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905. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lantrac, Daniel »

Et, page par page, j’ai échenillé mon livre jusqu’à le réduire à ces minces feuillets — comme on effeuille une marguerite, — afin qu’il répondît “beaucoup” à celui qui l’interrogera d’un œil bienveillant… » Et certes, il n’est pas besoin de bienveillance spéciale pour que ces pages répondent « beaucoup » à celui qui les lit ; M. 

906. (1882) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Deuxième série pp. 1-334

Fléchier lui tout seul, au besoin, nous en serait une preuve. […] Ai-je besoin de dire qu’elle faisait des vers ? […] Trois phrases, ou quatre, qu’il n’est même plus besoin de souder, et qu’il suffit de juxtaposer, font un paragraphe. […] Ce pauvre Rousseau en a grand besoin, mais il est aussi bien intéressant. […] À moins peut-être qu’il n’eût besoin des suggestions que lui portaient là-bas les feuilles du journaliste.

907. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXIX » pp. 277-278

Mais il n’est pas besoin d’un Aristophane : Félix Pyat a suffi pour cette exécution.

908. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 438

La maniere obligeante avec laquelle il communiquoit ses lumieres à ceux qui le consultoient, & son honnêteté lorsqu’il s’agissoit de procurer le secours des Livres aux Gens de Lettres qui en avoient besoin, sont des titres assurés pour mériter la reconnoissance de son siecle, & les louanges de la postérité.

909. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 481

Il fut soutenu dans cette entreprise par feu M. le Duc d’Orleans, père de celui d’aujourd’hui ; & ce fut par la protection de ce Prince qu’il obtint de la Cour de Madrid tous les Mémoires dont il avoit besoin.

910. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 63

LAMBERT, [Claude-François] Abbé, né à Dôle, mort à Paris en 1765, a composé des Romans, où le style du besoin & de la faim se fait sentir à chaque page ; & des Histoires, qu’on ne lit guere que pour les noms & les dates.

911. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préface des « Travailleurs de la mer » (1866) »

Ces trois luttes sont en même temps ses trois besoins ; il faut qu’il croie, de là le temple ; il faut qu’il crée, de là la cité ; il faut qu’il vive, de là la charrue et le navire.

912. (1864) Corneille, Shakespeare et Goethe : étude sur l’influence anglo-germanique en France au XIXe siècle pp. -311

Cependant j’éprouve le besoin de défendre Corneille contre les attaques de Lessing et de Schlegel. […] La langue française tout nouvellement formée avait besoin de modèles, et les écrivains de cour se chargeaient d’en composer, sous la férule de l’autorité. […] C’est ce que les Espagnols, les Anglais et les Allemands avaient compris avant les Français, et ce que Diderot sentait le besoin de réaliser. […] L’esprit s’aiguise dans le combat ; mais le talent a besoin de confiance. […] Allons les goûter, lorsque fatigués de nos luttes et de nos plaisirs, nous éprouvons le besoin de respirer un air plus pur et plus fortifiant que celui de nos capitales.

913. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « M. de Fontanes »

L’imagination, vers les murs élancée, Chercha leur saint repos, leur long recueillement ; Mais mon âme a besoin d’un plus doux, sentiment. […] En déclarant le tort de M. de Fontanes, on sent le besoin de se l’expliquer. […] Ils rapporteront au Conseil beaucoup de faits et d’expérience, et c’est là votre grand besoin. […] « On ne consulte que son besoin, et jamais son talent. […] Mais il n’en est peut-être pas ainsi d’autres actes importants et mémorables d’alors, sous lesquels il y aurait lieu à meilleur droit, et sans avoir besoin d’apologie, d’entrevoir la plume de M. de Fontanes.

914. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vaugelas. Discours de M. Maurel, Premier avocat général, à l’audience solennelle de la Cour impériale de Chambéry. (Suite et fin.) »

Balzac, l’employant l’un des premiers, avait dit agréablement : « Si le mot de féliciter n’est pas encore français, il le sera l’année qui vient, et M. de Vaugelas m’a promis de ne lui être pas contraire quand nous solliciterons sa réception. » Le mot passa sans conteste, moins encore grâce à la faveur de Vaugelas que parce que tout le monde en avait besoin. […] Et dès lors j’en fis ce jugement, qui se peut faire en beaucoup d’autres mots, qu’à cause qu’on en avait besoin et qu’il était commode, il ne manquerait pas de s’établir. » Arnauld avait risqué le mot d’Exacteté dans son livre de la Fréquente Communion (1643), se réglant en cela sur les terminaisons en usage dans les mots de Netteté, Sainteté, Honnêteté ; mais, se voyant à peu près seul, il se rétracta depuis et revint à Exactitude. […] On a eu besoin de dire : « Il y a je ne sais quoi de gracieux dans ce tableau. » Le xviiie  siècle, qui était pour la grâce et pour le joli plus que pour le beau, en a largement usé ; le xviie en était fort sobre. […] En adoptant des noms nouveaux, en multipliant des synonymes nombreux, voyants, saillants, excessifs, et en renchérissant à tout instant sur les anciens, l’usage ne fait, en somme, que répondre à des besoins ou à des caprices, ce qu’il importe de distinguer à temps, « et il se soustraira de plus en plus au Dictionnaire de l’Académie, si celle-ci, à l’exemple des grands politiques, ne se jette dans le mouvement pour le régulariser à son bénéfice64 » et au profit de tous.

915. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

Il n’y a de pitié vraiment courageuse et virile que celle qui a ainsi traversé l’indignation et qui est capable au besoin de pareils accents, arrachés des entrailles. […] Je sais par une triste expérience que ces jeunes et tendres âmes ont besoin de bonheur ou de le rêver, et que leur première nourriture doit être une indulgence inaltérable. […] Mme Valmore soigna elle-même sa fille mourante à Passy, et pendant de longues semaines, elle fut en présence d’un dépérissement étrange, muet, bizarre, d’un besoin obstiné de solitude, d’une sorte de terreur contenue et fermée à toute espérance, à toute lueur distrayante : « (À Mme Derains, 4 octobre 1852)… Il m’est impossible, dans la sincérité de mon cœur, de veus dire quoi que ce soit d’absolu sur l’état de ce que j’aime. […] J’en aurais bien besoin pour elle, et pour moi !

916. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « L’Académie française »

L’Académie actuelle a des origines plus simples, toutes modernes, qu’elle s’est efforcée plus d’une fois de reculer et de recouvrir, comme si elle avait besoin d’une plus ancienne noblesse et plus vraie que celle du talent et du mérite ! […] L’Académie, dès qu’elle en vient à se croire un sanctuaire orthodoxe (et elle y arrive aisément), a besoin d’avoir au dehors quelque hérésie à combattre. […] Elle avait même au besoin une sorte d’enthousiasme pour un régime auquel bon nombre de ses membres appartenaient de si près et qui satisfaisait tout son vœu. […] Alors seulement l’injure que l’Académie s’est faite à elle-même en frappant d’ostracisme un sage, et en se privant d’un membre dont elle avait le plus grand besoin pour ses travaux intérieurs, serait réparée et vengée.

917. (1875) Premiers lundis. Tome III « De la loi sur la presse »

Sans rentrer dans une discussion rétrospective où tout a été dit (au Corps législatif, puis au Sénat), et dit de part et d’autre on sait avec quelle force et quel talent, j’ai cependant besoin absolument de revenir unpeu en arrière pour introduire les observations que je crois utiles et les exprimer à l’état du moins de regrets dans le présent et de vœux pour l’avenir. […] Boinvilliers l’a fait aussi avec bien de la fermeté ; mais je dois dire que je n’avais pas besoin d’être excité par leur exemple. […] Et ici je sens le besoin de remercier notre bienveillant rapporteur pour les bonnes paroles qu’il a prononcées : « Supprimer une peine, a-t-il dit, c’eût été faire un pas de plus dans la voie que suit depuis longtemps notre législation » ; et il a exprimé le vœu que cette peine corporelle, réintroduite au dernier moment dans la loi, ne fût appliquée à l’avenir que le plus rarement possible. […] Il me semble voir d’ici sourire quelques-uns de ceux qui m’écoutent ou qui me liront ; je les entends dire : « C’est affaire à vous de parler contre cet article ; bien vous eût pris qu’il eût déjà été en vigueur, vous en auriez profité vous-même tout le premier, dans un cas récent, pour un fait de votre vie privée qui, divulgué, exagéré, dénaturé58… » Il n’est pas besoin que j’achève.

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