L’idée est excellente : on ne fera jamais trop de pensions aux gens de lettres.
Il suffit qu’il approuve ou blâme pour pousser les gens dans un sens ou dans un autre.
Autour, le prévôt des marchands, ou une monstrueuse femme grosse déguisée, tout l’échevinage, tout le gouvernement de la ville, une multitude de longs rabats, de perruques effrayantes, de volumineuses robes rouges et noires, tous ces gens debout, parce qu’ils sont honnêtes ; et tous les yeux tournés vers l’angle supérieur droit de la scène, d’où Minerve descend accompagnée d’une petite paix, que l’immensité du lieu et des autres personnages achève de rapetisser.
Ceux des anglois qui sont le mieux informez de l’histoire de leur païs, ne parlent pas d’Olivier Cromwel avec la même admiration que le commun de la nation ; ils lui refusent ce genie étendu, penetrant et superieur que lui donnent bien des gens, et ils lui accordent pour tout merite la valeur du simple soldat et le talent d’avoir sçu paroître penetré des sentimens qu’il vouloit feindre, et aussi ému des passions qu’il vouloit inspirer aux autres, que s’il les avoit senties veritablement.
Il semble aujourd’hui, à ouïr certaines gens, que le Globe n’eût pour but que de faire arriver plus commodément au pouvoir messieurs les doctrinaires grands et petits, après avoir passé six longues années à s’encenser les uns les autres. […] … Nous ne concevons pas que tant de gens de conscience se jettent dans les affaires politiques, et poussent le char de notre fortune dans un sens ou dans un autre, avant d’avoir songé à se poser ces grandes questions…. […] Dans des observations qui suivent, on répond fort bien à ce gentilhomme flamand, un peu puriste, que, s’il est bon de bannir de la conversation et des écrits ces mots aventuriers dont parle La Bruyère, qui font fortune quelque temps, il ne faut pas exclure les expressions que le besoin introduit ; et à propos de distingué tout court qui choquait alors beaucoup de gens et que beaucoup d’autres se permettaient, on le justifie par d’assez bonnes raisons : « On parle d’un peintre et on dit que c’est un homme distingué : on sait bien que ce doit être par ses tableaux ; pourquoi sera-t-on obligé de l’ajouter ?
Sans doute aussi, dans les deux autres périodes, son optimisme féminin, son besoin d’aimer les gens dont elle disait l’histoire, lui ont fait peupler ses romans d’êtres plus généreux, de passions plus nobles, de plus belles douleurs qu’on n’en rencontre selon la loi commune de l’humanité ; elle forme des idées de pures ou hautes créatures sur qui sa large sympathie puisse se reposer sans regret. […] On peut dire que sa plus profonde psychologie est dans ses descriptions d’intérieur, lorsqu’il nous décrit l’imprimerie du père Séchard, la maison du bonhomme Grandet, la maison du Chat qui pelote, un appartement de curé ou de vieille fille, les tentures somptueuses ou fanées d’un salon ; c’est sa méthode, à lui, d’analyser les habitudes morales des gens qui ont façonné l’aspect des lieux. […] Il avait publié, sous le pseudonyme de Stendhal, des romans, des nouvelles, des récits de voyage, des impressions d’art : il passait pour un esprit paradoxal, ironique, froid, qui aimait à mystifier et scandaliser les gens.
Non, mon cher Olivier, tout cela n’est pas juste, et ce n’est pas quand on a participé aux faiblesses des gens qu’on doit s’en faire une arme contre eux. […] Et la dame de tous ces biens ne s’informe pas plus de ce que peuvent lui voler ces gens-là que de ce que font ses valets dans son antichambre. […] » Et il rappelle comme quoi, depuis trois actes, il se fait humble, gracieux, modeste, offrant à tous ces gens-là de faire leur fortune, et ne recevant, en récompense, que des mépris et des rebuffades.
Il n’a jamais paru à personne que les gens d’intelligence simple, soient nécessairement des orateurs copieux, tandis que le contraire semble vrai. L’opinion commune sur les gens à parole facile, les improvisateurs, les avocats, les bavards, les écrivains de premier jet, démontre en quelque façon que chez les discoureurs abondants on a remarqué une activité intellectuelle moins intense et moins vive relativement. […] Coutumier comme elle de ne point creuser les dessous des choses, de croire tout uniment qu’il y a des braves gens et des coquins, que tous les hommes sont frères et tous les prés fleuris, que les oiseaux chanteurs célèbrent l’Éternel, que les morts vont dans un monde meilleur, et que la Providence s’occupe de chacun, ralliant les disserteurs de politique par son adoration de quatre-vingt-neuf, les mères par son amour des enfants, les ouvriers par sa philanthropie et son humanitarisme, ne choquant en politique que les aristocrates, en littérature que les réalistes et en philosophie que les positivistes, trois partis peu nombreux, M.
Je sais bien que souvent on ne trouve intitulé, dans nos scènes, qu’un acteur ; mais, si l’on y prend garde, on reconnaîtra qu’il n’est pas seul sur le théâtre, et que son discours s’adresse à des gens qui le suivent en personne, quoiqu’ils ne soient point marqués à l’édition. […] À moins d’avoir des gens aussi dociles que furent autrefois ceux de la nouvelle troupe du Marais, on aurait bien de la peine à faire réussir une scène de cette qualité. […] Bien des gens sont encore charmés des stances de Polieucte : tant il est vrai que nous ne sommes pas si délicats sur les convenances, et que la coutume donne souvent autant de force aux fausses beautés, que la nature en peut donner aux véritables !
il y a des gens qui ne comprennent rien à leur siècle, à leur temps ! […] On voit parmi le monde un tas de sottes gens Qui briguent des flatteurs les discours obligeants : Ceux-là me plaisent fort ; je fuis ceux qui sont chiches, Et cherche les plus sots, quand ils sont les plus riches. […] Seulement, voici, pour moi, ce qui est intéressant et curieux : Ragotin abonde en récits, en narrations, naturellement je dis naturellement, puisque La Fontaine suivait un peu le texte de Scarron et que le texte de Scarron est tout en récits d’autre part, comme La Fontaine est un narrateur admirable et comme il connaît son talent à cet égard, il ne s’est pas refusé de traduire en vers quelques-uns des récits de Scarron, et ce petit travail que vous pouvez trouver futile, frivole, était estimé des gens du dix-septième siècle, très estimé même.
La plupart des personnages sont des héros, et tous sont de braves gens. […] Ces gens-là ne sont pas seulement héroïques ; ils le sont avec une foudroyante rapidité. […] Ne le comparez pas, de grâce, à Richard III, à Iago, à Néron, qui sont gens d’esprit, compliqués, artistes. […] Il y a des gens qui goûtent là un plaisir d’ironie facile, et aussi un plaisir d’encanaillement. […] C’est bien fait pour les gens de lettres.
Beaucoup de gens ne savent pas nettement ce que fut le romantisme en Allemagne. […] que vous êtes à plaindre, sceptiques, railleurs, blagueurs, gens d’esprit, imbéciles ! […] Pauvres gens, quelle tristesse était la leur ! […] « J’entends déjà les gens de bon sens et de bonne foi s’écrier : “Ah ! […] Sainte-Beuve se borna à nous regarder de haut, comme on voit passer de loin des gens par la fenêtre.
Le tout est plus grand que la partie… » Au bout de vingt pages il faut convenir que les gens de notre siècle sont un peu énervés. […] Il existe un lieu dans le monde, où ce ne sont point tant les lois qui règnent, ni les magistrats qui gouvernent que ce ne sont les gens de théâtre qui régissent l’État. […] Et d’ailleurs ce sont les simplistes, c’est-à-dire les gens grossiers, qui décident ainsi et qui s’expriment de la sorte. […] Ce sont gens qui ont un certain sentiment du beau, mais qui croient fermement que cela suffit à l’humanité. […] Les gens de bien sont, avant tout, ceux qui ont un empire absolu sur eux-mêmes, et les méchants ceux qui n’en ont aucun.