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785. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Laforgue, Jules (1860-1887) »

Moréas ; il n’est qu’un écrivain dont l’œuvre puisse être dite « chef-d’œuvre », et le seul compagnon que quelque dignité nous permette d’appeler initiateur, c’est Jules Laforgue. […] C’est pourquoi j’estime que Laforgue est un écrivain vraiment français, de ceux pour qui Taine formula sans doute que les deux qualités dominantes étaient la sobriété et la finesse.

786. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rodenbach, Georges (1855-1898) »

Georges Rodenbach est un des meilleurs écrivains belges qui soient venus se servir de notre langue, et l’acquisition pour la littérature française est bonne. […] François Coppée, toujours favorable aux jeunes poètes, il était devenu le familier du grand écrivain Edmond de Goncourt.

787. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Saint-Georges de Bouhélier (1876-1947) »

C’est là l’innocente liesse d’un faune adolescent, un peu saoul de soi, si j’ose dire, et d’un soi qui n’est point vulgaire ; car M. de Bouhélier concilie sans peine l’admiration et l’injure envers le même écrivain, et on ne sait trop ce qui domine en lui à l’égard de Shakespeare, de Hugo ou de M.  […] Le meilleur hommage qu’un écrivain puisse adresser à ses aînés, n’est-ce point, en somme, de s’avouer leur hoir par d’aussi explicites emprunts au trésor qu’ils léguèrent ?

788. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VI » pp. 50-55

Ne voulant pas souscrire au jugement porté sur Voiture par une multitude d’écrivains qui ne l’ont pas lu, j’ai courageusement entrepris de le lire, et voici ce que j’ai recueilli de ma lecture : Voiture, dans sa première jeunesse, écrivit à la manière du temps, avec recherche et affectation. […] Il attaque une phrase qu’il croit être de Pline le jeune, dont il se moque comme d’un écrivain affecté. « Ne m’avouerez-vous pas, dit-il, que cela est d’un petit esprit de refuser un mot qui se présente et qui est le meilleur, pour en aller chercher avec soin un moins bon et plus éloigné : Pline est de ces éloquents dont Quintilien dit : illis sordent omnia quæ natura dictavit ? 

789. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 489-496

Si ce généreux ami vivoit encore, il rendroit plus de justice à mes sentimens, & seroit le premier à s’élever contre l’Ecrivain qui lui fait les honneurs de m’avoir tiré d’une misere que je n’ai point éprouvée. […] Lisez, M., lisez les Questions sur l’Encyclopédie * ; & si vous vous rappelez la maniere dont certains Sauvages traitent leurs ennemis, qu’ils mettent en pieces après leur mort, vous aurez une idée de celle dont l’honnête Philosophe des Alpes a traité cet Ecrivain, jusqu’alors l’objet de ses adulations. »   *.

790. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre X »

Une académie serait utile, composée d’une vingtaine d’écrivains — si on en trouvait vingt — ayant à la fois le sens phonétique111 et le sens poétique de la langue. […] A défaut de cette chimérique assemblée, il serait à souhaiter qu’un Bulletin de la langue française fût publié selon ces principes, et répandu dans le monde des écrivains et des professeurs.

791. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Avant-Propos. » pp. -

Et qui doute qu’elles ne servent souvent à faire découvrir la vérité ; qu’il ne résulte de grandes lumières du choc des sentimens sur le même sujet ; que les efforts de chaque écrivain, pour défendre son opinion & pour combattre celle de son adversaire, les raisonnemens, les preuves, les autorités, l’art, employés de part & d’autre, ne répandent un plus grand jour sur les matières. […] On se flatte d’avoir inséré, dans presque tous les articles, des traits ignorés d’une grande partie du public, sur-tout dans ceux qui regardent nos écrivains les plus distingués.

792. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XVI. Des Livres nécessaires pour connoître sa Religion. » pp. 346-352

Cet écrivain a été très-bien démasqué dans d’autres écrits, tels que le Supplement à la philosophie de l’histoire, in-8°., le Dictionnaire antiphilosophique, in-8°., ; les Lettres d’une mere à son fils sur la Religion Chrétienne, trois vol. […] Le dernier siécle a produit un très grand nombre d’écrivains ascétiques ; nous en avons eu aussi beaucoup dans celui-ci qui méritent d’être distingués.

793. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Madame de La Fayette ; Frédéric Soulié »

Excepté quatre écrivains tout au plus : La Fontaine, La Bruyère, madame de Sévigné et Saint-Simon, tout le monde écrit à peu près du même style au xviie  siècle, et encore madame de Sévigné n’écrit si bien que parce qu’elle oublie d’écrire, et Saint-Simon n’a sa verve du diable que parce qu’il ferme les deux battants de son cabinet à son siècle et s’enferme tête à tête avec la postérité ! […] Il ne fut pas un écrivain.

794. (1929) La société des grands esprits

On devrait bien appliquer ce système à tous les grands écrivains étrangers. […] Grand homme, grand écrivain, c’est entendu. […] Depuis un siècle, il est le plus dénigré, le plus diffamé des grands écrivains. […] Voltaire est plus qu’un grand écrivain, c’est un démiurge. […] Mais il est vraiment grand comme écrivain.

795. (1927) Approximations. Deuxième série

Dans sa dédicace à André Maurois, Charles du Bos prévient : ses études, cette fois, porteront moins sur les écrivains que sur les livres. […] Dans sa « Remarque sur les dialogues de Paul Valéry », le critique insiste sur le « tact de la pensée » de l’écrivain. […] Si les écrivains que nous venons de nommer n’ont à aucun degré le pédantisme de la réalité, ils n’en possèdent pas moins la connaissance la plus sûre. […] Chez nous le problème se complique encore du fait que le public français voit dans l’écrivain étranger avant tout un exotique : or, tant qu’en un écrivain étranger n’est pas senti le prochain (dans l’acception évangélique du terme), on possède peut-être un bibelot de plus, mais non une authentique richesse spirituelle70. […] Car Proust est tout ensemble le plus objectif et le plus personnel des écrivains… Il a greffe le moelleux et non moins l’exacerbation de l’expérience sur l’infatigable esprit d’inquisition de la jeunesse.

796. (1883) Le roman naturaliste

Au premier coup d’œil, vous ne voyez là qu’une singularité de style, une fantaisie d’écrivain. […] On sera tout simplement alors un grand écrivain qui se fourvoie : cela s’est vu ! […] Écrivain, M.  […] C’est à l’expression des idées générales que l’on attend et que l’on juge l’écrivain. […] Car si vous y prenez garde, n’est-ce pas ainsi déjà que trop d’écrivains composent ?

797. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Ma biographie »

Leroux n’était alors rien moins qu’un écrivain. […] On a cherché aussi à me raccrocher aux écrivains de l’Avenir et comme si je les avais cherchés. […] Il n’en restera pas moins dans l’Histoire littéraire une lacune que lui seul, qui aimait tant l’exactitude, aurait pu combler, et l’on n’ose y toucher après lui, même quand on l’a bien connu, parce que la palette intime de l’écrivain, celle qui rendrait le mieux le ton et les nuances de ses sentiments et de son caractère, a été brisée. […] « La Révolution de juillet 1830 ne laissa pas d’apporter quelque trouble dans les travaux littéraires des jeunes écrivains et dans les préoccupations des poètes romantiques de cette époque. […] Le père était émerveillé de son fils en l’écoutant, mais il ne le montrait pas trop : ce jeune homme qui était déjà si instruit, et qui tremblait devant son redoutable père, devait être un jour le spirituel écrivain et rédacteur du Journal des Débats, M. 

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