville, je lui écrivis, en le remerciant de sa bonne grâce, que j’avais le regret de ne pouvoir accepter.

1168. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MARIA » pp. 538-542

Dès la grille, en entrant, elle a livré l’honneur De son front virginal au fer du sacrifice, Pour être sûre enfin que rien ne l’embellisse, Que rien ne se dérobe à l’invisible Époux.

1169. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rimbaud, Arthur (1854-1891) »

Ferdinand Brunetière Un autre encore, qui fut un temps l’honneur de cette école, pour ne pas dire le phénomène, M. 

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