Je demande aujourd’hui à poursuivre cette espèce d’analyse pour les autres volumes, et à rendre quelque chose de l’effet général qui résulte d’une lecture suivie. Cet effet, chez Dangeau, est toujours masqué par du cérémonial, et il faut quelque temps pour s’en débarrasser. […] J’avouerai que cette lecture un peu prolongée, quand on s’y applique, produit une fatigue et un cassement de tête par cette succession de faits sans rapport et sans suite qui font l’effet d’une mascarade.
Ballanche et de M. de Laval : M. de Chateaubriand n’y gagne pas, et sans doute ici, et sur ce seul point, la tendresse délicate de Mme Récamier aurait eu à souffrir, à s’inquiéter, de l’effet de la publication présente. […] On vous a dit que l’encens m’était monté à la tête ; venez, et vous verrez ; il m’aurait fait un tout autre effet. […] Je ne suis pas insensible à voir la France dans un tel état de considération au dehors et de prospérité au dedans, et de penser que la gloire et le bonheur de ma patrie datent de mon entrée au ministère ; mais, si vous m’ôtez cette satisfaction d’un honnête homme, il ne me reste qu’un profond ennui de ma place, de la lassitude de tout, du mépris pour les hommes beaucoup augmenté, et l’envie d’aller mourir loin du bruit, en paix et oublié dans quelque coin du monde : voilà l’effet de l’encens sur moi.
Cette journée du 20 mai, où la perte réelle fut minime, était pourtant d’un effet moral désastreux. […] C’en était fait : peu importait, de part et d’autre, les pertes peu considérables en elles-mêmes ; l’effet moral était produit ; la honte du 20 mai était réparée ; l’armée française avait acquis conscience d’elle-même, elle existait ; l’ennemi le sut et, à dater de ce jour, se mit à la respecter, à la craindre. […] » Sa protestation éloquente et spirituelle fit son effet ; le bon sens, cette fois, eut gain de cause.
» « Celui qui ne verrait dans la pauvreté, dans la ruine, que l’effet direct de la privation d’argent et ne ferait, par exemple, que comparer le dîner que l’on fait avec seize sous au dîner que l’on fait avec seize francs, n’aurait aucune idée du malheur ; car la non-dépense est le moindre mal de la pauvreté. Il en est ainsi de la privation des bras ; cette faiblesse a bien d’autres effets que d’empêcher de faire certains mouvements et de rendre difficiles ou embarrassantes les moindres actions de la vie commune, ce qui serait déjà un mal bien triste par sa continuité ; cette faiblesse ôte toute confiance dans l’avenir, entrave la vie entière, borne toute perspective, assujettit à cent besoins qu’on eût méprisés et, à la place d’un rôle d’homme, vous jette dans une dépendance aussi grande que celle des femmes. […] « Mes écrits paraîtront sombres, et l’on ne manquera pas d’y voir un effet du malheur qui m’a poursuivi.
Aime-t-il les contrastes violents, les effets de lumière éclatants ? […] Il suit de là qu’il faut se demander quels effets pratiques une œuvre littéraire aspire à produire, quel but elle poursuit. […] Souvent le titre seul de l’ouvrage nous renseigne sur l’effet visé.
Le « coup de foudre » lui-même est un effet de la cristallisation. […] Déjà en 1829, « nos jeunes gens de vingt ans me font l’effet d’en avoir quarante. […] L’effet ordinaire des grands bouleversements historiques s’est produit : une brusque et profonde démoralisation. […] Il n’a tenu compte que d’une cause, et y a rattaché comme effet tout ce qu’il avait vu. […] Par instinct d’artiste, il a de l’admiration ; car il trouve là une force, une puissance humaine incroyable, féconde en prodigieux effets, en actes sublimes.
Elle a sa valeur éthique, son effet spirituel. […] Le dessinateur n’a rien à voir aux effets non étudiés, accidentels, de la Nature. […] Elle produit ses effets par des moyens plus subtils. […] La querelle entre l’école des faits et l’école des effets les laisse indifférents. […] Il s’est efforcé de produire un certain effet par certains moyens, et il a réussi.
Effet contradictoire des pleurs ! […] Mais cela fait bon effet aux yeux des braves gens. […] Le vrai réalisme est bienfaisant dans ses effets, et seulement moins noble dans sa source ; le faux est méprisable dans sa source, et dans ses effets seulement un peu moins funeste. […] Aussi quel effet a dû produire la lettre de M. […] … Ces gens qui veulent à toute force chanter des idées me font l’effet des fous qui mettent en vers l’arithmétique ou la trigonométrie.
Après s’être occupé quelque temps, et non sans trouver à y louer de deux pièces, l’une80 d’une exécution assez vigoureuse, atteignant à des effets dramatiques assez émouvants, mais trop pénible de combinaison et d’une moralité un peu forcée ; l’autre81 délicate et gracieuse, toute morale d’intention sans doute, mais bien légère de tissu et d’un dessin trop arrangé, la commission s’est sentie particulièrement attirée vers un ouvrage qui lui était signalé par un succès vif, dû à un agréable entrain, à une facilité de bonne veine, à beaucoup de gaieté et de naturel, qualités excellentes et qui deviennent rares. […] À cela il a été répondu, moins comme contradiction directe à ce que ces éloges avaient, liitérairement, de mérité, que comme correctif et au point de vue où la commission avait à juger l’ouvrage, qu’il ne paraissait point du tout certain que la peinture fidèle de ce vilain monde fût d’un effet moral aussi assuré ; que le personnage même le plus odieux de la pièce avait encore bien du charme ; que le personnage même le plus honnête, et qui fait le rôle de réparateur, était bien mêlé aux autres et en tenait encore pour la conduite et pour le ton ; que le goût du spectateur n’est pas toujours sain, que la curiosité est parfois singulière dans ses caprices, qu’on aime quelquefois à vérifier le mal qu’on vient de voir si spirituellement retracé et si vivant ; que, dans les ouvrages déjà anciens, ces sortes de peintures refroidies n’ont sans doute aucun inconvénient, et que ce n’est plus qu’un tableau de mœurs, mais que l’image très vive et très à nu, et en même temps si amusante, des vices contemporains, court risque de toucher autrement qu’il ne faudrait, et qu’il en peut sortir une contagion subtile, si un large courant de verve purifiante et saine ne circule à côté.
Mais comme il ne précise pas nettement le lieu de ses observations ; et que, par conséquent, il ne fait qu’énoncer les effets dans leur généralité, sans les suivre et les analyser dans leurs détails, il ne satisfait que peu l’esprit qui cherche des applications positives. […] Dans les premiers instants, c’est un tourment de l’enthousiasme qui travaille en vain à se produire au dehors, et qui se replie en cent façons sur lui-même avant d’atteindre l’effet cherché.
De la poésie il nous mène à la peinture, et il tente une hardie transposition d’art : il rend avec les moyens de la littérature, avec des mots, des effets qui semblaient exiger la couleur. […] L’effet de ce petit roman fut immense en 1787.
L’assonance certes produit sur l’oreille un effet moins sensible que la rime. — Au temps jadis, où l’on assonançait, il fallut, prétend-on, suppléer à la faiblesse des sons par leur répétition persistante ; ceci pour dessiner suffisamment la mesure. […] Illimitée la variation des effets obtenus avec l’assonance ; on en peut jouer comme d’un clavier de notes et de couleurs.
Marque le repos, certainement. " mais cent fois le jour, l’artiste prend cette position, soit que la lassitude suspende son travail, soit qu’il s’en éloigne, pour juger de l’effet " . […] Peut-être un peu sale. " très bien drapée, d’une grande correction de dessein, d’un assez bon effet " .