Vous restez dans votre religion pour satisfaire à ce besoin-là, et de plus vous êtes de la mienne à titre d’homme moderne, à titre surtout d’homme voulant appartenir à une association religieuse moins fermée et plus large que les anciennes, à titre d’homme voulant, chrétien, fraterniser avec les juifs ; juif, avec les chrétiens ; et, kantien même, avec les bouddhistes. […] À ce titre c’est historique. […] Henri Lichtenberger vient de nous donner sous le titre : Richard Wagner poète et penseur. […] Encore trouvé-je le titre trop long. […] Considéré comme prince royal de Suède, il n’avait aucun titre.
C’est un titre au moins qu’Edmond Scherer, dans une très belle Étude, lui a jadis durement contesté. […] À quel titre et pour quelles raisons, c’est ce que je voudrais essayer de dire très rapidement. […] Puisque l’on contestait les titres de l’idéal, il se proposa de les retrouver. […] à quel titre ? […] Changez seulement le titre, c’est toujours le même roman, avec les mêmes qualités.
Puis, se ravisant, il crut reconnaître, à certains propos que c’était un médecin, et il l’honora aussitôt du titre de docteur. […] C’est le titre que j’aime le mieux, et voilà si longtemps qu’on ne me l’avait donné ! […] C’est un démocrate idéaliste, et, à ce titre, il représente un genre à peu près disparu : il a puisé sa foi républicaine aux sources les plus pures. […] Pourquoi ce titre imprévu : le Mannequin d’osier ? […] On en pourrait faire un roman paisible, à la manière anglaise, sous ce titre : l’Idylle d’un receveur d’enregistrement.
C’est ce qui explique ce volume et son titre d’Essais sur l’école romantique. […] » Je dois pourtant citer pour ceux qui n’ont rien lu ; car aussi bien à quel titre prétendrais-je être cru sur parole ? […] Le titre des Orientales en indique tout d’abord le caractère. […] Bon nombre de pièces se placeraient mieux sous un autre titre ; une surtout, d’une beauté simple, mérite d’être revendiquée tout entière par la Muse nationale. […] Les poèmes de M. de Vigny sont classés sous deux titres, plus singuliers que motivés : Livre antique, Livre moderne.
Tu verras tomber ce gouvernement, en rendant par sa chute la vie à la jeunesse de son peuple ; et, prodige de démence, tu verras après trente ans les peuples déifier ce consommateur de peuples et lui faire un titre de règne du plus grand abus de sang humain qui ait jamais été fait, depuis César, en Occident ! […] IV Tu auras vu un schisme de famille s’emparer de ce trône par voie de popularité fondée sur un mauvais souvenir, hérédité qui ne devait pas être un crime dans les fils innocents des fautes du père, mais qui ne devait pas être non plus un titre à la couronne tombée avec la tête d’un martyr de la royauté. […] Ce qu’il suffit de savoir, c’est qu’elle fut pressante jusqu’au pathétique du côté du roi ; loyale, respectueuse, mais inflexible de mon côté ; qu’il me déroula pendant trois heures les circonstances atténuantes de son acceptation de la couronne en 1830 ; les concessions nécessaires à l’opinion qui l’avaient forcé de se jeter entre les mains de tels ou tels ministres, nécessités désagréables pour l’homme, indispensables pour la couronne ; les divisions d’amour-propre qui décomposaient ses ministères, la pression contraire de ces ministres ambitieux sur son gouvernement, l’inconciliabilité de leurs prétentions dans les conseils, le danger de leurs brigues dans les chambres, le danger aussi grand de décréditer la couronne en la confiant à des ministères subalternes que ne couvrait rien, pas même leur insuffisance, aux yeux du pays ; enfin sa résolution de se rejeter tout entier sur les hommes de patriotisme, de gouvernement et de talent, qui avaient appartenu au royalisme d’avant 1830, de faire de la monarchie avec des monarchistes, et de la conservation avec des conservateurs ; à ce titre, il me conjura d’abdiquer mes répugnances à servir la monarchie sous un nouveau monarque, à me rallier hautement à sa maison et à sa cause, devenue la cause de l’ordre en Europe, et à servir de noyau à un ministère dans cet esprit de rapatriement des royalistes par sa dynastie. […] Ils avaient renversé ensemble ; à quel titre le démolisseur de la veille se présentait-il comme le conservateur du lendemain ? Mais à titre d’ambition et de talent.
J’y vois, pour mon compte, les titres du monde moderne, les privilèges particuliers de l’esprit français, et les droits mêmes de la raison. […] Ce devait être la matière de règlements ultérieurs, compris dans son plan sous ce titre : Lois somptuaires pour toutes les conditions : car comment faire des lois somptuaires sans toucher aux habits ? […] Fénelon charge l’Académie française de fabriquer des mots de ce titre. […] Aussi n’est-ce pas sans une sorte de soulagement que j’entre dans l’examen ou plutôt l’admiration des vrais titres de Fénelon, de ce qui a fait de l’archevêque de Cambrai un des plus grands écrivains du dix-septième siècle. […] Il est temps d’en venir au titre le plus populaire de Fénelon, au Télémaque.
Le romancier gracieux, qui a si souvent introduit dans ses ouvrages des figures de personnages aristocratiques en y mêlant une fine pointe d’ironie, n’a eu cette fois qu’à imaginer un personnage de plus, celui d’un homme de lettres né dans les rangs du peuple, aussi peu né que possible, mais avec des goûts distingués et une vocation d’homme de qualité, qui eût été abbé dans l’ancien régime, qui eût été toute sa vie le gentil abbé de l’hôtel d’Uzès et à qui il n’a manqué de nos jours, pour remplir cette destinée d’autrefois, que le titre et le petit collet.
Assez d’occasions s’offriront de ramener l’attention publique sur les titres d’une renommée qui est dès longtemps le patrimoine universel : aujourd’hui il convenait de remarquer avant tout cette partie supérieure et puissante du talent, par laquelle le poète léger, et si souvent brillant dans la gaieté et dans le badinage, a eu l’art et le bonheur de graver son nom sur l’un des marbres les plus indestructibles de l’histoire.
Quoi qu’il en soit, tout le livre de madame Belloc est une estimable protestation du talent contre cette politique, et un titre nouveau qui honore les dames françaises.
C’est là du bon style ; mais il est fâcheux encore que toutes les saines pensées et les maximes justes de la pièce se trouvent rejetées dans la bouche de ce triste Féline, et qu’elles s’y trouvent (notez-le), non pas comme des ressorts de son rôle, mais à titre même de choses justes ; il devient ainsi par moments une manière d’Ariste véritable ; c’est Tartufe et Cléante mis en un, s’il est permis d’amener ici ces grands noms
Mais le même jour il était « reçu » à la Comédie-Française où il avait déposé un acte en vers, titre : Une amie.
Il y a du talent dans ses paysages de Berri, qu’il a publiés voilà trois ou quatre ans, sous ce titre : Les Brandes.
Ce même Ecrivain avoit dit auparavant, en parlant de l’Esprit des Loix : « Le genre humain avoit perdu ses titres ; Montesquieu les a retrouvés, & les lui a rendus ».
Aussi, les poëtes comiques plaisantèrent-ils sur son compte, en lui donnant le titre de misogyne.
Si le parti que le poëte choisit est celui d’embellir son action par des épisodes, l’interêt qu’on prend à ces épisodes ne sert qu’à faire mieux sentir la froideur de l’action principale, et on lui reproche d’avoir mal rempli son titre.
Bien que sans autres titres que ma connaissance familière des œuvres de ces jeunes écrivains, je me sens poussé par l’indignation en face des injures ineptes où sont en but de sympathiques et consciencieux artistes à écrire quelques lignes de vérité.
Méry14 Quand on lit seulement le titre du nouvel ouvrage de Méry, — Constantinople et la mer Noire 15, — on pense tout naturellement à un livre de circonstance, et l’on ne se trompe pas.
Ainsi les huissiers, et en général tous les magistrats, abusent du prestige dont ils sont vêtus pour désigner sur leurs papiers et dans leurs admonestations du titre méprisant de « le sieur un tel, la femme une telle, la fille, etc. », quand il serait si simple de nous appeler, jusqu’à preuve du contraire, « l’honorable M. un tel ».
D’après cela, nous distinguerons à plus juste titre que Varron, trois espèces de théologie : théologie poétique, propre aux poètes théologiens, et qui fut la théologie civile de toutes les nations païennes ; théologie naturelle, celle des métaphysiciens ; la troisième, qui dans la classification de Varron est la théologie poétique42, est pour nous la théologie chrétienne, mêlée de la théologie civile, de la naturelle, et de la révélée, la plus sublime des trois.
Gréé prince de Bénévent, il négligea toujours de remplir les formalités attachées à ce titre : il croyait apparemment pouvoir s’en passer. […] Il touchait deux pensions : l’une de 100,000 francs, l’autre de 16,000, je ne sais à quel titre particulier. […] Sainte-Beuve écrivait, après la publication complète de ses articles dans le Temps : « (Ce 12 mars 1869.) — Cher monsieur, votre suffrage m’est toujours précieux, et il me l’est cette fois plus encore, s’il est possible, qu’en d’autres circonstances, eu égard à la qualité du sujet sur lequel, à tous les titres, vous êtes un juge si compétent.
Celui-ci est le dernier chansonnier vraiment gai, le pur chansonnier sans calcul, sans arrière-pensée, dans toute sa verve et sa rondeur ; à ce titre, il demeure original et ne saurait mourir. […] Ce ne sont pas celles qui ont pour titre et pour sujet un de ces noms tirés au sort, comme c’était d’usage dans les réunions du Caveau, la neige, la plume, le noir, le long ; il s’agissait de broder là-dessus quelques couplets, vraie gageure de société et pur jeu d’esprit. […] Le nom de Désaugiers m’en rappelle un autre qu’on n’est guère tenté de lui associer, et que je tiens absolument à y rattacher par quelque bout, — un personnage célèbre à tout autre titre, et qui pourtant, né en d’autres régions sociales, eût tenu largement sa place parmi les coryphées de la gaieté pure : je veux parler de Lally-Tollendal, auteur de pots-pourris délicieux, d’une folie à l’usage de la bonne compagnie, et qu’il chantait à ravir ; il n’était pas seulement le plus gras, mais encore le plus gai des hommes sensibles.
Bien que l’action se passe dans des régions ultra-terrestres, c’est bien un drame de la terre ; et, quoiqu’il ait pour titre : le Bonheur, c’est un drame d’une mélancolie profonde. […] … C’est donc un avortement en cinq mille vers du rêve d’une félicité supra-terrestre et, si vous voulez, une grandiose, involontaire et douloureuse tautologie… Que serait donc un poème qui aurait pour titre : le Malheur ? […] Si leur voluptueuse oisiveté finit par les lasser, c’est précisément encore parce qu’ils sont hommes, et qu’à ce titre Faustus se sent tourmenté par la curiosité.
Pendant que Ronsard disputait à Saint-Gelais le titre de prince des poètes au temps même de cette furie d’imitation antique, un traducteur de génie, Amyot devinant d’instinct ce qui avait échappé aux poètes réformateurs, comprenait que les langues ne s’enrichissent que par les idées, et versait pour ainsi dire, dans la nôtre, le recueil le plus complet des idées, des mœurs, des hommes et des choses de l’antiquité, les ouvrages de Plutarque (1559-1574). […] Je viens d’indiquer un des plus beaux titres d’Amyot : c’est d’avoir fourni des matériaux à Montaigne, et contribué ainsi à former cet excellent esprit. […] Y a-t-il une méthode dans cette sorte de journal de sa pensée, dont les feuillets se suivent sans se lier, qui porte des titres de chapitres, mais qui, selon l’humeur de l’écrivain, promet plus qu’il ne tient ; ou tient plus qu’il ne promet ?
Nous nous bornerons à grouper, sous les titres suivants, les études psychologiques éparses dans ses livres : nature de la vie, la conscience et ses formes, les actions réflexes, l’instinct, les sensations, le sommeil, l’hérédité. […] L’unité du système nerveux dans tout le règne animal a été généralement reconnue ; mais, chose étrange, on n’en a pas déduit l’unité de conscience. « Les diverses formes de la conscience ou sensibilité peuvent être groupées convenablement sous ces trois titres : 1° Conscience du système (systemic consciousness) ; 2° conscience des sens (sense-C. […] Sous le titre de « nouvelle théorie du rêve » M.
J’ai écrit aussi le titre de ce dernier livre qui me vaudra, j’espère, un prix académique. […] Je choisis un volume paru en 1902 sous ce titre, La politique comparée de Montesquieu, Rousseau et Voltaire. […] Plus encore que ne l’annonce le titre, les vers sont mièvres et précieux.
Que l’on observe que les Châtiments sont l’ironique antiparaphrase des paroles officielles placées en épigraphes, qu’il n’est presque point de volume de poèmes qui ne soit digne de porter en titre l’antithèse de Rayons et Ombres, que tous les romans et les drames sont les développements d’une psychologie, d’une situation ou d’une thèse bipartites. […] S’il est un titre que M. […] Est-il maintenant son habitude de désigner les chapitres de ses livres, ses poèmes et ses recueils par les titres métaphoriques, qui ne donnent pas le contenu de l’œuvre ; son érudition qui comprend toutes les sciences verbales, la métaphysique, la théologie, la jurisprudence, la philologie, les nomenclatures, et aucune des sciences réalistes et naturelles ; sa réforme de la versification, qui a eu pour effet, par l’introduction de l’emjambement, de permettre d’exprimer une idée en plus de mots que n’en contient un vers ; le résultat même du romantisme qui, parti en guerre au nom de Shakespeare contre l’irréalisme classique, n’a abouti qu’à enrichir la langue française de nouveaux mots ; toute la vie du poète, la mission sacerdotale qu’il s’est assignée, son entrée en lice pour la « révolution » contre le « pape », sa haine des « tyrans » et sa philantropie générale ; tous ces traits résultent du verbalisme fondamental de son intelligence.
Les seuls titres des poèmes fameux, désormais rendus à notre étude, réveilleront en vous une foule d’idées qu’on étouffait dès leur naissance. […] Les eût-il récusées à titre d’épopées ? […] La première est bien définie par le titre d’épopée héroï-comique ; et nous appellerons la seconde épopée satirique. […] L’épopée héroï-comique, ainsi que son titre l’annonce, se varie au gré de l’esprit du poète, et passe alternativement du ton noble au ton badin, selon que le demande l’action racontée. […] Cependant il a été question d’Angélique : c’est elle qui sera la cause des extravagances du guerrier dont le nom est le titre du poème.
À quel titre devons-nous ranger Voltaire parmi les aïeux de Béranger ? […] Une fois investi de ce titre, qu’il osait à peine espérer, Toussaint ne songea plus qu’à se débarrasser de son bienfaiteur. […] Il prend le nom et les titres d’un de ses parents pour les donner à son laquais. […] Conçoit-on qu’il donne à son laquais le nom et les titres d’un de ses parents, et qu’au lieu de tuer l’homme qu’il dépouille de son nom et de ses titres, il se contente de l’embarquer et de le vendre aux corsaires d’Afrique ? […] Je lui pardonne de grand cœur ce titre d’une simplicité affectée, en faveur des pensées qui s’y trouvent développées.
C’est à quoi se borne l’analogie directe entre ces deux ouvrages, dont la parenté plus profonde est cependant marquée avec raison par l’identité du titre. […] Malgré son titre plus ambitieux, le livre de M. […] Quoi de plus ridicule que cette obstination du gouvernement britannique à lui dénier le titre d’empereur et à ne lui concéder que celui de général ? […] Gustave Coquiot ne tient pas tout à fait les promesses de son titre. […] Il indique comme le meilleur titre de gloire du Sévillan la popularité de ses Vierges.
Pourquoi ce titre : Les Destinées ? […] L’étrange pensée, pour un poète, d’attacher tant d’importance à un titre ! […] D’abord il n’en finirait pas, tant la liste est longue des candidats au titre et à la fonction. […] Jamais titre ne fut mieux choisi ni mieux justifié. […] Nous n’avons qu’à généraliser ce titre pour avoir l’expression la plus exacte de son talent.
C’est une des brèves esquisses de la vie caucasienne réunies sous ce titre : Un héros de notre temps. […] Les Russes la tiennent jusqu’à présent pour un de leurs meilleurs titres littéraires. […] En 1834, l’auteur leur donna une suite sous ce titre : Récits de Mirgorod. […] La postérité s’est chargée de ratifier ce titre. […] On changea le titre malsonnant et les couplets de certains opéras.
Certains qui méritaient ce titre lorsqu’ils y sont entrés par indulgence spéciale ne tardent pas à prendre le ton de la maison. […] Paul Vous verriez des auteurs dont vous admirez l’œuvre et l’esprit, relégués aux bouts de table — ce qui est plus agréable, d’ailleurs parce qu’il y a de jeunes femmes, mais ce qui vous choquerait, sans doute — tandis que des gens dont vous ne faites aucun cas et qui souvent sont plus jeunes, mais qui ont des titres nobiliaires, du galon ou de l’argent, trônent aux places d’honneur. […] Ne vous rappelez-vous déjà plus ce nouvel académicien qui n’avait pour titres que d’avoir présidé dix ans un comité ? […] Tout citoyen d’une République est libre par là même au même titre et dans la même mesure que tous les autres.
« Mais aux objections que je lui soumis, il répondit toujours que ces qualités de cardinal et de premier ministre, qui me paraissaient des obstacles à ce voyage, lui semblaient être au contraire des titres décisifs pour l’entreprendre, et le gage le plus certain du succès ; que j’en avais vu un exemple dans l’envoi fait par l’empereur François à Paris de son premier ministre, le comte de Cobenzel, y résidant actuellement pour les affaires d’Autriche ; qu’il fallait connaître comme il les connaissait le caractère et la manière de penser de Bonaparte, pour se convaincre que rien ne devait plus chatouiller son orgueil que de montrer aux Parisiens un cardinal et le premier ministre du Pape ; que ce voyage le flatterait encore davantage que celui du premier ministre de l’empereur ; que j’aurais, grâce à mes fonctions, libre accès auprès du chef de l’État, ce que ni Spina ni aucun autre du même rang que lui ne sauraient obtenir. […] « Cacault répondit à tout cela que c’était moins le nom de l’ambassadeur que ses fonctions et son rang qui, par-dessus toute chose, pouvaient toucher cet orgueil ; que si ces deux cardinaux avaient des titres de famille plus vieux et plus beaux que les miens, ils n’étaient pourtant pas secrétaires d’État ainsi que moi ; que, quant à ce qui m’était personnel et relatif à mes tribulations passées et à mon inimitié contre la France, ce n’étaient que des inepties qui fondraient comme la neige dès que j’aurais été vu et apprécié. […] Je démontrai aussi fortement qu’il me fut possible, et avec les raisons les plus évidentes, qu’il ne fallait pas penser à moi, mais plutôt aux cardinaux Doria et Mattei, dont je fis ressortir les titres, qui devaient, à mon avis, leur assurer la préférence. […] Nul ne songea à lui contester le titre de ministre pacificateur de l’Église.
Son livre prochain se titre : L’âme DELIVREE. […] La partie philosophique, concurremment avec le plan complet de l’Œuvre » se développa ensuite sous le titre qui la plaçait en tête de l’Œuvre : En Méthode a l’Œuvre, en les éditions de 88 et 91 En 1904 est parue une dernière édition entièrement revue, augmentée, et arrêtée18. […] Sous le titre générique de : ŒUVRE, en trois parties (Dire du Mieux, Dire des Sangs, Dire de la Loi), elle se situe en l’âme et le milieu modernes de l’Individu, des Sociétés et des Races pour, de là, reprenant tout comme aux racines du monde, remonter à la genèse cosmique et dérouler le chant de l’Evolution, préhistorique et historique, à traders les théogonies successives, d’une part : tandis que d’autre part, elle s’étend aux suggestions d’un devenir moralement et sociologiquement scientifique. […] (Dans le domaine scientifique même, alors que cette partie était étudiée à titre exceptionnel, n’est-ce point de l’apport de « l’Instrumentation verbale » que date une étude multipliée, en France, en Angleterre, en Allemagne, en Italie, du phénomène de « l’audition colorée », qui désormais apparaît normal ?
garde-nous longtemps, veuve des nations, Garde au pieux respect des générations Ces titres mutilés de la grandeur de l’homme, Qu’on retrouve à tes pieds dans la cendre de Rome ! […] Triste titre à l’estime et à l’amour des peuples incendiés, et livrés, après l’œuvre des Érostrates, à la merci des Marius du Nord ou du Midi ! […] Ces volumes, qui contenaient ses quatorze tragédies, étaient tellement feuilletés par mes mains, que les couvertures en lambeaux n’en laissaient plus lire les titres. […] À ces trois titres, je croyais devoir un culte à ce nom.
Les siècles passés donnèrent le nom de Sage au roi Charles cinquième pour ce qu’il combattait heureusement les Anglais dans son cabinet : de quel titre donc devons-nous vous honorer, vous qui avez si généreusement vaincu l’Espagnol dans votre lit ? La fin de la dédicace est employée à montrer la France aussi florissante par les arts de la paix que s’il n’y avait point de guerre, les bâtiments et les Louvres qui s’élèvent, l’émulation dans les lettres, et l’Académie française qui en est l’interprète, prenant note de tant de beaux titres pour les transmettre aux siècles à venir : Et je m’estimerais heureux si je pouvais joindre mes travaux à tant de beaux ouvrages qu’elle prépare pour votre gloire, et vous témoigner par quelque effort comme je suis, de Votre Éminence, le très humble, très obéissant et très fidèle serviteur, Du Mézeray.
Madame mérite qu’on s’occupe d’elle à plus d’un titre, et en particulier parce qu’ayant beaucoup écrit, son témoignage demeure et est invoqué dans bien des cas. […] Elle eut du regret d’être obligée de renvoyer ses filles d’honneur, dont la jeunesse et la gaieté la divertissaient ; elle se donna un dédommagement selon son cœur en prenant près d’elle et en s’attachant sans titre officiel deux amies, la maréchale de Clérambault et la comtesse de Beuvron, toutes deux veuves, que Monsieur avait éloignées avec aversion de la cour du Palais-Royal, et auxquelles Madame était restée fidèle dans l’absence ; c’étaient ces amies de Paris à qui elle écrivait continuellement.
Soit que ce dernier dans l’éloignement n’ait point assez connu les qualités tardivement développées et les mérites supérieurs qu’on a loués dans ce jeune prince ; soit qu’à titre d’ancien précepteur, il ait été trop disposé à le juger jusqu’au bout comme un enfant ; soit qu’à ce titre de maître et de précepteur toujours, il se soit montré plus sévère et plus exigeant envers lui comme un habile et consciencieux artiste l’est pour son propre ouvrage, il est certain que les lettres de Fénelon qui traitent du duc de Bourgogne sont continuellement remplies des censures les plus précises et les plus nettement articulées, excepté les dernières de ces lettres qui se rapportent aux huit derniers mois de la vie du prince.
On me permettra de la donner ici tout entière : c’est un titre essentiel ; c’est la seule réponse victorieuse qui se puisse opposer aux notes marginales qu’on invoque, et dont j’ai cité quelques-unes, du fameux exemplaire de l’Essai. […] Je vous avais mal cité le titre de l’ouvrage, le voici : Des beautés poétiques et morales de la religion chrétienne, et de sa supériorité sur tous les autres cultes de la terre.
« Quoiqu’il eût, dit d’Olivet, une grâce infinie à prononcer, cependant sa timidité naturelle et l’horreur qu’il avait pour la chicane le dégoûtèrent bientôt de son métier. » Il quitta Paris d’assez bonne heure pour aller à Reims et y être attaché à M. de Joyeuse, lieutenant du roi au gouvernement de Champagne, en qualité de secrétaire ou d’homme d’affaires, on ne dit pas bien sous quel titre, mais certainement sur un pied d’agréable domesticité. […] Le surintendant Fouquet, à qui il était fort recommandé par Pellisson, et qui aimait à se donner tous les gens d’esprit pour créatures, avait envoyé Maucroix à Rome sous le titre d’abbé de Cressy, et en qualité d’agent diplomatique à demi accrédité, à demi secret : le but précis de la mission est resté assez obscur.
Quand il s’agit de Henri IV, fût-ce même à ce titre principal d’écrivain de courts billets et d’auteur de vives harangues, il n’est point possible de ne pas parler un peu du roi et de l’homme. […] Que si maintenant nous revenons à lui comme écrivain, nous ne devons jamais nous surfaire la valeur de ce titre ainsi appliqué ; c’est un écrivain sans le savoir.
Rivière, avait titre et qualité conseiller du roi, contrôleur au grenier à sel à La Ferté-Milon. […] C’est, à ce titre, le plus intéressant endroit de cette Correspondance, où il ne se rencontre d’ailleurs, je le répète, ni le moindre petit mot pour rire, ni un trait d’esprit proprement dit, ni une saillie d’imagination.
Les liens de l’estime et de la confraternité ne peuvent plus exister entre nous et ceux qui professent des principes contraires, et si l’honneur pouvait être solidaire entre des hommes qui exercent la même profession à des distances Considérables, je me hâterais de protester contre un pareil abus, et je vous dirais hautement : L’avocat qui « chargé volontairement. de défendre un guerrier traître et rebelle à son roi, s’oublie jusqu’à justifier l’action en elle-même, qui cite comme un titre de gloire pour l’accusé le nom d’une bataille (celle de Waterloo) où il acheva de se rendre criminel en combattant contre son maître ; qui invoque à son secours le témoignage d’autres rebelles et les excite à rappeler les moyens qu’ils avaient pour forcer leur roi à la clémence ; l’avocat qui, s’entourant de honteux détours, de méprisables subterfuges, d’ignobles entraves, enlève ainsi au prévenu, autant qu’il est en lui, son dernier honneur, celui du courage, cet avocat a perdu son titre à nos yeux : je me sépare à jamais de lui. » On a beau dire que tout moyen est bon à un avocat pour sauver son client, M. de Martignac passait ici toute mesure, et il est difficile d’admettre qu’il n’obéissait pas lui-même, en s’exprimant de la sorte, à un accès de la fièvre politique qui sévissait partout autour de lui.
Sarpédon, voulant entraîner son ami Glaucus avec lui, et l’exhortant à faire tête en avant, lui tient un langage aussi naturel qu’élevé : « Nous sommes honorés dans la Lycie, lui dit-il, comme des rois, comme des dieux ; nous y avons, à ce titre, de riches domaines ; nous tenons la première place aux festins et ailleurs. […] Voici le titre complet : Du Progrès intellectuel dans l’Humanité ; Supériorité des Arts modernes sur les Arts anciens : — Poésie, — Sculpture, — Peinture, — Musique — par M.
La marquise de Prie, qui gouvernait le duc de Bourbon, ne se tenant pas pour satisfaite, dépêcha en Allemagne un explorateur ad hoc qui, sous le titre de chevalier de Méré, fit une véritable tournée matrimoniale et rédigea un rapport qui doit exister aux Affaires étrangères. […] Mme de Prie entre à tous moments dans ses appartements pour voir ce qu’elle fait, et elle n’est maîtresse d’aucune grâce. » Or, un matin, la reine trouva sur sa table un papier d’une fort belle écriture, et elle y lut, sous ce titre d’Instruction de Mme de Prie à la reine de France et de Navarre, les mauvais vers suivants qui parodiaient le discours d’Arnolphe à Agnès avec la gaieté de moins : Marie, écoutez-moi : laissez là le rosaire, Et regardez en moi votre ange tutélaire, Moi qui suis de Bourbon l’amante et le conseil, Moi qu’il chérit autant et plus que son bon œil52 : Notre roi vous épouse, et cent fois la journée Vous devez bénir l’heur de votre destinée, Contempler la bassesse où vous avez été, Et du prince qui m’aime admirer la bonté ; Qui de l’état obscur de simple demoiselle, Sur le trône des Lys par mon choix vous appelle.
Didot, l’imprimeur en titre de l’Institut. […] « Puisque l’orthographe du mot, dit-il, résulte de son étymologie, la changer, ce serait lui enlever ses titres de noblesse. » Telle cependant n’a pas été et n’est point l’opinion de beaucoup d’hommes instruits et d’esprits philosophiques depuis le xvie siècle jusqu’à nos jours.
A titre de romancier, d’écrivain original de nouvelles et de petits drames, M. […] Il avait les gens du métier à édifier, à convaincre ; et ils sont difficiles, ils sont en armes, on le sait, contre tout nouveau-venu, surtout quand celui-ci se présente avec des titres brillants, acquis ailleurs.
Les édiles, à Rome, étaient chargés de décider, d’après la lecture des pièces de théâtre, si elles seraient ou non représentées : comment donc savoir s’ils ont autorisé la représentation d’une pièce sur un sujet romain, en supposant même qu’il en existe que nous ne connaissions pas, tandis que les titres de près de deux cents tragédies tirées des sujets grecs nous ont été transmis ! […] Il ne nous est resté ni un titre ni un éloge de semblables tragédies dans Horace ni dans Cicéron, qui mettaient l’un et l’autre cependant beaucoup de prix à faire valoir la littérature latine.
Il y est comme une partie dans un tout, à titre de corps physique, à titre de composé chimique, à titre de vivant, à titre d’animal sociable, parmi d’autres corps, d’autres composés, d’autres animaux sociables, tous analogues à lui, et, à tous ces titres, il est comme eux soumis à des lois Car, si nous ignorons le principe de la nature et si nous nous disputons pour savoir ce qu’il est, intérieur ou extérieur, nous constatons avec certitude la manière dont il agit, et il n’agit que selon des lois générales et fixes.
Le Diable boiteux, dont le cadre et le titre étaient pris à l’Espagnol Guevara, mais où l’invention devient plus personnelle à mesure que l’ouvrage se développe, gagnerait à être allégé de plusieurs nouvelles et de nombreux portraits. […] Enfin, parmi tant de romans philosophiques, la Nouvelle Héloïse a un caractère particulier : c’est la première fois qu’un romancier exerce à ce titre la fonction de directeur de consciences ; et par là Rousseau découvre à ses successeurs une puissance nouvelle du genre.
Le seul titre du chapitre sur les Variétés de la race humaine trancha la question en la posant. […] La science, qui la première nous a appris les grands titres de Buffon, nous a mis en garde contre le principal défaut de l’Histoire naturelle des animaux.
Après un déjeuner « très bref » auquel assistait Mistral, Mallarmé conduit ses visiteurs dans son cabinet de-travail et leur lit l’ouvrage auquel il travaillait : C’était, poursuit Mendès, un assez long conte d’Allemagne, une sorte de légende rhénane, qui avait pour titre Igitur d’Elbénone. […] Poizat, esprit sage et prudent et que requièrent peu les aventures, écrit dans son Histoire du Symbolisme : « Nul poète ne mérite autant que Mallarmé ce titre de maître si facilement prodigué. » M.
Dans une belle pièce de ses secondes Méditations, qui a pour titre Les Préludes, il se montre à nous sous quatre ou cinq aspects différents, tour à tour nonchalant, rêveur, puis amoureux des tempêtes, puis emporté dans les combats, puis rentrant dans son Arcadie au son de la flûte du pasteur. […] Lubis n’avait données qu’à titre d’analyse.
Ce premier titre d’honneur lui resta toujours cher, et il en conservait dans un coffre le parchemin à côté du manuscrit de Figaro. […] Nous retrouvons, peu après, Beaumarchais propriétaire d’une autre charge en cour, ayant acheté moyennant quittance des lettres de noblesse, et ayant titre : écuyer, conseiller-secrétaire du roi, lieutenant général des chasses au bailliage de la varenne du Louvre, dont le duc de La Vallière était capitaine.
Dans la pratique, quand un naturaliste peut relier l’une à l’autre deux formes quelconques, par une série continue d’autres formes présentant des caractères intermédiaires, il donne le titre d’espèce à la plus commune, même parfois à la première décrite, et range les autres comme ses variétés. […] Nous avons vu qu’il n’est point de critère infaillible à l’aide duquel on puisse distinguer les espèces des variétés bien tranchées, et que, dans les cas où les liens intermédiaires entre deux formes douteuses ne se retrouvent point, les naturalistes sont obligés d’en déterminer le rang d’après la somme des différences qu’elles présentent, jugeant par analogie si elles sont, oui ou non, suffisantes pour donner à l’une d’entre elles ou à toutes les deux le titre d’espèce.
. — L’emplacement de cet édifice sera déterminé par l’archevêque de Paris, de concert avec le préfet de la Seine, avant l’enquête prescrite par le titre ii de la loi du 3 mai 1841. […] « Art. 4. — Il sera procédé aux mesures prescrites par les titres ii et suivants de la loi du 3 mai 1841 aussitôt après la promulgation de la présente loi. » Après cette consécration définitive de « l’exvoto de la France », le terrain fut acheté, le plan choisi au concours, et les travaux commencèrent.
Personne ne se scandalisa en voyant M. de Chateaubriand recommander le christianisme à titre d’agréable, changer Dieu en tapissier décorateur, et répondre à la géologie nouvelle que le monde fut créé vieux. […] Si l’on excepte les élèves qui croient sur parole, les professeurs qui croient par état, et les inventeurs qui croient à titre d’inventeurs, on trouve que sur la foule, savants, jeunes gens et gens du monde, cette philosophie n’a plus de prise, Ceux-ci admettent comme l’école Dieu, l’âme, le devoir ; mais l’obligation en est au catéchisme et à l’opinion plus qu’à l’école.
Et puis, sous le titre de Monogamie et polygamie, il composa une conférence, qu’il récita par tout le royaume. […] Le double principe de sa destinée est marqué par le contraste de ces titres. […] Puis, à Virginia, nous le trouvons journaliste, avec le titre de rédacteur municipal. […] Même il publia un recueil de nouvelles, dont la première donna au volume son titre, un titre assez bizarre, celui de la Grenouille sauteuse. […] La plupart de ses tableaux n’ont pas de titre ; et l’on serait en peine de leur en donner un : mais à quoi bon ?
La vérité est qu’ils sacrifiaient de bon cœur un titre qui leur rappelait les conditions onéreuses de leur admission légale. […] Il hésita sur le titre : il choisit enfin Légende des siècles. […] Quant à son Dominique, le titre seul de la thèse de M. […] Non qu’il soit complet ni qu’il réponde aussi bien à ce titre que le précédent. […] On a extrait de ses cent volumes un livre intitulé Apologie de la Religion, et qui ne ment pas à son titre.
Comme universitaire, il est l’auteur d’un rapport, écrit avec René de Marans, dont le titre parle de lui-même : La Doctrine officielle de l’Université. […] Grands seigneurs, magistrats, grands commis de l’État, doutaient de leurs titres et se sentaient sujets de la philosophie. […] Le De vitâ beatâ de Sénèque pourrait céder son titre à tous les traités qu’elle à inspirés. […] Chateaubriand, à ce titre, le méprise. […] « La boue, mais l’âme », dit un titre de chapitre des Misérables.
On sent que ce n’est point une fiction ni une gentillesse que ce titre d’ouvrière qui se joint aux initiales de l’auteur.
Il est très facile, mais complètement inutile — et d’ailleurs quels titres y aurais-je ?
Vacherot de m’avoir présenté à vous, et, comme vous pensez bien, je ne lui en veux pas d’avoir si gracieusement amplifié mes titres.
Villiers de l’Isle-Adam ; elle a pour titre : Une révolte
Celui qui a pour titre, Entretiens métaphysiques, peut être regardé comme un chef-d’œuvre, soit pour le raisonnement, soit pour les vûes profondes, soit pour le style.
On prépare pour l’Exposition une grande carte des récifs et des profondeurs des côtes de France ; ce titre donnerait une bien médiocre idée des talents de l’auteur ; aussi a-t-il dénommé sa carte lithologico-isboathométrique.
Les deux volumes qu’on va lire n’en contiennent que la première partie, la première série, comme dit le titre.
Dans la pensée de l’auteur, si le mot bilogie n’était pas un mot barbare, ces deux pièces ne feraient qu’une bilogie sui generis, qui pourrait avoir pour titre : le Père et la Mère.
Joseph Scaliger donna, l’an 1594, un ouvrage sous ce titre : Lettre de Joseph Scaliger, sur l’ancienneté & la splendeur de la race Scaligérienne.
Néanmoins, une telle conclusion, serait-elle fondée, ne saurait être satisfaisante, jusqu’à ce qu’il fût possible de démontrer comment les innombrables espèces qui habitent ce monde ont été modifiées de manière à acquérir cette perfection de structure et cette adaptation des organes à leurs fonctions, qui excite à si juste titre notre admiration.
Nota Bene que dans la liste précédente quand je dis qu’un artiste est excellent, c’est relativement à ses contemporains, à une ou deux exceptions près, qui ne valent pas la peine d’être désignées ; et que quand je dis qu’il est mauvais, c’est relativement au titre d’académicien dont il est décoré.
Tout plein de ces scandales criants et le cœur gros de ces iniquités, Camille Jordan écrivit une sorte de pamphlet, signé le citoyen Simon, et qui avait titre la Loi et la Religion vengées des violences commises aux portes des églises catholiques de Lyon. […] On nous appelle émigrés à ce titre ! […] Je voudrais avoir droit à ce titre par quelque ressemblance avec vous. — Répondez-moi le plus tôt possible comme vous m’avez écrit. » C’est dans l’automne de cette année 1803 que Mme de Staël vint à Paris ou aux environs, et qu’elle se flatta d’échapper à l’attention du premier consul, tout occupé qu’il était du projet de descente en Angleterre. […] Élu député, il eut bientôt le titre de conseiller d’État. […] Dans cette triple carrière et en ces trois grandes conjonctures, Camille Jordan fut fidèle à ses principes et à lui-même ; mais sous la Restauration il avait toute sa maturité, son autorité croissait de jour en jour, son éloquence dans un corps usé avait grandi, et le poids de chacune de ses paroles, auquel s’ajoutaient tous les titres du passé et l’honneur d’une belle vie, était considérable.
La branche d’étude qui est comprise sous le titre de littérature comparée ne date en France que du commencement de ce siècle. […] C’est vers ce temps, ou peu après, qu’il méditait un poème d’Attila, et qu’il composait, d’après Manzoni sans doute, une tragédie d’Adelghis sous le titre de Rosemonde. […] Et à ce titre certes encore M. […] Dans son volume de mélanges publiés en 1833 sous le titre de Littérature et Voyages, il a réuni nombre d’articles à ce sujet ; ce n’était qu’un commencement, et par malheur ce commencement, comme tant d’autres, n’a pas eu de suites. […] Il fit sous le titre d’Histoire de la formation de la langue française une grammaire de notre vieille langue, et en mettant le pied sur le domaine des grammairiens il se heurta à des épines, il trouva des adversaires tout munis et préparés.
Il alla rejoindre à ce titre un corps d’armée de trente mille hommes, que M. de Saint-Germain commandait en Allemagne. […] C’est là que, sous le titre modeste de Compagnie, notre jeune législateur prétend fonder une république. […] Voudront-ils protéger des hommes libres, ceux qui ne doivent leurs titres, leurs richesses qu’au joug qu’ils font peser sur de misérables serfs ? […] Mais le ministre oublie de lui en donner le titre officiel ; il s’embarque et arrive après des tempêtes. […] Dans ce temps-là surtout, où cette île faisait peu de commerce aux Indes, le simple voisinage y était un titre d’amitié ; et l’hospitalité envers les étrangers, un devoir et un plaisir.
À plus forte raison, maître Clément Marot, dont on peut dire avec vérité que les poésies ne sont remplies que de lui-même ; et aussi bien le titre de son premier recueil : L’Adolescence clémentine, nous le déclare-t-il assez ouvertement. […] Guillaume du Vair ne l’est pas moins dans sa Philosophie des stoïques, dont le titre seul indique assez l’esprit. […] Étant sociale, elle sera générale, ce qui signifie qu’elle ne sera pas, ou rarement, l’expression de la personnalité de l’écrivain, mais plutôt celle des rapports de l’individu avec les exigences d’une humanité idéale, analogue ou identique à elle-même en tout temps, en tous lieux, éternellement subsistante, pour ainsi parler, et à ce titre, définie par des caractères immuables. […] I et II, et comme son Temple de Cupido, ou encore son Enfer ; — 2º de Chants royaux, Ballades et Rondeaux ; — 3º d’Élégies, d’Épîtres, d’Épigrammes ; — 4º de pièces de circonstance, qui figurent dans les recueils sous les titres d’Étrennes, Épitaphes, Blasons, Cimetières et Complaintes ; — 5º de sa traduction de Cinquante Psaumes de David. […] J. de Maistre, Soirées de Saint-Pétersbourg, 2e Entretien ; et Egger, L’Hellénisme en France, leçons 10 et 11]. — Les étymologies d’Henri Estienne. — Abondance de ses digressions et comment elles reviennent presque toutes à sa haine de l’italianisme ; — à son protestantisme ; — et à sa haine des Valois. — Il n’en aime que plus passionnément sa langue nationale. — Pourquoi, si l’importance de la Précellence ne consistait que dans son titre, elle serait encore considérable.
Tournemine lui-même a laissés sous ce titre : Observations sur l’Histoire du peuple de Dieu. […] Les conservateurs de Rome l’avoient décoré du titre de citoyen Romain. […] Il a donné deux essais, Hypolite & Aricie & Castor & Pollux, sous le titre des Tyndarides. […] Ils se disputoient le titre d’inquisiteurs, & la barbarie sacrée de faire brûler des malheureux. […] Le titre étoit Commercium epistolicum de analisi promota.
Pourquoi faut-il, seulement, que le progrès ne s’acquière pas à titre gratuit, mais s’achète ? […] Et ne pourrait-on pas dire aussi qu’Arnolphe, quel que soit son caractère, par quelques traits qu’on le définisse, n’en est pas un lui-même au même titre, dans le même sens, ni de la même portée que Tartufe ou qu’Harpagon ? […] Scarron ne se nommait-il pas « le malade » en titre de la reine Anne d’Autriche, auprès de laquelle on pourrait dire qu’il jouait ainsi lui-même le personnage de son dom Japhet ? […] Remarquez bien ces titres, Messieurs ; ce sont ceux des sujets de Racine ; et notez également les dates. […] Dufresny s’en écarta, mettant même quelque amour-propre, quelque coquetterie d’auteur à donner, sous le titre de la Malade sans maladie, telle comédie dont ce titre ne fait précisément qu’accuser la différence avec le Malade imaginaire.
Blaise, la Blonde Phœbé et Mon Grand Oncle, recueillis sous le titre d’impressions et souvenirs. […] Ludovic Halévy qui obtint un si grand et si légitime succès sous le titre de Monsieur et Madame Cardinal a aujourd’hui une suite que publie Calmann-Lévy sous le titre des Petites Cardinal. […] Il tenait son titre de son grand-père, général sous le premier Empire, et sa fortune de son père, qui l’avait conquise honorablement dans l’industrie. […] Sous ce titre : Le Fils de Louis XV, Louis Dauphin de France, M. […] Sous ce titre à double face, l’ouvrage que je présente au public comprendra, en trois séries distinctes, quelques-unes des grandes époques de l’art dramatique.
Je n’accorde le titre de philosophe qu’à celui qui s’exerce constamment à la recherche de la vérité et à la pratique de la vertu ; et lorsque je rayerai de ce nombre un homme corrompu dans ses mœurs et ses opinions, puis-je me promettre que les ennemis de la philosophie se tairont ? […] répond-il, Lettre xxxi, des titres inventés pour enorgueillir les uns et dégrader les autres. […] Celui qui s’exprime ainsi n’a jamais lu les ouvrages de Sénèque et n’en connaît guère que les titres ; sa vie privée lui est inconnue. […] Ou parlez, ou renoncez au titre d’instituteur du genre humain. […] Avare du sang le plus vil, le titre d’homme est une recommandation suffisante auprès de moi.
Stanley vient de publier en dix langues sous ce titre à effet : Dans les Ténèbres de l’Afrique.
Avec eux, s’isolait du commun des récitants, un poète tôt disparu, Charles Vignier, esprit subtil, dont il reste, sous ce titre un peu dédaigneux, Centon, un volume de vers blonds et vaporeux.
» Le poète (on nous pardonnera de donner à Bossuet un titre qui fait la gloire de David), le poète continue de se faire entendre ; il ne touche plus la corde inspirée ; mais, baissant sa lyre d’un ton jusqu’à ce mode dont Salomon se servit pour chanter les troupeaux du mont Galaad, il soupire ces paroles paisibles : « Dans la solitude de Sainte-Fare, autant éloignée des voies du siècle, que sa bienheureuse situation la sépare de tout commerce du monde ; dans cette sainte montagne que Dieu avait choisie depuis mille ans ; où les épouses de Jésus-Christ faisaient revivre la beauté des anciens jours ; où les joies de la terre étaient inconnues ; où les vestiges des hommes du monde, des curieux et des vagabonds ne paraissaient pas ; sous la conduite de la sainte Abbesse, qui savait donner le lait aux enfants aussi bien que le pain aux forts, les commencements de la princesse Anne étaient heureux200. » Cette page, qu’on dirait extraite du livre de Ruth, n’a point épuisé le pinceau de Bossuet ; il lui reste encore assez de cette antique et douce couleur pour peindre une mort heureuse.
Il est des compromissions impossibles : le titre de naturaliste, spontanément accolé à tout livre puisé dans la réalité, ne peut plus nous convenir.
Il est vrai que je ne donne pas facilement à un littérateur le titre d’homme de génie ; Tite-Live, à mon avis, n’est qu’un bel et majestueux écrivain ; Tacite est un homme de génie.
Mais, ajoûte-t’il, tandis qu’on chassoit les sçavans comme bouches inutiles, et qu’on leur prescrivoit même un temps fort court pour sortir, on ne dit mot aux gens de théatre ni à tous ceux qui voulurent bien se mettre à l’abri de ce beau titre.
Jamais plus qu’aujourd’hui nos titres et nos services n’éclatèrent.
Il était arrivé vêtu du petit manteau et affublé du titre d’abbé Rivarol. […] Le sujet du premier de ces poèmes est indiqué par son titre même. […] Il admire beaucoup ce titre d’un poème de Lamartine : le Génie dans l’obscurité. […] J’ai conservé le titre plus vague que Pierre V… avait griffonné en tête de ses notes. […] C’est donc à ce simple titre de réflexions spéculatives que se trouvent réimprimés ici les morceaux suivants.
On constatera des lacunes ; il m’a fallu, maintes fois, laisser dans l’ombre certaines œuvres ou certaines parties d’œuvres que je tiens en haute estime : leur étude approfondie démentirait le titre général de ce livre. […] Mais il faut envisager le mouvement flamingant comme le plus redoutable ennemi de la culture française, et, à ce titre, il préoccupe. […] Nous n’avons pas à examiner les titres de parenté du symbolisme avec le romantisme. […] Van Lerberghe, après de solides études classiques, prit ses titres universitaires, puis voyagea. […] Quant à nous, comment le blâmerions-nous d’une attitude qui constitue un si juste titre à notre reconnaissance ?
Vous comprenez maintenant le surprenant paradoxe qui veut qu’il soit au même titre que Lénine un disciple de Georges Sorel. […] Auvray de m’avoir convié à une présidence pour laquelle je n’ai d’autre titre que d’avoir toujours eu le culte de la médecine et de l’avoir manifesté dans beaucoup de mes ouvrages. […] C’est le titre qu’il convient de donner au professeur de cet amphithéâtre où se pressaient des auditeurs de toute qualité, depuis des membres de l’Institut jusqu’à des marquises et des duchesses, et quelle action des gestes, du visage, de la voix ! […] Mané, Thécel, Pharès, ce titre d’un des chapitres du livre n’est que trop justifié. « Il y a en Allemagne », écrivait-il à M. […] M.Meurgey a pu établir que ces bois ont été gravés pour un manuscrit dédié au roi Louis XIV, en 1669, par Pierre de la Planche, sous le titre Description des provinces et des villes de France, manuscrit dont on suit les destinées jusqu’en 1879.
Ils se vendent ou se payent en titres, en dignités, en sinécures ; pour obtenir la vacance d’une place, on donne au titulaire une pension de deux, trois, cinq, et jusqu’à sept mille livres sterling. […] À ce titre, elle est une science d’observation, positive et utile comme la botanique ; encore les meilleurs fruits qu’ils en retirent, c’est la théorie des sentiments moraux. […] Ils le défendent tous au même titre, comme lien de la société civile et comme appui de la vertu privée. […] Chez eux, le paysan lui-même se glorifie de surveiller ses droits et apprend à vénérer son titre d’homme853. » Des hommes ainsi faits peuvent se passionner pour les affaires publiques, car ce sont leurs affaires ; en France, ce ne sont que les affaires du roi et de Mme de Pompadour854. […] Le prince qui imite la conduite des Stuarts doit être averti par leur exemple, et pendant qu’il se glorifie de la solidité de son titre, il fera bien de se souvenir que, si sa couronne a été acquise par une révolution, elle peut être perdue par une autre865.
Nous ne pouvons dans ce chapitre en faire qu’une étude partielle ; le reste sera mieux à sa place sous le titre de l’attention volontaire8 : mais ici, pour la première fois, nous allons entrevoir le mécanisme moteur de l’attention. […] Puisqu’il s’agit d’un mécanisme, il est préférable de prendre la question par son côté physiologique, en considérant ce qui se passe dans le cerveau, au double titre d’organe intellectuel et d’organe moteur. […] Ce que nous soutenons, c’est que l’attention n’existe pas in abstraclo, à titre d’événement purement intérieur : c’est un état concret, un complexus psycho-physiologique. […] L’art plie la nature à ses desseins, et c’est à ce titre que j’appelle cette forme de l’attention : artificielle. […] Je ne me propose pas d’esquisser une pathologie de l’attention : le titre serait trop ambitieux et l’entreprise prématurée ; mais il y a des faits négligés par la psychologie, quoiqu’ils soient vulgaires, qu’il est bon de passer en revue.
A ce titre le matérialisme doit lui être une doctrine fausse ; la prétendue clarté de ce système est précisément ce qui lui en répugne, il n’y a de vrai que l’incertain et l’obscur. […] A ce titre, on ne conçoit pas que la conscience soit une résultante : car elle est certainement un fait et par conséquent une réalité. […] L’histoire, par exemple, peut-elle être une science au même titre que l’astronomie et la chimie ? […] Et enfin, lors même qu’on n’accorderait aucune réalité objective à ces notions de cause, de substance, de temps, d’espace, d’infini, qui nous enveloppent et s’imposent impérieusement à toutes nos pensées, il y aurait toujours à analyser et à critiquer ces idées, à montrer le lien qui les unit, à en faire un système, et la métaphysique subsisterait encore à titre d’idéologie. […] Supposez que ces pensées et ces réflexions, au lieu d’être accidentelles, passagères, mêlées aux actions de la vie, deviennent l’objet continu et profondément médité d’un esprit supérieur, vous voyez alors la philosophie et la métaphysique s’élever au-dessus de la raison vulgaire et prendre le titre de sciences.
Elle est d’ordinaire l’écho affaibli, mais fidèle, de notre voix individuelle ; mais elle peut aussi imiter des voix autres que la nôtre ; les timbres les plus divers, les prononciations les plus étranges, et, au même titre, tous les sons de la nature, peuvent être intérieurement reproduits. […] Sans doute, un état très faible et, en cette qualité, inobservable, peut être supposé nécessairement par un autre état, et affirmé à titre d’hypothèse légitime ; mais est-ce le cas ici ? […] La parole intérieure n’est l’objet d’aucun de ces deux jugements, parce qu’elle ne se présente pas avec les caractères intrinsèques ou les associations qui les motivent156 : 1° Aucune étendue, aucune position ne fait partie de son essence, et elle n’est associée ni à des sensations locales par elles-mêmes, ni à des images de telles sensations : nous avons prouvé [§ 6] que, la plupart du temps l’image du tactum buccal ne l’accompagne pas. — Sans doute nous avons reconnu [§ 6] que la parole intérieure est localisée d’une façon vague et indéterminée dans la tête, avec l’ensemble des autres états que le moi ne se refuse pas, et au même titre qu’eux ; et nous avons ajouté que son association avec les tacta buccaux, quelque évanouis que ceux-ci soient d’ordinaire, est peut-être la raison secrète de la localisation générale de cette série des états intérieurs dont elle est un élément perpétuel et important. […] Mais ces deux opérations peuvent se faire tout aussi bien avec la parole extérieure, et alors la reconnaissance coexiste avec le jugement de perception externe : car une parole extérieure répétée est nôtre, à titre d’événement de notre passé, en même temps qu’elle est extérieure. […] Quel que soit l’intérêt de ces indices d’une vague connaissance de la parole intérieure par le sens commun, — indices auxquels il faut ajouter certains titres d’ouvrages, comme Les soliloques (de saint Augustin et de saint Bonaventure), Les voix intérieures (de Victor Hugo), et cette locution populaire du midi de la France : dire son chapelet en dedans 166 — il est certain que son importance et son vrai rôle restent d’ordinaire inconnus ; et il n’en est pas de preuve plus décisive que l’observation suivante, empruntée, elle aussi, à l’étude du langage : dans les langues classiques, et sans doute dans toutes les langues, les opérations de la pensée sont exprimées par des images relatives le plus souvent à la vision, quelquefois au toucher, a l’odorat, au goût : les termes qui font allusion à l’ouïe et à la parole ne sont employés ni exclusivement ni même dans la majorité des cas167.
L’unité d’organisation mise en vigueur et appliquée dans le royaume pendant le long règne de Louis XIV rendit désormais inutile la création de ces machines extraordinaires et réparatrices, qualifiées du titre effrayant de Grands Jours et destinées surtout à abattre les restes de la tyrannie seigneuriale. […] Lisez donc la première historiette toute romanesque qu’il a mise à dessein en tête des Grands Jours pour les commencer sous de gracieux auspices, et ne pas trop dépayser tout d’abord, lisez-la comme vous feriez d’une nouvelle de Segrais ; voyez-y ce qu’il a voulu surtout y montrer, l’application du sentiment et du ton des précieuses chez une belle de province ; et tout en notant ce que le récit a pour nous de singulier de la part d’un jeune abbé, qui avait déjà titre alors prédicateur du roi, disons-nous bien : ce n’est là autre chose qu’une contenance admise et même requise dans un monde d’élite, l’attitude et la marque d’un esprit comme il faut. […] Dès le premier jour il en exerça les fonctions, sous un moindre titre, avec dévouement et avec zèle.
A ce titre la Marie Stuart de M. […] L’une a pour titre Jeanne d’Arc ; l’autre est une paraphrase très-sentie du psaume Super flumina. […] Ce que nous avons voulu ici, ç’a été, à propos d’une reprise qui rappelait les titres acquis, de bien marquer la trace qu’a faite à son jour M.
Ses papiers nous révèlent l’étendue de ses plans ; les titres seuls en sont ingénieux, et attestent l’invention critique : il avait préparé un article sur les Femmes de la Comédie latine, particulièrement sur celles de Térence, et un autre intitulé la Tristesse de Lucrèce. […] Si Lucrèce nous rend avec une saveur amère les angoisses des mortels, nul aussi n’a peint plus fermement et plus fièrement que lui la majesté sacrée de la nature, le calme et la sérénité du sage ; à ce titre auguste, le pieux Virgile lui-même, en un passage célèbre, le proclame heureux : Félix qui potuit rerum , etc… Quoi qu’il en soit cependant de l’énigme que le poëte nous propose, et si tant est qu’il y ait vraiment énigme dans son œuvre, c’était aux expressions de trouble et de douleur que s’attachait surtout notre ami ; le livre III, où il est traité à fond de l’âme humaine et de la mort, avait attiré particulièrement son attention ; dans son exemplaire, chaque trait saillant des admirables peintures de la fin est surchargé de coups de crayon et de notes marginales, et il s’arrêtait avec réflexion sur cette dernière et fatale pensée, comme devant l’inévitable perspective : « Que nous ayons vécu peu de jours, ou que nous ayons poussé au-delà d’un siècle, une fois morts, nous n’en sommes pas moins morts pour une éternité ; et celui-là ne sera pas couché moins longtemps désormais, qui a terminé sa vie aujourd’hui même, et celui qui est tombé depuis bien des mois et bien des ans : Mors aeterna tamen nihilominus illa manebit ; Nec minus ille diu jam non erit, ex hodierno Lumine qui finem vitaï fecit, et ille Mensibus atque annis qui multis occidit ante. » Notre ami était donc en train d’attacher ses travaux à des sujets et à des noms déjà éprouvés, et les moins périssables de tous sur cette terre fragile ; il voguait à plein courant dans la vie de l’intelligence ; des pensées plus douces de cœur et d’avenir s’y ajoutaient tout bas, lorsque tout d’un coup il fut saisi d’une indisposition violente, sans siège local bien déterminé, et c’est alors, durant une fièvre orageuse, qu’en deux jours, sans que la science et l’amitié consternées pussent se rendre compte ni avoir prévu, sans aucune cause appréciable suffisante, la vie subitement lui fit faute ; et le vendredi 19 septembre 1845, vers six heures du soir, il était mort quand il ne semblait qu’endormi. […] Il faut voir la même idée rendue comme les anciens savaient faire, c’est-à-dire en des termes magnifiques, au xiie chapitre du Traité du Sublime qui a pour titre : « Suppose-toi en présence des plus éminents écrivains. » Longin (ou l’auteur, quel qu’il soit) y fait admirablement sentir, et par une gradation majestueuse, le rapport qui unit le tribunal de la postérité à celui des grands prédécesseurs. — Ne pas s’en tenir à la traduction de Boileau. — Racine, dans sa préface de Britannicus, a usé aussi, en se l’appliquant, de la pensée de Longin : « Que diraient Homère et Virgile s’ils lisaient ces vers ?
Deux fois ces jours-ci (vingt et unième mois), et chaque fois à plusieurs reprises, avec la joie d’une découverte, il a dit lune en voyant un O et un D majuscules dans le titre d’un journal. […] Le langage rationnel et spécialement humain est tout autre ; considérés dans leur sens primitif, les mots qui le composent évoquent non des représentations sensibles, mais des concepts généraux ; à ce titre, on l’appelle rationnel, parce que la raison est la faculté de « former et de manier ces concepts généraux ». […] Telle est la plus importante découverte de la linguistique… Ces racines, qui en réalité sont les plus vieux titres de notre droit à la qualité d’êtres raisonnables, fournissent encore aujourd’hui la sève vivante des millions de mots prononcés sur la surface du globe, tandis qu’on n’en a découvert aucune trace, ni aucune trace de quoi que ce soit d’analogue, parmi les plus avancés des singes catarrhins… « Quoique le nombre des racines soit illimité, le nombre de celles qui subsistent et sont dans chaque langue les nourrices effectives du reste est d’environ 1 000.
C’était déjà quelqu’un au temps de saint Louis qu’un bourgeois de Paris : et jusque sur la flotte des croisés, en Egypte, en Syrie, ce titre se faisait respecter. […] De là ces titres bizarres, qui dénoncent la fantaisie laborieuse des auteurs : le seul Froissart écrit l’Horloge amoureuse, le Traité de l’Epinette amoureuse, le Joli Buisson de jeunesse, que sais-je encore ? […] Un traité de politique devient un Songe du Vergier ; un livre de tactique s’intitule l’Arbre des batailles 98 ; et qui se douterait que ce pédantesque titre, le roi Modus et la reine Racio, cache un manuel de vénerie ?
Louis XI lui rend bien plus qu’il n’a perdu ; grandes pensions, grands domaines, grand mariage, dépouilles des disgraciés, titres honorables, faveur déclarée, et ce qu’un esprit de sa trempe estime singulièrement, un maître digne du serviteur, et l’emploi de ses rares facultés tel qu’il le pouvait rêver. […] Ce diplomate croit aux instruments diplomatiques, aux droits créés par les conventions de chancellerie, à la validité des titres poudreux et archaïques : terre d’Empire n’est pas terre de France, et il s’arrête, avec son maître Louis XI, devant cette distinction. […] Le grand homme de l’école était Jean Molinet, bibliothécaire de Marguerite d’Autriche, et chanoine de Valenciennes, avec ses titres bizarres, son inépuisable platitude relevée d’inintelligibles recherches de mots et de rimes.
Il était (pour être quelque chose) capitaine des gardes de Monsieur, frère du roi ; puis il fut au même titre auprès du duc d’Orléans, futur régent. […] [NdA] Il y a bien du mélange dans ces Poésies de La Fare, mélange de bon et de mauvais, mélange de ce qui est de lui et de ce qui lui a été à tort attribué : on cite toujours comme de sa meilleur façon ces jolis vers sous le titre de madrigal : Présents de la seule nature, Enfantement de mon loisir, Vers aisés par qui je m’assure Moins de gloire que de plaisir, Coulez, enfants de ma Paresse : Mais, si d’abord on vous caresse, Refusez-vous à ce bonheur ; Dites qu’échappés de ma veine Par hasard, sans force et sans peine, Vous méritez peu cet honneur !
Le printemps le dissipait trop pour qu’il pût beaucoup s’y recueillir ; il aimait mieux en profiter avec l’abeille et avec l’oiseau : mais les soirs d’hiver, près de son intelligente et silencieuse amie, dans ce doux confort domestique qu’il a si bien exprimé, ayant là près de lui la bouilloire qui chante, et la tasse pleine de cette liqueur « qui égaye et qui n’enivre pas », il s’appliqua pour la première fois à traiter en vers d’assez longs sujets, tout sérieux d’abord et presque théologiques, qui montrent, à leur titre seul, le fond de ses pensées : Le Progrès de l’erreur, La Vérité, L’Espérance, etc. […] — À cette heure où, entrant dans une veine de composition nouvelle, il prenait véritablement possession de tout son talent, et où, comme il le disait d’un mot, le rejeton était devenu un arbre (« fit surculus arbos »), Cowper rappelait, avec l’orgueil d’un auteur ayant conscience de son originalité, qu’il y avait treize ans qu’il n’avait point lu de poète anglais, et vingt ans qu’il n’en avait lu qu’un seul, et que, par là, il était naturellement à l’abri de cette pente à l’imitation que son goût vif et franc avait en horreur plus que toute chose : « L’imitation, même des meilleurs modèles, est mon aversion, disait-il ; c’est quelque chose de servile et de mécanique, un vrai tour de passe-passe qui a permis à tant de gens d’usurper le titre d’auteur, lesquels n’auraient point écrit du tout s’ils n’avaient composé sur le patron de quelque véritable original. » C’est ainsi qu’en se créant tout à fait à lui-même un style selon ses pensées et une forme en accord avec le fond, ce solitaire sensible et maladif, ingénieux et pénétrant, a été l’un des pères du réveil de la poésie anglaise.
Présent à la victoire de Fontenoy, il en écrivit une relation à Voltaire, qui avait pour lors titre et fonction d’historiographe de France, et qui était son ancien ami de collège. […] Barbier, le volumineux recueil des manuscrits de d’Argenson, et en ayant étudié avec soin une partie, j’ai pu m’assurer que les ouvrages qui sont imprimés ne nous le présentent que d’une manière très incomplète ; qu’il n’existe aucune édition exacte et fidèle de l’ouvrage qu’on a intitulé : Considérations, et que l’auteur désignait lui-même sous un autre titre ; que les autres morceaux plus littéraires ou personnels qu’on a donnés au public ont été remaniés, arrangés, affaiblis toujours, soit par M. de Paulmy, soit par M.
Il respecte tant l’ancienne Rome qu’il se complaît à la parodie même qu’on en fait, pourvu qu’elle soit sérieuse et sans rire ; il reçoit ses lettres de citoyen au nom du Sénat et du Peuple : « C’est un titre vain, dit-il ; tant y a que j’ai reçu beaucoup de plaisir de l’avoir obtenu. » Voilà un aimable philosophe qui paye ouvertement son tribut à l’illusion et à la vanité humaine. […] Bigorie de Laschamps, un vol. in-12, 2e édit., 1860 ; chez Didot, rue Jacob, 56. — Le titre est plus grand que le livre.
On incriminait à ce titre les extraits de livres galants produits en manière d’échantillons dans le catalogue. […] Je ne plaisante pas, il existe, — ou, pour parler plus exactement, il existait encore, il y a une quinzaine d’années, — à la Bibliothèque dite alors nationale, et dans le lieu le plus réservé, appelé l’Enfer, un volume relié aux armes de Marie-Antoinette et lui ayant appartenu, portant le mot d’Heures au titre.
Duveyrier s’est appuyé sur cette corporation amie ; le grand maître auquel il avait été recommandé crut avec raison qu’il le protégerait mieux à distance par un signe visible émanant de lui ; il lui conféra en conséquence le titre de frère et le revêtit du chapelet de l’Ordre. « Ainsi, quoique chrétien, quoique Français, titre aggravant pour tous ceux qui croient leur indépendance menacée, j’ai voyagé, nous dit M.
Cet historien avait fait ses preuves d’avance et comme gagné son titre en tirant des papiers conservés dans le Dépôt de la guerre sa belle et solide Histoire de Louvois. […] Noailles avait espoir et envie d’être premier ministre : Saint-Simon avait horreur et du titre et de la chose.
Mais si vous voulez, Sire, qu’on rompe le silence, c’est à vous de l’ordonner. » Louis XV accepte de bonne grâce cette ouverture et lui permet de libres avis ; il avait du goût pour ce genre de correspondance particulière, j’allais dire cachotière, en dehors de ses ministres en titre ; ce n’était pas précisément un insouciant que Louis XV, c’était même un curieux ; il aimait à tout savoir, le pour et le contre sur les choses et sur les gens, sauf à en très peu profiter et à n’en rien faire. […] Au fond, il n’est pas interdit de penser que, tout en s’élevant si fort contre l’idée d’un premier ministre, le maréchal de Noailles n’était pas fâché de se frayer la voie à devenir ministre lui-même, et le ministre le plus influent ; c’est ce qu’il fut, en effet, à un moment où il réunissait sans titre spécial et tenait presque entièrement dans ses mains les Affaires extérieures et la Guerre.
La partie pittoresque domine chez MM. de Goncourt ; ils ont eu toute raison de mettre le mot Sensations au titre de leur livre : ce sont de vrais tableaux à la plume qu’ils font. […] La fantaisie revient même si souvent dans ce recueil que ce mot (Fantaisies) devrait avoir place dans le titre entre Idées et Sensations.
Ces commissions confidentielles lui maintenaient une position rivale et presque menaçante en regard du ministre en titre, M. […] » Ce mot d’homme d’esprit est fort sage : en effet, le moment arrive assez vite, pour tout nom célèbre, où il est rassasié et comme saturé de tout ce qu’il peut porter et contenir de propos en l’air et de médisances : à partir de ce moment, on a beau dire et écrire, rien ne mord plus, rien n’a prise sur lui, tout glisse, et le nom désormais garanti est partout reçu à son titre, et compté pour ce qu’il vaut.
Édouard, plus développé qu’Ourika, est le titre littéraire principal de Mme de Duras. […] Dans la première, qui a pour titre Veillez et priez, on lit31 : « Presque toutes ces douleurs morales, ces déchirements de cœur qui bouleversent notre vie, auraient été prévenus, si nous eussions veillé ; alors nous n’aurions pas donné entrée dans notre âme à ces passions qui toutes, même les plus légitimes, sont la mort du corps et de l’âme.
Et de quel droit, à quel titre définirait-elle « le goût » ? […] Je l’aurais cru moins insensible, je ne dis pas à, l’argent, mais aux titres, aux marques extérieures de la puissance : je m’étais trompé.
Les ouvrages, de genres si différents, qu’il produisit avec une verve intarissable pendant l’espace de quarante-trois ans, forment à peu près soixante volumes : on les a réduits à six sous le titre de Chrestomathie de Jean Paul, et ce livre est regardé comme le vade mecum de tous les penseurs de la Germanie. […] Le sujet et jusqu’au titre de son dernier recueil sont un indice de son talent.
Le Journal des débats, sous le titre de Journal de l’Empire, fut le seul à prospérer et à gagner chaque jour dans l’opinion. […] Ses articles, recueillis sous le titre d’Annales littéraires, se laissent encore parcourir agréablement, ou du moins avec estime.
Mais il commence par nous déployer en plusieurs pages, au moment de sa naissance, ses parchemins et titres d’antique noblesse ; il est vrai qu’après cet exposé généalogique il ajoute : « À la vue de mes parchemins, il ne tiendrait qu’à moi, si j’héritais de l’infatuation de mon père et de mon frère, de me croire cadet des ducs de Bretagne… » Mais, en ce moment, que faites-vous donc, sinon de cumuler un reste de cette infatuation (comme vous dites) avec la prétention d’en être guéri ? […] M. de Chateaubriand est seulement le premier écrivain d’imagination qui ouvre le xixe siècle ; à ce titre, il reste jusqu’ici le plus original de tous ceux qui ont suivi, et, je le crois, le plus grand.
Il jugeait bien des historiens, qui étaient proprement sa matière d’étude et de méditation : pourtant, quand on le voit prodiguer le titre de Thucydide à Rollin ou même à Voltaire, on est forcé d’avouer qu’il ne paraît pas se douter de la forme particulière qui constitue l’originalité de ce grand historien. […] Il a dîné, en passant dans les États de Brunswick, à la table de la famille ducale, et on l’a qualifié de marquis : il s’est soumis au titre après une légère réclamation.
Il en a écrit de deux sortes et sous deux formes différentes : 1º des Mémoires proprement dits sur les événements historiques auxquels il a assisté, et les affaires politiques auxquelles il a pris part ; ces Mémoires, souvent cités par Lemontey dans son Histoire de la Régence, sont restés manuscrits, et je ne les connais pas ; 2º indépendamment de cet ouvrage, qui paraît être très volumineux, puisque Lemontey en cite à un endroit le tome VIIIe, le duc d’Antin, dans une vue toute morale et de méditation intérieure, avait écrit pour lui seul une espèce de discours de sa vie et de ses pensées, à peu près comme Bussy-Rabutin, qui, en dehors de ses Mémoires, a fait un résumé de sa vie dans un discours destiné à ses enfants sous le titre de L’Usage des adversités. […] Il l’obtint sous le titre de directeur général, et, bravant les quolibets de quelques railleurs, il la remplit à la satisfaction de tous, et de manière à ne pas faire regretter l’habile homme auquel il succédait.
Thierry l’eut quelque temps pour secrétaire, en voilant ce que ce titre avait d’inférieur par beaucoup d’attentions et de délicatesse. […] Mais, auparavant, j’ai à parler d’un article qu’il donna à la Revue de Paris en juin 1830, et qui, sous ce titre : « Une mort volontaire », contenait des réflexions inspirées par le suicide du jeune et malheureux Sautelet.
Enfin, si Beaumarchais rentrait dans une partie de ses fonds comme négociant, et touchait à titre d’arriéré plus de deux millions, il se refusait comme homme de lettres à recevoir une pension sur la cassette de plus de cent livres. […] Mirabeau, déjà connu par d’énormes scandales, et très peu encore à des titres honorables, entassant brochures sur brochures, en fit une contre la compagnie dite des Eaux de Paris.
Avant d’être célèbre comme écrivain par son Voyage du jeune Anacharsis, qu’il publia seulement à l’âge de soixante-douze ans, Barthélemy ne fut longtemps qu’un antiquaire en effet, et c’est à ce titre qu’il avait acquis sa première et toute paisible renommée. […] Dans un tableau qu’on tracerait de la société et des salons au xviiie siècle, il se présenterait comme le type le plus accompli de l’abbé érudit et mondain, ayant tous les avantages que ce titre suppose, et les payant par ses bons offices et ses agréments.
On entrevoit même, dans ce temps si court, son intention précise de relever la France au-dehors et de ne pas la laisser déchoir non plus de ce rôle et de ce titre d’arbitre de la chrétienté que Henri IV avait acquis à la couronne. […] Je laisse ces divers problèmes, ces contradictions apparentes de quelques-unes de ses pensées et de ses actes à agiter aux historiens futurs ; la renommée de Richelieu (et la renommée, il l’a dit, est le seul paiement des grandes âmes) ne peut que s’accroître avec les années et avec les siècles : il est de ceux qui ont le plus contribué à donner consistance et unité à une noble nation qui d’elle-même en a trop peu ; il est, à ce titre, un des plus glorieux artisans politiques qui aient existé ; et plus les générations auront été battues des révolutions et mûries de l’expérience, plus elles s’approcheront de sa mémoire avec circonspection et avec respect.
Un de nos amis qui a vu cette Peau me dit que c’est un assemblage de feuilles dont chacune porte les titres, dédicaces, épigraphes, en un mot tous les accessoires de sonnets… qui ne sont pas encore écrits. […] C’est là sans doute que Moréas a conquis le titre de « Restaurateur » que lui dénient si énergiquement les esthètes qui ne furent pas invités.
et elle n’en a fait qu’un très efflanqué, — auquel elle a donné, par conscience, ce titre à queue comme un piano : Histoire des COMMENCEMENTS de la République aux Pays-Bas. […] … Et ce n’est pas seulement leur sensibilité, leur imagination et leurs nerfs qui rendent les femmes parfaitement incapables de se mesurer avec les difficultés de l’histoire ; car Mme Daniel Stern n’a ni feu d’imagination, ni sensibilité, ni nerfs, et elle n’a pas plus réussi dans son Histoire des commencements de la République aux Pays-Bas (quel titre !)
à laquelle, l’autre jour, l’Académie des Inscriptions, je crois, a jeté une moitié de prix ou de mention, avec la rogneuse justice d’une académie, mais dont aucune critique vulgarisatrice n’a parlé, malgré ce titre si promettant Histoire de la Comédie, qui, du moins, aurait dû piquer la curiosité d’un temps comme le nôtre, si profondément histrion ! […] Ce peu de lignes, qui sont tout le savoir humain sur la comédie et son histoire, ont-elles été touchées et rompues par cette vaste dissertation que du Méril a publiée sous le titre d’Histoire de la Comédie, ou bien cette Histoire, qui veut être nouvelle, a-t-elle ajouté à ces lignes, pauvres et solitaires, quelques lignes de plus ?