Et ces pages affreuses, qui tomberont de bien des mains tremblantes, ont ce que nous appelons, nous ! […] Ce qu’il appelle ses.
Henri Cantel26 Il y a en ce moment, sur le premier plan de la publicité occupé par les revues à grosse armature, un recueil modeste qui s’appelle la Revue française, et qui est bien nommé ; car il parle un très bon français et il est l’expression de l’amour des lettres, qui a été jusqu’à ce jour une passion française. […] Qui cherche dans l’indépendance est destiné à tâtonner longtemps… De plus, si libre qu’il soit et qu’il veuille l’être, le groupe d’esprits dont Cantel est l’espérance représente, à très peu d’exceptions près, ce paganisme que nous avons appelé souvent une Renaissance de Renaissance, et qui n’en est que le regain !
S’appelât-t-on l’auteur des Fleurs du mal, — un grand poète qui ne se croit pas chrétien et qui, dans son livre, positivement ne veut pas l’être, — on n’a pas impunément dix-huit cents ans de christianisme derrière soi. […] Charles Baudelaire, appeler un art sa savante manière d’écrire en vers ne dirait point assez.
Ce talent s’appelle vingt-cinq ans, et il le reprenait ! […] Il est taillé juste à la grandeur de cet antre obscur, dont il égaie ou scandalise les pousse-bois, comme il les appelle, qui viennent y jouer leurs parties d’échecs : mais le même Neveu de Rameau, dans M.
Né dans ce tourbillon de poussière que l’on appelle, par une dérision de l’histoire, les États-Unis34 ; revenu, après l’avoir quittée, dans cette auberge des nations, qui sera demain un coupe-gorge, et où, bon an mal an, tombent cinq cent mille drôles plus ou moins bâtards, plus ou moins chassés de leur pays, qu’ils menaçaient ou qu’ils ont troublé, Edgar Poe est certainement le plus beau produit littéraire de cette crème de l’écume du monde. […] On peut les appeler maintenant les États-Déchirés.
La thèse de l’auteur, ou des auteurs du Maudit, — car des critiques plus aigus ou plus fins que moi, malgré l’unité de platitude qui règne dans ce livre de l’un à l’autre bout, ont prétendu qu’il y avait plusieurs astres en conjonction sous les trois étoiles de l’occulte abbé, qui ne serait pas un si pauvre diable alors et pourrait s’appeler Légion, — la thèse donc du Maudit, qu’on a voulu traduire en récit romanesque, sans doute pour plus vite la vulgariser, est la malédiction jetée par l’Église sur la tête du prêtre qui comprend que le vieux sacerdoce du passé croule de toutes parts, pour faire place au sacerdoce de l’avenir ! […] Si vous joignez de plus à cela l’horripilation impudique que causent, à ces sensitives du mariage des prêtres, le dogme de l’immaculée Conception et la haine profonde pour le Marianisme, — cette affreuse religion entrevue par Michelet, — qui remplacerait prochainement le Christianisme si nous n’avions pas pour le sauver des docteurs comme des Julio de la Clavière et des abbés Trois-Étoiles, vous aurez à peu près tout ce qu’il y a de vues et de choses nouvelles dans ce Maudit, que j’appelle plutôt le mal dit ; car il est impossible de plus mal dire, il est impossible de plus manquer que ce livre du talent qui sait exprimer même des sottises, et qui parfois les fait passer !
Appellera-t-on profondeur un galimatias inintelligible ?
L’esprit d’Aïssé ne fut pas lent à s’orner de tout ce qui pouvait relever ses grâces naturelles sans leur ôter rien de leur légèreté, et la jeune Circassienne, la jeune Grecque, comme chacun l’appelait autour d’elle, continua d’être une créature ravissante, en même temps qu’elle devint une personne accomplie. […] Nous retrouvons le chevalier à Paris l’année suivante (décembre 1741), adressant à sa chère petite , comme il l’appelle, toutes sortes de recommandations sur sa prochaine maternité (K), et il ajoutait : « M. de Boisseuil, qui doit retourner en Périgord au mois de janvier, m’a promis de se charger du portrait de votre mère. […] Voici une petite anecdote à l’appui : « M. le comte de Nogent, qui s’appelle Bautru en son nom, est lieutenant-général des armées du roi, fils et peut-être petit-fils d’officier-général, frère de Mme la duchesse de Biron. […] Elle s’appelait Charlotte, du nom de l’ambassadeur (Charles), qui fut sans doute son parrain. […] Son esprit n’emploie ni tours, ni figures, ni rien de tout ce qui s’appelle invention.
Il parcourt sa vie passée et note déjà ce qu’il appelle ses âges . […] Auguste de Staël cherchait, pour le remercier, l’admirateur de sa mère ; Mme de Broglie lui écrivait pour l’appeler ; M. […] Villemain l’appelèrent. […] Jouffroy, comment ce recueil périodique devint le point de réunion des trois groupes, des trois pelotons , comme il les appelle, qui formaient le corps de la jeune milice : 1° M. […] Il agitait en lui une question très-familière à quiconque réfléchit, et qu’il était appelé plus que tout autre à se poser : « Que devient la nature morale de l’homme dans un temps où l’intelligence prévaut sur tout le reste ?
Les pays y ont leur nom noble : l’Italie s’appelle l’Ausonie, la mer Noire s’appelle la mer Scythique ; il y a des montagnes de morts et un fracas d’éloquence autorisé par Lucien ; il y a de jolis tours d’adresse oratoire imités d’Ovide ; les canons sont désignés par des périphrases poétiques comme plus tard dans Delille900. […] La conversation et les manières des Français travaillent à rendre le sexe plus frivole ou (comme il leur plaît de l’appeler) plus éveillé que ne le permettent la vertu et la discrétion. […] Comme franc-tenancier anglais, je n’hésiterais pas à prendre le pas sur un marquis français, et quand je vois un de mes compatriotes s’amuser dans son petit jardin à choux, je le regarde instinctivement comme un plus grand personnage que le propriétaire du plus riche vignoble en Champagne… Il y a un plaisir indicible à appeler une chose sa propriété. […] « Aridæus, beau jeune homme d’Épire, amoureux de Praxinoé, femme de Thespis, fut retiré sain et sauf, hormis deux dents cassées et le nez qui fut un peu aplati. — Hipparchus, passionnément épris de sa femme qui aimait Bathylle, sauta et mourut de sa chute ; sur quoi la femme épousa son amant939. » Vous voyez cette étrange façon de peindre les sottises humaines : on l’appelle humour. […] Comme j’observais dans son maintien quelque chose qui ressemblait à la folie, j’imaginai d’abord qu’il était là pour représenter cette sorte de démence que les médecins appellent hydrophobie ; mais m’étant rappelé le but du spectacle, je revins à moi à l’instant, et conclus que c’était l’Anabaptisme942. » C’est au lecteur de deviner ce que représentaient ces deux premières figures.
Appelé par Catherine, il accourt exprès pour être sublime et pour se sacrifier de nouveau, non sans une emphase bien permise. […] Elle pourrait s’émouvoir sur la délivrance d’un petit martyr qui s’appellerait Émile ou Victor et qui aurait été inventé par l’auteur. Mais, du moment que l’enfant dont on lui montre l’évasion s’appelle Louis XVII, elle résiste, parce qu’elle a idée que cette évasion n’a jamais eu lieu, et parce que Louis XVII, pour elle, c’est, essentiellement, l’enfant maltraité par le cordonnier Simon et mort de rachitisme au Temple. […] Et cependant on cherche Lia dehors et on l’appelle. « Ils sont là toute une bande, dit le lieutenant. […] Mais elle n’est pas sans inquiétude : Dufresne est souvent appelé à Paris pour ses affaires, et sera prochainement obligé de partir pour l’Amérique.
— Les naturalistes s’efforcent de disposer les espèces, genres et familles de chaque classe d’après ce qu’ils appellent le système naturel. […] On peut par métaphore les appeler cousins au même millionième degré. […] On en peut appeler au témoignage irrécusable de Von Baer. […] On peut en ce cas l’appeler un organe naissant ; et la sélection naturelle pourra plus tard lui donner son développement complet. […] Maw aurait bien pu en appeler à la classification des langues en groupes et en familles, et dire que les langues ne sont pas susceptibles de filiation généalogique, dans le sens exact du mot.
La poésie et les arts ont en eux deux représentants de plus ; décidément c’est l’heure de ce qu’on a longtemps appelé les jeunes générations ; elles arrivent, elles se casent, elles s’assoient.