Paul Mariéton Une existence douloureuse secouée d’exaltations, de déceptions sans nombre faiblement compensées par la vision lointaine d’une gloire désirée et qui tarde à venir, voilà la vie, voilà la poésie de Louisa Sieffert.
Savinien Lapointe était un enfant chéri de notre grand poète ; aussi retrouve-t-on parfois dans l’élève, et très certainement à sa gloire, la manière naturelle, simple ou élevée quand il le faut, mais toujours populairement philosophique, qui distingue les œuvres du grand maître de la chanson de nos jours.
Cet Ouvrage, aussi heureusement conçu, qu’habilement exécuté, place M. l’Abbé Gérard parmi des Ecrivains qui ont le plus contribué à diminuer l’espece d’autorité que les prétendus Sages de nos jours se sont acquise sur l’opinion publique, & lui donne des droits sur l’estime & la reconnoissance de tous ceux qui intéressent au maintien des mœurs & à la gloire de la Religion.
On peut dire cependant que si cet Orateur eût donné plus de temps à ses Productions, il eût tiré un parti plus avantageux de ses lumieres & de ses talens, soit pour l'édification du Public, soit pour sa propre gloire.
Adorateur & Commentateur de Boileau, il auroit affoibli la gloire de ce Poëte par des détails minutieux & puériles, si le Lutrin, l’Art Poétique & la plus grande partie de ses Ouvrages n’étoient de nature à résister à la fadeur de l’encens.
Cette fureur de grossir indiscrétement les volumes, sous prétexte de les enrichir, est commune à presque tous les Editeurs ; & cependant point de moyen plus sûr de nuire au goût & à la gloire des Auteurs.
On dira peut-être qu’il n’est pas propre à procurer une gloire brillante : à la bonne heure, il fait du moins goûter la satisfaction de s’être rendu utile, &, ce qui n’est pas moins satisfaisant, l’avantage de s’être enrichi.
Il paroît qu'il travailloit plus pour la fortune que pour la gloire, en quoi il a eu beaucoup d'Imitateurs.
Mais les suffrages du Gouvernement & des Hommes sages, sont bien capables de les dédommager de la petite gloire qu'ils perdent, & qui ne vaut pas la satisfaction légitime que doit éprouver quiconque peut dire, comme M.
C’est au centre une pyramide dont la base est surchargée de trophées ; c’est Minerve ; c’est sur le bouclier de la déesse l’effigie du héros ; ce sont des génies lourds et bêtes ; c’est une campagne ; c’est une montagne ; c’est sur cette montagne le temple de la gloire ; ce sont des savants et des artistes qui y grimpent, mais entre lesquels on ne voit pas M.
Sa gloire se composait de toute une partie affectueuse et charmante, qui a dû périr avec lui et avec ceux de son âge. […] Les grands poètes du règne de Louis XIV, et leur gloire solide, se prêtaient mal à la gentillesse de rôle que suppose ce titre raffiné. […] Mais la disproportion entre cette gloire si littéraire, si mondaine, et ces thèmes qu’il dictait encore, devenait trop criante, et l’amitié de M. […] Ce qu’il y a de certain, c’est que Chaumette protégea Delille ; ce qui le protégeait surtout, c’était son humeur, sa gloire chère à tous dès le collège, son air enfant, son gentil caractère ; souris qui joue dans l’antre du lion ; épagneul que la griffe terrible épargne. […] Bref, Delille entrait vivant dans la gloire incontestée, et prenait rang parmi ceux qui règnent.
Si on se place au point de vue strictement national, y a-t-il intérêt ou danger à vouloir diminuer les grands écrivains contemporains, qui ont le plus largement aidé au rayonnement de la pensée française, en un temps où notre patrie, privée de la gloire des armes, méconnaissait même les triomphes sportifs ? […] … Il est avant tout le siècle de la poésie qui n’avait jamais avant lui atteint de si rayonnants sommets ; il est celui du roman qui a pris avec lui un essor merveilleux ; il est celui de la pensée, toujours insatisfaite, mais toujours plus émancipée et toujours plus inquiète de vérité ; c’est lui qui nous a assuré dans l’univers cette suprématie intellectuelle qui est notre plus sûre gloire, la seule qui ait survécu à la guerre et à la victoire. […] Or, ce n’est pas cette espèce de révolutionnaires qui menacent de détruire aujourd’hui les statues de nos gloires contemporaines. […] Dans le temps que dominent ces deux dates affreuses, Waterloo et Sedan, où la France diminuée, meurtrie, dépourvue de gloire militaire, était en proie à des révolutions stériles, soumise à des gouvernements instables et médiocres. […] Et, ce faisant, ils épargneront à leur maître Paul Bourget la douleur d’avoir à brûler son meilleur livre, les Essais de psychologie contemporaine, dédiés à la gloire d’un Renan, d’un Baudelaire et d’un Taine, et celui de ses ouvrages qui promet de lui survivre.
La vertu de Fénelon, les grâces de son génie, le risque de toucher à une des gloires les plus aimées de notre pays, n’ont pu me réconcilier avec le chimérique, aujourd’hui sans partisans, de l’amour pur et de la royauté de Salente. […] Relever ces abus, réclamer cette réforme, ce pouvait être la tâche et la gloire d’un moraliste bienfaisant ; mais cette gloire-là ne tente pas l’utopiste, lui qui ne sait qu’opposer à la chimère d’un bien sans mélange la chimère d’un mal sans mesure, et offrir l’optimisme comme correctif du pessimisme. […] Leur gloire le tenta ; et, pour être à la mode, il se décida « gaillardement à augmenter la population des enfants trouvés. » Un autre motif aurait déterminé l’abandon des trois derniers de ses enfants. […] La gloire même avait pris pour lui la forme de la persécution ; insuffisante pour assouvir son orgueil, elle n’était que le plus grand ennemi de son repos. […] La gloire de ses écrits sera toujours celle des livres qui laissent douter laquelle des deux forces qui se disputent le monde moral en a tiré le plus de secours, si c’est le mal ou si c’est le bien.