Les petits enfants, ses compagnons d’école, le proclamèrent d’eux-mêmes roi des écoliers ; ils racontaient à leurs parents, en rentrant des leçons, les prodiges de compréhension et de mémoire du fils d’Helvia, et ils lui faisaient d’eux-mêmes cortège jusqu’à la porte de sa maison, comme au patron de leur enfance. […] … Je vous recommande mon frère, ma femme, ma fille, mon fils ; mon fils, à qui je ne laisserai pour héritage qu’un nom flétri et ignominieux ! […] XXXII Quintus retourna vers Astura pour regagner, par les sentiers des montagnes, sa maison d’Antium avec son fils. […] À peine Quintus et son fils étaient-ils arrivés secrètement dans leur villa paternelle d’Antium, pour y vendre leurs biens et pour en rapporter le prix à Cicéron, que la vengeance domestique révéla leur présence aux émissaires des triumvirs, et qu’ils furent égorgés, le père et le fils, pour le crime de leur nom. […] Tous répondaient qu’ils ne l’avaient pas vu, et lui donnaient ainsi le temps de fuir, quand un lâche adolescent, disciple chéri de Cicéron, fils d’un affranchi de son frère, cultivé par lui comme un fils dans la science et dans les lettres, et nommé Philologus, indiqua du geste aux soldats l’allée du jardin par laquelle son patron et son second père descendait vers la mer.
Le royalisme de Hugo n’était que de la piété filiale et l’on sait que personne, mieux que lui, ne mérita l’épitaphe de bon fils, bon mari, bon père. […] La brigande suivit son mari à Madrid, orna la cour de Joseph qui sur le trône d’Espagne, remplaçait le roi légitime, et permit à son fils aîné Abel, d’endosser la livrée bonapartiste, en qualité de page. […] Lui, le fils pieux, il a dû souffrir d’être réduit à flétrir la mère si dévouée à ses enfants, qui les éleva et les soigna si tendrement alors que le père les abandonnait, qui les laissa librement se développer et obéir aux impulsions de leur nature. […] Quelques détails biographiques sur le général Hugo et sur son fils aîné, Abel, diminueront peut-être l’admiration des hugolâtres pour le génie machiavélique de leur héros ; mais permettront au psychologue de s’expliquer comment tant de diplomatie pouvait se loger dans un si jeune cerveau. […] Avec un courage héroïque, qu’aucune pitié pour les vaincus, qu’aucun sentiment pour la justice de leur cause n’ébranlèrent, Victor Hugo, digne fils du Brutus Hugo de 1793, vota avec la majorité, maîtresse de la force.
Tibère partit, laissant à Rome sa femme et son fils. […] Il conduisait au barreau son fils Drusus. […] Drusus, fils de l’empereur, élevait une barrière à son ambition. […] Peu de temps après, Tibère accusa, dans une lettre au sénat, Agrippine et son fils. […] Il demandait au sénat la dignité d’augure et de pontife pour le jeune Caïus, dernier fils de Germanicus, et en même temps il faisait accorder le même honneur à Séjan et à son fils.
C’est chez Mme de Montespan, le mercredi 16 mai 1685, à Versailles, que Quinault apporte et montre au roi trois livres ou libretti d’opéra « pour cet hiver, nous dit Dangeau : l’un était Malaric, fils d’Hercule ; le second Céphale et Procris ; le troisième Armide et Renaud. […] M. de Ruvigny a permission de se retirer en Angleterre avec sa femme et ses deux fils : « Le roi lui laisse son bien et lui conserve même ses pensions. » Le maréchal de Schomberg eut également permission de se retirer en Portugal « avec madame sa femme et M. le comte Charles son fils ; il conservera, dit Dangeau, son bien et les pensions que Sa Majesté lui donne. » Duquesne, lieutenant général de la mer, eut permission de se retirer en Suisse avec sa famille ; mais, avant d’en pouvoir profiter, il mourut subitement à Paris. […] La guerre s’ouvre avec vigueur ; le fils du roi, Monseigneur, est mis à la tête de l’armée du Rhin : « Le roi et Monseigneur se sont fort attendris en se séparant (25 septembre 1688). » Louis XIV dit à son fils une belle parole : « En vous envoyant commander mon armée, je vous donne des occasions de faire connaître votre mérite ; allez le montrer à toute l’Europe, afin que quand je viendrai à mourir, on ne s’aperçoive pas que le roi soit mort. » Monseigneur se conduit bien et vaillamment ; il a un éclair d’ardeur : cela même lui donne une étincelle d’esprit ; il écrit à son père devant Philisbourg : « Nous sommes fort bien, Vauban et moi, parce que je fais tout ce qu’il veut. » — « Mais Vauban pourtant, ajoute Dangeau qui s’anime et s’aiguillonne à son tour, n’est pas si content de Monseigneur, qui va trop à la tranchée et y demeure trop longtemps. » On prend Philisbourg, on prend Manheim et Frankendal : après quoi Monseigneur revient.
La reine mère lui répond : « J’ai à bénir le ciel de m’avoir conservé tout ce que j’ai de plus cher au monde, votre personne, mon cher fils, m’étant plus chère que ma vie. J’ai admiré votre attention de faire signer votre lettre par mes deux fils. […] La reine mère écrit à Frédéric à ce sujet : « Connaissant, mon cher fils, votre bon cœur comme je le fais et vos bontés pour mon fils Henri, je ne doute pas que vous aurez été dans le moment un père pour lui. » Tout cela est naturel, et n’est à remarquer que parce qu’on refuse trôp aisément aux grands hommes un cœur. […] En même temps il s’inquiète en père de l’éducation des fils du prince Guillaume ; il dresse des instructions pour l’aîné de ses neveux, et quant au cadet qui mourra dans la fleur de l’âge, nous verrons avec quelle tendresse touchante il l’avait adopté et combien il l’aimait, et combien il le pleura.
Dumas fils, puisqu’il n’est plus question (académiquement parlant) du père, et qu’Alexandre le Grand nous échappe ; mais lui-même, Dumas fils, s’est depuis quelque temps éclipsé, et ses amis le réclament, l’espèrent et salueraient avec bonheur son retour. […] Ce sera la seconde fois que de nos jours on y verra le père et le fils à côté l’un de l’autre. Le vieux comte de Ségur eut la satisfaction de voir nommer son fils, le général Philippe de Ségur, hautement désigné au choix de tous par l’éclatant et national succès de son beau livre de L’Histoire de la Grande-Armée en 1812. […] A-t-il daigné se demander pourtant ce que ces mêmes titres seraient comptés à un homme tout à fait nouveau et uniquement fils de ses œuvres ?
Le fils de l’écuyer et de la duègne part de la maison paternelle, chargé d’une science qui n’a rien de pratique, curieux et candide, gonflé d’espérances et ivre de liberté. […] Sans doute, la liberté des mœurs du xviiie siècle ne s’y représente pas expressément, et Marivaux — c’est du reste à son honneur — ne tient pas lieu de Crébillon fils ou de Laclos501. […] En 1743, il se retira à Boulogne-sur-Mer, où il avait un fils chanoine ; il mourut en 1747. […] Contes dialogués de Crébillon fils, Paris, Quantin, in-8, 1879 ; Claude-Prosper Jolyot de Crébillon, fils du poète tragique (1707-1777). — Choderlos de Laclos (174-1803), les Liaisons dangereuses, 4 vol. in-12, 1782.
Tant que vécut Richelieu, la capacité de Mazarin fut en quelque sorte ensevelie dans le secret du cabinet ; il y était intimement lié avec Chavigny, qui avait le cœur et les entrailles de Richelieu dont il passait tout bas pour le fils. […] Celui-ci, qui raconta ensuite les détails de la conversation à son fils, ne parla que le second. […] Le fils de Robert Walpole, Horace, prenant en main la défense de son père contre les ennemis qui l’avaient tant insulté, s’écriait un jour : Chesterfield, Pulteney et Bolingbroke, voilà les saints qui ont vilipendé mon père… voilà les patriotes qui ont combattu cet excellent homme, reconnu par tous les partis comme incapable de vengeance autant que ministre l’a jamais été, mais à qui son expérience de l’espèce humaine arracha un jour cette mémorable parole : « Que très peu d’hommes doivent devenir premiers ministres, car il ne convient pas qu’un trop grand nombre sachent combien les hommes sont méchants. » On pourrait appliquer cette parole à Mazarin lui-même, sauf le mot excellent homme qui suppose une sorte de cordialité, et qu’il ne méritait pas ; mais il est vrai de dire que c’étaient de singuliers juges d’honneur que les Montrésor, les Saint-Ibar, les Retz et tant d’autres, pour venir faire la leçon à Mazarin. […] Mais Louis XIV surtout, qui, enfant, aimait peu Mazarin et se sentait froissé par lui comme roi et comme fils (les fils instinctivement aiment peu les amis trop tendres de leur mère), qui plus tard l’avait apprécié et comprenait l’étendue de ses services, était toutefois impatient que l’heure sonnât où il put enfin régner.
Mais tous ces dons de naissance furent mis à mal par sa naissance sociale ; et, comme dans l’explication de la Princesse Palatine pour faire comprendre l’inutilité des puissantes et charmantes facultés de son fils, son père à lui, Chasles, fut la fée méchante qui frappa et faussa les siennes. Le père de Chasles, athée, révolutionnaire et régicide, éleva son fils, si même on peut dire qu’il l’éleva, dans l’atmosphère païenne du temps. […] Car je ne pense pas que l’influence de l’âme d’un père tombe impunément sur l’âme de son fils. Je ne pense pas qu’on puisse être absolument pour rien le fils d’un régicide ou d’un athée, qui est le régicide de Dieu. Si le père de Chasles, si peu soucieux des talents futurs de son fils, l’avait jeté aux Enfants-Trouvés comme Rousseau y jeta les siens, je ne doute pas que Philarète ne fût sorti des mains de la pauvre sœur de Saint-Vincent de Paul qui l’aurait ramassé et qui lui aurait appris son catéchisme, avec des rayons de plus dans la tête, avec ces rayons qui sont les plus beaux et qui lui ont toujours manqué !
Louis Pasteur fut un admirable fils. […] Avec ce fils, il assiste aux cours de J. […] En outre, il était le fils d’un magistrat. […] Visiblement, son fils était toute sa joie, tout son orgueil, toute son espérance. […] Voyez comme cette empreinte héréditaire a façonné le fils de ce dévoué.
« Où sont tes fils ? J’entends le son des armes et des chars, et des voix et des timbales ; dans les contrées étrangères tes fils combattent. […] Reposez au sein de votre affliction sans mesure, ô les vrais fils de celle dont le suprême malheur ne voit que le vôtre seul capable de l’égaler ! […] Pour les noces de sa sœur Paolina, il compose un épithalame héroïque qui semble destiné à Cornélie : « Tu auras des fils ou malheureux ou lâches : préfère-les malheureux ! […] Frère et sœur à la fois, naquirent fils du Sort, Éclos le même jour, et l’Amour et la Mort.
Les fils de la belle Uote avaient un homme-lige hardi et fidèle. […] L’autre femme des eaux prit la parole, elle s’appelait Siglint: « Hagene, fils d’Aldriân, je veux t’avertir. […] Quand le Roi vit son fils, il parla affectueusement aux parents de sa femme: « Voyez, mes amis, c’est mon fils unique, celui de votre sœur. […] quelle souffrance, s’écria le fils d’Aldriân. […] Le plus jeune fils de dame Uote se jeta aussi dans la mêlée.
Puissent tes fils te revoir ainsi tous ! […] Pauvre soldat, je reverrai la France : La main d’un fils me fermera les yeux. […] Pauvre soldat, je reverrai la France : La main d’un fils me fermera les yeux. […] Pauvre soldat, je reverrai la France : La main d’un fils me fermera les yeux. […] La main d’un fils me fermera les yeux.