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1553. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Stendhal et Balzac » pp. 1-16

Écouler des livres mauvais parce que le goût dépravé du public les demande, travailler, par-là, en sous-œuvre, à la corruption de la pensée, sans autre souci que de tirer monnaie de son commerce, voilà tout pour ces marchands d’opium en ballots, qui ont — à peu d’exceptions près — remplacé les grands libraires d’autrefois. […] Prodigieuses contradictions, du reste, dans un esprit qui comprenait si bien la peinture, cet art exclusivement chrétien, et qui était devenu si féroce d’aristocratie, quand il s’agissait du talent, qu’il demandait des décorations et des crachats pour les artistes afin de les isoler de la foule et de préserver leurs célestes rêveries de l’importunité des sots.

1554. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Édouard Gourdon et Antoine Gandon » pp. 79-94

Eh bien, demandez à ces livres palpitants l’émotion passée, demandez-leur l’idée qu’ils résument et expriment par leur conclusion même !

1555. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Raymond Brucker » pp. 27-41

Tout à coup, 1830 éclata, et quelques jours après qu’on eut bu à cette coupe de Circé révolutionnaire, le journaliste Brucker, transformé en… farouche et en garde national, demandait, à Vincennes, la tête de M. de Peyronnet, avec lequel, par parenthèse, il s’est lié plus tard ; cette tête poétique qui fait de beaux vers et qui, en envoyant son portrait à son ennemi mortel devenu son ami jusqu’à la mort, écrivait ce quatrain tourné avec la grâce qui n’empêche pas d’être un homme d’État, en terre de France :   J’entends encor l’hymne infernal, (Il faut bien dire que c’était La Marseillaise pour ceux qui ne la reconnaîtraient pas à l’épithète).   J’entends encor l’hymne infernal ; J’entends hurler ta voix impie ; Tu demandais l’original : Contente-toi de la copie !

1556. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Edmond About » pp. 91-105

About, qui est allé en Grèce, Germaine est à respirer l’air des îles Ioniennes et à dialoguer tendrement avec son mari sous les lauriers-roses… Ce que fera la Chermidy, demandez à la Gazette des Tribunaux ! […] Par exemple, le chapitre où madame Chermidy demande des renseignements sur les poisons, est dans Les Intimes, sous le titre de Consultation, et là, c’est un chef-d’œuvre.

1557. (1809) Tableau de la littérature française au dix-huitième siècle

La gaieté, comme le sublime, demande une sorte de naïveté et de bonne foi. […] On lui demande de l’impartialité, et on lui reproche de manquer de chaleur et d’intérêt. […] Des moyens violents et arbitraires furent demandés et obtenus. […] Néanmoins, quand un homme s’annonce avec la supériorité de M. de B., on est tenté de lui demander une direction positive. […] Ce n’est pas la vie qu’il leur demande, c’est leur reconnaissance et leur amour, parce qu’il a la conscience de les avoir mérités.

1558. (1874) Portraits contemporains : littérateurs, peintres, sculpteurs, artistes dramatiques

En tout quelque chose comme trois cents volumes, ce qui fait que tout le monde m’appelle paresseux et me demande à quoi je m’occupe. […] Tout ce mystère nous intriguait fort et nous en demandâmes le motif. […] Tous les jours arrivaient des lettres qui demandaient qu’on en finit  On trouvait Balzac ennuyeux ! […] Ces jeux de la pensée demandent toute la souplesse d’organisation des méridionaux. […] nous demandera-t-on.

1559. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « IV » pp. 16-18

 » — Théophile Gautier a répondu à Bocage, qui lui demandait son sentiment : « Je n’ai pas dormi. » — Le sculpteur Auguste Préault, qui assistait aussi à celte lecture, a résumé son opinion de la manière suivante : « S'il y avait des prix de Rome pour la tragédie, l’auteur partirait demain pour la Ville éternelle. » 9.

1560. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XV » pp. 61-63

— Le livre de M. de Custine sur la Russie est plus qu’un livre agréable : au milieu de beaucoup de répétitions, de bel esprit, d’afféterie même et de prétention à étaler ses propres sentiments qu’on ne lui demande pas, l’auteur a observé avec sagacité, avec profondeur ; il dévoile (et c’est la première fois qu’on le fait) les plaies et les lèpres de cette société russe, de cette civilisation plaquée ; il révèle sur le prince, sur les grands, sur tous, d’affreuses vérités : ce livre porte coup (c’est l’opinion de bons juges, non suspects de faveur).

1561. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXIX » pp. 164-165

Je ne lui demandais que d’être ce qu’il est toujours : noble, simple, majestueux ; il a été grand et beau.

1562. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Du Camp, Maxime (1822-1894) »

On ne demande pas à la poésie d’être équitable, mais d’être ardente et passionnée.

1563. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre premier. Le problème des antinomies » pp. 1-3

Le fondement de l’individualisme étant la reconnaissance d’une antinomie essentielle entre l’individu et la société, nous serons amenés, après avoir étudié les diverses antinomies, à nous demander quelle espèce d’individualisme elles autorisent.

1564. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 344-346

C’est ce sentiment qui le porta à rétracter l’Amusement Philosophique, & à composer son Exposition de la Doctrine Chrétienne par Demandes & par Réponses, divisée en trois Catéchismes, l’Historique, le Dogmatique & la Pratique, pour expier, disoit-il, la frivolité de cette premiere Production.

1565. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 280-282

Mais s’il demande à quel emploi Tu m’as occupé dans le monde, Et quel bien j’ai reçu de toi, Que veux-tu que je lui réponde ?

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