Il ne fit d’ailleurs que traverser l’Allemagne du centre, et, en arrivant à Varsovie, il se trouva transporté sur une terre qui tressaillait de joie au nom de France, et au sein d’une nation qui n’attendait que le signal pour se dévouer tout entière à la cause de Napoléon, inséparable alors de la sienne. […] Tous les autres individus de toutes les classes rongeaient impatiemment le frein qui les retenait, et n’attendaient que l’occasion de secouer le joug.
On n’attend pas même les cinquante ans d’épreuves et de quarantaine ; on est type à bout portant et dès le lendemain de sa mort ; Alfred de Musset, type ; Henri Heine, type ; Balzac, type ; Eugénie de Guérin, type. […] « La terre reste nue, on n’attend rien d’elle ; le ciel prend toute sa valeur.
Duveyrier père, alors jeune avocat, patriote, un des ardents électeurs de 89, attendait avec impatience Mirabeau qui ne rentrait pas de l’Assemblée ; il était dans le cabinet de l’éloquent tribun qui, selon son habitude, avait ordonné qu’on lui tînt un bain tout préparé pour se délasser au retour : « Il arrive enfin, il entre dans un enthousiasme facile à se figurer : “Ah ! […] Lemercier qui, après quelque préambule, venait le sommer de supprimer le nom, attendu que Mme Lemercier ne pouvait passer dans cette rue sans que cela lui fît une impression pénible.
Jean-Jacques a raconté qu’il assista un jour à une représentation de Bérénice avec d’Alembert, et que la pièce leur fit à tous deux un plaisir auquel ils s’attendaient peu. […] Après Ariane, après Phèdre, mademoiselle Rachel nous avait accoutumés à tout attendre, et à ne pas élever d’avance les objections.
Je ne m’attendais pas que parler de Léonard pût redevenir une occasion qu’il fallût saisir au passage, un rapide et triste à-propos. […] Il ne vit plus désormais, il attend l’heure du soir, la fin de la journée, le moment de la réunion future avec ce qu’il a perdu.
; je suis si lasse de voir des fleurs et d’en entendre parler, que j’attends avec impatience la neige et les frimas. » Il n’y a plus rien après une telle parole. […] A peine la duchesse du Maine fut-elle morte a son tour, qu’on se disposa à publier les Mémoires : ils parurent en 1755 ; on n’attendit même pas que le baron de Staal eût disparu.
Mais dès que son autorité fut rétablie, les Italiens ne se firent pas attendre. […] Vous attendez, après cela, ou une grande résolution, ou du moins une grande délibération ; rien de moins, et je ne saurais mieux vous expliquer l’issue de cette conférence qu’en vous suppliant de vous ressouvenir de ce que vous avez vu quelquefois à la comédie italienne.
Si vous ne retenez pas l’ordre précis de l’enchaînement déterminé des idées, une série de conséquences désagréables vous attendent. Au contraire, des satisfactions bien vives vous attendent si vous avez été attentifs et si, dans une leçon d’histoire, vous avez retenu l’ordre logique ou chronologique exact des idées… L’école vous traitera selon que votre esprit sera plus ou moins fidèle à l’examen de fin d’année, aux concours, au baccalauréat, etc.
Il faut attendre le temps du voyage de Barèges, et le faire si le petit duc le fait… J’ai grande envie d’aller à Maintenon, mais les maux de ces enfants me retiennent. » Les irrésolutions concernaient l’alternative de se retirer de la cour ou d’y continuer sa résidence. […] Il n’attendait M. du Maine que le lendemain ; il le vit entrer dans sa chambre, marchant et mené seulement par la main de madame de Maintenon ; ce fut un transit port de joie.
Ici, dans Raphaël, nous voyons tout d’abord que ce n’est point un tel récit que l’auteur prétend nous donner, et que nous devons attendre. […] Je ne relève ces premiers détails que pour montrer que nous ne pouvons nous attendre, dans ce récit en prose, à trouver toute la vérité et la réalité sur un sujet qui, simplement exposé, nous intéresserait tant.
Mais, dans ces compositions de suprême et un peu froide beauté, le poète n’a pas la passion en lui ; il attend le mouvement du dehors, il reçoit successivement ses impressions de la nature ; il se contente d’y porter une disposition grave, noble, sensible, mais calme, comme un miroir légèrement ému. […] Les voilà, ces buissons où toute ma jeunesse, Comme un essaim d’oiseaux, chante au bruit de mes pas ; Lieux charmants, beau désert où passa ma maîtresse, Ne m’attendiez-vous pas ?
., est un champ à peine défriché où la philosophie est obligée d’attendre les travaux préliminaires de la philologie. […] En outre la philosophie de la renaissance attend encore son historien.
Quoi qu’il en soit, au reste, du plan que je me suis fait dans cette traduction, je ne dois pas m’attendre qu’il soit goûté de tout le monde. […] Je me trouverais fort heureux, si celle-ci pouvait obtenir le suffrage du petit nombre de gens de lettres, qui, par une connaissance approfondie du génie des deux langues, de celui de Tacite et des vrais principes de l’art de traduire, sont capables d’apprécier mon travail ; à l’égard de ceux qui croiront seulement l’être, je n’ai rien à attendre ni à exiger d’eux.