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2268. (1891) La vie littéraire. Troisième série pp. -396

À y regarder de près, Baudelaire n’est pas le poète du vice ; il est le poète du péché, ce qui est bien différent. […] La littérature, loin d’éviter cette anomalie, y glissera en l’accentuant encore davantage, et nous aurons de prétendus tableaux, des statues, des mélodies, où les différents vocables, selon leur phonétique, leur contexture et la disposition qui leur sera donnée, devront remplacer les couleurs, le marbre ou les notes de la gamme. » En soi, le souci de peindre par le langage ou de produire des effets musicaux par un mélodieux arrangement des syllabes n’est ni très extraordinaire, ni même tout à fait nouveau. […] Bien différent de son frère Barthélémy, qu’il chérissait, il avait en tout le sentiment de la mesure.

2269. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1885 » pp. 3-97

C’est curieux ce qu’a produit, plus tard, cet amalgame de tendances et de goûts différents de l’esprit.

2270. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1888 » pp. 231-328

. — Vous comprenez bien toute la variété qu’il y aurait là dedans… depuis les plus grands problèmes sociaux jusqu’au petit caillou de la route… Tenez, le premier soir, le crépuscule amènerait une grande causerie sur la peur… Et aussi les épisodes de la journée… Au fait, ce ne seraient pas des chapitres, mais des haltes, qui feraient les divisions de mon livre… Puis vous concevez, mes voyageurs seraient de vrais êtres… Je mettrai en contact deux jeunes ménages, deux hommes et deux femmes de tempéraments différents… Oh, pas d’enfant, de peur de donner un caractère de sensiblerie à la chose.

2271. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre huitième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Victor Hugo »

Ce qu’on pourrait appeler le dogmatisme optimiste de Victor Hugo est en opposition trop marquée avec le dogmatisme pessimiste de nos poètes pour qu’une conciliation puisse s’opérer dans la plupart des esprits : on ne veut ni comprendre, ni jeter de pont entre l’uneet l’autre rive d’un même courant, entre deux conceptions différentes de l’esprit humain au sujet du monde.

2272. (1920) Action, n° 2, mars 1920

Il est deux sortes de musique : elles vont toutes deux à la connaissance du cœur, mais par des voies différentes.

2273. (1890) La bataille littéraire. Deuxième série (1879-1882) (3e éd.) pp. 1-303

Cette grande espérance d’un petit Roumestan, de « l’aîné », toujours paré d’un prestige dans les familles provençales, détruite, anéantie par sa faute, ce pâle visage de femme noyé dans une expression de renoncement, ce chagrin aux dents serrées, aux sanglots sourds, lui fendait l’âme, si différent de ses manifestations et de la grosse sensibilité à fleur de peau qu’il montrait, assis au pied du lit de sa victime, les yeux gros, les lèvres tremblantes « Rosalie..,, allons, voyons… » II ne trouvait que cela à dire, mais que de choses dans cet « allons… voyons » prononcé avec l’accent du Midi facilement apitoyé. […] Les différents chapitres de ce livre illustré de douze élégantes vignettes d’Henri Maigret sont Madame Canivet, le Programme de Monsieur Cardinal, Virginie Cardinal, le Feu d’artifice, la Pénélope, Pendant l’émeute, Régénérés, Un budget parisien, la Boule noire et à l’Opéra. […] Sa vie, si différente de colle de l’auteur comique, parle plus haut encore que son sermon.

2274. (1924) Souvenirs de la vie littéraire. Nouvelle édition augmentée d’une préface-réponse

Il aimait la poésie de Coppée, si différente de la sienne. […] Il a vécu, non pas la vie de bohème, mais la vie de café, la vie noctambule, ce qui est bien différent, et il est toujours resté une âme haute et un esprit très noble. […] On a dit que Mme de Maupassant aurait eu le cerveau ébranlé par la douleur que lui causait la perte de son mari. « Des amis bien intentionnés, lisons-nous dans le Mercure, signalent chez elle des appréhensions de folie, des hallucinations de la vue et différents phénomènes névropathiques, qui par la suite se reproduisirent, aggravés, lorsqu’elle tenta de s’empoisonner ou lorsqu’il fallut lui couper les cheveux afin d’éviter qu’elle ne s’étranglât. » Je ne sais ce qu’il y a de vrai dans ces rumeurs ; ce que je puis dire, c’est que Mme de Maupassant me donna l’impression d’une personne parfaitement équilibrée et qui, malgré sa cruelle maladie et son désespoir, ne songeait pas le moins du monde au suicide.‌

2275. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DAUNOU (Cours d’Études historiques.) » pp. 273-362

L’esprit de l’homme y tourne dans un cercle fort étroit ; il peut bien varier les aspects, mais ce sont toujours les mêmes objets qu’il contemple, et par conséquent les mêmes notions qu’il exprime par différents signes.

2276. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLe entretien. L’homme de lettres »

Avec l’angle d’une pierre, il fit un petit trou sur une branche d’arbre bien sèche, qu’il assujettit sous ses pieds ; puis, avec le tranchant de cette pierre, il fit une pointe à un autre morceau de branche également sèche, mais d’une espèce de bois différente.

2277. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre premier. La Formation de l’Idéal classique (1498-1610) » pp. 40-106

Par des chemins différents, tous ces écrits, d’origine et de caractères si divers, tendent ensemble à deux ou trois fins : dont la première est de rendre à la morale éternelle quelque chose au moins de son ancien empire ; la deuxième, de soustraire l’esprit français à des influences étrangères que l’on regarde alors bien moins comme des entraves à sa liberté que comme les causes de sa corruption ; et la troisième enfin, d’imposer à l’individu, dans l’intérêt commun de la société, les qualités ou les vertus dont il ne se soucierait pas pour lui-même.

2278. (1912) Réflexions sur quelques poètes pp. 6-302

On parla de marier les jeunes gens, mais, à la fin, tout s’est rompu sur le différent de la religion. […] Cependant la fameuse écorce sut inspirer à La Fontaine les vers suivants, d’une large et vigoureuse touche : … Un arbre en est couvert, plein d’esprits odorants, Bas de tige, étendu, protecteur de l’ombrage ; Apollon a doué de cent dons différents               Son bois, son fruit, et son feuillage.

2279. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre II. Les Normands. » pp. 72-164

On s’en aperçoit vite à la façon dont ils célèbrent la Madone ; rien de plus différent du sentiment saxon, tout biblique, que l’adoration chevaleresque de la Dame souveraine, de la Vierge charmante et sainte qui fut le véritable dieu du moyen âge.

2280. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviiie entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »

XI Après la messe, les deux héros se confient leurs destinées bien différentes.

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