On vouloit diversifier les genres de mort de ces hommes souvent innocens. […] Antiochus qui formoit de grands projets, et qui mettoit en oeuvre pour les faire réussir le genre de magnificence qui est propre à concilier aux souverains la bienveillance des nations, fit venir de Rome à grands frais des gladiateurs pour donner aux grecs amoureux de toutes les fêtes un spectacle nouveau.
Chaque genre de poëme a quelque chose de particulier dans la poësie de son stile. […] Les images et les figures doivent être encore plus frequentes dans la plûpart des genres de la poësie que dans les discours oratoires.
Le monde ne connoissoit gueres alors le genre de comique noble qui commet ensemble des caracteres vrais, mais differens, de maniere qu’il en resulte des incidens divertissans, sans que les personnages aïent songé à être plaisans. […] Les rivaux de Moliere juroient en même-temps sur la connoissance qu’ils avoient du théatre, que ce nouveau genre de comédie ne valoit rien.
Les fables ne sont pas non plus — comme on aurait tendance à le croire au premier abord — des sortes de fabliaux satiriques dans le genre des récits analogues du Moyen-Age. […] Le nom de genre est « nama ».
Mais une philosophie de ce genre ne se fera pas en un jour. […] C’est un effort de ce genre que nous tentons, — bien incomplètement, — dans notre troisième chapitre.
qui est descendu plus avant dans les profondeurs de la politique ; a mieux tiré de grands résultats des plus petits événements ; a mieux fait à chaque ligne, dans l’histoire d’un homme, l’histoire de l’esprit humain et de tous les siècles ; a mieux surpris la bassesse qui se cache et s’enveloppe ; a mieux démêlé tous les genres de crainte, tous les genres de courage, tous les secrets des passions, tous les motifs des discours, tous les contrastes entre les sentiments et les actions, tous les mouvements que l’âme se dissimule ; a mieux tracé le mélange bizarre des vertus et des vices, l’assemblage des qualités différentes et quelquefois contraires ; la férocité froide et sombre dans Tibère, la férocité ardente dans Caligula, la férocité imbécile dans Claude, la férocité sans frein comme sans honte dans Néron, la férocité hypocrite et timide dans Domitien, les crimes de la domination et ceux de l’esclavage, la fierté qui sert d’un côté pour commander de l’autre, la corruption tranquille et lente, et la corruption impétueuse et hardie, le caractère et l’esprit des révolutions, les vues opposées des chefs, l’instinct féroce et avide du soldat, l’instinct tumultueux et faible de la multitude, et dans Rome la stupidité d’un grand peuple à qui le vaincu, le vainqueur, sont également indifférents, et qui sans choix, sans regret, sans désir, assis aux spectacles, attend froidement qu’on lui annonce son maître ; prêt à battre des mains au hasard à celui qui viendra, et qu’il aurait foulé aux pieds si un autre eût vaincu ?
Son résultat, c’est le monde meilleur ; de ses coups les plus terribles il sort une caresse pour le genre humain. […] Quand elles sont finies, on reconnaît ceci : que le genre humain a été rudoyé, mais qu’il a marché. » Le conventionnel, ajoute l’auteur, ne se doutait pas qu’il venait d’emporter l’un après l’autre tous les retranchements intérieurs de l’évêque ; celui-ci réclama cependant, timidement, indirectement, en faveur de Dieu. […] Ce remords national, cette horreur irréfléchie quoique générale, tout cela n’est au fond que le jugement non raisonné, mais infaillible, du genre humain, le dégoût instinctif qui se voile la face à l’aspect d’une mare de sang. […] « Monsieur, dit-il d’un ton doctoral à l’évêque confondu, retenez bien ceci : la révolution française a eu ses raisons ; sa colère sera absoute par l’avenir ; de ses coups les plus terribles il sort une caresse pour le genre humain. […] Ces grands écrivains, certes, ne pensaient pas à la conséquence de ces préceptes lorsque, comme l’évêque du roman, ils se sont donné une entorse de peur d’écraser une fourmi ; mais ils faucheront le genre humain en fanatisme ou en révolution avec leurs entorses à la logique !
Il adorait Arioste, il fut tenté d’imiter ce qu’il admirait : le Roland furieux, moitié burlesque, moitié héroïque, lui inspira la malheureuse idée de chercher dans l’histoire de France une page qui se prêtât par sa nature aux deux genres. […] Ce genre d’histoire anecdotique était inconnu jusque-là dans la littérature sérieuse. […] Ce genre de talent là survit à l’homme sensitif et brille, comme le phosphore, d’une lueur froide qui n’a pas besoin d’aliment. […] Il ne semblait du reste nullement penser à convertir à sa cause la majorité du genre humain. […] C’était le génie des supériorités en tout genre.
Que chercheront Pascal, La Rochefoucauld, Bossuet, Bourdaloue, La Bruyère, Fénelon ; et, dans la poésie, Racine, Molière, La Fontaine, Boileau, sinon, dans les genres les plus divers, des parties de la vérité universelle ? […] Quel service rendra Descartes au genre humain, s’il y réussit ! […] Ils le sont par ses doctrines, qu’ils adoptent entièrement ou en partie ; ils le sont par sa méthode, qu’ils appliquent à tous les ordres d’idées comme à tous les genres. […] La raison devant être souveraine dans tous les ordres d’idées et dans tous les genres d’écrire, il n’est d’expression juste, même dans les sujets d’imagination, que celle que la raison approuve. […] Nous verrons donc le français s’enrichir à la fois de la diversité des genres et de la langue personnelle de chacun des grands hommes qui vont suivre Descartes, frères par la ressemblance de la raison, différents par le tour d’esprit.
Ce n’est pas la première fois qu’on lui fait un honneur de ce genre. […] Son cri de guerre nous est connu : « Tombez, tombez, murailles qui séparez les genres ! […] Laissant donc à d’autres la gloire de rapprocher le sublime du grotesque, il déclare que cette alliance ne peut donner naissance qu’à un genre faux, « parce qu’on y confond deux genres éloignés et séparés par une barrière naturelle. […] Mais ce genre mixte n’était pas le seul possible. […] On n’a pas le temps de se reposer quand on s’est voué à l’éducation du genre humain, à la refonte générale de l’homme et de la société, de la nature même.
Un plaisir de ce genre n’est pas un plaisir. […] L’amant est tout naturellement l’ennemi du genre humain. […] Leur genre de beauté, et par conséquent leur attrait, est précisément dans la force morale. […] Il y a des genres littéraires qui, tout littéraires qu’ils soient et non plastiques ou mélodiques, ne visent pas et n’ont pas à viser aussi directement ce genre de beauté. […] C’est un autre genre d’attrait qu’on lui promet et qu’on lui donne.
On a beaucoup admiré les Paroles d’un croyant ; nous n’avons, pour notre part, jamais su goûter ce pastiche apocalyptique, ce genre emprunté à la Bible et qui consiste essentiellement dans le dépècement du discours en versets et dans l’usage de la conjonction et au commencement des phrases, cette prose soi-disant poétique enfin, qui trahit par son ambition même l’impuissance d’écrire un poème véritable. Lamennais avait de bonne heure cultivé ce genre, il avait composé des hymnes Aux Morts, À la Pologne ; il avait terminé son livre Des maux de l’Église par un épilogue dans le même style. […] Hâtons-nous d’ajouter qu’il serait souverainement injuste de juger du talent de Lamennais d’après des morceaux de ce genre.
Elle s’est revêtue, sans qu’au fond la sincérité en souffre, de toute sa moralité brillante et d’une teinte de clarté plus continue ; le service envers le genre humain, ce bienfait perpétuel qui émane d’une noble lecture, a été plus complet. […] Ce genre d’éloge pourra sembler un peu exagéré sans doute ; on n’en est plus tout à fait là aujourd’hui, non plus qu’à rechercher la règle fondamentale des cinq actes et des trois unités dans Sophocle et dans Eschyle. […] On multiplierait aisément des observations analogues, relatives au genre de mérite et d’attrait que le traducteur a surtout cherché.