Je me suis mis en tête une fois d’apprendre l’anglais ; en trois mois j’entendis les prosateurs ; ensuite, ayant fait l’expérience que, dans une demi-heure, je ne lisais que douze pages anglaises de l’Histoire de Hume in-4º, tandis que, dans le même espace de temps, j’en lisais quarante en français, j’ai laissé là l’anglais.
Répondant (9 juillet 1830) au journal anglais le Times qui, aux approches du conflit, semblait s’effrayer pour nous et ne croyait pas à la compatibilité du principe monarchique et des idées libérales en France, Carrel nie que le pays ait une tendance républicaine, qu’on aille en France au système américain, ou même à une révolution un peu plus radicale que celle de 1688 en Angleterre. […] qu’on ne le cite jamais, ou bien que l’on médite profondément l’histoire de cet illustre fondateur de la royauté consentie des Anglais ! […] L’expression a du vrai ; à le lire, c’est comme le Junius anglais, quelque chose d’ardent et d’adroit dans la colère, plutôt violent que vif, plus vigoureux que coloré ; le nerf domine ; le fer, une fois entré dans la plaie, s’y tourne et retourne, et ne s’en retire plus ; mais ce qui donne un intérêt tout différent et bien français au belliqueux champion, c’est que ce n’est pas, comme en Angleterre, un inconnu mystérieux qui attaque sous le masque ; ici, Ajax combat la visière levée et en face du ciel ; il se dessine et se découvre à chaque instant ; il brave les coups, et cette élégance virile que sa plume ne rencontre pas toujours, il l’a toutes les fois que sa propre personne est en scène, et elle l’est souvent.
Et, le déterminisme des économistes anglais et des statisticiens paraissant à tort plus facilement applicable aux peuples qu’aux individus, on arriva aux conceptions de Buckleeg, chez qui la guerre, par exemple, se fait sans généraux, sans stratégie, sans discipline, sans influence d’armement ou de tactique, par le hasard et le vague instinct des bandes. […] Bagehot fut aussi l’analyste des marchés financiers de Londres, et de la constitution anglaise. […] Henry Thomas Buckle (1821-1862) est un historien britannique, auteur d’une Histoire de la civilisation anglaise (1857-1861).
Tous les écrivains qui se sont occupés des débuts de la formation de l’âme anglaise, G. […] L’effort vers la connaissance est donc la source principale de la religiosité anglaise. […] Cette accumulation de faits, cette érudition minutieuse lui conquirent l’esprit anglais. […] Le positivisme lucide de l’Anglais réclame des indications exactes, des mesures, des chiffres. […] Il est le premier représentant du « diabolisme » baudelairien dans la littérature anglaise.
Les revenants eux-mêmes de l’émigration y contribuent, dont on aurait tort de croire qu’ils n’aient te rien oublié ni rien appris » dans leur exil : ils y ont appris l’anglais ou l’allemand ; et que la France n’était pas l’univers. […] Mais qui a mieux senti que l’auteur de l’Histoire de la littérature anglaise ce qu’il y a de poésie dans la science ? […] — écrit Michelet, en 1866, — Voltaire, dans ses Lettres anglaises a dit la grande parole, le moderne Symbole ; le but de l’homme est l’action » [Cf. […] Les Mélanges politiques, opinions et discours remplissent les tomes XXVI à XXXII de ladite édition, dont les quatre derniers volumes contiennent l’Essai sur la littérature anglaise [XXXIII et XXXIV] et la traduction du Paradis perdu [XXXV et XXXVI]. […] Magnin, « Le théâtre anglais à Paris », 1827-1828 [Dans ses Causeries et méditations, t.
. — Essai sur la littérature anglaise (1836). — Le Paradis perdu de Milton (1836). — Le Congrès de Vérone (1838). — La Vie de Rancé (1844). — Les Mémoires d’outre-tombe (1849).
Les originaux sont d’un prix infini, on ne fait nul cas des meilleures copies et c’est la difficulté de discerner les originaux des copies qui a fait tomber en France les tableaux italiens ; on ne dupe plus que les anglais.
En esthétique comme en métaphysique, la critique de Kant a devancé sur plus d’un point l’empirisme anglais. […] Ne pourrons-nous, malgré les philosophes anglais, maintenir entre la beauté et la vie même cette identité que nous avons établie jusqu’ici dans la sphère des mouvements et des sentiments ? […] La théorie de l’école anglaise, si on la poussait à l’extrême, aboutirait à des conséquences que nous venons de montrer. […] De nos jours les Anglais ont à la fois créé l’industrie moderne et suscité, avec Shakespeare et Byron, la poésie moderne. […] Probablement il est plus lent chez certains peuples que chez d’autres, chez les Anglais ou les Allemands par exemple que chez les Français, en moyenne.
L’Anglais Forster, compagnon de Cook dans ses voyages, lui en donna le goût, pour rivaliser avec Cook. […] Comme, à cause du blocus anglais, le vaisseau sur lequel voyageait Humboldt ne pouvait s’arrêter plus de quatre ou cinq jours, Humboldt devait se hâter d’arriver avec Bonpland au port d’Orotava, d’où il prendrait un guide pour le conduire au pic. […] L’Anglais s’étonnait de la pureté et de la douceur avec laquelle il parlait l’anglais ; le Français, de son côté, trouvait la langue française très agréable dans sa bouche.
Cette pensée est d’une rare valeur : on ne tarda pas à s’en apercevoir, et la chronique de Commynes fut traduite en latin, en italien, en anglais, en allemand, en espagnol, en portugais, en danois, non pour l’amusement des lettrés, mais pour l’instruction des hommes d’État. […] Et qui veut savoir la spéciale et délicieuse volupté qui est attachée à ce degré de perspicacité devra lire comment Louis XI se débarrasse d’une invasion anglaise en faisant boire gratis dans les tavernes d’Amiens toute l’armée d’Édouard131. […] Il nous conte comment Louis XI gorgeait d’argent Edouard IV et ses conseillers, leurrait de vaines promesses d’alliance et de mariage les hommes d’État anglais, sauf, dit-il, « plusieurs sages personnages et qui voyaient de loin ; et n’avaient point de pension comme les autres132 ». […] Cependant elle refusa d’aller à la cour du roi anglais Henri IV, et chez le duo, de Milan, Galéas Visconti.
Falkener, négociant anglais : le philosophe oublia qu’il était citoyen ; un Français ne devait point offrir à un étranger l’hommage de son talent. […] À ces deux peuples célèbres on peut joindre les Anglais, chez qui les femmes sont peu répandues dans le monde, et ne vivent point avec les hommes. […] Voltaire, qui méprise tant les singes, est ici le singe des Anglais ; et lui-même a fait une foule de singes qui ont répété et délavé longtemps après lui tous ces misérables apophtegmes de vendeurs d’orviétan. […] L’Anglais à Bordeaux était alors un riant jardin dont on ne pouvait approcher qu’en marchant sur le sang et les cadavres. […] Voltaire avait travaillé d’après Shakespeare ; il était alors tout Anglais depuis les pieds jusqu’à la tête ; c’était un costume qu’il avait endossé pour se faire remarquer, comme J.
Eugène Bazin, de Versailles, auteur d’un recueil intitulé Rayons 34, poëte religieux, harmonieux, sincère, compatissant, qui ne maudit pas, qui joint à d’heureux échos de la poésie anglaise des accents qui sont bien à lui ; je recommande à la page 101 de son recueil les stances qui ont pour titre Twice blessed, la Seconde Bénédiction. […] Il y aurait plaisir à examiner et à suivre son nouveau système dans les applications ingénieuses qu’a imaginées son talent, à lui demander s’il n’y apporte pas encore un peu trop de construction savante, s’il ne garde pas un peu trop d’art, de son premier art sculptural, s’il donne assez de jeu au molle atque facetum, à cette charmante familiarité de la vie ; il y aurait à introduire des comparaisons avec les poëmes de la vie intime que possèdent nos voisins les Anglais, maîtres en ce genre.
Une intervention française à perpétuité n’y appellerait-elle pas une intervention anglaise, un champ d’intrigue et de bataille à perpétuité ; et cela pour quoi ? […] Voyez tout ce Péloponnèse italien livré par votre imprévoyance à son petit roi, votre favori du jour, maître absolu demain d’un empire presque égal au vôtre, incapable de protéger cette péninsule, ces îles, ces ports, ces mers contre les Germains ou contre les Anglais, mais assez puissant pour subir l’alliance obligée de vos ennemis naturels.