Il s’ensuit que l’une commence son évolution, tandis que telle autre la finit ; que celle-ci est au tiers de son mouvement ascendant, pendant que celle-là est à son apogée et cette troisième en plein déclin. […] Chacun de ces ensembles, où un principe commun unit opinions, croyances, institutions, tendances, peut être considéré comme le produit d’une force unique qui agit sur les hommes durant une longue période, et l’on peut dire que cette force va d’abord croissant, s’assimilant ce qui l’entoure, conquérant et organisant à son profit le milieu où elle évolue, jusqu’au moment où elle atteint son maximum d’extension ; après quoi, épuisée par son effet même (car vivre, c’est se tuer à petit feu), elle décline, perd de sa vigueur et finit par laisser se désagréger les éléments de tout genre dont elle était l’âme et le Jien.
Et nous finissons par succomber dans une lutte apparente contre les choses vengeresses, dans une lutte réelle contre nous-même. […] Il ne voit guère qu’une recommandation à faire à l’artiste : « Il faut obéir à son génie. » Et il dit à tous : « On n’agit décemment qu’en conformité avec sa propre nature ; les gens qui veulent agir ou ne pas agir d’après les ordres d’une morale extérieure à leur vérité personnelle finissent, Dieu aidant, dans les compromis les plus saugrenus. » Décidément cet homme ne respecte rien : morale extérieure, lois, science aux prétentions « législatives », il raille toutes les beautés rectilignes qui émeuvent les braves gens de la « règle » et du « droit chemin ».
Je n’insisterai pas sur les grandes scènes du roman, pas même sur celle du suicide, qui est encadrée magnifiquement, comme toujours, mais qui, telle qu’elle nous est racontée, manque son effet, et qui finit d’ailleurs assez ridiculement. […] Je finis sur cette remarque d’un critique qu’on n’accusera certes pas de sécheresse ni d’insensibilité pour la poésie : c’est aux lecteurs avertis de voir si elle ne s’applique pas, à plus forte raison, à la manière de plus en plus immodérée de M. de Lamartine.
Mais la solennité de ce cercle Rambouillet convient peu à l’idée que je voudrais réveiller en ce moment, et j’irais plutôt chercher dans des coins de monde plus discrets et plus réservés les véritables précédents du genre de salons dont le dernier sous nos yeux vient de finir. […] Du jour où j’ai vu que les petits Savoyards dans la rue ne se retournaient plus, j’ai compris que tout était fini. » Elle disait vrai.
C’en est fini de la toile immuable de mort. […] Écoutez cette touchante parole : « … Peut-être que la vieille chanson n’est pas si finie qu’on pense et pourrait bien être le prochain remède, la solution de demain aux attentes de l’heure actuelle… Qui sait si, cette fois encore, ce n’est pas la « vieille chanson » qui sera le remède et la conclusion de tant d’agitations douloureuses.
La guerre finie, le public des lecteurs s’était développé et transformé. […] Et ils ne finissent pas toujours bien, pour le lecteur, ni parfois pour l’écrivain. […] Un jour, cependant, Rigaut finira par remplir sa valise et filera sur New York. […] Et le drame au dernier acte n’est pas près de finir. […] Elle finit, rassurez-vous, par retrouver la France et Bellac : elle est sauvée par les Anglais.
En butte à des hostilités puissantes, il finira par se courber sous ces prétendues lois, et n’essayera plus qu’à de rares intervalles d’en secouer le joug, après qu’on lui aura fait payer si cher son triomphe trop éclatant. […] Il commença alors une vie de chef de bande, dans laquelle il finit par gagner, à force d’audace et de ruse, la souveraineté de Valence, où il mourut, à soixante-treize ans environ. […] Cependant, comme il y a ordinairement une raison au fond de l’instinct populaire, le prestige du Cid vint, à tout prendre, de ce que, à son profit ou non, et par des moyens quelconques, il avait fini par reconquérir en partie sur les Arabes le sol de l’Espagne. […] Mais tout est bien qui finit bien. […] Le Roi hésite à autoriser ce nouveau duel ; il finit par y consentir, mais à deux conditions : la première, c’est que ni lui ni la Cour n’y assistera ; la seconde, c’est que, après le duel, Chimène ne demandera plus rien.
Ces liaisons, commencées avec lui par le goût commun des livres, finissaient bientôt par une douce et essentielle amitié.
Le poète Baudelaire, très raffiné, très corrompu à dessein et par recherche d’art, avait mis des années à extraire de tout sujet et de toute fleur un suc vénéneux, et même, il faut le dire, assez agréablement vénéneux ; il avait tout fait pour justifier ce vers d’un poète : La rose a des poisons qu’on finit par trouver.
Ce qui est vrai du peu de composition de l’ensemble, ne l’est pas moins pour le détail du style : la phrase ne finit pas, le vers enjambe sur le vers et sur la strophe, ¿ans qu’il en résulte beauté ni mouvement.
Il eût fini par déposer respectueusement aux mains du monarque l’acte redoutable du drame, et le roi eût daigné lui promettre de prêter intérêt à cette lecture.
Enfin lasse d’aller sans finir sa carrière, D’aller sans user son chemin, De pétrir l’univers, et comme une poussière, De soulever le genre humain, Les jarrets épuisés, haletante, et sans force, Prête à fléchir à chaque pas, Elle demanda grâce à son cavalier corse : Mais, bourreau, tu n’écoutas pas !
La réjouissance finie, les misérables, plus nombreux, se retrouvent aussi moins résignés… Des voix autorisées nous diront que ces fêtes sont les fêtes de la paix et de la fraternité ; et jamais nous n’aurons entendu plus de solennelles facéties et de sottises officielles.