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775. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338

» Et quant au mariage, voici Pasquariel, libraire, qui vend un livre, lequel ressemble de bien près à notre vieux livre des Quinze joyes, ce sont : « Les Agréments et les chagrins du mariage, en trois tomes ; le chapitre des agréments contient la première page du premier feuillet du premier tome et le chapitre des chagrins contient tout le reste. » Bon ou mauvais, vrai ou faux, tout cela ne nous vient pas d’au-delà des monts. […] On prétend que dans une pièce intitulée : La Fausse Prude, Mezzetin (Angelo Costantini) s’était permis des allusions satiriques à madame de Maintenon.

776. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Madame la duchesse d’Angoulême. » pp. 85-102

Elle ne craint pas d’y indiquer quelques-uns des officiers municipaux qui, étant de garde à leur tour, entraient dans les chagrins de la famille royale et les adoucissaient par leurs égards et leur sensibilité : Nous connaissions de suite à qui nous avions affaire, dit-elle, ma mère surtout, qui nous a préservés plusieurs fois de nous livrer à de faux témoignages d’intérêt… Je connais tous ceux qui s’intéressèrent à nous ; je ne les nomme pas, de peur de les compromettre dans l’état où sont les choses, mais leur souvenir est gravé dans mon cœur ; si je ne puis leur en marquer ma reconnaissance, Dieu les récompensera ; mais si un jour je puis les nommer, ils seront aimés et estimés de toutes les personnes vertueuses. […] Toute cette littérature plus ou moins exaltée, et dans le goût de Mme Cottin, qui s’agitait autour de la jeunesse de Madame Royale, ne l’atteignit évidemment en rien, et le récit qu’elle a tracé en 1795 des événements du Temple serait la critique de tous ces autres récits et de ces faux tableaux d’alentour, si on pouvait songer seulement à les rapprocher.

777. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Du Rameau » pp. 288-298

N’y a-t-il aucun fait absurde, faux, quoique attesté par une foule de témoins non concertés ? […] Fausse chaleur.

778. (1860) Ceci n’est pas un livre « Une croisade universitaire » pp. 107-146

Et pourquoi s’obstiner à mettre sa fausse signature au bas de cette formule absurde de « l’art pour l’art » qu’il n’a jamais écrite nulle part ? […] Cela fait, et quand vous m’aurez prouvé que tout est bien faux et bien niais dans ces principes, qu’il n’y a plus que les « badauds » qui s’arrêtent devant sans hausser les épaules, — je m’empresserai de donner mon buste de Hugo à mon portier.

779. (1887) La banqueroute du naturalisme

Ce qui n’est enfin ni moins grave que le reste, ni d’ailleurs moins faux dans La Terre, c’est la grossièreté du langage. […] Zola seraient encore faux pour la manière dont ils le font.

780. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre V : M. Cousin historien et biographe »

Le duc de Guise se bat avec Coligny au sujet de Mme de Longueville ; Coligny fait un faux pas et tombe ; Guise lui dit : « Je ne veux pas vous tuer, mais vous traiter comme vous méritez, pour vous être adressé à un prince de ma naissance sans vous en avoir donné le sujet. » Et il le frappa du plat de son épée. […] Dans l’histoire et dans la biographie, il restera orateur en dépit de lui-même : ses grandes qualités employées à faux choqueront ; il paraîtra pesant et pédant ; il sera sec ou emphatique ; et à force de recherches, de travail, d’efforts de style, il ne parviendra qu’à bâtir un piédestal fragile de dissertations et de syllogismes, où il posera religieusement et contemplera amoureusement la tête moutonne et frisée de Mme de Longueville.

781. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Le théâtre annamite »

Puis un paquet, qui doit être une femme, la face peinte en rouge, un rouge indéfinissable, un rouge faux, un rouge cruel, au milieu duquel la bouche livide, aux dents gâtées, s’ouvre comme une fente d’ulcère.

782. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre premier. » pp. 5-11

Peut-être Molière, entraîné par cette sympathie si vive en lui, ne s’appliqua-t-il pas assez à discerner, dans les mœurs dont le public était disposé à rire, le vrai du faux, l’exagération d’avec le naturel noble et choisi, et les affectations hypocrites d’avec un juste éloignement pour l’impudence du vice.

783. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 40-47

Ce n’est pas par des Remarques plus subtiles que justes, par des Réflexions plus fausses que conformes au goût, par des Analyses infidelles & insidieusement présentées, par des Critiques minutieuses & souvent puériles, par des Notes grammaticales auxquelles on attache une importance d’autant plus ridicule, que les fautes de langue qu’on y releve appartiennent moins au Poëte qu’au temps où il vivoit, qu’on pourroit se former une idée sûre du Héros de la Tragédie.

784. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 79-87

« Les Savans de France, justement alarmés du tort que M. de Voltaire faisoit à l’érudition, par ses bévues, ses anachronismes, ses fausses interprétations, (comme il appert par plusieurs de ses Ouvrages, & notamment par sa Philosophie de l’Histoire) s’assemblerent à Paris, pour trouver moyen de remédier à ce désordre.

785. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Jean-Baptiste Guarini, et Jason de Nores. » pp. 130-138

Elle est pleine de jeux de mots, de pensées fausses, de comparaisons outrées, de saillies froides, de puérilités mises à la place du simple & du naïf.

786. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Bathild Bouniol »

Ce lyrisme faux ou vrai, mais qui est l’accent, le fond de la voix de la littérature du xixe  siècle, ne résonne jamais dans son expression pour en doubler l’éclat ou la portée.

787. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Champfleury ; Desnoireterres »

Il est une tradition d’école qui fait accuser le Père Malebranche d’avoir, dans son grand ouvrage De la Recherche de la Vérité, médit de l’imagination avec beaucoup d’imagination, jugement singulier et faux comme tant d’autres, car le Père Malebranche, qui a l’espèce d’imagination qui, pour un philosophe, est une maladie, n’a pas celle qui, pour un écrivain, est une faculté.

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