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616. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « PARNY. » pp. 423-470

Mais, avant la célébration de ce mariage, et pendant l’éloignement de Parny, Éléonore, nous assure-t-on (et ceci devient un supplément tout à fait inédit à l’Eleonoriana), eut une fille, fruit clandestin de ces amours si célébrées. […] Cette dame vint s’établir à Saint-Denis ; elle eut pour sa fille adoptive des soins vraiment maternels, et se conduisit toujours de manière à passer aux yeux de tous pour la véritable mère. « J’ai particulièrement connu, nous écrivait un de nos amis créoles, la personne qu’on dit être la fille de Parny : déjà d’un certain âge quand je la vis, elle a dû être fort jolie, sinon belle ; de taille moyenne, blonde avec des yeux bleus, elle passe pour avoir eu quelque ressemblance avec Éléonore, dans la mémoire, peut-être complaisante, de quelques anciens du pays. « La fille présumée de Parny, vivement sollicitée par moi à l’endroit de ses souvenirs d’enfance, m’a dit, ainsi qu’à plusieurs, se rappeler que dans son plus jeune âge une dame belle et bien mise, étrangère aux personnes de la maison, venait quelquefois la voir, et la comblait alors de petits présents et de caresses. […] Théocrite, dans sa belle pièce intitulée les Grâces ou Hiéron, a dit : « C’est toujours le soin des filles de Jupiter, toujours le soin des chantres, de célébrer les immortels, de célébrer aussi les louanges des braves et des bons.

617. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre II. Prière sur l’Acropole. — Saint-Renan. — Mon oncle Pierre. — Le Bonhomme Système et la Petite Noémi (1876) »

Ton père cependant fit descendre Plutus dans un nuage d’or sur la cité des Rhodiens, parce qu’ils avaient aussi rendu hommage à sa fille. […] Quand elles rencontraient ma sœur Henriette, elles la caressaient : « Ma petite, lui disaient-elles, votre grand’mère était une personne bien recommandable, nous l’aimions beaucoup ; soyez comme elle. » En effet, ma sœur l’aimait extrêmement et la prit pour exemple ; mais ma mère, rieuse et pleine d’esprit, différait beaucoup d’elle ; la mère et la fille faisaient en tout le contraste le plus parfait. […] J’étais, au contraire, tout à fait bien avec les petites filles de mon âge, elles me trouvaient tranquille et raisonnable. […] Il y avait, parmi ces enfants, une petite fille beaucoup moins belle que Noémi, bonne et aimable sans doute, mais moins fêtée, moins entourée. […] Depuis, j’ai pensé beaucoup plus à elle, et, quand Dieu m’a eu donné une fille, je l’ai appelée Noémie.

618. (1910) Propos de théâtre. Cinquième série

La même petite fille à douze mois, dans sa voiture, renvoyée de sa tante à sa mère et vice versa et à chaque voyage ayant la sensation d’un heurt brusque, riait bruyamment. […] Elle vécut sous le même toit qu’Hebbel et sa femme, et Mme Hebbel ayant mis au monde une petite fille, Elise fut la marraine de l’enfant ! […] Qu’un enfant à elle, une fille à elle, qui a maintenant quatorze ans, est devenue, par suite de circonstances romanesques, l’esclave d’Eschine. Elle demande à Eschine sa fille, comme Chrysis la sienne à Agamemnon. […] J’ai ta fille dans mon bateau.

619. (1897) La vie et les livres. Quatrième série pp. 3-401

Elles ont souvent la beauté du diable, ces filles de vingt ans. […] Ce brave garçon et cette brave fille devraient être heureux. […] Vous la connaissez, cette vieille dame, entre ses deux filles à pourvoir. […] Et je t’ai célébrée, ô fille des Charités ! […] À la droite d’Œnomaos, sa femme Stérope, fille d’Atlas, en tunique talaire.

620. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1889 » pp. 3-111

Ce soir, Dieulafoy contait, que dans une salle de l’hospice Necker, les malades se plaignaient de vols journaliers, qu’une surveillance avait été exercée sur les infirmiers et les filles de service, et qu’on n’avait pas découvert le voleur. […] Ces jours-ci on l’a vu couché au soleil sur le côté, au fond du jardin, puis le soir il est encore venu à la porte de la cuisine, a regardé Pélagie et sa fille, avec son œil éveillé de rat, a laissé au matin, la trace d’un petit lit, qu’il s’était fait dans les feuilles près de la maison, puis à partir de cette nuit, nous n’en avons plus eu de nouvelles. […] » Une nuit, après une de ces gronderies, Mistral se rappelant une toute petite fille, qui le regardait avec de beaux grands yeux, lors de la visite qu’il avait faite à la dame de Dijon, et qui était sa tante, il se demandait quel âge elle pouvait bien avoir, calculait qu’elle avait dix-neuf ans, partait pour Dijon, se rendait à la maison, où il avait fait une visite, une dizaine d’années avant, demandait en mariage la jeune fille, qui lui était accordée. […] Le vieux banquier est accompagné de sa fille, une assez jolie fille, à l’air légèrement cocote, et qui est couchée de côté sur la poitrine de son père, dont la large main l’enveloppe et lui caresse le corps, auquel le mouvement de lacet du chemin de fer donne le mouvement d’un corps de femme qui fait l’amour. […] Il n’a plus de relations avec personne, ni avec sa fille, ni avec son gendre, ni même avec les Charcot, et il paraît vouloir me faire entendre, que sa séparation date avec eux de la première de Germinie Lacerteux.

621. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Guiraud, Alexandre (1788-1847) »

Mais le public, sans méconnaître ses autres titres çà la renommée, s’est pris d’une affection particulière pour son premier ouvrage ; lui aussi il a eu sa Pauvre Fille : l’Élégie des petits Savoyards… Trois courtes pièces de vers : Le Départ, Paris, le Retour, forment, si le mot n’est pas trop ambitieux, une trilogie touchante.

622. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 433-434

Il ne faut pas ignorer que Mlle de Gournay fut fille adoptive de Michel Montagne, choisi par elle même pour pere, après la mort de ses parens.

623. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 214-216

Si dans la fleur de son bel âge, Fille qui pourroit tout charmer, Vous donne son cœur en partage, Qu’on est sot de ne pas aimer !

624. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 286-288

La maniere noble & variée, dont elle exprime sa tendresse pour sa fille, n'empêche pas qu'on ne s'apperçoive de la répétition trop fréquente de ce sentiment ; mais elle la fait pardonner, & jamais les redites ne furent plus agréables & plus intéressantes.

625. (1903) Propos de théâtre. Première série

., au bout desquels on découvre que cette captive est, non pas une fille du sérail du roi conquis, mais la fille d’un troisième souverain qui, précisément, la destinait au roi de Kaouçambi. […] Elle ne laisse pas d’être un peu la fille de son père. […] La fille de Félix n’épouse pas un homme sans fortune. […] Andromaque est une fille de Racine qui se prend de temps en temps pour une fille de Corneille. […] Léandre, fils de juge, aime Isabelle, fille de plaideur.

626. (1894) La bataille littéraire. Sixième série (1891-1892) pp. 1-368

Le vieux Français dirait à notre belle Américaine : Bravo, ma fille ! […] La vue de cet enfant, dont il ignorait l’existence, de cette petite fille, éveille en lui le sentiment de la paternité. […] Loth et ses filles. — 1899. […] L’idéal qu’il décrit de l’épouse qui lui conviendrait est à peu près le portrait d’une fille publique. […] Il est, cet Adam, père commun, « dont chaque épouse est la fille ou la bru ».

627. (1912) Pages de critique et de doctrine. Vol I, « I. Notes de rhétorique contemporaine », « II. Notes de critique psychologique »

Un peu avant de mourir, il pria que sa fille lui lût une page d’un Lundi de Sainte-Beuve. […] Pour sauver le chouan auquel elle donne asile, cette fille — la pudeur même — enlève ses vêtements, avant de se coucher, la fenêtre ouverte. […] La fille de François Salvian, par exemple, s’est éprise d’un jeune homme qu’elle veut épouser, au grand désespoir du politicien. […] Pour l’évoquer, le poète n’a eu qu’à se souvenir des récits que lui faisait l’enfant rousse, fille du bourreau. […] C’est l’évocation d’une vieille fille qui ne s’est pas mariée, pour servir de mère à un frère plus jeune et malade.

628. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Ajalbert, Jean (1863-1947) »

. — La Fille Élisa, pièce tirée du roman d’Ed. de Goncourt (1891). — En Auvergne (1898)

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