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1498. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Champfleury ; Desnoireterres »

Il s’est avisé, lui, de montrer, dans le xviiie  siècle le côté qui est resté le moins connu et le plus voilé des mœurs d’un temps où ce n’était pas le vice que l’on gazait, mais la vertu.

1499. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre ix »

Çà et là on l’appelle ; il se glisse comme il peut et s’étend sur la paille, à côté des malades, pour recevoir leur confession.

1500. (1902) La politique comparée de Montesquieu, Rousseau et Voltaire

D’un côté les Evêques, du moins la plupart, et les Jésuites qui représentaient la Cour de Rome et s’acharnaient à faire accepter la bulle Unigenitus, de l’autre côté les Jansénistes ou semi-jansénistes, les gallicans et les parlementaires, qui s’obstinaient à repousser la bulle et à se réclamer des vieilles libertés de l’Église française. […] De leur côté, les prêtres ultramontains ne gardèrent aucune mesure. […] Laissons de côté, pour un moment, le projet prêté par Rousseau aux chrétiens, même dans leur faiblesse, de devenir un jour les maîtres. […] Asservissez le pêcheur, que le malin soit toujours à ses côtés. […] Les grands princes, à force d’acheter les troupes des plus petits, cherchent de tous côtés à payer des alliances, c’est-à-dire presque toujours à perdre leur argent.

1501. (1910) Variations sur la vie et les livres pp. 5-314

Elle boit, et tout à coup elle se prend le côté en gémissant. […] L’eau presse de tous côtés les félons qui tramaient contre l’Église. […] La bête du milieu portait un homme que les deux autres, allant de chaque côté, devaient sauvegarder. […] L’un des côtés avait roulé sur la route qu’il jonchait, l’autre restait en l’air, menaçant. […] Il y a au théâtre tout un côté extérieur où les décors, les gestes et les arrangements sont légitimes.

1502. (1911) Psychologie de l’invention (2e éd.) pp. 1-184

Quoi qu’il en soit, et sans aller chercher si loin, dans chaque fait psychologique une part d’invention se montre à côté d’une part d’imitation et d’une part d’instinct. […] On trouve chez de très grands esprits des côtés très ordinaires. […] On pourrait peut-être soutenir que le plus mince changement dans un détail suffit pour la transformer quelque peu, mais en laissant de côté les cas qui prêteraient à la discussion, il en reste assez d’autres. […] Souriau, si elles n’expliquent pas complètement l’invention, éclairent tout un côté de la réalité que la doctrine du prolongement de la vie laissait un peu dans l’ombre. […] Mais son côté inquiétant et comme scandaleux est aussi mis par elle en pleine lumière.

1503. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre I. Le Roman. Dickens. »

Il en voit tant, il les voit si nettement, ils se pressent et se serrent, et se recouvrent si fort les uns les autres dans son cerveau, qu’ils remplissent et qu’ils obstruent, il y a tant d’idées géographiques et nautiques étalées sous les vitrines, pendues au plafond, attachées au mur, elles débordent sur lui par tant de côtés et en telle abondance, qu’il en perd le jugement. […] Dans son tourment, sur son lit de pierres, il l’a contemplée, et le tendre et touchant regard de la divine étoile a calmé, par sa sérénité mystique, l’angoisse de son esprit et de son corps. « J’ai vu plus clair, dit-il, et ma prière de mourant a été que les hommes puissent seulement se rapprocher un peu plus les uns des autres, que lorsque moi, pauvre homme, j’étais avec eux. —  Ils le soulevèrent, et il fut ravi de voir qu’ils allaient l’emporter du côté où l’étoile semblait les conduire. […] À l’instant, son tablier blanc était relevé par dessus sa tête, comme la blouse d’un enfant méchant, et l’on voyait sa faible petite canne lutter et s’agiter inutilement dans sa main ; ses jambes subissaient une agitation terrible, et Toby lui-même tout courbé, faisant face tantôt d’un côté, tantôt d’un autre, était si bien souffleté et battu, et rossé, et houspillé, et tiraillé, et bousculé, et soulevé de terre, que c’était presque positivement un miracle s’il n’était pas enlevé en chair et en os en haut de l’air, comme l’est parfois une colonie de grenouilles, ou d’escargots, ou d’autres créatures portatives, pour tomber en pluie, au grand étonnement des indigènes, dans quelque coin reculé du monde où l’espèce des commissionnaires est inconnue1341. […] Il faut habiter l’autre côté du détroit pour oser ce que nos voisins ont osé. […] Cette autorité était accrue par les cheveux de l’orateur, qui se dressaient sur les côtés de sa tête chauve, sorte de plantation de pins ayant pour but de protéger contre le vent la surface luisante, toute couverte de protubérances, ainsi qu’une croûte de pâté aux prunes, comme si la tête eût été un magasin insuffisant pour la dure masse de faits accumulés dans son intérieur.

1504. (1902) Les poètes et leur poète. L’Ermitage pp. 81-146

Hugo universel et magnanime n’empêche pas que j’admire toujours à ses côtés et que j’aime autant que lui, selon la nuance des heures et tour à tour : Vigny, Baudelaire, Leconte de Lisle, Banville, Mallarmé, Verlaine, Rimbaud, Laforgue, Mikhaël, Samain… Pouvez-vous imaginer un composé singulière ! […] Mon choix personnel, dicté par mon plaisir et mes goûts, irait surtout à Baudelaire, souvent à Lamartine ou à Vigny ; mon vote est pour Victor Hugo. — Je lui en veux de son gongorisme, de sa brutalité quelquefois maladroite ; je me permets ds penser sa politique au-dessous de la sottise la plus consommée, et je déplore chez lui certains de ces côtés communs que Taine a seuls voulu envisager à l’exclusion des autres ; mais des poèmes comme Booz endormi, les Chevaliers Errants et le Satyre, comme l’Hymne à Pégase dans les Chansons des Rues et des Bois , comme l’Élégie funèbre de Gautier, de telles pièces — choisies entre mille — contiennent un souffle, une vision, une force poétiques dont aucun auteur du xixe  siècle n’a doté les lettres françaises. — Hugo — le père Hugo — est un arbre immense, et les autres poètes sont autour de lui comme des fleurs. […] Toute la pensée est assez bouffon ; si, au point de vue poétique, il peut d’abord apparaître comme un dominateur énorme, il faut vite reconnaître qu’il y a place à ses côtés pour d’autres génies. […] Laissant de côté la séduisante erreur romantique, dont l’esprit latin commence à se délivrer avec peine, je salue la noble figure du poète Écouchard Lebrun qui fut le maître et l’inspirateur d’André Chénier et qui vécut assez pour conduire les Muses grecques à la cour de Bonaparte. […] De cette façon il résumerait à peu près son siècle s’il n’avait laissé de côté (impuissance ou dédain) l’émotion de Lamartine, l’ironie de Musset, la fierté hautaine de Vigny, la joie païenne de Banville, la sensualité mystique de Baudelaire.

1505. (1882) Types littéraires et fantaisies esthétiques pp. 3-340

Mettez, mettez hardiment la musique moderne parmi les narcotiques d’importation récente ou d’usage nouveau si chers à nos contemporains, à côté du tabac, de l’opium et du haschisch. […] Que sont donc ce Werther et cette Charlotte si célèbres qui ont ému tous les cœurs et conquis leur place à côté des plus illustres amants de l’ancienne littérature chevaleresque ? […] Le passé, par leurs yeux songeurs et hagards, regarde avec indifférence, et sans y rien comprendre, le présent, qui de son côté le contemple avec compassion, mais sans se détourner de sa tâche. […] Il s’assied à vos côtés, le perfide, et, en même temps qu’il vous insinue ses poisons, il vous conseille d’espérer, de prendre goût à la vie, de l’oublier même. […] Maintenant le papillon qui vous avait diverti par ses couleurs bizarres est mort, et il n’en reste plus qu’un ver méprisable à côté duquel vous passez en vous détournant.”

1506. (1866) Dante et Goethe. Dialogues

De son côté, le pontife, pour mieux marquer son droit, excommuniait en masse les Florentins. […] De son côté, le cocher, après avoir attendu à Tréveneuc bien au-delà de l’heure fixée, venait au-devant des promeneurs. […] À vos côtés je ne craindrai jamais ni fatigue ni ennui. […] Il tend vers lui les bras ; il le prie de permettre qu’il fasse quelques pas à ses côtés, et Dante baisse la tête en signe de révérence. […] Le fils qu’il eut d’elle, il l’aima tendrement et l’éleva à ses côtés avec le plus grand soin.

1507. (1865) Introduction à l’étude de la médecine expérimentale

Toutefois la science expérimentale ne saurait avancer par un seul des côtés de la méthode pris séparément ; elle ne marche que par la réunion de toutes les parties de la méthode concourant vers un but commun. […] Ces vues, qui ont un côté juste, sont néanmoins restées fausses dans leurs conclusions générales et elles ont nui considérablement à l’avancement de la science. […] Galien a résumé les expériences faites avant lui, et il a étudié par lui-même les effets de la destruction de la moelle épinière à des hauteurs diverses, ceux de la perforation de la poitrine d’un côté ou des deux côtés à la fois ; les effets de la section des nerfs qui se rendent aux muscles intercostaux et de celle du nerf récurrent. […] A côté de ces moyennes physiques et chimiques, il y a les moyennes physiologiques ou ce qu’on pourrait appeler les descriptions moyennes de phénomènes qui sont encore plus fausses. […] Aussitôt après la section du grand sympathique dans la partie moyenne du cou, je vis survenir dans tout le côté correspondant de la tête du lapin, une suractivité considérable dans la circulation accompagnée d’une augmentation de caloricité.

1508. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Fontaine de Boileau »

Ainsi donc, ce jour-là, venant de ta fontaine, Nous suivions au retour les coteaux et la plaine, Nous foulions lentement ces doux prés arrosés, Nous perdions le sentier dans les endroits boisés, Puis sa trace fuyait sous l’herbe épaisse et vive : Est-ce bien ce côté ?

1509. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mort de M. Vinet »

En laissant de côté ce qu’il a publié depuis vingt ans sur des questions religieuses familières à son pays bien plus qu’au nôtre, on aura encore dans M. 

1510. (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires relatifs à la Révolution française. Le Vieux Cordelier, par Camille Desmoulins ; Les Causes secrètes ou 9 thermidor, par Villate ; Précis du 9 thermidor, par Ch.-A. Méda, Gendarme »

« La Montagne est inattaquable par le côté droit et le Marais, s’écrie Camille ; elle n’est prenable, comme les Thermopyles, que par les hauteurs. » Effrayé enfin de cette sombre licence dont il a été le promoteur imprudent, il ne se lasse pas de présenter la liberté sous la forme aimable et sage dont il l’a toujours conçue ; il revient à chaque instant à cette idée, on dirait qu’elle l’obsède, et qu’il sent que ce rêve brillant couvrira seul dans l’avenir les taches de sa mémoire.

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