Ils ont surgi, ou ils vont surgir les génies extraordinaires par qui se rénovera le monde ; quelques-uns porteront quelques loques poétiques, comme un déguisement d’anciens courtisans, à tromperies grands et à entrer chez eux ; mais, en vérité, voici le siècle où l’art n’existe plus par lui-même, ni pour lui-même, où il n’est qu’un prétexte. […] J’ai hâte d’entrer dans l’œuvre poétique d’Alfred de Vigny, mélancoliquement spacieuse et lumineuse, architecture grandiose et blême dont le portique est à la fois celui d’un temple par où l’on monte au ciel et celui d’une nécropole par où l’on s’abîme dans le néant. […] nul ne saurait douter que ce poète — ce grand poète — porte en lui la nature, l’histoire, les religions, le rêve, toutes les chimères aux grandes ailes ; les flamboiements des gloires humaines avec ceux des splendeurs célestes ont émerveillé ses yeux, y sont entrés, s’y sont faits son regard ; et ce qu’il a dans l’âme et dans les yeux, il aurait pu le répandre en de longs poèmes. […] Il pouvait à peine nous tendre la main quand nous entrions ; il restait assis sur le canapé, parlant bas, d’une voix très rauque.
Qui dira quelle part de remords, quelle d’orgueil, quelle de foi, quelle de folie entrent dans sa curieuse personnalité ? […] Il est entré dans la littérature française sur la fin du moyen-âge, tel un joli trouvère naïvement musical. […] Je rêve aux heures de combat où penché sur Tacite, Racine entrait par ruse et par force dans la pensée d’un Néron, d’un Burrhus, d’une Agrippine, d’un Narcisse… Je songe à son désespoir quand, hélas !
A partir de ce jour-là, l’humanité dépouilla sa robe virile et entra dans les années de deuil et de triste expérience.
« Nous avions un joli vent nord-nord-ouest, et j’étais occupé à mettre cette lettre sous le verre de ma pendule, quand mon déporté entra dans ma chambre ; il tenait par la main une belle petite de dix-sept ans environ.
D’abord, ne pas laisser le musicien, le poète, juges, maîtres de leurs sujets, les forcer à entrer dans des idées qui ne sont pas leurs, à se couler, pour ainsi dire, dans une peau étrangère, c’est couper les ailes de leur inspiration, détruire leur originalité, augmenter pour eux les chances, toujours grandes, de non-réussite.
La vie est un enchaînement d’idées, sensibles, abstraites, se produisant l’une l’autre, et d’émotions : vous jugerez tous ces éléments dignes d’entrer dans votre œuvre, et vous rechercherez les signes spéciaux qui conviennent à chacun d’eux, Votre roman ne sera ni un naturalisme, ni une psychologie, ni une fine musique verbale : il sera vivant, par l’union de toutes ces formes.
Et comme, durant la vie, ces impressions sont continuellement présentes sous une forme ou l’autre, elles constituent nécessairement ce courant de conscience dans lequel entrent toutes les autres impressions. » Maintenant, si après avoir analysé les diverses formes de la perception, nous recherchons ce qu’il y a de commun à toutes, nous sommes conduits à conclure que la perception, considérée dans ce qu’elle a de plus général, consiste à saisir les rapports que les sensations ont entre elles ; à apercevoir un rapport ou des rapports entre des états de conscience actuels, ou antérieurement éprouvés ; en un mot, percevoir, c’est classer des rapports150.
Il est de l’essence d’une cour d’entrer avec ardeur dans tous les goûts de ses maîtres ; et celle de France épousa toujours le goût des siens avec encore plus d’affection que les autres cours.
Taine lui-même ne dit mot, dans sa récente Histoire de la littérature anglaise, parce que cette pièce et ce personnage de Henri V sont une des plus fortes objections qu’il y ait contre son système de l’influence de la race ; car Henri V est un Anglais diminué de tout le flot d’humanité que Shakespeare a fait entrer dans sa nature, comme s’il eût voulu démontrer, par la conception et la réalisation d’un tel personnage, combien son génie savait s’affranchir de ce joug de la race que M.
Il affirme de même, et toujours d’une façon péremptoire, que l’artiste n’a pas à se préoccuper de la technique, qu’il n’a pas à apprendre patiemment son métier ; l’artiste crée, par une espèce de divination : « Nel processo della produzione artistica non entra mai nessun elemento pratico, o tecnico che si voglia dire : la spontaneità fantastica regna, senza rivali, dall’inizio alla fine di quel processo ; il concetto di tecnica è affatto estraneo cosi all’ Estetica pura come alla vera e propria critica d’arte43.
C’est par nos sens et par notre cœur, nullement par notre raison, que nous entrons en contact avec la nature éternelle. […] La vie est un enchaînement d’idées sensibles et abstraites, se produisant l’une l’autre, et d’émotions ; vous permettrez à tous ces éléments d’entrer dans votre œuvre, et vous rechercherez les signes spéciaux qui conviennent à chacun d’eux. […] Après l’âge de la poésie lyrique, après Page du roman, nous sommes entrés maintenant dans l’âge de la critique. […] Stead, et que chacun de ses correspondants en tire avec lui, c’est que, puisqu’il y a des choses qui ne sont pas encore entrées dans notre philosophie, il importe de les y faire entrer au plus vite, de façon qu’ensuite il n’y manque plus rien.
Les mets sont épars dans nos plaines, Les vins les plus exquis coulent de nos fontaines ; Les fruits naissent confits dans toutes les saisons ; Les chevaux tout sellés entrent dans les maisons ; Le pigeonneau farci, l’alouette rôtie Nous tombent ici-bas du ciel comme la pluie107.
N’est-ce qu’après avoir calculé leur intérêt qu’ils entrent dans le combat et qu’ils versent à flots leur sang pour la patrie ?