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1749. (1888) Portraits de maîtres

Ce n’est plus le poète, c’est le soldat étudié, plaint, glorifié dans ses souffrances, dans son abnégation, dans sa stricte obéissance au devoir. […] Le premier il a jugé vraiment l’écrivain avec étendue et profondeur ; car le premier il a étudié les procédés littéraires de Sainte-Beuve sur lequel tant d’études superficielles avaient été tracées.

1750. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff » pp. 237-315

Ce n’était pas sans raison qu’elle vantait les œuvres de Marlinski : elle les avait étudiées et en avait profité.

1751. (1714) Discours sur Homère pp. 1-137

J’abandonne l’ouvrage au jugement du public ; si j’obtiens son approbation, peut-être m’enhardira-t-elle à entreprendre un poëme tout-à-fait original : s’il me la refuse, je ne lui en demanderai pas raison, et ce sera à moi d’étudier pourquoi j’aurai manqué de lui plaire.

1752. (1923) Critique et conférences (Œuvres posthumes II)

En revanche, avec quel tact infaillible dans l’éloge, il traite du Palais des Machines, ce presque chef-d’œuvre de force légère et de grâce sui generis : « Étudiez, écrit-il, la légèreté de la structure, le jet hardi et la courbe gracieuse des formes qui fendent l’espace, pareilles aux ailes déployées d’un oiseau dans son vol, et essayez de détailler votre impression : les idées éveillées en votre esprit sont celles déjà force, de la grandeur et de l’aisance ; l’harmonie des proportions, en dissimulant l’étendue de la surface couverte, donne à l’invention gigantesque le prestige de l’élégance et, ce qui retient et captive, c’est, sans contredit, la jouissance esthétique ».

1753. (1891) Impressions de théâtre. Cinquième série

L’enseignement que porte avec elle l’aventure de Mme Alving et de Nora, c’est que le mariage devrait toujours être l’union librement contractée de deux esprits et de deux cœurs ; qu’une telle union ne saurait se former qu’entre deux créatures dont l’éducation morale est achevée, qui ont chacune pleine conscience et possession d’elles-mêmes et qui ont pu s’étudier mutuellement ; et qu’enfin il ne se faut point marier au petit bonheur.

1754. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II

Les gens de lettres ne se trouvèrent pas même à la hauteur de cette grande conception de Racine ; il leur fallut l’étudier et la méditer pour en sentir le prix ! […] VII 11 septembre 1806 Tout ce qu’on pouvait dire sur les beautés de cette pièce est épuisé ; mais on peut toujours étudier et admirer l’art prodigieux avec lequel Racine a su accommoder à nos mœurs l’esprit et le goût des Grecs.

1755. (1802) Études sur Molière pp. -355

» C’est terminer, d’un seul trait, l’éloge du Tartuffe ; et nos jeunes auteurs, loin de s’étudier à y trouver des défauts, devraient tous dire avec Piron : « Si cet ouvrage sublime n’était pas fait, il ne se ferait jamais. » De la tradition. […] Molière, tourmenté par le mal de poitrine qui l’avait forcé de se mettre au lait, travaillait depuis quelque temps avec moins de facilité ; d’ailleurs, les affaires de sa troupe, les visites qu’il était obligé de faire aux grands, pour lui ménager des protecteurs, ses soins pour ses amis, qu’il réunissait souvent à Auteuil, ses chagrins domestiques, des rôles nouveaux à étudier, tout cela ne lui laissait que très peu de temps pour se livrer aux charmes de la composition ; aussi, la comédie des Femmes savantes fut-elle plus de quatre ans sur le bureau : on en parlait déjà en 1668 ; sur son titre seul, madame Dacier jugea à propos de jeter au feu un parallèle qu’elle avait fait de l’Amphitryon de Plaute avec celui de Molière, et dans lequel le poète latin avait la préférence.

1756. (1774) Correspondance générale

Il me laisse ; il va fumer sa pipe ; c’est tout juste le moment où sa femme s’enferme pour étudier, où la belle-mère est à sa toilette ou à la cuisine, l’instituteur et les enfants à leur tâche… Ainsi, il ne peut avoir de l’humeur que contre lui-même, et cette humeur n’est point du tout déplacée. […] Il désire d’être utile ; il a profondément étudié nos lois, nos usages, nos coutumes, les progrès successifs de notre civilisation ; il a le sens juste, le caractère doux et simple, des mœurs pures, des lumières sans prétention ; avec de la modestie, les connaissances qu’une souveraine qui songe la nuit et le jour au bonheur de ses sujets ne saurait manquer d’ambitionner.

1757. (1882) Autour de la table (nouv. éd.) pp. 1-376

I. — Autour de la table I Quelle table ? C’est chez les Montfeuilly qu’elle se trouve ; c’est une grande, une vilaine table. C’est Pierre Bonnin, le menuisier de leur village, qui l’a faite, il y a tantôt vingt ans. Il l’a faite avec un vieux merisier de leur jardin. Elle est longue, elle est ovale, il y a place pour beaucoup de monde.

1758. (1912) Chateaubriand pp. 1-344

Voilà, sommairement, ce que Chateaubriand est pour nous, et ce qu’il était pour moi, avant que j’eusse entrepris de l’étudier de plus près. […] Enfin, dans la quatrième partie, consacrée au « culte », il étudie les cloches, les chants, la messe, la Fête-Dieu, les Rogations, les prières pour les morts ; puis le clergé, surtout régulier, et les moines de tous les pays du monde, les missions, les ordres militaires de chevalerie, et les « services rendus à la société par le clergé et la religion chrétienne en général ».

1759. (1893) Impressions de théâtre. Septième série

Seulement, cette émotion candide qu’il partage avec Mimi Pinson et que la grisette n’a point souci d’étudier dans sa nature et dans ses causes, le puissant critique éprouve naturellement le besoin de la définir et de la justifier.

1760. (1895) La comédie littéraire. Notes et impressions de littérature pp. 3-379

Il travaille trop vite, il ne prend plus la peine de mûrir ses sujets, d’étudier ses caractères, de veiller à la bonne tenue et à la pureté de son style.

1761. (1898) XIII Idylles diaboliques pp. 1-243

. — Un jour de l’été dernier, muni de l’Iliade, je gagnai une forêt de chênes et de sapins où je voulais étudier le cantique auguste des ramures sauvages.

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