Si le personnage est imaginaire, vous devrez avant tout l’imaginer, c’est-à-dire vous en former une image individuelle et particulière comme d’un être réel.
Je vois d’abord, en feuilletant son papier, que cet homme a formé le noir projet de me brouiller avec la Comédie-Française.
Comme on le voit, cela formait déjà un certain ensemble : on avait le docteur, le capitan, messer Pantalon, les zanni, valets fourbes ou imbéciles, Brighelle, Arlequin, Scapin, Mezzetin, Covielle, Pierrot, etc.
Elles forment un recueil instructif, une petite histoire anecdotique des mœurs des Cénacles du Quartier Latin.
Mais ce qui pourra devenir possible dans une forme plus avancée de la culture intellectuelle, c’est que le sentiment qui donne la vie à la composition de l’artiste ou du poète, la pénétration du savant et du philosophe, le sens moral du grand caractère, se réunissent pour former une seule âme, sympathique à toutes les choses belles, bonnes et vraies, et pour constituer un type moral de l’humanité complète, un idéal qui, sans se réaliser dans tel ou tel, soit pour l’avenir ce que le Christ a été depuis dix-huit cents ans un Christ qui ne représenterait plus seulement le côté moral à sa plus haute puissance, mais encore le côté esthétique et scientifique de l’humanité.
De quel droit donc formerait-on un ensemble ayant droit de s’appeler philosophie, puisque cet ensemble, dans les seules limites qu’on puisse lui assigner, a déjà un nom particulier, qui est la psychologie 86.
Ses développements avaient peu d’étendue, et formaient des espèces de surates à la façon du Coran, lesquelles cousues ensemble ont composé plus tard ces longs discours qui furent écrits par Matthieu 481.
Ce sont de sottes créatures qui méritent à peine cette leçon : Former aux bonnes mœurs l’esprit de ses enfants, Faire aller son ménage, avoir l’œil sur ses gens, Et régler la dépense avec économie Doit être son étude et sa philosophie.
Telle est en effet l’idée qu’on se formera de Despréaux, & des tentatives de ses Adversaires.
Ces deux points forment deux dissertations.
Ce panégyriste zélé d’un modèle sur lequel il semble avoir voulu se former lui même, ainsi que d’après Lamotte, prétend que Fontenelle ne ressemble à personne ; qu’il n’est ni coupé, ni haché dans sa prose comme Séneque, ni diffus dans ses vers comme Ovide ; qu’il est ingénieux & naturel, solide & agréable, profond, clair & souvent enjoué ; qu’il joint enfin au raisonnable & au simple des auteurs du siècle d’Auguste, l’ingénieux & le piquant des écrivains du siècle suivant .
Nourri de la lecture de Montaigne &c de Charron, il s’étoit formé un style vif, nerveux, concis, & l’avoit épuré en se l’appropriant.
Son histoire, qui commence par ces deux volumes d’un intérêt si animé, formera un ensemble complet des progrès successifs et des extinctions alternantes du Christianisme en Chine et au Thibet.