ON a comparé les Conciles généraux de l’Eglise aux Etats généraux qui se tiennent chez les différentes nations. […] On voit dans le premier ouvrage l’origine de l’Etat monastique qu’il ne fait pas remonter plus haut que St.
C’est d’après la même méthode que devront être résolues toutes les questions controversées de ce genre, comme celles de savoir si l’affaiblissement des croyances religieuses, si le développement des pouvoirs de l’État sont des phénomènes normaux ou non. […] Le devoir de l’homme d’État n’est plus de pousser violemment les sociétés vers un idéal qui lui paraît séduisant, mais son rôle est celui du médecin : il prévient l’éclosion des maladies par une bonne hygiène et, quand elles sont déclarées, il cherche à les guérir47.
Révolutionnaire en ceci qu’elle n’était pas assez chrétienne, cette maison qui devait, comme toute famille royale, parmi les peuples chrétiens, représenter l’essence de la société, c’est-à-dire la famille, la tua au contraire, la famille, et par Henri IV, et par Louis XIV, et par Monsieur le Régent, et par Louis XV ; et, par le massacre sans cesse renouvelé de l’adultère et des bâtardises, elle créa le monstre de l’individualisme dans l’État, comme le Protestantisme avait créé le monstre de l’individualisme dans les doctrines. […] Parce que M. de Maupeou soupait à Luciennes, parce que les coups d’État se brassaient devant elle, parce qu’elle avait la hardiesse de bec qu’on laisse prendre aux oiseaux de son espèce, parce qu’elle jonglait avec les oranges, saute, Choiseul !
Or, si nous écartons, comme il faut le faire, les groupements artificiels, dus à la conquête brutale (l’empire d’Alexandre, l’empire romain, celui de Napoléon), et si nous constatons qu’il y a des groupes disparus par leurs propres discordes, nous voyons que l’importance des groupes de contiguïté s’en va chronologiquement du plus étroit au plus vaste, de la famille à la tribu, de la tribu à la commune, de la commune à la province, de la province à la nation ; il y a agrégation progressive ; les groupes anciens, tout en subsistant, se subordonnent nécessairement au groupe nouveau, de sorte que, arrivés aujourd’hui à l’étape nationale, nous entrevoyons déjà, par l’union de quelques États, une marche lente vers l’humanité. […] Dans une étude extrêmement concentrée, le philosophe Millioud étudiait naguère « les déplacements de la liberté » et constatait ce phénomène curieux de l’État qui enlève la liberté aux individus pour la donner aux syndicats.
Elle était d’une race qui avait maintes fois donné son sang à l’État.
L’auteur nous fait accompagner des marins bretons dans leurs lointaines expéditions : l’un pêche la morue en Islande, l’autre sert l’État en Indochine, tandis que les mères et les fiancées comptent tristement les jours, travaillant et écoutant les bruits de la mer.
L’État, les musées, les municipalités, les conseils de fabrique n’acquièrent presque rien.
La cité antique, la république, mère de tous, l’État, loi commune de tous, sont constitués en hostilité avec le royaume de Dieu.
Il tirait, chaque année, vingt mille talents d’or de ses États tributaires ; les peuples dépourvus de métaux payaient en nature.
Habile architecte, grand archéologue, et plus grand critique d’art encore, Daly avait triple mission, de par ses trois spécialités, de nous parler de cette organisation des concours, la plus grande question pratique d’art et d’État qui à cette heure puisse être agitée, et il l’a fait dans un livre que je n’appellerai pas court, puisqu’il dit tout ce qu’il faut dire et que nulle part je n’ai vu la substance tout entière du sujet qu’on traite tenir moins de place dans une langue plus forte et plus claire.
On l’emprisonna, comme un criminel d’État, à Vincennes.
Après l’avoir opposée, cette action morale inconnue avant lui dans l’histoire, aux Païens, ses persécuteurs, il l’opposa aux Barbares, puis à la Féodalité, puis, plus tard encore, à l’ambition des États modernes.
Les impressions d’un homme d’esprit sont toujours intéressantes ; car, nous qui ne sommes pas du salon de Broglie, nous ne prenons Ximénès Doudan ni pour un homme d’État, ni pour un homme de lettres, mais pour un homme d’esprit qui, comme un jeune chat, a joué toute sa vie avec cette queue que les académiciens voulaient lui couper.