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1064. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « L’ancien Régime et la Révolution »

Ainsi, parce que la centralisation administrative existait en un certain degré sous l’ancienne monarchie, il s’est imaginé que cette centralisation était une institution de l’ancien Régime, et non plus l’œuvre de la Révolution et de l’Empire.

1065. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Les civilisations »

Au regard d’esprits plus préoccupés des choses intellectuelles que des choses morales dans l’histoire, il y a certainement dans quelques-unes de ces sociétés américaines des côtés formidables et brillants que tous les adorateurs de la force doivent admirer et même avec terreur, ce qui est pour la lâcheté humaine le dernier degré de l’admiration !

1066. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Odysse Barot »

Madame Beecher-Stowe surtout, qui, littérairement, est, disons-le, une imbécile, mais qui appuya sa main bête sur cette corde du sentiment qui est toujours prête à retentir, madame Beecher-Stowe, qui « a plus fait — dit-il — pour l’émancipation des noirs que le président Lincoln et le congrès de Washington », exalte au plus haut degré le sentiment d’un philanthrope émancipateur qui voudrait émanciper jusqu’aux bêtes féroces, — pauvres bêtes !

1067. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Louis Vian » pp. 373-387

Elle était dans son esprit au même degré, et c’est là ce qui l’empêcha, quand il crut l’être, d’être poète.

1068. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Les Césars »

En effet, si, dans son livre sur les Césars, où il s’agit bien moins de ces hommes, qui totalisèrent dans leur personnalité monstrueuse les vices et les grandeurs de leur temps, que de la société même qu’ils dominaient, de cette plante sanglante et pourrie par le sang qui l’avait abreuvée et dont eux, les Césars, étaient la fleur immense, éclatante et vénéneuse, Champagny, pour nous en montrer les racines, creuse plusieurs civilisations ; si, dans son livre, l’érudit ne défaille jamais ; si l’antiquaire, aux yeux de lynx, voit ce qu’il y a de faits inobservés derrière un bas-relief ou un lambeau d’inscription ; s’il y a tour à tour en lui, pour les besoins de son histoire, du Champollion et du Cuvier ; et si, enfin, planant sur le tout, pénétrant tout, le moraliste achève de clarifier un sujet où l’énormité des choses les rend presque incompréhensibles, pouvons-nous dire que l’homme politique se montre, dans ce beau livre, au même degré que l’antiquaire, le moraliste et l’érudit ?

1069. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Histoire des Pyrénées »

Un homme instruit des faits, et seulement des faits, — les saurait-il, d’ailleurs, comme dix académies des Inscriptions à lui tout seul, — ne serait pas même un peintre d’un degré quelconque.

1070. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « La Femme et l’Enfant » pp. 11-26

… Seulement, pour ceux qui ne croient pas que la solution du problème économique soit à fleur de terre, mais à fond d’âme, dire simplement et superficiellement que les maux qui affligent l’homme, et par l’homme l’enfant et la femme, viennent uniquement de ce que la richesse n’est pas encore montée au degré qu’elle atteindra plus tard et qu’elle doit nécessairement atteindre, c’est répondre à une question morale par une raison économique, et c’est là bouleverser, en les mêlant, toutes les notions.

1071. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Femmes et la société au temps d’Auguste » pp. 293-307

Aussi la conclusion de l’aventureuse théorie est-elle qu’il faut voir et saluer l’historien dans toute histoire, qui, d’ailleurs, ne vaut jamais que par lui, parce qu’où l’artiste ne serait pas dans un degré quelconque, l’histoire ne serait plus.

1072. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Le comte de Gobineau » pp. 67-82

Mais, quoique ces noms soient bien retentissants et bien pleins, et même pleins de ces choses restées mystérieuses pour l’Histoire et que l’auteur de La Renaissance pénètre et dévoile, ce n’est pas seulement ces cinq personnalités, qui semblent de leur grandeur agrandir l’Italie, que le comte de Gobineau nous a fait parler, mais c’est toutes les personnalités éclatantes, à différents degrés d’éclat, ou vulgaires, qui fourmillent dans l’histoire de cette époque ressuscitée de 1492 à 1559.

1073. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « II. Jean Reynaud »

Jean Reynaud des qualités métaphysiques d’un degré inférieur, sans pureté et sans force réelle, un langage trouble toujours et souvent contradictoire.

1074. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « III. Donoso Cortès »

quoique tous ces écrits portent à des degrés différents la marque de ce catholicisme qui finît par s’emparer complètement de Donoso Cortès, et le fît naître à force de le féconder, il saute aux yeux que les plus faibles catholiquement de ces écrits sont, au point de vue du talent seul, d’une faiblesse plus que relative… On voit clair comme le jour, à travers ces écrits, ce qu’aurait été toute sa vie Donoso Cortès, sans ce catholicisme maîtrisant et transfigurateur qui fut le ciel pour son talent.

1075. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XVII. Saint-Bonnet »

Conséquent à la manière des grands observateurs, qui généralisent quand ils concluent, anatomiste de la pensée comme Bichat et Cuvier l’étaient des organes, il a pris la tête humaine dans sa main et il a dit : Cette tête étant conformée comme elle est, il est évident que telles idées ou tels sentiments qu’on y infiltre quand elle est vierge encore doivent produire tel effet funeste, — absolument comme le chimiste dit : Tel liquide versé dans un autre liquide doit produire tel précipité à coup sûr ; — et par là il a donné à une argumentation épuisée le degré de solidité qui devait la rendre invincible.

1076. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIX. M. Eugène Pelletan »

Quand on a nié la Chute et qu’on sait à quel degré les idées se tiennent et se commandent, il ne faudrait, sous aucun prétexte, risquer ces mot ?

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