Un grand artiste qui a fait entrer sa puissante fantaisie dans l’histoire, Honoré de Balzac, a écrit : « La destinée d’un homme fort est le despotisme.
L’artiste n’est pas plus ici que l’homme de foi.
Indépendamment de sa justesse, nous, chez qui bat le cœur de l’artiste, nous ne savons rien de plus beau que cette définition de la Raison, qui a les proportions d’une analyse.
L’abbé Christophe n’est pas allé plus loin, mais il est allé jusque-là… Son histoire est un chef-d’œuvre de modération et de prudence ; mais, avec sa rhétorique quintilienne, elle n’a pas pour nous, qui nous chauffons à d’autres foyers, ce côté artiste qui fait les œuvres vivantes, puissantes, et quelquefois immortelles.
Pernicieux grands artistes qui ont parfois fait croire, avec leurs faux poèmes et leur talent sincère, qu’il pouvait y avoir des poèmes et de la poésie, sans des vers !
Ils sont taillés dans un marbre radieux de blancheur idéale, avec une vigueur et une sûreté de main qui indique que l’artiste, ici, est son propre maître, et sans excuse, — comme Lucifer, qui ne tomba que parce qu’il voulut tomber.
De tous les Paris, — car il y en a plusieurs, dans ce Paris fait de mille pièces comme un habit d’Arlequin, — le plus connu, grâce aux chroniqueurs, qui sont ses historiographes, par conséquent le moins original et celui dont les observateurs et les artistes devraient le moins se préoccuper.
Tous deux sont artistes et philosophes.
Francis Wey, qui soigne infiniment le détail, sans lequel il n’y aurait pas d’artiste (il n’y aurait que des penseurs), ne rougirait pas, si réellement il la ressentait, d’une peur qu’avait bien La Fontaine.
Artiste d’ailleurs d’un instinct trop grand pour avoir peur de la bizarrerie, cette mystérieuse puissance, l’auteur de ce livre singulier et enivrant nous dit, quand il nous a grisés : « Vous auriez peut-être préféré une vitre claire à un obscur vitrail ?
» Par là sans doute, et par cette complaisance du peuple artiste de la Grèce pour le génie qui le charmait, Archiloque, malgré la licence de sa vie et de ses vers, eut un nom honoré des hommes et des dieux, selon le langage païen.
Ceux des grands artistes d’autrefois que vous aimez le plus, je suis sûr que vous les aimez avec une tendresse un peu naïve, que vous les aimez jusque dans leur enveloppe mortelle, aujourd’hui dissoute et évanouie. […] Il l’aime, « comme nous aimons, nous autres artistes » (j’ai envie d’écrire « artisses » ). […] Il croit, secondement, qu’un grand artiste doit avoir des fauves parmi ses animaux domestiques. […] M. de Porto-Riche connaît l’homme de lettres, tel que l’ont fait de nos jours le développement d’une certaine « sensibilité artiste » et l’accroissement de la concurrence littéraire. […] Si l’artiste oublie un peu d’aimer son amie pour la regarder vivre, il se sentira par là même engagé à ne lui reprocher point d’être ce qu’elle est.
Les mandarinats sont justement faits pour les artistes qui, comme lui, ne peuvent être connus de la foule… Mais tout d’abord il dissimula ses sentiments ; Cunacépa et la Vision de Brahma l’obligeaient à l’impassibilité. […] Et, comme ce sont les artistes qui choisissent leurs morceaux … on est exposé à entendre des choses un peu pénibles. […] Mais, d’autre part, je ne tiens en aucune façon à voir mes semblables se faire étriper, même héroïquement et dans les conditions les plus propres à ravir des yeux d’artiste. […] Car les Mounet sont ainsi : chacun d’eux est persuadé que son frère est le plus grand artiste dramatique de tous les temps. […] Je ne croyais pas non plus, quand j’ai lu vos premiers écrits, que la politique pût jamais tenter un artiste aussi délicat et aussi dédaigneux que vous.