Les Fortifications de tout le monde, trois tomes, in-4° à Dresde 1737 par Landsberg, donnent une idée de tous les systêmes de fortification, & découvrent ce qu’il y a de bon ou de mauvais.
Ainsi, avant l’invention de la poudre, c’est-à-dire avant qu’on eût découvert l’art d’unir la mollesse au courage, et que la faiblesse fût parvenue à détruire sans effort et à triompher sans mouvement, la force du corps a été et a dû être en effet dans la plus grande estime sur toute la terre.
Et enfin, parmi ces œuvres enfantines, on en découvre quelques-unes qui, méprisables par le style, intéressent du moins par l’idée, par l’originalité de la fable. […] Fournel a toutes les peines du monde à découvrir quelques comédies pures. […] Mais on découvre ce qu’on peut, et cela me haussera du moins dans l’opinion de Monval. […] Pourquoi donc chercher noise aux dignes entrepreneurs de spectacles qui ont repoussé ces pièces ou qui n’ont pas su les découvrir ? […] Mais quelques chefs de clan de vertu puritaine et farouche et qui veillent sur la moralité de Charles-Édouard ont découvert ces mystérieux rendez-vous.
Pour découvrir Jacques Rivière, Du Bos suggère de lire d’abord l’Essai sur la sincérité envers soi-même. […] Les sentiments qui chez les gens du monde se sont desséchés en se codifiant, quand Julien les découvre, il les ressent avec toute la fraîcheur de sa noblesse naturelle. […] Sous les volants étages on découvre un mollet rond, que gaine un bas à larges raies. […] Chez les Goncourt, le réseau nerveux est si complètement à découvert que trop souvent l’on pense aux planches des atlas spéciaux. […] Du portrait que nous découvre la mort on ne peut détacher le regard tout le temps que dure cet examen de conscience si spécial auquel induit la disparition d’un être très cher.
Le point de vue esthétique est celui d’où l’on découvre un aspect d’éternité. […] Mais on regrette de découvrir dans le livre de M. […] Bourget lui a fait découvrir de la niaiserie dans Renan ! […] Je confesse qu’on ne lui a pas découvert de griefs d’ordre privé contre Sébastien Bach. […] Et dans cette abondance diluvienne, on découvre de fort jolies choses.
On découvre, en les lisant, certains coins peu connus de l’ancienne France, dont rien dans la société contemporaine ne saurait donner l’idée. […] Il ne faut que découvrir les raisins cachés sous le pampre. […] L’ayant découvert, il est si peu psychologue qu’il ne cherche pas à mettre le doigt sur le ressort qui pourrait le mouvoir à son gré. […] L’auteur s’y découvre comme un moraliste de salon, un littérateur de concours académiques, un bel esprit de province : ce Montesquieu-là, avait-on besoin de le connaître davantage ? […] Ce dessous, les mémoires, les lettres, les romans nous le découvrent assez ; c’est le siècle de Richelieu, de Lauzun, et de Faublas aussi réel qu’eux.
Suspendu à cette hauteur, entre les nuages volants qui promènent leurs ombres sur la ville et les lumières affaiblies qu’on distingue à peine dans la vapeur, on éprouve une sorte de vertige, et l’on n’est pas loin de découvrir, comme Dickens, une pensée et une âme dans la voix métallique des cloches qui habitent ce château tremblant. […] Mell prend sa flûte, et y souffle, dit Copperfield, « au point que je finissais par penser qu’il ferait entrer tout son être dans le grand trou d’en haut pour le faire sortir par les clefs d’en bas. » Tom Pinch, désabusé, découvre que son maître Pecksniff est un coquin hypocrite. « Il avait été si longtemps accoutumé à tremper dans son thé le Pecksniff de son imagination, à l’étendre sur son pain, à le savourer avec sa bière, qu’il fit un assez pauvre déjeuner le lendemain de son expulsion. » On pense aux fantaisies d’Hoffmann ; on est pris d’une idée fixe et l’on a mal à la tête. […] On y trouve, si l’on veut, un éclat de rire discordant ; mais on y découvre mieux encore un gémissement et une plainte, et l’on s’effraye en mesurant la lucidité, l’étrangeté, l’exaltation, la violence de l’imagination qui a enfanté de telles créatures, qui les a portées et soutenues jusqu’au bout sans fléchir, et qui s’est trouvée dans son vrai monde en imitant et en produisant leur déraison. […] S’il décrit une maison, il la dessinera avec une netteté de géomètre ; il en mettra toutes les couleurs en relief, il découvrira une physionomie et une pensée dans les contrevents et dans les gouttières, il fera de la maison une sorte d’être humain, grimaçant et énergique, qui saisira le regard et qu’on n’oubliera plus ; mais il ne verra pas la noblesse des longues lignes monumentales, la calme majesté des grandes ombres largement découpées par les crépis blancs, la joie de la lumière qui les couvre, et devient palpable dans les noirs enfoncements où elle plonge, comme pour se reposer et s’endormir. […] Si dans cette foule pressée et salie vous découvrez un frais visage de jeune fille, cette lumière artificielle le charge de tons excessifs et faux ; elle le détache sur l’ombre pluvieuse et froide avec une auréole étrange.
Enfin il s’élevait de raisonnements en raisonnements jusqu’au ciel, et il y découvrait, autant que la faible intelligence humaine le permet, la vraie nature de la Divinité, unique, infinie et parfaite à travers le nuage des idolâtries de son temps. […] De plus, ils étaient si populaires parmi la multitude, qu’il était obligé de les ménager en frappant de sa parole leur complice à visage découvert. […] ni la garde qui veille la nuit au mont Palatin, ni celles qui sont disposées par toute la ville, ni tout le peuple en alarme, ni le concours de tous les bons citoyens, ni le choix de ce lieu fortifié où j’ai convoqué le sénat, ni même l’indignation que tu lis sur le visage de tout ce qui t’environne ici, tout ce que tu vois enfin ne t’a pas averti que tes complots sont découverts, qu’ils sont exposés au grand jour, qu’ils sont enchaînés de toute part ? […] « Je vous réponds, pères conscrits, qu’il y aura dans vos consuls assez de vigilance, dans cet ordre assez d’autorité, dans celui des chevaliers assez de courage, parmi tous les bons citoyens assez d’accord et d’union, pour qu’au départ de Catilina tout ce que vous pouvez craindre de lui et de ses complices soit à la fois découvert, étouffé et puni. […] « La raison est cette intelligence si prompte et si vaste à la fois, cette sagacité de l’esprit qui pénètre les causes, discerne l’enchaînement de ces causes avec leurs conséquences, rapproche les ressemblances, découvre les semblables au milieu des diversités, conjoint l’avenir avec le présent, et embrasse ainsi d’un coup d’œil le cours entier d’une existence bien enchaînée.
Et ailleurs, pour se débarbouiller des bourgeois, il se retourne vers le peuple, que nul n’a aimé plus constamment que lui ; il croit découvrir chez les paysans « un fonds d’idées saines et généreuses, le robuste instinct de la justice, de violentes antipathies contre les mensonges du libéralisme, une vague attente de vengeance humaine ou divine contre tous ces petits oppresseurs qui les trompent, les tyrannisent et les humilient ». […] Veuillot, lui, ne retrouve pas la vérité : il la découvre réellement, il la conquiert, et cela, par son propre effort et en plein frémissement de jeunesse. […] Veuillot y découvre et y déteste l’œuvre finale de l’incrédulité furieuse du xviiie siècle, œuvre de l’orgueil et de l’envie, et aussi de ce pédantisme philosophique, ignorant des vraies conditions de la réalité humaine, que Taine appellera l’esprit classique. […] Et ce qu’il a exprimé, on ne peut s’empêcher de croire qu’il le découvrait en lui-même, en y descendant jusqu’au fond. […] Tout l’essentiel des écrits évangéliques de MM. de Vogüé et Paul Desjardins sur le summum bonum qui est le renoncement, vous le découvrirez en feuilletant les Libres Penseurs, Çà et là et le Parfum de Rome.
Il nous découvre, ou plutôt il nous découvrirait une perspective merveilleuse si nous le voulions : nous ne le voulons pas et, le plus souvent, nous ne pourrions pas le vouloir ; l’effort nous briserait. […] On en découvrirait la plus lointaine origine dans une pratique commune aux Hindous et aux Iraniens, antérieure par conséquent à leur séparation : le recours à la boisson enivrante que les uns et les autres appelaient « soma ». […] Jusque-là, on avait constaté que la vie était souffrance : le Bouddha remonta jusqu’à la cause de la souffrance ; il la découvrit dans le désir en général, dans la soif de vivre. […] Il y a une vulgarisation noble, qui respecte les contours de la vérité scientifique, et qui permet à des esprits simplement cultivés de se la représenter en gros jusqu’au jour où un effort supérieur leur en découvrira le détail et surtout leur en fera pénétrer profondément la signification.
Cette science du Beau, à la pousser à sa limite, à la creuser jusqu’aux principes, on lui découvre des racines profondes qui tiennent à la constitution de notre être. […] L’orgueil aidant, à mesure que les planètes jumelles découvraient la source principale des commîmes richesses accumulées, le désir de s’affirmer reines d’un incontesté domaine, de luire indépendantes, d’éclairer à soi seule l’univers intelligible, les poussait à dissocier leur flamboiement, à segmenter leur éclat. […] Si donc je me suis offert le plaisir de condenser quelques principes, c’est sans doute que je les ai découverts épars et comme flottants dans l’air. […] Il se tromperait ; celui qui penserait découvrir en mes Paysages introspectifs le type idéal si longtemps cherché du poème symbolique tel que je le définis dans cet Essai. […] Comme eux solitaires, enthousiastes et purs, à l’abri du monde, sans en rien ignorer des joies ni des peines, j’aurais aimé atteindre à l’acuité de vision nécessaire pour découvrir le réel derrière la nature, l’idée vivante par-delà la forme matérielle.
d’avoir peu à peu découvert et avoué ses véritables goûts, d’avoir enfin reconnu qu’il était né classique ? […] Et, bref, il a confiance dans l’avenir : « mais pour cela, il faut qu’on découvre, comme je l’ai découvert moi-même, que la patrie est une réalité ! […] Quelle expérience il faut, pour que de tels réalistes « découvrent la patrie » ! […] Les plus proches ne se découvrent pas. […] Une enquête plus avisée de la police aurait découvert les culpabilités, peut-être, et ce n’est pas sûr.
On a su rendre à Gérard de Nerval tout l’honneur qui lui revient d’avoir découvert dans les ballades du Valois une mine précieuse de lyrisme. […] Et lorsqu’on s’y promène à l’abandon, on y découvre de délicieux coins d’ombre et de mystère. […] Penser, chercher et découvrir sont ses exploits. […] Par ses intuitions il découvre soudain de grands pans de notre conscience subliminale et ses anticipations ne sont point menteuses. […] En la seule forêt, il pourrait chaque jour Découvrir des aspects ressuscitant l’amour.