Ils ont étendu aux écrivains la bêtise qu’on faisait déjà pour les peintres, les sculpteurs, les architectes ; les plus fatales conséquences sont à craindre : elles s’aperçoivent déjà. […] Mais je crains bien qu’en ceci comme en toute chose le salut ne soit qu’en nous… Telle la récompense.
« — Si de nos orateurs vous craignez l’éloquence, « De l’Université ce professeur, je pense, « De bien lire les vers doit avoir le talent ? […] « Le grand art du débit est toujours d’être juste, « Molière était comique en déclamant Auguste ; « Et, n’étant pas Molière, il doit m’être permis « De craindre, qu’en prêtant à rire à vos amis, « Je ne rende à vos vers un dangereux service.
Ne craignez plus ces oies criardes, ce fier Manlie et ce traistre Canaille, qui, sous ombre de bonne foi, vous surprirent tout nuds, comptant la rançon du Capitole. […] Ces imperfections ne sont pas compensées par un petit nombre de vers comme ceux-ci111 : Vous ne ressemblez pas à nos premiers docteurs, Qui, sans craindre la mort ni les persécuteurs De leur bon gré s’offroient eux-mesmes aux supplices, Sans envoyer pour eux je ne sais quels novices.
Je crains que ces ouvrages, où le vrai et le faux, le réel et le chimérique s’enchevêtrent d’une façon inextricable, ne satisfassent guère, passé un certain âge, ni la raison ni l’imagination. […] Et qu’on ne craigne pas la disparition de ce mystère, de cette pénombre chers aux rêveurs et aux défenseurs de la poésie du passé.
Sans doute les grands poètes ont créé une vie plus haute et meilleure que d’autres ne pouvaient le faire : mais le musicien, pour exprimer pleinement par sa musique la vie émotionnelle d’un personnage, doit recréer entièrement ce personnage ; et il est à craindre que les inventions des grands poètes ne puissent pas être revécues aussi entièrement par lui que ses propres inventions. […] Le reste, ce qui est mauvais en Bellini, chacun de vos maîtres d’école de village peut le faire mieux ; cela est connu ; il est donc tout à fait hors de propos de se moquer de ces défauts ; si Bellini avait fait son apprentissage chez un maître d’école de village allemand, il aurait sans doute appris à le faire mieux ; mais il est bien à craindre qu’en même temps il n’eût désappris son chant.
Ils semblent craindre que la vie ne soit dépouillée de son sens solennel, si on essaie de l’associer même de loin, aux phénomènes inorganiques. […] Cependant plusieurs physiologistes et psychologistes n’ont pas craint de dire que la réduction de nos sens à cinq est une « idée des plus ridicules »264.
Il ne fallait pas craindre de haïr et de faire haïr cette créature de grimaces et de vanité. […] Cependant, au nom d’Aline, André, qui craint pour sa sœur, arrache la lettre à la fille… Elle est écrite par sa mère !
; Gerdès, dont l’imprimerie avait été occupée par la troupe, hanté par l’idée qu’on pouvait prendre certaines phrases d’un chapitre politique du livre pour des allusions à l’événement du jour, et au fond tout plein de méfiance pour ce titre bizarre, incompréhensible, cabalistique, et dans lequel il craignait qu’on ne vît un rappel dissimulé du 18 brumaire ; Gerdès, qui manquait d’héroïsme, avait, de son propre mouvement, jeté le paquet d’affiches au feu. […] Je veux savoir et je crains d’apprendre.
Ils félicitent le siécle qui les a vû naître ; ils jouissent d’avance de l’admiration de la postérité, et leurs ouvrages ne craignent que les ruïnes du monde. […] Je crains cependant d’être l’exception de cette régle.
Renouvier ajoute que « la phase religieuse du positivisme est la plus violente et la plus extraordinaire négation de sa phase première », c’est sa logique, à lui, qu’il ne craint pas, comme autrefois Littré, de substituer à la réalité des faits. […] Ne craignons pas d’en dire l’une au moins des raisons.
Selon lui, il est à craindre que le spectateur ne voie avec peine le théâtre presque vide, après l’avoir vu occupé par une foule de personnages. […] qu’un homme comme cela mériterait bien ce qu’il craint, et que j’aurais de joie à le voler !
Mais nous ne craindrons pas de lui reprocher d’avoir donné au personnage de Fanny quelque chose d’entraîné et de physiquement involontaire dans cette scène, qui serait odieuse, si, pour l’amant, elle n’était pas un supplice. […] Ernest Feydeau, je le crains bien, va faire ce petit compte.
Qu’avait-il à craindre ?