Ainz toutesfois s’esclayrcissent les nues : Perce à travers les humides forests Cil dont plus vifs resplendissent les traicts, Sur les torrents, dont ces costes chesnues Jà menaçoient d’inonder nos guérests. […] « Ne se pourroist que seul et sans vesture, « À travers champs, à la mercy des loups, « Cerné d’iceuls en soict fors la pasture, « Ou que, jouët d’ung sort non moins jaloux, « Comme eulx en vain quierre sa nourriture ?
Il dut y avoir à la fin du paganisme des hommes supérieurs, d’abord chrétiens, puis ramenés aux dieux de leur jeunesse par la poésie de l’Olympe et par la facilité d’un vieux culte rétabli ; flottant d’une religion à l’autre, écrivant tantôt pour la nouvelle, tantôt pour l’ancienne foi de Rome, et mourant héroïquement comme Julien l’Apostat, en lançant au ciel le reproche terrible où le doute retentit à travers ces âges : « Tu as vaincu, Galiléen ! […] Cette œuvre n’était pas entièrement nouvelle ; elle ne valait pas le Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre, ce livre parfait, où la poésie des tropiques sert de cadre à la religion et à la sensibilité de l’Europe ; mais les couleurs américaines et le contraste du délire de la nature amoureuse des forêts sauvages avec les rigueurs de l’ascétisme chrétien en font un tableau à part dans la littérature de cette époque ; c’est le catholicisme espagnol vu à travers les ombres terribles des horizons transatlantiques d’un nouveau monde.
Balzac lance les siens à travers le monde, chacun dans sa profession. […] Et quand, à vingt ans, ils sont lâchés à travers la société, avec l’ambition et avec l’assurance d’arriver à tout, ils trouvent toutes les places prises ; les parentés, les protections, l’argent, l’intrigue ont poussé et poussent devant eux des médiocrités dans tous les emplois.
combien lent ne s’élabore pas par elle à travers les âges ? […] N’ayez crainte : son imagination, après sa superbe, l’a sauvé du suicide ; et le voici qui commence, à travers le temps et l’espace, la revue des apparences, œuvre de Maya.
Chacun des acteurs parlera comme il doit parler ; les scènes se suivront franchement et se déduiront logiquement ; l’orchestre enveloppera la tragédie d’une atmosphère de sons appropriés, commentera les péripéties, fera comprendre les âmes et, par des mélodies typiques qui circuleront à travers toute l’œuvre, rappellera à la pensée de l’auditeur tel personnage, telle situation, telle émotion. […] D’un point de vue musical, Wolzogen mit en valeur l’utilisation des leitmotive à travers plusieurs guides musicaux.
C’est maintenant le triomphe du libre pouvoir, une transfiguration radieuse des souffrirs ; et la fête follement insouciante des oublis, comme elle s’épand, dans un rythme plus rapide65, à travers l’âme reposée ! […] Il écrit en particulier à propos de La Muette de Portici, « La chaleur peu commune, presque brûlante qu’Auber sut maintenir à travers sa musique, comme un courant de lave, reste une des particularité de cette œuvre singulière […] ».
Le second chant commence par l’idylle à travers la forêt. […] Il s’en allait des jours entiers à travers champs, Le cœur en peine et la pensée à l’aventure.
Dans le roman, les imaginations passionnées de George Sand répondent, à travers deux siècles, aux tendres rêveries d’Honoré d’Urfé, et le naturalisme de Flaubert et de Zola répète la réaction réaliste de Sorel et de Scarron. […] L’Orient vierge, comme tous les livres de Mauclair, intéresse d’espérance et conduit, à travers de belles pages pâles, à une déception.
Ils ont sur lui l’avantage de voir Dieu plus clairement à travers ses œuvres, et de sentir palpiter partout l’âme de la nature. […] Oui, de leur main chérie Un mot, à travers ces barreaux, A versé quelque baume en mon âme flétrie ; De l’or peut-être à mes bourreaux… Mais tout est précipice.
Ou bien le monde extérieur n’existe pas, n’est qu’une illusion de nos sens, un rêve qu’on ferait les yeux ouverts, une projection des lois de notre intelligence à travers l’espace ou le temps ; — et c’est la première solution. […] Il ne les a sans doute connus qu’à travers L’Allemagne de Mme de Staël et les amplifications déclamatoires de Victor Cousin, qui lui-même, dit-on, ne les avait qu’à moitié compris !
Elle ne fait entendre ses lugubres révélations qu’à travers de longues rangées de tombeaux. […] Seulement ces monstres d’une goutte d’eau ont beau être affreux à dégoûter de leur étude et à nous faire briser le microscope à travers lequel on les voit, ils n’ont jamais pour le lecteur qu’un intérêt très secondaire, et on peut leur appliquer une observation qui est de M.
Stendhal nous l’avait exprimée dans sa Chartreuse de Parme, Ferdinand Fabre dans son Abbé Tigrane, — Ferdinand Fabre, tombé de l’abbé Tigrane au Frère Barnabé, qui n’est pas un prêtre, mais une espèce de prêtre à travers lequel on allonge un coup de couteau qui finira bien par trouver la poitrine d’un autre prêtre quelque jour. […] voilà le crapaud, voilà le dessous de la signification de cette courte églogue, jetée à travers les détails les plus prosaïques, les plus mesquins, les plus aplatis de la vie d’un pauvre curé de campagne, qui pourrait être si poétique dans sa pauvreté.
Mais nous pouvons lui en supposer une troisième, que nos sens n’atteignent pas, et à travers laquelle voyagerait précisément notre conscience quand elle se déroule dans le « Temps ». […] À travers le Temps et l’Espace que nous avons toujours connus distincts, et par là même amorphes, nous apercevrons, comme par transparence, un organisme d’Espace-Temps articulé.