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848. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIe entretien. Épopée. Homère. — L’Iliade » pp. 65-160

Ce n’est qu’après ce devoir rempli qu’il cède à l’amour conjugal et à l’amour paternel et qu’il court embrasser Andromaque. […] Il est bon cependant de s’unir d’amour à une épouse. […] Voulez-vous l’amour coupable : entendez Hélène ! Voulez-vous l’amour chaste et conjugal : sanglotez aux sanglots d’Andromaque ! Voulez-vous l’amour paternel : assistez à l’adieu d’Hector à son enfant, balancé dans ses bras et épouvanté de son panache !

849. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Croisset, Francis de (1877-1937) »

Elles ont ceci de précieux pour moi, qu’elles sont bien réellement le cri, et, malgré l’artifice ici et là, le jaillissement spontané de votre jeunesse, l’expression naïve quelquefois à force d’être insolemment jeune, de vos rêves — et de nos rêves — d’adolescent. elles ont le trouble fiévreux, la violence de possession, le charme impur, et c’est ce qu’il faut, des pubertés qui s’éveillent et qui dans une seule et multiple étreinte voudraient conquérir tout l’amour… en elles, et c’est par là que je les aime, je me revois parmi les images de ma jeunesse, paysages, figures, rêves, de très vieilles choses, déjà un peu effacées aujourd’hui…, impuretés, désespoirs, négations et blasphèmes, tout cela si candide ! […] André Rivoire Voilà un poète, un très jeune poète, parfois négligé, — mais, chez lui, c’est un charme, car son cœur est ardent, spontané, curieux de toutes choses et plus particulièrement de l’amour et du plaisir.

850. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Renaud, Armand (1836-1895) »

Renaud, Armand (1836-1895) [Bibliographie] Les Poèmes de l’amour (1862). — Les Caprices de boudoir (1864). — Les Pensées tristes (1865). — Les Nuits persanes (1870). — Recueil intime (1881). — Les Drames du peuple (1885). […] Armand Renaud, qui venait de publier, chez Dentu, chez Sartorius et chez Hachette, des Poèmes de l’amour, des Caprices de boudoir et des Pensées tristes.

851. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 55-57

Viens donc en ces lieux peu battus, Où la Fortune & ses caresses, L’Amour & toutes ses tendresses Cedent aux solides Vertus, Qui sont nos biens & nos maistresses. […] Après l’avoir célébrée pendant sa vie, il la célébra après sa mort, & l’on soupçonneroit son amour ou ses regrets d’avoir été très-foibles, à en juger par les Vers que M.

852. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIe entretien. Biographie de Voltaire »

L’inattendu des situations, le contraste des mœurs, le pathétique de l’amour, l’éloquence de la passion et de la religion en lutte dans le drame lui valurent un de ces succès qui se prolongent à travers tout un siècle. […] Ses lettres, récemment découvertes et publiées, dévoilent une âme aussi féminine et aussi tendre que si l’amour avait été sa seule passion ; on ne peut douter en lisant ces lettres, souvent pathétiques et tracées de larmes, que madame du Châtelet ne fût bien supérieure à son ami en amour et en dévouement. […] Entre madame du Châtelet et lui, l’amour était éteint, mais l’amitié la plus tendre survivait. […] Sa philosophie est quelquefois de la haine, mais elle est surtout l’amour du vrai, on peut la définir l’amour de la lumière irrité par les ténèbres. […] La lumière est uniforme pour l’astre de Sirius et pour nous ; la morale, qui est la lumière de l’âme, doit être uniforme aussi : si un être animé, sentant et pensant dans l’étoile Sirius, est né d’un père et d’une mère tendres qui aient été occupés de son bonheur, il leur doit autant d’amour et de soins que nous en devons ici à nos parents.

853. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre premier »

Il avait compris l’amour comme le comprenaient les précieuses, et la théologie telle que la figuraient les disputes. […] Quant au dialogue sur l’amour et l’amitié, il rappelle avec complaisance que M.  […] Il se souvint de son ode à celle qui avait traduit Anacréon, et il ne voulut pas la démentir, par respect pour Mme Dacier et par amour pour son ode. […] Fontenelle n’a pas connu cet amour. […] C’est Fontenelle peint par lui-même, et trahissant en plus d’un endroit son faible, l’amour du vrai moins fort que l’amour de sa commodité.

854. (1900) La vie et les livres. Cinquième série pp. 1-352

Il a péché par excès d’amour et de piété pour le bon Théo. […] Pour quelques-unes il eut de l’amour ; pour les autres, de l’amitié. […] Il eut même la délicatesse d’aimer sans déclarer son amour. […] Jean d’Agrève est un livre d’amour, d’amour exalté, d’amour sublime. […] Pourtant son livre d’amour est moderne par certains caractères.

855. (1891) Esquisses contemporaines

Nous l’aimons encore, nous l’aimons plus que jamais, mais c’est d’un autre amour. […] Par une paternité sublime, le dévouement qu’elle ordonne engendre l’amour, et par l’amour tout est possible. […] Il contemple le spectacle de l’amour et l’amour reste pour lui un spectacle. » Révélation terrible d’un mal effrayant ! […] René Vincy a tenté de se suicider par désespoir d’amour. […] quelles puissances d’amour ou de haine, de lutte et de victoire ?

856. (1874) Portraits contemporains : littérateurs, peintres, sculpteurs, artistes dramatiques

A peine laissa-t-il deviner à ses plus chers son amour pour une étrangère de distinction, amour dont on peut parler, puisqu’il fut couronné par le mariage. […] A vrai dire, ce qui plaît à Murger dans l’amour, c’est la souffrance. […] Hase ; Bélise l’eût embrassé pour l’amour du grec. […] puissant amour », s’abordaient en récitant quelques stances du Lac. […] Picot, peintre d’histoire, l’auteur de l’Amour et Psyché.

857. (1772) Discours sur le progrès des lettres en France pp. 2-190

Pour qui aura-t-il de l’amour & de la reconnoissance, de l’obéissance & du respect, si son cœur vide de sentiment n’en connoît pas la nécessité & n’en sait pas même apprécier la valeur ? […] L’amour & la galanterie étoient presque toujours la base de leurs Contes ou de leurs Chansons, & souvent les faveurs des Dames étoient la récompense de leurs chants. […]   On reprit donc l’étude des Anciens, l’amour des Sciences se ralluma, tous les genres de Littérature furent également cultivés. […]   Des hommes que l’amour de la retraite avoit réunis, cultivoient en paix les Lettres au sein de la solitude & de la piété. […] L’amour des Lettres, le mérite & les talens ne sont pas moins héréditaires dans cette illustre Maison, que la vertu, l’honneur & la probité.

858. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LIII » pp. 206-208

Le roman de Balzac, Modeste Mignon (Débats du 4 avril), est dédié à une étrangère, fille d’une terre esclave, ange par l’amour, démon par la fantaisie, etc. […] Voici la suite : « Enfant par la foi, vieillard par l’expérience, homme par le cerveau, femme par le cœur, géant par l’espérance, mère par la douleur et poëte par les rêves ; à toi qui es encore la Beauté, cet ouvrage où ton amour et ta fantaisie, ta foi, ton expérience, ta douleur, ton espoir et tes rêves sont comme les chaînes qui soutiennent une trame moins brillante que la poésie de la pensée, que le poëme gardé dans ton âme, semblable à l’hymne d’un langage perdu dont les caractères irritent la curiosité des savants. »

859. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Brizeux, Auguste (1803-1858) »

Mais il découvrit certainement une chose charmante entre toutes, il découvrit l’amour breton, amour discret, tendre, profond, fidèle, avec sa légère teinte de mysticité.

860. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Corbière, Tristan (1845-1875) »

Corbière, Tristan (1845-1875) [Bibliographie] Les Amours jaunes (1873), rééd. en 1891. […] Remy de Gourmont Parmi les vers jamais ordinaires des Amours jaunes, il y en a beaucoup de très déplaisants et beaucoup d’admirables, mais admirables avec un air si équivoque, si spécieux, qu’on ne les goûte pas toujours à une première rencontre : ensuite on juge que Tristan Corbière est, comme Laforgue, un peu son disciple, l’un de ces talents inclassables et indéniables qui sont, dans l’histoire des littératures, d’étranges et précieuses exceptions, — singulières même en une galerie de singularités.

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