Les philosophes anglais, connus en France, ont été l’une des premières causes de cet esprit d’analyse qui a conduit si loin les écrivains français ; mais, indépendamment de cette cause particulière, le siècle qui succède au siècle de la littérature est dans tous les pays, comme j’ai tâché de le prouver, celui de la pensée. […] Mais sans imiter les incohérences des tragédies anglaises, sans se permettre même de transporter sur la scène française toutes leurs beautés, il a peint la douleur avec plus d’énergie que les auteurs qui l’ont précédé.
Ce puritanisme qui avait renversé dans le sang les distinctions et les pouvoirs de la vieille société anglaise, est devenu de bonne heure le ciment et le lien de l’égalité américaine. […] sera-ce près du temple consacré à Dieu sous l’invocation de Réginald Héber, d’un si lointain compatriote des Anglais d’Amérique ?
Elle me confessait, à l’âge de quatorze ans, dans l’abandon et la non-surveillance des livres traînant partout, en la maison de ses père et mère — et qui avait fait que sa sœur avait lu, à six ans, Madame Bovary — avoir parcouru toute la littérature avancée des langues, française, russe, anglaise, allemande, italienne. […] la pauvre peinture, ou durement noire ou fadement porcelainée… Oui, je n’ai remarqué qu’une toile qui soit la peinture d’un vrai peintre, je n’ai remarqué que le tableau de l’Anglais Orchardson, ayant pour titre « l’Énigme » et représentant, assis sur un canapé, une femme et un homme en costume de l’Empire, qui ont l’air de se bouder. […] Mais il faut le dire, il y a des reconstitutions de Jérusalem, lavées de couleurs, qui ont un peu du caractère des grandes cités ninivites, peintes par le peintre anglais Martins. […] répondait l’Anglais. […] Là, en descendant de diligence, elle trouvait, pour ainsi dire, dans la rue, un vieil Anglais, que son histoire intéressait, et qui la mettait quelque temps dans un couvent, pour la dégrossir, puis l’épousait.
— Lisez-vous le journal l’Illustration hebdomadaire, imité des journaux anglais illustrés ?
Mais s’il y en français un e final ayant valeur de voyelle, il y en a donc un aussi en anglais ? […] Ce mot se transcrit lettre à lettre en latin et en anglais : f’rater, b’rother. […] Les Anglais, en nous empruntant ce mot singulier, en ont fait picnic. […] Mon exemplaire porte : « 2e Prix de langues latine, française et anglaise mérité par M. […] Un hymne à l’Aurore, d’après le mot à mot anglais donné par Schrumpf, A First aryan reader.
Elle répéta avec platitude que les anglais trouvaient que Féval ne savait ni la grammaire de leur langue ni la grammaire de leurs mœurs, comme si, dans leur insularisme susceptible et hautain, et tout aussi intellectuel que politique, les anglais, enragés de nationalité blessée et justes comme des bœufs qui saignent, ne dénigreront pas toujours l’étranger qui voudra les peindre ou s’avisera de les juger. […] Enfin, la comédie elle-même, dont le métier est d’être gaie, mais qui ne sait plus son métier, fait des dénouements avec des coups de pistolet et incruste, dans des dialogues sans chaleur et sans verve, des mots cherchés et travaillés pendant trois mois… Aussi, lorsque l’on en est là, il faut bien convenir que c’est un événement heureux que l’arrivée d’un livre gai, d’un éclat de frais et bon rire, d’une manière frisque, pétulante et légère, qui fait l’effet d’un flacon de sels anglais au cerveau, et, dans le néant littéraire où tout tombe, nous ragaillardit et nous ravigote l’esprit et le cœur ! […] Il n’a point certainement la céleste bonhomie de Walter Scott, qui était un grand bonhomme épique, non dans Ivanhoé, comme on l’a cru quand on ne connaissait pas le Moyen Âge et où il ne nous a donné qu’un templier de keepsake à l’usage des bégueules anglaises, mais en Écosse, et en Écosse la plus Écosse, — celle de 1745. […] C’est d’abord l’apparition et la fondation du monastère, puis les moines, puis les sièges anglais, puis les sièges protestants, et enfin les dernières pages, et la fin des merveilles… Ces merveilles ne sont pas seulement les beautés architecturales de ce monument sans égal dont Féval fait l’histoire, tantôt avec le charme naïf d’un chroniqueur des plus vieux temps, tantôt à la manière d’un historien pénétrant, qui — comme Bossuet lui-même — interprète tout au point de vue prédestiné et divin. […] Un seul fut irréprochable : Jean de la Porte, mais il y eut parmi eux un traître, et ce fut Jolivet, l’homme des anglais.
Par Sir Henry Lytton Bulwer, ancien ambassadeur Traduit de l’anglais par M. […] J’accepte en général les jugements de l’auteur anglais, mais je les complète, et j’y mêle le grain de poivre que la politesse avait toujours chez nous empêché d’y mettre. […] On a pour guide très sûr et sans parti pris, dans le récit de cette mort de Talleyrand, un Anglais, Thomas Raikes, dont le Journal a été publié à Londres (4 volumes, 1857). Thomas Raikes, honnête gentleman, fils d’un riche marchand de la Cité, et qui se trouvait très flatté de vivre dans ce grand monde anglais et français sur le pied de comparse ou figurant, a noté, comme l’aurait fait un Dangeau, avec une minutieuse attention qui tenait autant de la badauderie que de l’exactitude, tout ce qui peut se rapporter à M. de Talleyrand, à Montrond et à leurs entours.
non, répondait-il ; nous aurons la liberté anglaise. » Il aimait dès lors et pressentait le genre d’éloquence anglaise, parlementaire, par instinct d’orateur et par besoin d’une honnête liberté dans la parole. Fontanes reprenait : « Mais que reste-t-il de vos orateurs anglais ? […] Villemain, l’antiquité classique et l’antiquité chrétienne : la troisième fut l’Angleterre, Milton, Shakspeare et les orateurs anglais.
Mais le drame anglais a été tué par les Puritains, et de nos jours la pantomime est la seule forme nationale du théâtre anglais. […] Lohengrin s’y chante en anglais, et l’on nous promet, pour le 15 mars. […] Algernon Charles Swinburne (1837-1909) est une des figures importantes de la poésie anglaise de la seconde moitié du xixe siècle et du symbolisme.
Les plans sont tracés, la concession est obtenue ; mais l’influence anglaise lui ayant fermé les maisons de banques espagnoles, il vient chercher en France le capital de son œuvre. […] Il va proposer à André quinze cent mille francs de sa concession, et la revendre ensuite aux Anglais. […] Ainsi lancée sur ce petit monde, elle fait un peu l’effet du Mane, Thecel, Phares, de la Bible, écrit, en lettres phosphoriques, sur le mur d’un cabinet du café Anglais. […] Lorsque d’Estrigaud se relève brusquement sous le sarcasme de l’ingénieur, il apparaît dans la tenue irréprochable d’un gentleman qui vient de déjeuner au café Anglais.
Les Anglais, qui suivent ce précepte, tirent de l’induction les plus grands avantages dans la philosophie expérimentale. […] Une loi anglaise accorde la vie au coupable digne de mort qui pourra prouver qu’il sait lire. […] Si l’on peut ajouter foi aux calculs de Héron dans son ouvrage sur la Langue Anglaise, l’Espagnol en aurait trente mille, le Français trente-deux mille, l’Italien trente-cinq mille, l’Anglais trente-sept mille.
Au fait, je ne connais point deux nations plus antipathiques de génie, de mœurs, de vices et de vertus, que les Anglais et les Français, avec cette différence que les premiers reconnaissent généreusement plusieurs qualités dans les derniers, tandis que ceux-ci refusent toute vertu aux autres. […] Il ramène ensuite ses regards sur quelque petit rayon tremblant dans une pauvre maison écartée du faubourg, et il se dit : « Là, j’ai des frères. » « Une autre fois, par un clair de lune, il se place en embuscade sur un grand chemin, pour jouir encore à la dérobée de la vue des hommes, sans être distingué d’eux ; de peur qu’en apercevant un malheureux, ils ne s’écrient, comme les gardes du docteur anglais, dans la Chaumière indienne : « Un paria ! […] M. de Lamoignon, émigré, rentré avant lui, parent par alliance de sa femme, née Mudson Lindsay, Anglaise aimable, le reçut discrètement aux Ternes.
Ce n’est pas qu’au milieu de tous ces calculs de mécanique constitutionnelle, le physicien ne reparaisse souvent ; lisez au livre XI l’admirable résumé de la constitution anglaise : Montesquieu l’engendre tout entière par le jeu des causes physiques et historiques. […] Ensuite il met tous les faits au même plan ; il raisonne indifféremment sur une coutume de Bornéo et sur les lois anglaises, sur un règlement de Berne et sur une institution de Rome. […] Au point de vue politique, Montesquieu se montre fort admirateur de la constitution anglaise, où il voit un chef-d’œuvre d’agencement.