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868. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Arène, Paul (1843-1896) »

Valery Vernier, un Duel aux lanternes, étourdissante comédie où le vers atteint aux effets d’art les plus inattendus, Ilote, jolie fantaisie athénienne rimée en compagnie de Charles Monselet, et le Char, opéra-comique en vers libres, dont Alphonse Daudet cisela l’une des roues.

869. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Chateaubriand, François René de (1768-1848) »

Il me fait l’effet de ces coursiers indomptés qu’on embarque et qui, une fois en l’air, sont les plus apprivoisés du monde.

870. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre premier. La question de fait et la question de goût » pp. 30-31

Ces faits me paraissent pouvoir être rangés sous trois chefs différents : 1° Les caractères de cette œuvre, les traits particuliers qui la ; distinguent ; 2° Quelques-unes des causes qui ont contribué à la rendre, telle qu’elle est ; 3° Quelques-uns des effets qu’elle a produits, soit sur les contemporains, soit sur la postérité.

871. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Amédée Van Loo  » pp. 139-140

Son coup d’œil, a ce me semble un autre effet.

872. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Boucher » pp. 196-197

avec la moitié moins de frais, on eût obtenu la moitié plus d’effet.

873. (1882) Essais de critique et d’histoire (4e éd.)

Le dernier effet de l’esprit philosophique est la grandeur. […] Le premier effet de ce genre d’imagination est l’éloquence. […] Les effets se devinent. […] Toutes deux vont dans Saint-Simon au même effet, qui est de le rendre historien. […] Elles sont toutes des effets et des soutiens de l’esprit aristocratique conservé dans la haute classe, implanté dans la nation.

874. (1894) Critique de combat

quel enchaînement d’effets et de causes ! […] (Inéluctables est toujours d’un bel effet, à la fin d’une période). […] Comme lui, elle vise à l’effet et elle y atteint souvent. […] » Entre ces deux extrêmes, aussi faux, aussi périlleux l’un que l’autre, le déterminisme est au point juste ; car il dit à l’homme : « Telle cause donnée, tel effet suit nécessairement, Mais ôte la cause et l’effet disparaîtra. […] Faguet s’obstine à séparer les causes et les effets !

875. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Charles Labitte »

Ce dégoût n’était-il que l’effet même et le contre-coup d’une excessive étude ? […] Assistez à telle séance de la Chambre des députés, ou écoutez celui qui en sort tout animé de l’esprit des orateurs et vous en exprimant l’émotion, les péripéties, les jeux de scène, et puis lisez le lendemain le procès-verbal de cette séance : cela fait-il l’effet d’être la même chose ? […] Si, quand l’imprimé parut, tout le monde se récria de la sorte avec transport et adopta par acclamation l’amusante parodie comme vérité, en l’antidatant légèrement et lui attribuant un effet rétroactif, c’est que les honnêtes gens étaient si las de ces horreurs et de ces calamités prolongées, étaient si heureux de retrouver exprimé avec éclat et vigueur ce qu’ils pensaient et se disaient à l’oreille depuis longtemps, qu’ils se prirent à n’en faire qu’un seul écho, en le reportant tant soit peu en arrière par une confusion irrésistible : glorieux et légitime anachronisme, qui prouve d’autant plus pour l’effet moral de la Ménippée.

876. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (1re partie). Littérature scientifique » pp. 221-288

Il reconnut la vérité du principe qu’il avait déjà suivi précédemment dans ses recherches : de ne considérer les faits isolés que comme une partie de la chaîne des grandes causes et des grands effets généraux qui sont en rapports intimes et découlent les uns des autres, dans les seuls laboratoires de la nature ; il reconnut qu’il faut trouver le fil conducteur dans cette sorte de labyrinthe d’une variété infinie, et que, partant, il ne faut pas regarder avec indifférence le fait isolé et ce qui nous paraît petit, mais plutôt apprendre à voir le grand dans le petit, le tout dans la partie. […] Insensés qui ne voient pas que l’être est le premier problème de toute philosophie, que l’existence du dernier des êtres est un effet évident qui proclame une cause, et que Dieu est la cause de tous les effets. […] Telle était, après ce premier ouvrage, la réticence suspecte de M. de Humboldt, disciple de ces maîtres dans l’art de se taire, ou d’étudier les effets sans remonter jamais aux causes.

877. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre I. Les chansons de geste »

Nulle intention littéraire, nul souci de l’effet ne gâtent l’absolue simplicité du récit. […] Mais la mort de Bègue est un récit d’un grand effet dans sa couleur grise, avec cette accumulation rapide de petits détails pressés d’une si exacte et précise notation : la vie paisible de Bègue dans son château de Belin, entre sa femme et ses enfants, l’ennui qui prend à la fin ce grand batailleur, sourde inquiétude, désir de voir son frère Garin qu’il n’a pas vu depuis longtemps, et son neveu Girbert qu’il n’a jamais vu, désir aussi de chasser un fort sanglier, fameux dans la contrée du Nord ; la tristesse et la soumission douce de la femme ; le départ, le voyage, la chasse si réelle avec toutes ses circonstances, l’aboi des chiens, le son des cors, la fuite de la bête, l’éparpillement des chasseurs, qui renoncent ; Bègue seul âpre à la poursuite, dévorant les lieues, traversant plaines et forêts et marais, prenant ses chiens par moments sur ses bras pour les reposer, jusqu’à ce qu’il se trouve seul, à côté de la bête morte, ses chiens éventrés, en une forêt inconnue, sous la pluie froide de la nuit tombante : il s’abrite sous un tremble, allume un grand feu, prend son cor et en sonne trois fois, pour appeler les siens. […] Il est si bien là que leurs dialogues ou discours sont supérieurs souvent à leurs récits : la logique d’un rôle, la nécessité d’une situation, l’instinct d’un effet les guident et les élèvent. […] L’épopée avait son comique, simple, primitif, comme elle, et savoureux par-là dans sa grossièreté : le succès sans doute de ces épisodes lança les trouvères dans la recherche des effets plaisants : dénués de finesse comme ils étaient, ils avilirent la matière épique par la lourde et vulgaire outrance du comique sans observation qu’ils y jetèrent à profusion : comique de foire, dont les « bonnes farces », les têtes cassées et les larges ripailles sont les principaux moyens.

878. (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre I. Décomposition du Moyen âge — Chapitre I. Le quatorzième siècle (1328-1420) »

Sous prétexte d’épurer le sentiment de l’honneur, on l’a séparé de tous ses effets pratiques ; on a exclu la considération grossière et avilissante de l’utilité. […] A son insu, l’historien rend un culte à la richesse, croyant le rendre à la prouesse : Gaston Phébus, coutumier des sanglantes trahisons, meurtrier de son fils, lui fait l’effet du plus parfait seigneur qui soit, par la splendeur de sa cour et de ses fêtes. […] Ces travaux ont deux bons effets. […] Pareils effets se constatent dans la langue.

879. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre I. Polémistes et orateurs, 1815-1851 »

Ce théoricien de l’absolutisme faisait à son parti l’effet d’un jacobin. […] M. de Serre et le général Foy689 valent mieux : M. de Serre, avec ses précisions subtiles et pressantes, ses audacieux raisonnements de légiste, son froid jugement d’homme de gouvernement, savait user à l’occasion des effets sentimentaux, et produire cette éloquence ronflante ou grondante que trop souvent les magistrats sont enclins à prendre pour le sublime. […] Hugo déployait ses vastes images, assénait ses antithèses sentencieuses ; et sa volumineuse éloquence, abondante en grands effets et théâtralement machinée, soutenait des combats fréquents contre la parole unie et savante de Montalembert. […] Par son éloquence imagée, pathétique, abondante en grands mouvements, il remuait de forts et vagues sentiments au fond des cœurs : ses sermons faisaient des effets analogues à ceux que produisaient nos grands lyriques, lorsqu’ils entreprirent d’agiter, à l’aide de la poésie et du roman, les inquiétudes morales et sociales de leurs contemporains.

880. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « M. Deschanel et le romantisme de Racine »

C’est peut-être vrai si l’on considère l’effet produit sur certains auditeurs et si l’on fait abstraction de la forme ; mais ici justement la forme est tout, presque tout, et l’on ne saurait baptiser « romantiques » les œuvres de nos classiques qui peuvent prêter à ces remarques ; car ni le degré inférieur du tragique n’équivaut au comique, ni le degré supérieur du comique n’équivaut au tragique. […] parce que c’est « un moyen de comédie dont l’effet est tragique », par suite « un mélange tragi-comique »46. […] Apparemment une situation n’est jamais comique ou tragiques en elle-même, mais bien par l’effet qu’elle produit ; et, si le stratagème de Néron fait souffrir et trembler, comment serait-ce « un moyen de comédie » ? […] Deschanel, est pleine « d’effets et de contrastes romantiques »60.

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