Mais je ne puis m’empêcher de croire qu’il a triché. […] Rien n’empêche de dire que tout le romantisme vient de René. […] Si cette impression est fondée, vous avouerai-je qu’elle ne m’empêche pas de croire à la sincérité religieuse de Chateaubriand ? […] (Ce qui ne l’empêche pas, ensuite, de faire le dégoûté, l’homme revenu de toutes choses.) […] Le mal de René n’empêche pas René d’être un merveilleux organisateur de sa gloire.
Ici Zola ne put s’empêcher de sourire, malgré la gravité du débat. […] Mais j’avouerai cependant que ma critique s’arrête toujours à un certain point et que je ne puis m’empêcher de saluer une belle peinture dans quelque cadre qu’elle se présente. […] … » Il lui jetait ses bras autour de l’encolure avec l’instinctif mouvement de le retenir et de l’empêcher de mourir sous ses yeux. […] Hormis le cadre, auquel on se faisait si vite et l’exotisme des cuisines, les choses étaient pareilles, ou, du moins, le trouvaient empêché de les écrire aux siens. […] — Mais Monsieur a sans doute oublié que, par sa toute-puissante intervention, il empêcha cette persécution d’aller jusqu’où certaines gens voulaient la pousser dans leur intolérance aveugle.
Reste qu’il ne fait rien et traîne d’expédients en expédients en rêvant toujours des grands rôles auxquels il était destiné et que les circonstances l’ont empêché de jouer. […] On n’a pas le droit d’empêcher une force toute spirituelle d’être forte ; on n’a pas le droit d’empêcher une idée d’avoir de l’influence. […] Je ne puis pas m’empêcher de croire que la loi de 1875 soit une des causes au moins de cet heureux changement. […] Waldeck, alors que rien ni personne n’avait empêché M. […] C’est l’interdiction d’enseigner à tout prêtre séculier ; car exactement les mêmes raisons existent d’empêcher un prêtre, chaste, pauvre et docile, d’enseigner quoi que ce soit, que d’empêcher un moine, chaste, pauvre et docile, d’enseigner quoi que ce puisse être.
— B : J’entends cet usage où l’on est de plier l’esprit de nos enfants, comme les femmes caraïbes pétrissent la tête des leurs… d’instituer enfin des lois qui empêchent les hommes d’écrire, de parler et même de penser, comme Arnolphe veut, dans la comédie, qu’il n’y ait dans sa maison d’écritoire que pour lui et faire d’Agnès une imbécile afin de jouir d’elle […] Voici ses principaux arguments pour et contre : « On veut empêcher les frères nommés Jésuites d’enseigner la jeunesse et de remplir les vues de nos rois qui les ont admis à ces fonctions. […] Il en fut empêché par la résistance même des Jésuites et du Pape et par le Sint ut sunt aut non sint, s’il est vrai que ce mauvais latin ait été dit. […] Je n’en veux nullement à un savant, s’il a cru qu’une femme l’empêcherait de travailler, ce qui était une hypothèse, mais raisonnable, d’être resté consacré à la seule science ; je n’en veux nullement à Dom Calmet de n’avoir fait que des livres. […] Contre le Catholicisme Rousseau fait valoir que cette religion donne aux hommes deux maîtres, le Prince et Dieu ; et par cela seul est la plus antisociale de toutes les religions : « Il y a une troisième sorte, de religion, plus bizarre, qui, donnant aux hommes deux législateurs, deux chefs, deux patries, les soumet à des devoirs contradictoires, et les empêche de pouvoir être à la fois dévots et citoyens.
Un mal de tête affreux m’empêche de me coiffer ; un rhume m’empêche de parler ; une dartre qui s’est répandue sur mon visage me fait beaucoup souffrir et ne m’embellit pas. […] Il a beau lui écrire encore de profondes et désespérées tristesses, comme celle-ci : « Je me suis livré à une paresse mélancolique qui m’empêche de faire des visites, et, quand j’en fais, de parler168. […] Cette perspective m’empêche de jouir de ma solitude et de mon repos, les deux seuls biens qui me restent. Elle m’a aussi souvent empêché d’achever des lettres que j’avais commencées pour vous. […] Le ministre Chaillet, rédacteur du Journal littéraire de Neuchâtel, homme d’esprit, un peu trop admirateur de Rétif, ce qui ne l’a pas empêché de laisser cinq volumes d’édifiants sermons.
Mais quand vous rencontrez dans une page kreutzer, yard, piastre ou penny, cela vous empêche-t-il de la comprendre ? […] « Cela n’empêche pas qu’en vous lisant et en me reportant à mes souvenirs, je ne me sois fait quelques objections çà et là sur la mesure exacte selon laquelle vous jugez certains hommes. […] Jules Troubat, de Montpellier, qui est si près de moi en ce moment que la modestie m’empêche presque de le louer comme il conviendrait et en toute liberté.
En un endroit, le poëte ne peut s’empêcher d’admirer que Mirabeau ait été populaire sans être plébéien : « Chose rare, s’écrie-t-il, en des temps pareils ! […] Dans cette grande route humaine où il marche, dans cette voie sacrée qu’il affecte, l’orateur, comme un héraut d’armes, salue à droite et à gauche les groupes de marbre sur leur piédestal, il a besoin d’apostropher des statues de demi-dieux ; il fait faire place à l’entour ; il crie au large aux hommes médiocres qui empêchent de mesurer les grands ; il écrase un peu les uns ; pour les autres est l’apothéose ! […] Lerminier n’a pu s’empêcher de faire ainsi, et nous ne lui en voulons pas ; cette perspective, selon laquelle il dispose et il étage ses hommes, perspective qui n’est pas tout à fait la nôtre, est peut-être celle du lointain et de l’avenir.
C’est que l’idée qui semble la précédente ne l’est pas véritablement ; entre les deux étaient des intermédiaires que l’habitude, l’inattention ou la promptitude de l’opération nous ont empêchés de remarquer ; ces intermédiaires ont servi de transition invisible, et par eux la loi de contiguïté ou la loi de similitude s’est appliquée. […] Ses différents souvenirs se recouvrent ; les différences qui distinguaient les deux cents peupliers ou les cent cinquante poules s’effacent l’une par l’autre ; il garde une image bien plus exacte et bien plus intacte, s’il a vu un seul peuplier debout dans une prairie, ou une seule poule juchée sur un hangar. — Toutes nos images subissent un émoussement semblable ; que le lecteur essaye d’imaginer un lapin, une carpe, un brochet, un bœuf, une rose, une tulipe, un bouleau, ou tout autre objet d’espèce très répandue dont il a vu beaucoup d’individus, et d’autre part un éléphant, un hippopotame, un magnolia, un grand aloès, ou tout autre objet d’espèce rare dont il a rencontré seulement un ou deux échantillons ; dans le premier cas, l’image est vague, et tous ses alentours ont disparu ; dans le second, elle est précisé, et on peut indiquer l’endroit du jardin des plantes, la serre parisienne, la villa italienne où l’objet a été vu. — La multiplication de l’expérience est donc une cause d’effacement, et les images, s’annulant l’une l’autre, retombent l’une par l’autre à l’état de tendances sourdes que leur contrariété et leur égalité empêchent de prendre l’ascendant. […] C’est que les images, ainsi qu’on le verra plus tard, ont pour conditions certains états de l’encéphale ; dès lors on comprend qu’une altération, un afflux, un appauvrissement du sang, un changement quelconque de la substance cérébrale puisse empêcher ou rétablir l’éveil de certains groupes d’images.
De même que dans les arts du dessin et de la scène, voire dans l’art un peu frivole de la danse, le travail seul nous donne une main sûre, un geste aisé, la grâce et la souplesse des mouvements, de même dans les ouvrages de l’esprit c’est par le travail que nous nous débarrassons des fausses impressions, de l’humeur, de la tyrannie du corps, de l’imitation, du désir de briller, de la vanité, de tout ce qui nous empêche d’être naturels. […] L’esprit de cet ouvrage ne me permet pas de parler des Contes de la Fontaine, peut-être même m’empêcherait-il d’en être bon juge. […] Il n’eut à craindre que son goût pour la paresse ; mais Boileau était là, qui l’empêcha de s’y laisser aller.
Burty joue le rôle de la bonne de l’homme politique, et quand je m’en vais, je ne puis m’empêcher de lui crier : « Vous ne venez pas avec moi, hein ! […] Il dit qu’il n’a jamais été malade, qu’il n’a jamais eu rien, qu’il n’a jamais souffert de quoi que ce soit, sauf un anthrax, un charbon dans le dos, qui l’a empêché de sortir dix-sept jours. […] Je suis prêt à tout subir, à tout affronter, à n’accepter aucune compromission, à aller en prison, à perdre la considération bourgeoise et tout, mais, sacré nom de Dieu, je ne puis empêcher mon cœur d’avoir les battements de la peur d’une femme.
Lui-même a vu une partie des objections qu’on y peut faire, mais il n’y a pas répondu d’une manière complète ; ou du moins il n’a pas restreint sa théorie suffisamment pour l’empêcher de déborder la vérité. […] A Paris, l’hétérogénéité sociale atteint un tel degré que personne ne se trouve empêché de manifester son originalité ; et, comme tout artiste est orgueilleux de ses facultés, il n’en est que fort peu, et des plus médiocres, qui consentent à se renier, et à flatter pour un plus prompt succès le goût de telle ou telle section du public. » Aussi, dans un milieu aussi défini socialement que le Paris de la fin du second empire et du commencement la troisième république, les esprits les plus divers ont trouvé place (voir M. […] Darwin avait pour intime ami le clergyman de son village, ce qui ne les empêcha pas d’être toute leur vie en divergence d’idées sur tout : « M.
Chez lui, le reptile est caméléon… Nier, du reste, la philosophie n’empêche pas cet esprit fuyant comme l’eau d’écrire à la tête de son présent volume : Dialogues et fragments philosophiques, car le fond même de cette intelligence sans muscle et sans vertèbre, c’est la contradiction, et non pas la contradiction affirmative, osée, coupante, à angles aigus, comme elle l’est toujours sous les plumes de quelque vigueur quand elles ont le malheur de se contredire, mais la contradiction sans hardiesse, noyée, dissoute, presque imperceptible ; le propre de ce lâche esprit étant de dissoudre tout, non comme un mordant, mais comme un liquide ! […] Assurément, s’il n’y avait dans ce volume que la personnalité de Marc-Aurèle, dont il porte le nom, l’examen serait bientôt fait d’un livre qui partage la niaiserie d’un Sganarelle impérial, trompé et content, digne, dans ses mœurs privées, de la comédie, mais dans ses mœurs publiques, tout aussi vulgairement atroce que les empereurs qui voulurent empêcher de croître, en l’arrosant de sang, le chêne catholique qui à chaque versée poussait et croissait d’un empan de plus ! […] Renan, l’a empêché de se laisser aller aux entraînements du grand écrivain qu’il aurait été, probablement, s’il avait été un autre homme que l’homme au « grattoir » dont j’ai parlé plus haut.
n’empêche pas ledit Louis de Camors de faire de très laides et de très abominables choses, le long du roman ; mais il les fait sans grandeur, car le mal même a sa grandeur, sans aplomb, avec la pâleur des gens qui tremblent, avec le trémoussement de nerfs de ce temps, si misérablement nerveux… C’est véritablement à faire pitié, et nous nous attendions à de l’horreur ! […] Pour en empêcher la consommation menaçante, Feuillet imagine à la Trublet une amie, — invention touchante qui a tant touché qu’elle ne touche plus, — laquelle intervient fougueusement dans cet adultère en fermentation et en demi-bouteille, et, se posant comme la Sabine entre le Sabin et le Romain, étend les bras, et d’une main chasse à Londres le mari furieux, mais docile, pour faire pendant qu’il y sera la cure de sa femme, et de l’autre main elle amène son frère pour aide-médecin dans la cure qu’elle a entreprise. […] Pour les arracher à cet empâtement, qui est une faiblesse de la mère et qui les empêche de grandement aboutir, il faudrait… quoi ?