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1664. (1864) Histoire anecdotique de l’ancien théâtre en France. Tome I pp. 3-343

Le malade en veut faire l’expérience sur soi, et, pour ce, se fait donner un miroir, puis s’efforça de rire, et connaissant qu’il riait, se persuada que les morts avaient cette faculté, qui fut le commencement de sa guérison. […] Celui de Phèdre parut parfaitement convenable pour cela, et Racine le traça de façon à faire valoir les rares qualités et toutes les belles facultés de l’actrice.

1665. (1916) Les idées et les hommes. Troisième série pp. 1-315

Les philosophes, et avec eux les gens de rien, sont unanimes à considérer l’intelligence comme une faculté créatrice : elle imagine, elle argumente et elle invente. […] D’autre part, une psychologie un peu niaise a établi de ridicules hiérarchies entre les facultés de l’âme, installé parmi les fonctions du cerveau le régime des castes et faussé tout l’aspect de la machine mentale.

1666. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II

Au contraire, la Phèdre française, décidée à se laisser mourir tant qu’elle peut craindre un époux, prend la résolution de vivre et de se satisfaire, du moment qu’elle se croit veuve : or, cette résolution n’est point l’ouvrage de Vénus ; c’est la résolution de Phèdre libre et jouissant de ses facultés.

1667. (1892) Impressions de théâtre. Sixième série

Surtout les facultés d’un homme de guerre, d’un homme politique ou d’un diplomate, si puissantes qu’on pût les supposer, restaient pour moi d’ordre irrémédiablement inférieur.

1668. (1898) Impressions de théâtre. Dixième série

C’est que personne n’avait mes facultés.

1669. (1906) Propos de théâtre. Troisième série

Disons les choses rondement : Mlle Desprès a échoué ; mais c’est un échec non seulement « honorable », mais qui lui fera infiniment de bien dans l’opinion, parce qu’elle y a grandi et montré, ce qui était sans doute son propos, qu’elle était assez grande artiste pour être extrêmement intéressante dans le rôle le plus difficile de tout le théâtre et dans le rôle le plus éloigné de tous les moyens qui sont les siens et de toutes les facultés qui sont les siennes. […] Le Bidois m’a rappelé un article que j’ai lu, il y a vingt-cinq ans, dans les Annales de la Faculté des Lettres de Bordeaux, si je ne me trompe, et où l’auteur, très probablement par paradoxe, soutenait qu’Alceste n’était qu’un misanthrope de circonstance, comme l’Euclio de Plaute et le Savetier de La Fontaine sont des avares de circonstance.

1670. (1890) Les romanciers d’aujourd’hui pp. -357

Dumas raisonne déjà ses facultés.

1671. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Quelques « billets du matin. » »

Bernhardt a perdu la faculté de comprendre et de traduire les sentiments moyens, ceux de la vie de tous les jours.

1672. (1902) Le critique mort jeune

Être maître de soi-même et de son existence : rare faculté et que M. 

1673. (1893) Alfred de Musset

Il y avait des fanfares, des princes, les quatre facultés en grand costume, et son fils était si joli !

1674. (1910) Variations sur la vie et les livres pp. 5-314

La Faculté de Paris, consultée sur la maladie de Mme d’Arbouville, avait répondu qu’il n’y avait ni ressource ni espérance.

1675. (1891) Enquête sur l’évolution littéraire

Chaque écrivain est psychologue à un degré plus ou moins intense proportionné au développement de ses facultés de pénétration, mais de ce que beaucoup d’entre eux, soit par scepticisme, soit par système, soit encore par défaut d’esprit philosophique, ne transforment pas leurs observations en lois générales, il ne s’ensuit pas pour cela qu’ils ne soient psychologues au même titre que les psychologues de profession. […] À une extraordinaire activité de prosélytisme qu’il met magnifiquement au service des intérêts généraux de l’art, se joint une universalité de dons littéraires, plus surprenante encore et qui en fait l’un des rares hommes de ce temps qu’on puisse comparer, pour l’ampleur et la variété des facultés, aux grands artistes de la Renaissance.

1676. (1853) Propos de ville et propos de théâtre

Quel plaisir pouvait-on prendre à mâcher une plante amère, endormant les facultés de l’intelligence ?

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