Raffaëlli, qui, comme on le sait par sa préface du catalogue de son exposition en 1884, est un théoricien de son art, parurent extrêmement intéressantes, et grâce à la personne qui servait de truchement, il fut possible d’en obtenir un exposé par écrit. […] « Le beau de la société, écrit M.
Elle n’a guère écrit que dans celui de Sénèque & de Montaigne. […] Elle écrivit dans la sienne mieux qu’aucune femme de son temps.
Il entassait comme des ballots tous ces livres de pacotille et d’imitation vaniteuse que l’Amérique, cette société démocratique et mercantile, qui se croit une littérature parce qu’elle fait de la production littéraire, a publiés depuis quelques années avec un redoublement d’ardeur, et, de cette plume éclatante, amoureuse du beau et trompée, qui se vengeait alors, il écrivait une méprisante étiquette sur toute cette marchandise littéraire destinée à s’avarier si vite sur le chemin de la postérité. À cette époque, il est vrai, l’Amérique n’avait pas encore publié la Case de l’Oncle Tom, mais cet ouvrage, qui est moins un livre qu’autre chose, serait-il même un livre grand comme sa renommée, qu’un livre isolé ne prouve rien de plus que la force individuelle de celui qui l’a écrit, et la littérature américaine n’en resterait pas moins une littérature d’avortement, l’amas confus d’organes ébauchés qui ne constituent pas la vie.
Les brahmes en gardent encore les monuments écrits dans leurs livres. […] Fournet (c’est le nom du jeune médecin français qui a écrit ces belles lignes) éclaire plus le Cosmos du savant prussien que l’intelligence n’éclaire la matière inerte des époques. Qu’il pense et qu’il écrive encore : ses conjectures sont l’aurore des vérités qu’il découvrira. […] Il n’écrit pas de Cosmos ; il écrit l’histoire naturelle, la géographie de la terre ou l’astronomie géographique des cieux. […] M. de Humboldt a écrit pour eux et comme eux son Cosmos.
Les premiers monuments de notre littérature sont, comme on l’a vu, d’inspiration cléricale : il ne faut pas s’en étonner, les clercs seuls écrivaient. Mais la société laïque, l’aristocratie féodale avait pourtant déjà ses poèmes qui l’enchantaient, des chansons, et surtout des récits de caractère épique : seulement on ne les écrivait pas. […] Ce qui s’est passé depuis qu’on eut commencé à rédiger les chansons de geste nous garantit ce qui arriva quand elles n’étaient pas écrites. […] Léon Gautier a dû écrire qu’elles « sont composées pour les dix-neuf vingtièmes d’une série de lieux communs ». […] Digby 23) écrit à la fin du xiie siècle, donc postérieur d’un siècle à peu près à la rédaction.
Il écrivit Vert-Vert. […] Ces choses, écrites en 1865, sont de 1840. […] Meilhac ait écrites. […] Je regrette aussi que, çà et là, des phrases « écrites », et gauchement écrites à ce qu’il m’a semblé, viennent se mêler au dialogue simple et franc de M. […] Dans cet écrit, le mort place sa femme et son enfant sous la sauvegarde de Claire.
Les notes que l’auteur y avait jointes, écrites en 1820, et dans un esprit de justification religieuse et monarchique, servaient à séparer l’Essai de ce qui a suivi plutôt qu’à l’y rattacher. […] Il y a telle page de 1833 qui ressemble plus à telle page de l’Essai que tout ce qui a été écrit dans l’intervalle : les rayons du couchant rejoignent l’aurore. […] Quiconque est poëte à ce degré reste poëte jusqu’à la fin ; et quoiqu’il écrive en face de la réalité, il la transgresse toujours ; il ne lui est pas donné de redescendre. […] Puis voilà qu’on en est à la fuite des ans ; la jeunesse alors (et c’est toujours avec les expressions dérobées au poëte, avec la plume échappée au cygne, que j’écris de lui), la jeunesse rentre au cœur, et quittant l’écorce, les dehors déjà moins fleuris, elle s’enferme en un sein orageux qu’elle continue de troubler. […] Cet art d’écrire qui ne dédaigne rien, avide de toute fleur et de toute couleur assortie, remonte jusqu’au sein de Du Cange pour glaner un épi d’or oublié, ou ajouter un antique bluet à sa couronne.
Elle entend qu’on écrive et qu’on joue, qu’on pense, qu’on déclame et qu’on meure à sa guise. […] L’une de ces conventions est qu’une tragédie soit écrite, non seulement dans la langue des spectateurs, mais aussi en vers et en très beaux vers. […] Aristote), à tout ce que nous savons de réel touchant la nature physique et morale , c’est à elle aussi que nous devons, dans tous les genres d’écrire et dans tous les arts, les chefs-d’œuvre anciens et modernes que nous appelons classiques. […] M. de Stendhal, l’auteur qui écrit avec le plus d’esprit et de grâce en faveur du genre romantique, ne nous apprend point d’où il vient, ni en quoi il consiste. […] Nous entendons bien ce que veut dire le mot romanesque ; il s’applique à des histoires fabuleuses du genre de celles qu’on écrivait, au moyen âge, dans les jargons appelés Romans, ou romains rustiques, grossières altérations de la langue latine, informes ébauches des langues modernes.
Il s’établit deux courants : les uns, comme Catulle Mendès, madame Judith Gautier, Edouard Schuré, Champfleury, Baudelaire, écrivaient après l’audition des œuvres de Wagner des livres, des articles hyperboliques, où l’on trouvait tout sublime ; les autres, plus modérés par tempérament, comme Gasparini, J. […] Chamberlain a montré ce qu’on pouvait faire en examinant critiquement ce qu’a écrit Wagner, et il a démontré à ceux qui ne l’avaient pas lu, les lourdes fautes qu’ils commettaient. […] On peut, en résumé, poser cette loi : ce que Wagner a écrit à une époque, les drames qu’il a composés dans le même temps, tout cela provient de la même inspiration, et l’on ne peut comprendre les uns sans connaître les autres. […] Si le premier prélude est l’un des plus radieux fragments symphoniques de Wagner, le récit du Saint-Gral, qui d’ailleurs est dérivé de ce prélude, demeure l’une des pages les plus hautement suggestives que le maître ait écrites. […] Elle écrivit son autobiographie : Ma vie et mon chant.
Edmond et Jules de Goncourt, faire une place dans l’histoire littéraire de ce siècle à ces railleurs impitoyables qui ont écrit Orphée aux enfers, La Belle Hélène et Les Brigands. […] Il n’a ni compétence pour parler physiologie, ni qualité pour le faire ; et je voudrais voir, je l’avoue, quelqu’un de nos médecins illustres, ayant du goût et sachant écrire, — c’est le cas de plus d’un, — se donnant un de ces jours la peine d’examiner et de réduire à sa valeur vraie la soi-disant physiologie des matérialistes, arrachant à ces prétendus savants la robe de docteur dont ils s’affublent pour imposer à une galerie ignorante. […] Il y a sur la terre des gobe-mouches qui prennent au pied de la lettre tout ce qu’il plaît à des écrivains français d’écrire sur la société française, ou plutôt contre elle, et il y a de sa-vans politiques qui trouvent leur compte à entretenir ces gobe-mouches dans leur douce candeur. […] Edmond de Goncourt s’est même du coup frappé quelque peu la poitrine : il est convenu que si son frère et lui avaient donné le mauvais exemple qu’on avait trop suivi et commencé par écrire Germinie Lacerteux, c’est qu’ils avaient succombé à la tentation de traiter d’abord les « sujets faciles ». […] Non, ce n’est pas le vrai peuple que l’on peint ; ce n’est pas davantage pour lui que l’on écrit.
C’est cependant en allemand qu’est écrit le programme concernant le rire. […] Les Deux Gendres écrits en vile prose, auraient-ils pu réussir ? […] Ainsi que le dit fort bien le programme allemand, le rire exige réellement, pour être connu, une dissertation de 150 pages, et encore faut-il que cette dissertation soit plutôt écrite en style de chimie, qu’en style d’académie.
Le littérateur chez les peintres Denis Diderot, qui fut homme de lettres à un degré incroyable, a laissé aux hommes de lettres la tradition d’écrire des choses de la peinture. […] J’avais accepté d’écrire « un Salon », mais à la vérité les jugements que j’allais avancera la légère ne me parurent point, sur mes notes, différents de ceux des critiques indulgents aux modernes ; et par où j’en différais j’étais trop mal ferme en mes impressions pour être sûr d’avoir raison contre eux. […] Chincholle, m’écrivait l’autre semaine, avec son humour habituel : « Le 30 avril, on se rendrait, au Palais de l’Industrie, pour “voir” le Salon.
Est-ce ainsi qu'écrivent de nos jours, dans des matieres bien plus abstraites, les Buffon, & nos autres bons Ecrivains ? […] On lui a pardonné de s'être élevé, dans son premier Ecrit*, contre cette Philosophie orgueilleuse qui voudroit élever la Religion naturelle sur les débris de l'auguste Religion de nos Peres ; d'avoir dit, en 1756, en parlant de M. de Voltaire que le génie de cet homme célebre est un volcan qui ne jette plus aujourd'hui que de foibles étincelles, obscurcies par beaucoup de cendres qui s'y mêlent ; que cet Ecrivain, nourri des maximes Angloises, s'est abandonné à une liberté effrénée de penser & de dire les choses les plus dangereuses. […] Puisqu'il paroît si disposé à profiter des leçons qu'on lui donne, nous l'inviterons à porter les derniers coups au vice radical, qui sera toujours l'ennemi de ses talens, c'est-à-dire, à se défaire de cette morgue philosophique dont il ne paroît pas encore sentir assez les travers ; à se persuader qu'il ne saura jamais bien écrire, que quand sa diction sera pleinement modeste & naturelle ; que ce n'est pas être lumineux, que de s'attacher à des pensées plus compliquées que nettes & animées ; que ce n'est pas être élégant, que d'employer des tours pénibles & des expressions étrangeres aux idées ; que c'est être bien loin de l'éloquence, que de n'avoir que cette espece de sentiment qui naît de l'imagination, & non celui dont la source est dans le cœur.