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1733. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 223-229

L’incendie de l’Hôtel-Dieu, arrivé le 30 Décembre 1772.

1734. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre premier. Que le Christianisme a changé les rapports des passions en changeant les bases du vice et de la vertu. »

Le principe de nos amitiés n’est point dans ce monde : deux êtres qui s’aiment ici-bas sont seulement dans la route du Ciel, où ils arriveront ensemble, si la vertu les dirige ; de manière que cette forte expression des poètes, exhaler son âme dans celle de son ami, est littéralement vraie pour deux chrétiens.

1735. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre IV. Suite des précédents. — Julie d’Étange. Clémentine. »

je te suis au rivage où je brûle d’arriver, et j’y vais retenir une place pour l’homme à qui je ne la souhaite pas de longtemps, mais auprès duquel je veux être éternellement assise.

1736. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 39, en quel sens on peut dire que la nature se soit enrichie depuis Raphaël » pp. 387-392

Il faudroit connoître le monde presqu’aussi-bien que l’intelligence qui l’a créé, et qui a décidé de son arrangement, pour imaginer la perfection où la nature est capable d’arriver à la faveur d’une combinaison de hazards favorables à ses productions, et de circonstances heureuses dans leur nutrition.

1737. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 49, qu’il est inutile de disputer si la partie du dessein et de l’expression, est préferable à celle du coloris » pp. 486-491

Quand notre goût change, ce n’est point parce qu’on nous aura persuadé d’en changer, mais c’est qu’il est arrivé en nous un changement physique.

1738. (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Taine — I »

.), il en arriva, sur le tard, à ne plus guère se préoccuper que du point de vue moral.

1739. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIe entretien. L’homme de lettres »

Enfin, quoique dévoré d’ambition, il ignora toute sa vie l’art de composer avec sa conscience pour arriver à la fortune, et celui de s’avilir pour arriver au pouvoir. […] Arrivé à Paris pendant les années du Directoire, il se mêla à la jeunesse dorée qui frémissait à la vue d’un jacobin, et qui se préparait aux duels, cette gymnastique de la vengeance contre les meurtriers de ses pères. […] Nous arrivâmes sur le milieu du jour au quartier de la Poudre-d’Or. […] Mais ce que je trouve encore de plus étrange, c’est que madame de la Tour a fait, cette même nuit, un songe accompagné des mêmes circonstances. » Je lui répondis: « Mon amie, je crois que rien n’arrive dans le monde sans la permission de Dieu. […] Il cherche longtemps son pain dans les travaux de son esprit, il l’avait caché lui-même dans un pli de son cœur, il l’ouvre un jour ; il l’ouvre tard et le monde est pour jamais ravi: le pain, la gloire et l’enthousiasme arrivent à la même heure, puis l’amour avec la femme accomplie née pour éclairer ses vieux jours d’une seconde aurore, aussi pure, aussi fraîche que celle du matin ; puis un disciple semblable au jeune disciple de Platon, consacrant sa vie à glorifier son maître, et héritant de sa femme encore jeune et belle, de ses enfants et de ses amis.

1740. (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre I. De la sélection des images, pour la représentation. Le rôle du corps »

D’où vient donc alors cette idée d’un monde extérieur construit artificiellement, pièce à pièce, avec des sensations inextensives dont on ne comprend ni comment elles arriveraient à former une surface étendue, ni comment elles se projetteraient ensuite en dehors de notre corps ? […] Ni la vue ni le toucher n’arrivent tout de suite à localiser leurs impressions. […] Mais laissons de côté ce premier point, et arrivons au second. […] Que des états affectifs essentiellement liés à ma personne, et qui s’évanouiraient si je disparaissais, arrivent, par le seul effet d’une diminution d’intensité, à acquérir l’extension, à prendre une place déterminée dans l’espace, à constituer une expérience stable, toujours d’accord avec elle-même et avec l’expérience des autres hommes, c’est ce qu’on arrivera difficilement à nous faire comprendre. […] Un certain temps s’écoule avant que l’enfant arrive à toucher du doigt le point précis de la peau où il a été piqué.

1741. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Gabriel Naudé »

Gabriel Naudé Il me semble difficile, lorsqu’on est arrivé en quelque endroit nouveau, en quelque coin du monde, pour s’y établir et y vivre quelque temps, de ne pas s’enquérir tout d’abord de l’histoire du lieu (et, si obscur, si isolé qu’il soit, c’est bien rare qu’il n’en ait point)  : quels hommes y ont passé, s’y sont assis à leur tour ; quels l’ont fondé, donjon ou clocher, maison d’étude ou de prière ; quels y ont gravé leur nom sur le mur, ou seulement y ont laissé un vague écho dans les bois. […] Après tant de nouveautés que l’âge des derniers parents avait vues sortir, on arrivait aisément à se persuader qu’il n’y avait plus qu’une seule découverte et qu’une seule merveille qui en méritât le nom. […] de leurs forfaits que les hommes privés arrivent à exercer en paix toutes leurs vertus. […] Plus tard, on arrive à mieux connaître, à ce qu’on croit, c’est-à-dire trop souvent à moins estimer les hommes ; et si l’on est conséquent, on incline alors pour la politique sévère. […] « Qui peut savoir et dire ce qu’arrive à penser sur toute question fondamentale un homme de quarante ans, prudent, et qui vit dans un siècle et dans une société où tout fait une loi de cette prudence ? 

1742. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVe entretien. Alfred de Vigny (2e partie) » pp. 321-411

J’avais faim, j’espérai que c’était la voiture d’une cantinière, et, considérant mon pauvre cheval comme une chaloupe, je lui fis faire force de rames pour arriver à cette île fortunée, dans cette mer où il s’enfonçait jusqu’au ventre quelquefois. […] « — Cela me semble aussi, dit-elle ; je voudrais n’arriver jamais. […] « S’il y a un Dieu là-haut, il sait comment arriva ce que je vais vous dire ; moi, je ne le sais pas, mais on l’a vu et entendu comme je vous vois et vous entends. […] « Le lendemain, au jour, nous arrivâmes à Béthune, petite ville laide et fortifiée, où l’on dirait que les remparts, en resserrant leur cercle, ont pressé les maisons l’une sur l’autre. […] vous voilà arrivé, quoique plus jeune que moi, devant Celui qui nous crée et qui nous juge, dans ce monde où toutes nos petites passions meurent avant nous, où nous ne serons appréciés ni par nos amis ni par nos ennemis, mais sur le type éternel du bien ou du mal que nous avons fait !

1743. (1856) Jonathan Swift, sa vie et ses œuvres pp. 5-62

La politique était le grand chemin de ces honneurs et de cette puissance ; on n’y arrivait que par la main de l’un des deux partis, qui influaient tour à tour sur les destinées de la nation, et sur la fortune des ambitieux. […] L’on ne manquera jamais de mots convenus ou créés pour distinguer ceux qui sont au ministère de ceux qui veulent y arriver. […] Je sens bien que la tâche que j’ai entreprise demanderait une meilleure plume, mais quand une maison est attaquée par des voleurs, il arrive souvent que c’est le plus faible de la famille qui court le premier fermer et soutenir la porte… Hors d’état de porter l’armure de Saül, j’aime mieux attaquer ce Philistin incirconcis47, ce Wood, avec ma pierre et ma fronde, … ce Goliath qui était, comme M.  […] Mais s’il arrive que je triomphe de lui, je renonce à l’avantage que me fait cette condition ; il ne sera jamais mon serviteur ; je ne crois pas bon de lui confier la boutique d’aucun honnête homme. » Cependant le gouvernement anglais persistait. […] L’art profond de Swift, pour prendre et soutenir un personnage, apparaît ici consommé et arrivé à sa dernière perfection.

1744. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 octobre 1885. »

Le Proscenium représente l’Hôtel de Ville de Paris ; au milieu, l’autel de la République, etc… Par une ouverture située devant l’autel et semblable à une boite de souffleur, Victor Hugo sort : il arrive de Belgique, ayant pénétré dans Paris par les égouts ; il vient au secours de ses concitoyens. […] Des attachés d’ambassade de toutes les parties du monde arrivent en foule. […] Il n’arrive pas à son âge naturel, et n’a pas une mort douce ; mais il est précipité à travers des misères morales et des souffrances physiques qu’il est seul à connaître (R. et A.). […] Woglinde descend sur la pointe du rocher au pied duquel Alberich est arrivé. […] Alberich arrive près Woglinde.

1745. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juin 1886. »

. — est pour beaucoup dans cette impression inquiétante ; mais il y a autre chose encore, et c’est pour ne pas le savoir et ne pas le chercher que tant de personnes n’arrivent pas à une compréhension approfondie de la Gœtterdaemmerung. […]   Or, voici ce qui arriva, À mesure que la vision du dieu Wotan de l’œuvre d’art de l’avenir — se levait devant lui, Wagner écrivait les autres parties de la Tétralogie ; mais il semble avoir ressenti une étrange antipathie à toucher au poème dans lequel s’était cristallisée pour lui la mort de, Siegfried. […] Et, attendant le succès, qui jamais n’arrivera, que peuvent faire ceux qui veulent Introduire en leur langage ces poèmes ? […] Nous croyons les deux nobles et tristes fiancés arrivés à un port. […] Un âge nouveau s’ouvrit, ou plutôt de nouvelles âmes arrivèrent au chemin de l’évolution artistique.

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