Son but n’est pas de découvrir le vrai, quel qu’il soit, mais de faire des honnêtes gens, quoi qu’il en coûte. […] Il faut le découvrir dans ses ouvrages, examiner de quels moyens il se sert, à quels résultats il aspire. […] Je l’ignore ; mais le terrain où peuvent s’asseoir leurs fondements se laisse déjà découvrir. […] Il n’a fait qu’aspirer l’air de son époque pour y découvrir des harmonies nouvelles, et d’un bond il a atteint aux plus hautes sphères du lyrisme. […] Hugo, et qu’elles expriment très finement ce que les disciples du grand lyrique français découvraient dans l’art plastique du maître.
C’est ce plan primitif qu’il s’agit de découvrir. […] Puis, le secret une fois découvert, les deux amants n’ont pas l’ombre d’une réticence et d’une réserve ; parole prononcée, cœur engagé, amour avoué, existence livrée. […] Que de secrets il découvrit dans les misérables auberges d’Espagne durant les nuits sans repos où les tribus d’insectes indiscrets lui défendaient de fermer l’œil ! […] L’auteur raconte que dans un rêve il se vit entraîné par une troupe de personnages mystérieux et qu’il était en danger de mort, lorsqu’il fut sauvé par un ange qui l’enleva dans les hauteurs de l’air et lui découvrit le monde, à peu près comme Asmodée découvrit les maisons de Madrid à l’étudiant don Cléophas. […] Nous ne croyons pas que le microscope critique puisse découvrir au-delà de Sterne quelque chose qui ressemble encore à du génie.
L’idéal suprême, à l’instant où on le découvre, fait tomber le ciseau des mains de l’artiste ; mais il le reprend bientôt, et poursuit plus lent et plus sûr, ne perdant plus de l’œil la grande beauté.
De nos jours pourtant on a compris que, de même que toute saine politique n’est pas dans un état de nature antérieur, toute la destination sociale des femmes ne se découvre pas dans une vague idéalisation de ce mot nature.
J’ai pensé toutefois que quelques jeunes âmes, amoureuses du beau et du vrai, trouveraient dans cette confidence consolation et appui, au milieu des luttes que doit livrer à un certain âge tout esprit distingué pour découvrir et se formuler l’idéal de sa vie.
II Il convient donc de reprendre une à une chacune des manifestations bovaryques qui ont été étudiées précédemment afin de leur restituer, du point de vue que nous a fait découvrir une analyse plus complète, un aspect de santé qu’une observation faite d’un point de vue subjectif tendait à leur enlever.
Alors les eaux ont été dévoilées dans leurs sources ; les fondements de la terre ont paru à découvert, parce que vous les avez menacés, Seigneur, et qu’ils ont senti le souffle de votre colère. » « Avouons-le, dit La Harpe, dont nous empruntons la traduction, il y a aussi loin de ce sublime à tout autre sublime, que de l’esprit de Dieu à l’esprit de l’homme.
Singlin, du premier coup d’œil, lui découvrit son défaut capital, cet orgueil qu’elle-même avait quasi ignoré, dit-elle, depuis tant d’années. […] Singlin et les aveux sincères de Mme de Longueville se rejoignent justement et concordent : « Les choses qu’il (l’orgueil) produisoit, écrit la pénitente, ne m’étoient pas inconnues ; mais je m’arrêtois seulement à ses effets, que je considérois bien comme de grandes imperfections ; pourtant, par tout ce qu’on m’en a découvert, je vois bien que je n’allois pas à cette source. […] Mais, enfin, la circonstance de la paix est une sorte d’amertume qui me blesse jusqu’au cœur, quand je me mets à sa place ; quand je me tiens à la mienne, j’en loue Dieu, puisqu’elle conserve mon pauvre Sévigné et tous nos amis. » On découvrit bientôt (un peu complaisamment peut-être) qu’avant de partir pour la guerre, M. de Longueville s’était converti en secret, qu’il avait fait une confession générale, que messieurs de Port-Royal avaient mené cela, qu’il répandait d’immenses aumônes ; enfin que, nonobstant ses maîtresses et un fils naturel qu’il avait, il était quasi un saint. […] Elle se reproche, en se condamnant elle-même, de désirer out bas de voir ses condamnations condamnées, et de vouloir découvrir, par cette sorte de provocation détournée, si on n’a pas d’elle quelque peu de bonne opinion : « Je me défigure en partie, dit-elle, pour m’attirer le plaisir de connoître qu’on croit plus de bien de moi, et c’est même un artifice de mon amour-propre et de ma curiosité de me pousser à me dépeindre défectueuse, pour savoir au vrai ce que l’on croit de moi, et satisfaire par même voie mon orgueil et ma curiosité. » Toujours la méthode d’esprit de l’hôtel Rambouillet ; c’est l’application seule qui a changé.
Dans le cercle étroit qu’elle parcourt, son activité lui semble vaine, et sa science du délire ; un désir invincible la presse de s’élancer vers des régions élevées dans des sphères plus libres ; elle croit qu’au terme de sa carrière un rideau va se lever pour lui découvrir des scènes de lumière : mais quand la mort touche son corps périssable, elle jette un regard en arrière vers les plaisirs terrestres et vers ses compagnes mortelles. […] Son crime a été découvert, on l’a mise en prison, et le lendemain elle doit périr sur l’échafaud. […] « Lorsque Keppler eut découvert les lois harmoniques du mouvement des corps célestes, c’est ainsi qu’il exprima sa joie : « Enfin, après dix-huit mois, une première lueur m’a éclairé, et, dans ce jour remarquable, j’ai senti les purs rayons des vérités sublimes. […] Les chants populaires et les danses nationales leur découvrent-ils les mœurs et le génie d’une contrée ?
Pascal énumère les sottises des casuistes, et les confond par l’extravagance qu’y découvre le sens commun : d’autres étaleront les sottises des Pères, les sottises de la Bible, et ruineront la religion en l’opposant au sens commun. […] Ne parlant qu’à la raison, il a fondé solidement ses arguments sur des bases éternelles, sur les principes essentiels de la moralité et de l’intelligence humaines, sur notre impérissable sens du vrai et du bien : il a dû pour cela sonder ces questions théologiques qu’il débattait, jusqu’à ce qu’il eût découvert le fond solide des lieux communs où la vie morale de l’homme est nécessairement comprise. […] Il a une puissance d’analyse et de raisonnement, qui y découvre toutes sortes de caractères et de liaisons qu’on ne soupçonnait pas. […] Mais par là se découvre à nous une vérité qu’on s’est d’ordinaire refusé à voir : l’ascétisme janséniste de Pascal et les Pensées ne sont pas en contradiction avec le développement antérieur de son intelligence.
Le monde ne va-t-il pas de la sorte, que les derniers venus profitent de tout ce qui a été découvert, pensé, imprimé avant eux ? […] Elle prétend découvrir les lois de l’enthousiasme par les mêmes méthodes qui ont découvert les lois de la chaleur et de la lumière, et ce qu’elle analyse elle croit le créer. […] S’il tient à nous persuader que tout le mérite du critique est de voir les défauts partout où ils sont, c’est pour rehausser ce qu’il croit avoir eu de mérite à découvrit ceux d’Homère.
Si, pourtant, nous en venons à rechercher quelles causes ont pu amener ce fléchissement des maîtrises dirigeantes, nous en découvrirons de singulièrement diverses. […] Lui qui, dans ses délicieux volumes sur le Japon, nous donna des albums d’un pittoresque si aigu, lui qui sut évoquer avec une si lumineuse fidélité des paysages de féerie, des scènes comiques ou attendries, voire des gestes de simple grâce animale, il a découvert ici l’élan aveugle de la brute humaine déchaînée et l’épouvante des tortures ingénieuses, affinées par des siècles de pratique infernale. […] Ses romans qui appartiennent au genre des études sociales étaient fatalement exposés à présenter quelques-uns des défauts propres aux romans à thèse, — puisque l’auteur est acculé à prendre parti, — et nous les découvrons aisément, dans Un vainqueur ou dans l’Indocile, en dépit des efforts visibles pour éviter cet écueil. […] À côté de ce mouvement, on découvre une très curieuse étude psychologique de la « popularité ».
La grande bourgeoisie est très flattée de découvrir parmi les siens un homme suffisamment intelligent pour intéresser son intellect pendant quelques temps. […] Ce qu’ils appellent instinct étant tout ce qui leur passe par la tête de temps à autre il leur passe quelque chose de très bien II n’y a pas plus lieu de s’en surprendre que s’étonner de découvrir dans les accidents de nuages certains rappels d’organisation. […] Ils ont découvert l’anus et les sous-produits intestinaux, Et leur joie pourtant déjà grande s’en est encore accrue. […] Dominé — avoue-t-il — par les ambitions en vogue à la fin du xixe siècle, lorsqu’il croyait, comme tant d’autres, avoir devancé la vérité, il s’aperçut qu’il avait été lui-même devancé par elle de plus de dix-huit cents ans : il venait de découvrir le christianisme.