Quand il a fait une chose ; il ne s’en repent pas, il ne le regrette jamais, et il est porté à s’en applaudir : « Je ne saurais assez me féliciter me disait-il un jour, du parti que j’ai pris… » Il s’agissait de ses études sur les auteurs de la Renaissance, dans lesquelles il se rendait compte à lui-même plus (qu’au public du résultat de ses nombreuses lectures, et il puisait évidemment sa satisfaction dans sa conscience plutôt que dans son succès. […] Il ne manquerait cependant à l’oisiveté du sage qu’un meilleur nom, et que méditer, parler, lire et être tranquille, s’appelât travailler. » Il se flatte aujourd’hui d’avoir à peu près réalisé ce plan qu’il s’était proposé, d’avoir vécu en sage et en philosophe, étranger à ce qu’on appelle succès, indifférent à ce qu’on appelle gloire, et de s’être uniquement « attaché, en cultivant les lettres, à mettre en jeu les ressources de son intelligence, dans l’espoir de prendre une idée de l’ensemble des choses de ce monde où il ne fera que passer, et de purifier, autant qu’il est possible, son esprit et son âme par la méditation et l’étude. » Ce sont ses propres termes, et je n’ai pas voulu affaiblir l’expression de cette satisfaction élevée ; mais il est résulté de cette conscience habituelle de sa propre sagesse et de cette confiance tranquille en soi, qu’il a été enclin à voir les autres plus fous ou plus sots qu’ils n’étaient peut-être ; il se disait, en les écoutant, en les voyant animés de passions diverses : « Est-il possible que tous ces gens-là ne soient point raisonnables et sages comme moi-même ? […] Et en conséquence, il va nous le dessiner ainsi : « Faible de santé, lourd dans ses mouvements, ce pauvre homme avait la tête et particulièrement le visage concassés comme s’ils eussent reçu deux ou trois coups de pilon dans un mortier… Tout le temps qu’il ne donnait pas à l’étude, il le consacrait à Mme Récamier, qu’il aimait et a toujours vénérée comme une sainte.
Certains corps religieux ont eu, de tout temps, l’art d’élever et de captiver les jeunes esprits : ils ne négligent rien pour cela, ni les méthodes nouvelles, ni les études variées, ni même l’agrément et les grâces : tout est bon pour prendre les enfants du siècle. […] Puissent ces études littéraires se rasseoir solidement et se fortifier, sous une impulsion tutélaire, et aussi (autre vœu non moins essentiel et nullement contradictoire) les études scientifiques, cette clef de la nature, gagner chaque jour, se répandre en plus de mains et se propager !
À défaut d’un catalogue exact et complet, donnons-nous l’impression de ces études diverses, de ce portefeuille renversé : — Le général Maurice Gérard à Kowno (1813) ; deux généraux faisant le coup de fusil dans la neige, derrière une palissade. […] Il se figurait donc le peintre comme devant être absorbé dans l’étude de son art, et il se dirigeait d’un pas respectueux vers l’atelier : « Cependant, à mesure que j’avançais, raconte-t-il, j’entendais un bruit confus ; il augmentait à chaque pas ; et en approchant du sanctuaire, c’était un tapage plus bizarre et plus incohérent que le célèbre concert de Jean-Jacques. […] Sans doute tous les artistes n’ont pas les mêmes habitudes ni les mêmes exigences de travail et de production ; l’atelier d’un Poussin, d’un de ces peintres méditatifs « qui ne sauraient peindre en sifflant », sera d’un tout autre aspect que celui d’un artiste gai, mobile, alerte, s’inspirant et profitant de tout ce qu’il voit et de ce qu’il provoque autour de lui ; et cependant l’étude, aussi, a des lois invariables, et, si prodigieuses que soient la mémoire, la facilité, la dextérité, la verve, rien ne saurait suppléer à l’observation et à un premier recueillement, si court qu’on le suppose.
Ce furent des années toutes d’étude, de réflexion, d’observation solitaire, de production aussi, et d’un renouvellement vigoureux et fécond. […] La géométrie est pour Gavarni une étude chère qu’il a approfondie, qu’il a poussée fort loin et qu’il a conduite par certaines considérations qui lui sont propres jusqu’aux limites de la découverte (ce n’est pas à nous d’en juger). […] Son art, son habileté de dessinateur sur pierre exigeait une étude, une description ; elle a été faite par MM. de Goncourt.
Objet de récentes études chez nous et d’une louable émulation de travaux19, ils n’ont nulle part été expliqués et exprimés aussi énergiquement que chez M. […] soyez ce poète-là. » Pope suivit le conseil, et toute sa vie, qui dura cinquante-six ans, fut consacrée à cette étude et à ce noble but qu’il sut atteindre et remplir. […] La vue historique a tout envahi dans les Lettres : elle domine désormais toute étude, elle préside à toute lecture.
Étude sur la même (suite) Par M. […] Esprit, bon sens, propriété d’expression, raison piquante, grâce naïve, tout cela coulait sans étude entre des dents d’ivoire et des lèvres rosées : force était de s’y résigner. » Le portrait est brillanté, mais convenez qu’il est des plus jolis. […] Voir à la page CCXXXVI de l’Étude de M.
Un principe bien simple me dirige dans ces reprises d’études déjà faites tant de fois par des écrivains de talent, et qu’il peut sembler inutile de recommencer. […] Pas le moins du monde ; il ne s’agissait, comme il ne s’agit encore ici, que d’une prise sérieuse en considération, d’un renouvellement d’étude, d’une révision attentive et courageuse ; je dis courageuse : il faut du courage en effet pour se remettre sans cesse à l’œuvre et pour contrôler ses premiers jugements, pour les réformer. […] Né (1637) d’une famille de robe originaire du Perche, qui se rattachait depuis deux générations au Parlement de Paris, l’un des cadets de seize enfants, il avait commencé, dit-on, par l’étude du droit et le barreau.
De plus, ils sont entrés dans la littérature et dans l’art par le xviiie siècle d’abord, par le xviiie siècle exclusivement : ç’a été là leur première et unique Antiquité, et de cette étude ils ont passé immédiatement à celle des mœurs et des personnages du jour, sur les traces et à l’exemple de Gavarni. […] Watteau, Chardin, Latour, jusqu’à Greuze et Fragonard ;-ils ont fait sur ces grands ou charmants artistes, et sur d’autres bien moindres dits les petits maîtres, des Études curieuses, approfondies, fouillées, qui sont des merveilles en ce genre de monographie descriptive. […] Et cependant, c’est grâce à cette méthode, à ce genre de procédé, il faut bien le reconnaître, que j’obtiens en littérature des tableaux et des paysages comme on n’en avait pas auparavant : ainsi, sans sortir de ce volume, cette exacte, rebutante et saisissante description des Petits-Ménages, rue de Sèvres ; — ainsi la vue, l’impression, l’odeur même d’une salle d’hôpital, dans Sœur Philomène ; — ainsi, dans Renée Maupérin, le frais rivage de la Seine à l’île Saint-Ouen, et, dans Germinie Lacerteux, le coucher du soleil à la chaussée de Clignancourt : ce sont des Études sur place, d’après nature, d’un rendu qui défie la réalité.
remy, qui, jeune, ne trouva pas à ouvrir sa voie dans les tentatives d’alors, et qui dissipa ses premiers efforts dans les conceptions les plus hasardées, fit preuve, à un certain moment, d’une volonté forte et d’un bien rare courage : il rompit brusquement avec cette imagination qui ne lui répondait pas, avec ce passé qu’il avait fini par réprouver ; il aborda les études sévères, les hautes sources du savoir et du goût, et il en sortit après plusieurs années comme régénéré. […] illemain, qui a consacré une leçon à ce poëte d’étude et de passion, à cet ingénieux passionné, comme il le qualifiait ; M. […] remy de meilleures pages, de plus dignes des études si méritoires auxquelles il s’est livré ; l’autre jour, par exemple95, il défendait avec esprit et goût la mémoire de Charles Nodier, insultée par un pamphlétaire ; sa plume devenait excellente.
Ôtez une seule de ces conditions d’âge, d’expérience, de pratique des comices et des cours, d’étude des lettres antiques, d’élévation au-dessus des partialités des temps, de puissance de tout comprendre, même la vertu, et ce discours n’existerait pas. […] Mais poursuivons l’étude, et, après avoir vu le sage et le politique, voyons le peintre. […] XXIX Le tableau tracé ici par Tacite de l’agitation sourde de la ville, de l’oppression latente des soldats, de l’ambiguïté du sénat, tremblant de trop peu faire pour Othon, de trop faire contre Vitellius, est l’étude la plus caractéristique d’un observateur de l’espèce humaine.
Aussi avons-nous dû renvoyer jusqu’à ce moment l’étude des origines et des premières œuvres, débris de la production des xiie et XIIIc siècles. […] Il ne faut pas finir cette étude des origines du théâtre comique, sans rappeler que certaines œuvres qui n’ont aucun rapport avec le théâtre, contiennent cependant des germes précieux. […] Biographie : Adam de la Halle, dit le Bossu, né à Arras vers 1235, étudia pour être clerc, se maria, le regretta, fit au moins le projet d’aller à Paris reprendre ses études, et composa à cette occasion (vers 1062) le Jeu de la Feuillue et sans doute le Congé qu’il adresse à sa ville natale.
L’étude de l’homme universel est faite, et bien faite, par les tragédies et les comédies du siècle précèdent : il reste à appliquer les résultats de cette étude, à suivre les variations des types moraux dans les conditions où nous les rencontrons engagés : ce qui conduit encore à serrer de plus près la réalité extérieure. […] Brunetière, Études critiques, 2e et 3e séries ; Époq. du th. fr.
L’étude solitaire et passionnée de la nature dans un philosophe moral devait en effet produire presque nécessairement une association d’idées qui menait tout droit au style symbolique : car quand ce philosophe veut exprimer une pensée morale, voilà qu’une image physique s’offre en même temps à son esprit, donne un corps à son idée abstraite, en devient la formule et l’emblème. […] Le besoin de poésie, de rénovation des idées morales et religieuses, et l’étude de la nature et de ses mystérieuses harmonies, voilà ce qui l’a engendré. […] Avec cette tournure de génie, il devait être entraîné, même à son insu, vers l’étude du style oriental.
La Petite Fadette est une étude des plus piquantes et des plus heureuses. […] Elle aura tenu durant une huitaine de jours Amyot entrouvert, elle l’aura lu à bâtons rompus, et elle se l’est infusé plus abondamment et plus au naturel que le docte et l’exquis Courier durant des années de dégustation et d’étude de cabinet. […] Le roman est d’un intérêt plus pathétique, mais d’une étude moins savante et moins curieuse que La Petite Fadette, et c’est pourquoi j’ai insisté sur cette dernière.
Que si nous prenons d’autres écrits de M. de Chateaubriand, d’une date très rapprochée de celle qu’on répute la meilleure, par exemple les Mémoires sur le duc de Berry, ou encore les Études historiques, nous y retrouvons toutes les fautes de mesure et de goût qu’on peut imaginer : c’est que l’Aristarque ici lui a manqué. […] Que de tableaux sont gâtés dans les Études de la nature par la borne de l’intelligence et par le défaut d’élévation d’âme de l’écrivain ! […] J’aurais aimé à parler de l’épisode de Charlotte et du Chateaubriand romanesque : le Chateaubriand politique demanderait aussi une étude à part.
Le Précis historique sur les Maures, qui est en tête de Gonzalve de Cordoue, semble indiquer que, s’il avait pu s’affranchir d’un genre faux, il serait devenu capable d’études sérieuses. […] C’est un don de l’expérience et même d’une profonde étude que d’être familier et de rire avec ses lecteurs. » Plus jeune, il avait osé rire et pleurer à la fois dans ses arlequinades pour Mme Gonthier ; plus mûr, et un peu enhardi par les débuts de la Révolution, il osa être piquant, gai, malin, en même temps que moral encore et bienveillant, dans ses Fables. […] Dans une étude détaillée sur La Fontaine, cela se prouverait aisément : on le verrait, dans sa première manière, s’appliquer à la fable proprement dite, et en atteindre la perfection dès la fin de son premier livre, dans Le Chêne et le Roseau ; mais bientôt il est maître et il se joue ; il agrandit son cadre, il le laisse souvent, il l’oublie.
Alfred de Martonne, fils d’un père connu par des études sur la littérature du Moyen Âge, et qui n’y est pas étranger lui-même, a publié, sous le titre d’Offrandes (1851), une cinquantaine de sonnets qui attestent le commerce des maîtres en ce genre. […] Jeune, mais déjà mûr, d’un esprit ferme et haut, nourri des études antiques et de la lecture familière des poètes grecs, il a su en combiner l’imitation avec une pensée philosophique plus avancée et avec un sentiment très présent de la nature. […] Chacun de ces poètes que j’effleure en passant, mériterait une étude ; mais on doit comprendre maintenant qu’une poésie, dont la culture offre de ces variétés à chaque pas, n’est pas morte.
D’une santé délicate, d’un cœur aimant, ayant perdu une épouse qui lui était chère, et au retour d’un voyage de consolation et d’étude qu’il avait fait en France, en Angleterre et en Hollande, il attira l’attention de Frédéric, alors prince royal, qui se l’attacha. […] Pourtant, vu dans son jour et à sa mesure, Jordan a son prix ; c’est un disciple de La Mothe Le Vayer, de Gabriel Naudé et de ces honnêtes gens qui mêlent des pensées assez libres et nullement pédantesques à des études innocentes. […] La seule étude salutaire aux hommes est celle qui nous apprend à vivre avec eux, à les connaître, et celle qui contribue à notre conservation et à notre plaisir : je regarde les autres comme des jouets qui amusent les enfants.
Études sur les moeurs religieuses et sociales de l’Extrême Orient, p. 413-416. […] Boutmy, Études de Droit constitutionnel, p. 67. […] Boutmy, Études de Droit constitutionnel, p. 292.
C’est une tentative intéressante qui mériterait une étude à part ; mais, quoi qu’il en soit de sa valeur, elle est en avance ou en retard sur l’époque, elle ne traduit pas exactement l’état de la conscience contemporaine.
Ces trois Ouvrages lui firent une très-grande réputation parmi ses contemporains, parce qu’ils annoncent, chacun en particulier, au plus haut degré, & les trésors de la mémoire, & les fruits d’une étude opiniâtre.
Les immenses Productions qu’on a de lui, prouvent d’abord son amour pour l’étude & son opiniâtreté pour le travail, & c’est déjà beaucoup en faveur de cet Ecrivain ; mais son style toujours diffus & incorrect, la marche de son esprit plus méthodique que subtile, son érudition plus étendue que choisie, sa critique plus minutieuse que profonde, dérobent à ses Ecrits la plus grande partie de la gloire qu’il auroit pu en retirer.
Le louable désir de donner de la perfection à ses Ouvrages, l’a porté à joindre la pratique à l’étude & à la spéculation.
Il eut plusieurs démêlés, & entre autres, avec le fameux Abbé de Rancé, qui condamnoit les études monastiques, & réduisoit les Moines à la simple connoissance de la Religion.
A l’égard de Voltaire, il en a fait un excellent Ecolier de Rhétorique, qui lutte contre tous ceux qu’il croit Empereurs de sa classe, & qu’aucun de ses pareils n’ose entreprendre de dégoter, se contentant de s’en rapporter au jugement de la Postérité, unique & seul Préfet des études de tous les Siecles ».
Qu'on ajoute à ces différentes especes de mérite, la connoissance de plusieurs Langues vivantes, une application constante à l'étude, & l'on croira sans peine que le titre d'Académicien a été, par rapport à lui, non une vaine décoration accordée au rang & au crédit, mais un hommage rendu au savoir & au mérite.
C’est faire apprécier au lecteur l’ensemble de toutes les tentatives, dans lesquelles les auteurs se sont essayé à voir avec des yeux autres que ceux de tout le monde ; à mettre en relief les grâces et l’originalité des arts mis au ban par les Académies et les Instituts ; à découvrir le caractère (la beauté) d’un paysage de la banlieue de Paris ; — à apporter à une figure d’imagination la vie vraie, donnée par dix ans d’observations sur un être vivant (Renée Mauperin, Germinie Lacerteux) ; à ne plus faire éternellement tourner le roman autour d’une amourette ; à hausser le roman moderne à une sérieuse étude de l’amitié fraternelle, (Les Frères Zemganno) ou à une psychologie de la religiosité chez la femme (Madame Gervaisais) ; — à introduire au théâtre une langue littéraire parlée ; — à utiliser en histoire des matériaux historiques, restés sans emploi avant eux, (les lettres autographes, les tableaux, les gravures, l’objet mobilier) ; — tentatives enfin, où les deux frères ont cherché à faire du neuf, ont fait leurs efforts pour doter les diverses branches de la littérature de quelque chose, que n’avaient point songé à trouver leurs prédécesseurs.
C’est ce que nous avons essayé de faire dans une série d’études publiées d’abord dans la Revue des deux mondes, année 1869, sous la forme d’articles que nous recueillons dans ce petit livre, en y ajoutant quelques nouvelles citations et quelques développements.
Dans une très intéressante étude de la Revue des cours et conférences, M. […] L’étude de M. […] A tous ceux qui fréquentèrent l’admirable et rare écrivain, le causeur incomparable et l’ami parfait, l’étude de M. […] Maurice Barrès l’ont vu, avec sa belle étude sur Greco, reprendre le chemin de Tolède. […] Ce serait là le sujet d’une étude fort curieuse, mais qui dépasserait les limites d’un simple article.
Sully-Prudhomme fût devenu ce qu’il est, de quelque façon qu’eussent été confites ses premières études. […] En même temps il se donnait avec passion à l’étude de la philosophie. […] Et l’on peut dire aussi que ses études sont composées tout entières comme ses phrases et comme ses paragraphes. […] Ces préjugés, je n’en prendrai des exemples que dans les études de M. […] Etienne sur les Contemplations et d’une étude de M.
Au reste, à elle l’honneur d’avoir produit les deux plus admirables poëtes des littératures d’imitation, d’étude et de goût, ces types châtiés et achevés, Virgile, Horace ! […] Il s’en ouvrit enfin à son père, et, appuyé de son aïeul qui le gatait, il obtint de faire des études. […] Chapelle devint aussi l’ami d’études de Poquelin et lui procura la connaissance et les leçons de Gassendi, son précepteur. […] que la différence est connue aisément De toutes ces faveurs qu’on fait avec étude, A celles où du cœur fait pencher l’habitude ! […] J’ai mis surtout à contribution, dans cette étude sur Molière, l’Histoire de sa Vie et de ses Ouvrages par M.
Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire. […] Il en est de même de l’étude de l’Histoire, bien plus importante que l’autre, puisque c’est l’école de l’humanité & un cours de morale en action. […] A la fin, il se retira dans une campagne aux environs de Lide, où il se livra à de profondes études. […] La premiere étude d’un homme du monde doit être l’histoire de son pays ; mais pour la faire avec succès, il ne faut pas embrasser trop d’objets ni s’appesantir sur trop de livres. […] On ne sauroit posséder à fond l’Histoire de France, si l’on ne fait une étude solide & approfondie de ce recueil dont le douziéme vol. occupe actuellement les continuateurs.
L’étude des « sources italiennes », à laquelle on se livre depuis quelques années avec succès, est nécessaire ; toutefois, il faudrait ne pas exagérer l’importance de ces emprunts, mais insister au contraire sur ce fait : que la France a réalisé en œuvres ce que les Italiens avaient esquissé en théorie. […] Une étude psychologique et esthétique sur la nouvelle est nécessaire, pour y faire la part du drame, de la satire, de la mode et, souvent, d’une insuffisance de moyens. […] En passant : dans l’étude que M. […] Voir l’étude de L. […] Tout cela demanderait une étude à part.
Une raison prématurée lui ayant fait connoître de bonne heure, que rien ne contribuoit plus que les Belles-Lettres & les Sciences à rendre la vie douce & agréable, il a consacré à l’étude un temps que les personnes de son âge & de son rang donnent ordinairement aux plaisirs & à la dissipation.
Une plus longue carriere lui eût fourni les moyens d’étudier & de réfléchir plus qu’il n’a fait ; l’étude & la réflexion lui auroient donné de l’expérience, & l’expérience plus de circonspection pour ne pas décider d’une maniere si absurde & si tranchante.
De telles Productions seront toujours distinguées, avec les éloges qu’elles méritent, de la multitude assommante de nos Romans bizarres, frénétiques, & sans dessein ; parce qu’elles prouvent qu’avec le talent d’écrire, leurs Auteurs ont du savoir & des lumieres qu’on ne peut acquérir qu’avec beaucoup d’étude & de réflexion.
On peut y reconnoître tout au plus un esprit disposé à la réflexion, capable de se former par l'étude, mais qui avoit besoin de plus de maturité pour rectifier ses idées & fortifier son style.
Chez les anciens, il fallait être docte pour écrire ; parmi nous, un simple chrétien, livré, pour seule étude, à l’amour de Dieu, a souvent composé un admirable volume ; c’est ce qui a fait dire à saint Paul : « Celui qui, dépourvu de la charité, s’imagine être éclairé, ne sait rien.
Au moment où nous sommes arrivés, le monde en est à prendre les habitudes qui plus tard seront nature, qui ne sont encore que contrainte : d’où l’étude et l’apprêt dans les façons de penser et de parler. […] À consulter : Somaize, Dict. des Précieuses ; Roy, Étude sur Ch.
études de têtes. c’est Renou qui a fait le livret ; il a cru que nous lui donnerions au sallon autant d’attention qu’il occuperait d’espace sur le catalogue. […] Mais parlons de ses têtes peintes, de ses études, et surtout de ses dessins coloriés et lavés, ils en valent, par dieu, la peine.
L’auteur des Etudes et des Harmonies a peut-être dit beaucoup de sottises, et nous ne les défendrons pas ; mais on avouera qu’il faut être un sot d’une rare espèce pour écrire Paul et Virginie que Flaubert avouait ne pouvoir lire sans fondre en larmes et que Maupassant déclarait un chef-d’œuvre, invincible témoignage de deux auteurs peu suspects qui tranche décidément la question. […] C’est le prédécesseur, sinon le maître, de Chateaubriand, qui le lisait sans cesse. « Chateaubriand, avons-nous dit, s’est formé par l’assimilation de Bernardin de Saint-Pierre, en étendant, en repétrissant, en poussant la description de Paul et Virginie des Etudes et des Voyages.
Trempé par une étude sévère et mûri par la vie, M. […] Voici un historien froid comme un officier d’artillerie faisant des études sur le salpêtre qui a failli faire sauter la France, et qui nous apprend de quels abominables éléments ce salpêtre de nouvelle espèce était composé.
C’est toujours ce talent de rapporteur, clair et sans éclat, sur une question mise à l’étude, caractère propre du livre de la Démocratie en Amérique, qui ne fut jamais plus que cela. Le malheur est que tout pour lui finit par être trop une question mise à l’étude, jusqu’à son esprit même, qu’il n’oublie jamais pour en jouir ou pour en faire jouir !
Adrien Delondre, c’est d’une évidence qui saisit d’autant plus que son Étude (comme on dit) a été mise à la tête du livre par les éditeurs très intelligents, — ce qui, par parenthèse, fait un double emploi assez inattendu, et c’est même la seule chose assez inattendue qu’il y ait dans cette petite publication de lieux communs qu’on nous donne là pour un ouvrage original, neuf et pensé avec énergie. […] C’est sur ce principe que « l’idée est la mère du fait », que le baron de Feuchtersleben aurait bâti son système, s’il avait su bâtir ; car ce principe, que l’Allemagne a depuis vingt ans appliqué aux sciences, aux religions, à l’art, à l’histoire, l’avait pénétré, et il aurait pu l’appliquer à son ordre de connaissances et d’études, à la condition de posséder la vigueur de déduction que doivent avoir tous les grands esprits secondaires qui viennent après les inventeurs.
Nous avons fait partie de cette jeune école qui, dans les dix premières années de la Restauration, ramenée à la foi chrétienne par l’étude des de Maistre, des Bonald et des Frayssinous, succédait, non pas à l’école légère et railleuse de Voltaire, morte déjà depuis longtemps, mais à l’école positive et raisonneuse de l’Empire… Pleine d’amour pour la vérité, mais, après tout, fille de son siècle, et pleine aussi d’admiration pour la science, l’école dont nous parlons accueillait avec respect une foi dont elle sentait la grandeur et les bienfaits, mais elle n’en restait pas moins fidèle à la raison, dont elle comprenait l’autorité… La science était déjà venue en aide aux vérités chrétiennes… Cuvier montrait partout les traces du déluge et l’accord parfait des nouvelles découvertes géologiques avec le récit génésiaque. […] voilà qu’il trouve, pour résultat d’une étude faite dans les écrits de nos plus forts manigraphes et de nos physiologistes les plus avancés, la conclusion déconcertante que les anciennes possessions, au sens théologique du mot, se retrouvent trait pour trait au xixe siècle, et que le Moyen Age, dont on s’est tant moqué, a ici, comme en tant d’autres choses, victorieusement raison contre l’Institut.
On m’a dit — et si ce n’est pas son histoire il faut le regretter — que, descendant de Montesquieu, lequel faisait des vers aussi, mais qui, après L’Esprit des lois et La Décadence des Romains, avait le droit de n’en pas faire de si bons que Gères, il avait été obligé, ce noble homme, qui l’est deux fois, par le talent et par la naissance, d’entrer, par suite des ignobles fortunes que les révolutions nous ont faites, dans une étude de notaire dont il aurait été le modeste clerc pendant quelque temps. […] Ils étaient à l’affût pour observer, — l’un, de son étude d’avoué où il apprit à nous faire des chefs-d’œuvre comme L’Interdiction et Le Contrat de mariage, l’autre, de la taverne dans laquelle il jugeait, à cœur de journée, ses voleurs, ses vagabonds et ses filles de joie.
Amédée Pommier, ce redoutable classique, bâti par l’instinct et l’étude pour tous les travaux d’Académie, aurait pu aisément, s’il l’avait voulu, se constituer, comme La Harpe, une rente perpétuelle de ces prix, qu’il eût relevés par son talent de l’abaissement dans lequel ils sont depuis longtemps tombés ; car ils sont tombés jusque dans des jupes !! […] Sainte-Beuve n’a jamais consacré à l’auteur des Assassins, des Océanides, de L’Enfer, de Paris, une de ces Études qu’il méritait.
On l’a loué, et je le loue aussi, d’avoir passé sa vie dans la noble préoccupation du travail, dans le chaste recueillement de l’étude, et de n’avoir jamais demandé qu’à la littérature cette tasse de lait qui manque à tant de soifs, et qui, pour lui, Dieu merci ! […] Rassis promptement, comme toutes les âmes tièdes, d’une grande émotion de jeunesse, il se voua discrètement à des études qu’il avait d’abord partagées, — on sait avec qui, — et il les continua seul.
Mais la physiologie, cette grande étude des forces et des impondérables, n’est pas d’abord nécessairement matérialiste ; et, d’un autre côté, quoi qu’elle puisse être, c’est une science qui a la puissance des faits qu’elle affirme ou qu’elle recherche et dont on ne peut pas nous tenir compte, à l’heure qui sonne. […] Mais si, au lieu d’être une étude, une tentative consciencieuse d’art, le livre n’est plus qu’un parti pris, une mystification, une hypocrisie dans la redite de cette vieille histoire du Vampire, qu’on déguise en femme pour qu’on ne le reconnaisse pas et parce qu’on sait l’empire des femmes !
Nous prions l’auteur de la Vie de Jésus de faire un peu grâce au roman. « La vie est courte, dit-il, et l’histoire, la science, les études sociales ont tant d’intérêt ! […] C’est sans doute dans cette étude que s’est affinée d’abord leur curiosité, développé leur « sens artiste », et que leur goût s’est délicatement perverti. […] Mais, mieux encore que leurs études historiques, leur tempérament les y prédisposait. […] Un tel livre a la vie et la variété d’un album d’études. […] Alexandre, l’artiste qui joue au Cirque « le malheureux général Mêlas » jusqu’au sergent de ville Champion, ancien gendarme des colonies ; et le paysagiste Crescent, et son excellente femme la mère aux bêtes, et tant d’autres Dans Sœur Philomène, la petite Céline ; dans Germinie Lacerteux, la monstrueuse mère Jupillon et son digne fils ; dans Madame Gervaisais, la mystique comtesse Lomanossow et le terrible père Sibilla ; dans Renée Mauperin, l’abbé Blampoix, confesseur des salons et directeur des consciences bien nées ; Henri Mauperin, le jeune homme sérieux et pratique, économiste et doctrinaire à vingt ans, « médiocre avec éclat et ténacité » (une des plus remarquables études de MM. de Goncourt, et de celles qui ont le plus de portée) ; et ce charmant Denoisel, à qui MM. de Goncourt ont évidemment prêté beaucoup d’eux-mêmes, comme à Charles et à Coriolis ; et M. et Mme Mauperin, et les Bourjot, et tout le monde enfin !
Pascal retrouva cette influence à Port-Royal, où florissait l’étude des écrits de Descartes. […] Quelquefois il le regarde, entre ces deux états extrêmes, dans la médiocrité de la vie réelle ; il raille ses ridicules, et il laisse percer quelque chose du génie de Molière ; jamais sa pensée ne se détache de ce sujet unique de son étude. […] Les découvertes pouvant en être bienfaisantes, il n’en regarda jamais l’étude comme inutile. […] » Dans cette solitude de Port-Royal, au sein de fortes études théologiques et littéraires, il concentra toutes ses pensées sur ce sujet vivant, l’homme, dont il portait en lui toutes les grandeurs et toutes les misères : non pas l’homme tel que Montaigne le peint, arrivant par le doute universel à ne croire qu’à lui-même ; ni l’homme selon Descartes, qui se contente de savoir qu’il y a un Dieu, qu’il existe une âme distincte du corps, et qui s’arrange dans ce monde de façon à y vivre le plus agréablement et le plus longtemps possible ; mais l’homme tel que le christianisme l’a expliqué, l’homme dont Montaigne n’avait pas vu toute la grandeur, ni Descartes toute la petitesse. […] Après avoir pénétré, par l’intelligence toute seule, dans le secret des sciences physiques et de la science des nombres, il entreprend l’étude de la morale avec cette même intelligence aidée de sa sensibilité.
La psychologie devient ainsi, comme la biologie, une étude d’organisation et d’évolution ; au lieu de rester à un point de vue purement statique, elle s’élève au point de vue dynamique. […] Nous pouvons donc donner au sujet qu’étudie la psychologie un nom plus précis et d’un sens moins intellectuel ; nous pouvons dire : la psychologie est l’étude de la volonté. […] L’étude des animaux les plus inférieurs la confirme encore : ces animaux, en effet, manifestent tous de vrais appétits, fort simples d’ailleurs ; faim, soif, besoin de reproduction, etc., avec des mouvements appropriés ; les réflexes purement mécaniques, au contraire, que l’on prétend primitifs, sont presque absents chez les animaux primitifs. […] De là nous passerons à l’étude de la volonté proprement dite, comme constituant ce sujet qui s’érige à la fois en fin et en cause au sein du déterminisme universel. […] L’étude de la représentation et des idées est donc, de son côté, adéquate à l’univers.
Effets de son adoption dans l’étude de l’histoire naturelle. — VI. […] Effets de son adoption dans l’étude de l’histoire naturelle. […] Quand nous ne regarderons plus un être organisé comme un sauvage regarde un navire, c’est-à-dire comme quelque chose qui surpasse notre intelligence ; quand nous considérerons chaque production de la nature comme ayant eu son histoire ; quand nous regarderons chaque organe et chaque instinct comme la résultante d’un grand nombre de combinaisons partielles dont chacune a été utile à l’individu chez lequel elle s’est produite, à peu près comme nous voyons dans toute grande invention mécanique la résultante du travail, de l’expérience, de la raison et même des erreurs de nombreux ouvriers ; je puis dire, d’après mes propres expériences, que d’un pareil point de vue l’étude de chaque être organisé et de la nature tout entière nous semblera bien autrement intéressante. […] L’étude des productions domestiques prendra une plus haute valeur. Une nouvelle variété obtenue par l’homme sera un sujet d’étude plus intéressant et plus important qu’une espèce nouvellement découverte et ajoutée encore au nombre infini des espèces déjà connues.
Le souvenir du présent et la fausse reconnaissance Cette étude a paru dans la Revue philosophique de décembre 1908. […] Plus délicate est la question soulevée par les études de M. […] Ce seraient des faits d’un ordre particulier, dont la psychologie devrait enfermer l’étude dans un chapitre à part, après quoi elle serait quitte envers eux. […] Nous ne voudrions pas aborder l’étude de ces phénomènes avec des vues trop systématiques. […] La lecture de ce livre, qui contient un grand nombre d’observations inédites, est indispensable à quiconque veut se faire une idée précise de la fausse reconnaissance. — Dans son étude sur les illusions du temps des rêves, thèse de médecine Paris, 1900, Mlle J.
Aulard à d’autres études, sourit avec dédain, quand on lui rappelle son Léopardi. […] C’était, avec une assez bonne étude sur Guillaume de Humboldt, tout son mérite. […] En une récente étude, M. […] Challemel-Lacour, Etudes et réflexions d’un pessimiste. […] Voir, dans les Etudes critiques de M.
Dès lors, il se fit une étude de supprimer tous les dehors de ce qu’il regardait comme une faiblesse déshonorante. […] Ses études terminées, il vint à Paris. […] Lamartine l’a bien senti, malgré son peu de critique et d’étude. […] Leconte de Lisle, on sait que plusieurs de ses premiers poèmes sont des études d’après l’antique. […] Mais on donne aussi le nom de philosophe à qui s’applique à l’étude de l’homme et de la société.
Condillac, le disciple français de Locke, se fait partout l’apôtre de l’analyse ; et l’analyse, ici, c’est encore ou du moins ce devrait être l’étude de la pensée. […] Royer-Collard, sur les écoles de France, d’Angleterre et d’Écosse, nous avons commencé une étude nouvelle parmi nous, l’étude difficile, mais intéressante et féconde, du philosophe de Kœnigsberg6. […] La seconde partie, l’étude du beau, nous donnera les mêmes résultats éclairés et agrandis par une application nouvelle. […] On demande si les élèves doivent commencer par l’étude de l’idéal ou du réel. […] Puissent-elles aussi inspirer à quelqu’un de vous l’idée de se livrer à de si belles études, d’y consacrer sa vie et d’y attacher son nom !
Ce sont là d’excellents exercices préparatoires pour le jour où M. des Rieux aura de l’émotion ; et l’on parle de supprimer les études classiques !
« Né, dit-il, avec un esprit vif, élevé, entreprenant, une conception facile, une mémoire sûre, un génie subtil & délié, beaucoup de facilité à s’exprimer, un cœur faux & dissimulé, une ambition sans bornes, il se donna tout entier à l’étude, en sorte qu’il devint bon Grammairien, meilleur Rhétoricien, excellent Humaniste.
On n’a pas cru qu’il fût possible de se soustraire entièrement à cette fatalité de nos habitudes mentales et il a paru suffisant d’avertir que le véritable but de cette étude est ailleurs, que l’on ne s’y est proposé d’autre objet que celui-ci : mettre entre les mains de quelques-uns un appareil d’optique mentale, une lorgnette de spectacle qui permette de s’intéresser au jeu du phénomène humain par la connaissance de quelques-unes des règles qui l’ordonnent.
Puis nous cueillerons, çà et là, dans quelques autres de ses ouvrages, quelques détails propres à compléter notre Étude, et nous tâcherons de conclure. […] Deux ou trois vues générales s’accorderont mieux avec l’ensemble de cette étude littéraire. […] Ce cours, si familier qu’on le suppose, ne saurait exister sans un peu de critique, d’analyse, d’étude des ouvrages d’autrui, et c’est là ce qui manque le plus à l’illustre écrivain. […] toujours là qu’il faut revenir) assez malavisé pour se plaindre qu’on lui offre de la belle prose ou de beaux vers (M. de Lamartine nous en promet), à la place d’une leçon ou d’une étude sur tel ou tel auteur, vingt fois analysé ? […] Cousin se complaît et où il excelle, non seulement la biographie est de l’histoire, mais l’histoire est de la philosophie, puisqu’elle ne veut pour clef et pour point de départ que l’étude du cœur et de la conscience de l’homme.
La loi est à l’étude d’ailleurs : elle est en commission à la Chambre des pairs, sous la présidence de M. le comte Molé.
Théodore de Banville Ô jeune homme dont les premiers chants furent pénétrés d’une tendresse si émue, victime que l’Étude avait choisie pour montrer comme elle est une maîtresse jalouse, ô poète, cœur brisé, ô prunelle avide et curieuse, ô subtil esprit en éveil, ô mon frère endormi, chère âme !
Il s’agissoit de prouver cette Proposition, les progrès des Modernes ne dispensent pas de l’étude des Anciens.
Cette étude, M. […] C’est une forte et consciencieuse et ingénieuse étude. […] C’est donc une étude d’ethnographie et une étude d’histoire nationale qu’un livre sur les destinées de Shakspeare en France. […] Jusserand a fait une très attentive étude de Ducis. […] L’auteur part de l’étude et de la peinture des caractères.
[Charles Grandmougin, étude (1897).]
C’est à peine si de temps à autre, dans le Mercure de France, on voit son nom au bas d’études dont le titre « Méthodes » est significatif des abstractions et spéculations mathématiques où s’est jeté son esprit.
La connoissance des médailles, & toute l’érudition qu’elle suppose, ont fait de tout temps l’objet de ses études.
Eleve de Gassendi, les Poëtes & les Historiens Grecs & Latins, les Philosophes & Moralistes modernes furent la matiere de ses études ; mais la nature l’emporta.
Ses Antiquités Gauloises & ses Antiquités Françoises supposent une étude & un travail dont on doit lui savoir gré.
M. de Musset, — il nous l’a dit lui-même dans une ravissante boutade, — ne croit pas à l’observation, à l’étude du cœur humain, dans ce qu’elle a de collectif et de concluant. […] Car c’est tout simplement un chef d’œuvre que cette Étude sur madame de Longueville. […] La Révolution de 1 848 a été, pour l’auteur des Études morales et littéraires, cette adversité, cette lutte qui lui eût manqué dans un moment plus paisible. […] Albert de Broglie, des Considérations sur la Révolution française aux Études morales et littéraires. […] Une fois cette réserve faite, il n’y a plus qu’à louer ou plutôt à admirer dans ces Études morales et littéraires.
Nous y reviendrons au cours de la présente étude. […] Si la science va jusqu’au bout et isole complètement, c’est pour la commodité de l’étude. […] Nous le verrons de mieux en mieux à mesure que nous avancerons dans notre étude : il n’est pas facile, quand on pense au temps, d’échapper à l’image du sablier. […] Sa thèse repose sur des observations du plus haut intérêt, dont le point de départ a été l’étude de la marche suivie par la variation de la coloration de la peau chez certains Lézards. […] Ainsi, comme nous l’avons montré dans une étude antérieure, la vision est une puissance qui atteindrait, en droit, une infinité de choses inaccessibles à notre regard.
Un enfant voué à l’établi, à l’aiguille et aux ciseaux, n’aurait pas eu besoin de passer six ans dans une maison d’études libérales de Paris. […] L’enfant reprit, sous la surveillance de sa tante, les études au moins élémentaires commencées à Paris. La tante y ajouta les études religieuses. […] Enfin elle le fit entrer à Péronne dans une carrière à la fois lucrative et libérale, carrière qui nécessitait par sa nature des études préalables, et qui par sa nature aussi devait compléter ces études. […] XXX Après son retour à Paris, à l’âge de dix-huit ans, en 1796, on perdait même dans sa conversation le fil de sa vie et de ses études.
Mais c’est une étude psychologique très poussée, et souvent très finement juste. […] Mais ce serait pour faire une étude sur la fatuité des hommes en ma pauvre personne. […] Le Legs est une étude d’homme boudeur, grognon, injuste, et qui, pour un peu plus, va devenir insupportable. […] — pour pénétrer seulement assez loin dans une étude, la première condition est le détachement, le renoncement, l’oubli de soi. […] Son art littéraire J’ai commencé l’étude de Voltaire artiste par l’étude de Voltaire critique.
Pour sortir de ces embarras insolubles, je m’enfonçais dans l’étude avec rage, et je n’y pensais plus. […] Les études d’histoire et de sciences naturelles étaient également nulles. En revanche, on nous faisait pousser assez loin l’étude des mathématiques. […] Notre professeur, l’excellent abbé Duchesne, nous donnait des soins particuliers, à moi et à mon émule et ami de cœur, Guyomar, singulièrement doué pour ces études.
Née en Prusse Orientale, en 1855 ; études musicales avec le Dr. […] Amalie Matkrna Madame Amalie Friedrich Materna, « k. k.Kammersaangerln » l’Opéra de Vienne, Née à Saînt-Georgen (Styrie), en 1847 ; premières études musicales à Vienne ; début dans l’opérette et l’opéra-bouffe au Thalia-Theater de Graz, puis au Carl-Theater de Vienne ; nouvelles études avec Proch ; en 1869, débuts à l’Opéra de Vienne dans l’Africaine. […] Née près de Ratisboime, où elle a fait ses études musicales ; en 1878, début à l’Opéra de Hambourg, qu’elle n’a plus quitte depuis cette époque.
C’était d’autant plus nécessaire que les répétitions commenceront dès le mois de janvier ; ce ne sera pas trop de trois mois d’études pour arriver à une perfection dans l’exécution égale à celle qui a valu tant de succès aux concerts de M. […] Notes historiques et esthétiques — le motif de réminiscence Meminisse juvat Un soir du printemps passé, notre directeur, de passage à Berlin, me demanda pour sa chère Revue Wagnérienne une réduction de la minutieuse et longue étude que je viens de publier dans la Revue de Bayrteuh55 sur le « Motif de réminiscence » avant Wagner. […] Dans la pensée de l’auteur ils sont ainsi parodiés, mutilés même par « l’Esprit de Négation » : il faut lire de quelle façon intelligente et vraiment supérieure le docteur Pohl a interprété la conception et la mise en œuvre générales de toutes ces transformations, dans sa magnifique étude de l’œuvre qui nous occupe63. […] Dans sa magnifique étude : « In welchem Stile sollen wir componiren ?
III, chap. 8] L’auteur du Génie de l’homme, M. de Chênedollé, a reproduit en très beaux vers quelques traits de ce chapitre, dans un des plus brillants morceaux de ses Études poétiques, intitulé Bossuet : Ainsi quand, défenseur d’Athène, Au plus redoutable des rois, Jadis l’impétueux et libre Démosthène Lançoit, brûlant d’éclairs, les foudres de sa voix ; Ou quand, par l’art de la vengeance, Armé d’une double puissance, Il réclamoit le prix de la couronne d’or, Et pressant son rival du poids de son génie, Sous son éloquence infinie, L’accabloit, plus terrible encor. […] IV, chap. 2] On jugera de l’éloquence de saint Chrysostome par ces deux morceaux traduits ou extraits par Rollin, dans son Traité des études, tom. […] IV, chap. 5] Voici ce que Montesquieu écrivait en 1752 à l’abbé de Guasco : « Huart veut faire une nouvelle édition des Lettres Persanes ; mais il y a quelques Juvenilia que je voudrais auparavant retoucher. » Sous ce passage on trouve cette note de l’éditeur : « Il a dit à quelques amis que s’il avait eu à donner actuellement ces Lettres, il en aurait omis quelques-unes dans lesquelles le feu de la jeunesse l’avait transporté ; qu’obligé par son père de passer toute la journée sur le Code, il s’en trouvait le soir si excédé, que pour s’amuser il se mettait à composer une Lettre Persane, et que cela coulait de sa plume sans étude. » (Œuvres de Montesquieu, tom. […] » Louis XIV songeait à tout ; il protégeait les Académies, et distinguait ceux qui se signalaient ; il ne prodiguait point sa faveur à un genre de mérite, à l’exclusion des autres, comme tant de princes qui favorisent, non ce qui est beau, mais ce qui leur plaît ; la physique et l’étude de l’antiquité attirèrent son attention.
. — Études d’après nature (1864). — Inter amicos (1866). — La Rime (1875). — Dans les herbages (1876). — Les Vingt-Huit Jours (1882). — Poésies complètes (1889).
Conclusions À suivre Anatole Baju et Léon Deschamps, nous nous sommes écarté un peu des limites tracées à cette étude où nous n’avions d’autre but que de marquer une étape du lyrisme français de 1870 à 1890.
Cette constatation doit justifier désormais à nos yeux toute la suite des phénomènes, depuis les plus généraux jusqu’aux plus particuliers, qui ont été exposés dans la première partie de cette étude et où s’est manifestée en acte, à quelque degré, la faculté de se concevoir autre.
Nous commencerons l’étude des caractères naturels par celui des époux, et nous opposerons à l’amour conjugal d’Ève et d’Adam l’amour conjugal d’Ulysse et de Pénélope.
Ce que fit soigneusement Rosny : dans les diverses alternatives et boutades de cour qui suivirent cette sanglante catastrophe, lorsque Henri était traité avec plus d’égards et que ses domestiques avaient liberté de le venir servir, Rosny ne manquait pas à son devoir ; lorsque le prince était retenu en prison et séparé de ses serviteurs, le jeune homme se tenait à l’écart et dans l’attente : Mais, en quelque condition que vous fussiez, lui disent ses secrétaires ; vous preniez toujours le temps de continuer vos études, surtout de l’histoire (de laquelle vous faisiez déjà des extraits tant pour les mœurs que les choses naturelles), et des mathématiques, lesquelles occupations faisaient paraître votre inclination à la vertu. La première partie de la carrière de Rosny se passera à n’être en apparence qu’un homme de guerre et un soldat ; mais ce fonds d’études, cet amour d’une instruction solide et sérieuse, vertueuse en un mot, il le gardera et le cultivera en toutes les circonstances, dans les intervalles de loisir et jusqu’au milieu des camps. […] On n’oublie pas de nous informer que, tout en se livrant à l’exercice de son métier, il continuait ses études, c’est-à-dire à faire des lectures, levées de plans, cartes du pays, etc.
Il triomphe pourtant, arrive à Lausanne, et, après quelques premiers petits mécomptes inévitables, il se trouve bientôt en possession de lui-même, de tout son temps, de l’étude, de l’amitié, et du paradis terrestre. […] [NdA] M. l’abbé Christophe, curé du diocèse de Lyon, auteur d’une Histoire de la papauté pendant le xive siècle, de laquelle M. de Sacy rendait compte ces jours derniers dans le Journal des débats (25 août 1853), a fait sur Gibbon une consciencieuse Étude dont je profite. […] « Gibbon n’écrivait à personne et ne sacrifiait ni à l’amitié ni aux convenances aucun des moments destinés à l’étude. » (Notice de la vie et des écrits de Le Sage, de Genève, p. 120.)
Molière, louant le peintre Mignard, son ami, et célébrant ses grands travaux du Val-de-Grâce, lui disait, ou plutôt disait à son sujet à Colbert : L’étude et la visite ont leurs talents à part ; Qui se donne à la Cour se dérobe à son art. […] Sans trop presser les dates, les personnages de cette intimité idéale que de loin et à distance on lui compose, seraient Formont, Cideville, des Alleurs, Mme Du Deffand, le président de Maisons, Genonville, l’élite des amis de sa première ou de sa seconde jeunesse ; gens d’esprit et de commerce sûr, jugeant, riant de tout, mais entre soi, sans en faire part au public, sachant de toutes choses ou croyant savoir ce qui en est, prenant le monde en douceur et en ironie, et occupés à se rendre heureux ensemble par les plaisirs de la conversation et d’une étude communicative et sans contrainte. […] Cette période de la vie de Voltaire, ces trois années d’étude et de silence, où il entra n’étant que le libertin du Temple et le plus charmant homme de société, et d’où il sortit homme et philosophe, sont restées assez obscures et mystérieuses, précisément parce qu’il les passa dans le silence.
Du sein même de ses études, de ses méditations économiques, dans un séjour au château de ses pères, où il s’est retiré pour une saison, Mirabeau confesse le vice qui est celui de tout son temps et qui lui gâtera sa vie, d’ailleurs intègre : « La volupté, mon cher ami, est devenue le bourreau de mon imagination, et je payerai bien cher mes folies et le dérangement de mœurs qui m’est devenu une seconde nature ; hors de là, je suis maintenant comme un poisson dans l’eau. » À côté de cet aveu que justifieront trop les futurs scandales et les éclats de sa vie domestique, mettez la sagesse et la sobriété de Vauvenargues, à qui son peu de santé interdirait sans doute les plaisirs, mais qui en est éloigné encore plus par la haute et pure idée qu’il se fait de l’amour, par le peu de goût qu’il a pour les femmes, « celles du moins qu’il connaît ». — « Je hais le jeu comme la fièvre, et le commerce des femmes comme je n’ose pas dire ; celles qui pourraient me toucher, ne voudraient seulement pas jeter un regard sur moi. » Vauvenargues avait toujours pris l’amour au sérieux : « Pour moi, je n’ai jamais été amoureux, que je ne crusse l’être pour toute ma vie ; et, si je le redevenais, j’aurais encore la même persuasion. » C’est pour cela qu’il recommençait rarement. […] Toutefois, sur cette protestation de son peu d’étude et de lecture, Mirabeau n’est pas dupe et n’est crédule qu’à demi : « Vous ne lisez point, me dites-vous, et vous me citez tous les mots remarquables de nos maîtres ; cela me rappelle Montaigne qui soutient partout qu’il craint d’oublier son nom tant il a peu de mémoire, et nous cite dans son livre toutes les sentences des anciens. » — S’il convie son ami à s’ouvrir à lui, il lui donne largement l’exemple et ne se fait pas faute de se déclarer. […] Mirabeau lui adresse de là, de ce lieu qu’il déteste, dit-il, par excellence, et où il est pour une affaire qui doit lui procurer de l’avancement ou amener sa démission du service, une lettre toute de conseils et d’excitations, et sur le même thème toujours ; « Vous êtes le premier raisonneur de France, mais le plus mauvais acteur » (acteur pour homme d’action) ; et en même temps il se représente, lui, comme un sage, un homme à principes fixes, et aussi un désabusé de l’ambition : Pour moi, dans les idées qui s’offrent à mon imagination, plusieurs se présentent avec empire, mais nulle avec agrément, que celle d’une solitude aimable et commode, quatre ou cinq personnes assorties de goût et de sentiment, de l’étude, de la musique, de la lecture, beau climat, agriculture, quelque commerce de lettres, voilà mon gîte !
Né à Béziers en 1624, originaire de Castres, d’une famille protestante très distinguée dans la robe, ayant fait ses études dans le Midi, il y prit un grand goût pour les bons auteurs latins, Cicéron, Térence, et ne s’aperçut, au sortir du collège, que l’on pouvait bien écrire aussi en français, que lorsqu’il eut vu quatre ouvrages dont il garda toujours un souvenir reconnaissant : les Huit Oraisons de Cicéron alors récemment traduites, Le Coup d’État de Sirmond, un volume des lettres de Balzac, et les charmants Mémoires de la reine Marguerite. […] Les lettres patentes de 1635, et le projet qui avait précédé, exprimaient en termes très nets le but des études et l’objet des travaux de l’Académie ; l’espoir « que notre langue, plus parfaite déjà que pas une des autres vivantes, pourrait bien enfin succéder à la latine, comme la latine à la grecque, si on prenait plus de soin qu’on n’avait fait jusques ici de l’élocution, qui n’était pas à la vérité toute l’éloquence, mais qui en faisait une fort bonne et fort considérable partie » ; que, pour cet effet, il fallait en établir des règles certaines ; premièrement établir un usage certain des mots, régler les termes et les phrases par un ample Dictionnaire et une Grammaire exacte qui lui donneraient une partie des ornements qui lui manquaient, et qu’ensuite elle pourrait acquérir le reste par une Rhétorique et une Poétique que l’on composerait pour servir de règle à ceux qui voudraient écrire en vers et en prose : que, de cette sorte, on rendrait le langage français non seulement élégant, mais capable de traiter tous les arts et toutes les sciences, à commencer par le plus noble des arts, qui est l’éloquence, etc., etc. […] J’estime l’étude, je la réclame, mais intérieure, s’il se peut, et ne s’affichant pas.
Elle réclame une étude à elle seule : M. […] Merlin y raconte lui-même ses années d’études et de première jeunesse, son temps de séminaire et de noviciat ecclésiastique, ses velléités de vie religieuse et d’entrée au cloître, presque aussitôt dissipées et suivies d’une émancipation complète. […] Il faudrait lire tout son discours : c’est bien l’image d’un cloître, quand la foi, l’amour et l’espérance se sont retirés : « Vous avez fait de bonnes études, ajoutait-il ; et après une année de noviciat vous pourriez entrer dans les ordres ; raison de plus pour vous désespérer quand vous vous verrez renfermé pour jamais dans ces murailles, sans livres, sans conversation, sans ami, au milieu d’envieux imbéciles et méchants, qui ne chercheront qu’à vous empêcher de sortir du cloître.
Mais retrouvant dans ses études sur l’Italie les illustres Sismondi de Pise, dont une branche était venue en France au commencement du XVIe siècle, et reconnaissant les mêmes armes de famille, il crut pouvoir se rattacher à eux, guidé par l’analogie, « sans actes d’ailleurs ni titre » ; il en convient : son véritable titre à cet anoblissement un peu arbitraire, ce fut son Histoire des Républiques italiennes. […] Pour le reprendre à ses origines plus positives, il était né en 1773 à Genève, et avait fait de bonnes études au collège de sa ville natale. […] C’est là, dans un riant asile, partagé entre l’étude et les soins du cultivateur, que se passa, non sans quelques épreuves gaiement supportées, la première jeunesse de Sismondi, de 22 ans à 27.
L’on ne peut avoir ni le talent, ni l’occasion de ce genre de gaieté légère dans un gouvernement fondé sur la raison, et les esprits doivent plutôt se tourner vers la haute comédie, le plus philosophique de tous les ouvrages d’imagination, et celui qui suppose l’étude la plus approfondie du cœur humain. […] À quelque perfection que l’on portât l’étude des ouvrages des anciens, on pourrait les imiter ; mais il serait impossible de créer comme eux dans leur genre. […] Les anciens, en personnifiant chaque fleur, chaque rivière, chaque arbre, avaient écarté les sensations simples et directes, pour y substituer des chimères brillantes ; mais la Providence a mis une telle relation entre les objets physiques et l’être moral de l’homme, qu’on ne peut rien ajouter à l’étude des uns qui ne serve en même temps à la connaissance de l’autre.
La question de gout ce qui reste en dehors de la science25 Supposons scientifiquement faite l’étude des œuvres littéraires qui remplissent une période. […] L’appréciation d’une œuvre littéraire doit reposer sur l’étude approfondie de cette œuvre. […] La vie ne se vérifie pas ; elle se fait sentir, aimer, admirer. » L’éminent philosophe me paraît s’être laissé entraîner ici à quelque exagération de pensée ou de langage, et la présente étude a eu précisément pour objet de montrer que le sentiment peut être efficacement aidé, guidé, contrôlé.
En y regardant bien toutefois, si le livre a été écrit par un homme sensé et qui ait connu l’homme véritable, on trouvera encore à profiter dans l’étude de ces modèles qui ont été proposés aux générations précédentes. […] « Prenez avis de ma conduite, disait-il à son fils ; faites vous-même le choix de vos plaisirs, et ne vous les laissez pas imposer. » Ce désir d’exceller et de se distinguer ne s’égarait pas toujours de la sorte, et il l’appliqua souvent avec justesse ; ses premières études furent des meilleures. […] Plaisir ou étude, il veut que chaque chose qu’on fait, on la fasse bien, on la fasse tout entière et en son temps, sans se laisser distraire par une autre : Quand vous lisez Horace, faites attention à la justesse de ses pensées, à l’élégance de sa diction et à la beauté de sa poésie, et ne songez pas au De homine et cive de Pufendorf, et, pendant que vous lisez Pufendorf, ne pensez point à Mme de Saint-Germain ; ni à Pufendorf quand vous parlez à Mme de Saint-Germain.
Mallet du Pan était un Genevois adonné de bonne heure aux études solides et aux considérations critiques, qui vint à Paris vers 1783 et y fut chargé par Panckoucke de rédiger la partie politique du Mercure. […] Né aux bords du lac de Genève en 1749, d’un père pasteur protestant, il fit ses études au collège et à l’académie de Genève ; il y contracta ses premières habitudes de justesse, son tour de dialectique et de raisonnement. […] De retour d’Allemagne à Genève, s’y étant marié, comme on a coutume de le faire de bonne heure dans son pays, Mallet cherchait une voie à ses goûts et à ses ardeurs d’étude et de polémique.
Il fut élevé à la campagne d’abord, puis à Paris au collège Mazarin ; mais, malgré de bonnes études, il se plaît à remarquer qu’il n’eut en définitive « que l’instruction qu’il se donna ». […] On lui disait un jour que, dans l’ordre de ses études politiques habituelles, il devait beaucoup lire l’histoire. […] Par penchant et par habitude, il était encore plus homme de presse qu’il ne l’avait été de consultation et de cabinet : « Comme écrivain, disait-il, entre m’adresser au public ou à un souverain, fût-il dix fois plus élevé que la colonne de la place Vendôme, je n’hésiterai jamais à préférer le public ; c’est lui qui est notre véritable maître. » En laissant dans l’ombre les côtés faibles et ce qui n’est pas du domaine du souvenir, et à le considérer dans son ensemble et sa forme d’esprit, je le trouve ainsi défini par moi-même dans une note écrite il n’y a pas moins de quinze ans : Fiévée, publiciste, moraliste, observateur, écrivain froid, aiguisé et mordant, très distingué ; une Pauline de Meulan en homme (moins la valeur morale) ; sans fraîcheur d’imagination, mais avec une sorte de grâce quelquefois à force d’esprit fin ; — de ces hommes secondaires qui ont de l’influence, conseillers nés mêlés à bien des choses, à trop de choses, meilleurs que leur réputation, échappant au mal trop grand et à la corruption extrême par l’amour de l’indépendance, une certaine modération relative de désirs, et de la paresse ; — travaillant aux journaux plutôt par goût que par besoin, aimant à avoir action sur l’opinion, même sans qu’on le sache ; — Machiavels modérés, dignes de ce nom pourtant par leur vue froide, ferme et fine ; assez libéraux dans leurs résultats plutôt que généreux dans leurs principes ; — sentant à merveille la société moderne, l’éducation moderne par la société, non par les livres ; n’ayant rien des anciens, ni les études classiques, ni le goût de la forme, de la beauté dans le style, ni la morale grandiose, ni le souci de la gloire, rien de cela, mais l’entente des choses, la vue nette, précise, positive, l’observation sensée, utile et piquante, le tour d’idées spirituel et applicable ; non l’amour du vrai, mais une certaine justesse et un plaisir à voir les choses comme elles sont et à en faire part ; un coup d’œil prompt et sûr à saisir en toute conjoncture la mesure du possible ; une facilité désintéressée à entrer dans l’esprit d’une situation et à en indiquer les inconvénients et les ressources ; gens précieux, avec qui tout gouvernement devrait aimer causer ou correspondre pour entendre leur avis après ou avant chaque crise.
Les études de Marmont furent assez bonnes ; le latin était faible, mais les mathématiques excellentes. […] Il fut envoyé à Dijon pour y achever les études nécessaires à son admission dans l’École d’artillerie. […] Il avait fait une grande étude du cœur humain : cette science est d’ailleurs pour ainsi dire l’apanage des peuples demi-barbares, où les familles sont dans un état constant de guerre entre elles, et, à ces titres, tous les Corses la possèdent.
Son père, obligé de s’expatrier à la suite d’un malheur causé par une imprudence généreuse, s’était établi près de Bourg-en-Bresse ; c’est là que Joseph Michaud, l’aîné des enfants, fit ses études : « Il fut, selon le témoignage de son frère, un excellent rhétoricien : son style avait l’abondance, la solennité semi-poétique, si recommandées par les professeurs aux élèves ; il composait des vers français avec facilité. » Son père mort, et sa mère n’ayant que peu de bien avec beaucoup de famille, il entra dans une maison de librairie à Lyon. […] Lui, il arrive à Paris, après des études toutes littéraires, ayant lu Rousseau et Bernardin, épris de la nature, ayant fait son tour de Suisse et de Savoie, assez poète par l’esprit et par la sensibilité, sinon par le talent ; il penche naturellement du côté de la monarchie et de Louis XVI, mais avec bien du mélange. […] Il avait des amis jeunes et dévoués qui étaient prêts à le servir de leurs recherches et de leurs études.
Chez Bossuet, la parole grande et simple sort et se répand par un cours naturel, irrésistible, et en déroulant à grands flots ses largeurs, ses audaces ou ses négligences : chez Montesquieu, il y a eu étude, combinaison profonde, effort, comme chez Salluste, pour revenir à une propriété expressive de termes et à une concision mémorable ; comme chez Tacite, pour faire l’image à la fois magnifique et brève, et imprimer à toute sa diction je ne sais quoi de grave et d’auguste. […] Et parlant du grand ouvrage que Montesquieu préparait depuis vingt ans, M. d’Argenson ajoutait : J’en connais déjà quelques morceaux qui, soutenus par la réputation de l’auteur, ne peuvent que l’augmenter ; mais je crains bien que l’ensemble n’y manque, et qu’il n’y ait plus de chapitres agréables à lire, plus d’idées ingénieuses et séduisantes, que de véritables et utiles instructions sur la façon dont on devrait rédiger les lois et les entendre… Je lui connais tout l’esprit possible ; il a acquis les connaissances les plus vastes, tant dans ses voyages que dans ses retraites à la campagne ; mais je prédis encore une fois qu’il ne nous donnera pas le livre qui nous manque, quoique l’on doive trouver dans celui qu’il prépare beaucoup d’idées profondes, de pensées neuves, d’images frappantes, de saillies d’esprit et de génie, et une multitude de faits curieux, dont l’application suppose encore plus de goût que d’étude. […] » Partout, à ces beaux endroits si souvent cités, on sent l’homme qui désire la liberté véritable, la véritable vertu du citoyen, toutes choses dont il n’avait vu nulle part l’image parfaite chez les modernes, et dont il achevait de se former l’idée dans l’étude du cabinet et devant les bustes des anciens.
C’est pour se distraire, pour chercher à soulager et à remplir son âme, qu’il conçut son travail estimable contre les athées, les incrédules du temps et les railleurs, et qu’il intitula : De l’importance des opinions religieuses (1788) : Mes pensées, dit-il, ne pouvant plus s’attacher à l’étude et à la recherche des vérités qui ont l’avantage politique de l’État pour objet ; mon attention ne devant plus se fixer sur les dispositions particulières de bien public qui sont nécessairement unies à l’action du gouvernement, je me suis trouvé comme délaissé par tous les grands intérêts de la vie. […] Necker caractérise bien l’époque de Louis XVI et cette espèce de réaction modérée et sentimentale qui s’y manifestait contre les excès de l’école encyclopédique ; cet ouvrage est bien le contemporain des Études de la nature de Bernardin de Saint-Pierre, et de l’Anacharsis de l’abbé Barthélemy. […] Ces sortes d’examens sont hors de ma portée et dépassent le genre d’études que je me suis proposé ici.
Mais il y a cette différence que l’acteur, par cette perpétuelle étude de soi au point de vue de son art, altère surtout ses gestes et son accent, tandis que l’artiste peut altérer jusqu’à son sentiment même et fausser son propre cœur. […] Voici un cheval dans une écurie, aussitôt une étude de Géricault se dessine dans notre cervelle ; et le tonnelier de la cour voisine nous fait revoir un lavis à l’encre de Chine de Boilvin. » Le grand art est celui qui traite la nature et la vie non en illusions, mais en réalités, et qui sent en elles le plus profondément non pas ce que l’art humain peut le mieux rendre, mais ce qu’il peut au contraire le plus difficilement traduire, ce qui est le moins transposable en son domaine. […] Il existe nombre d’études de caractères sur le prises vif, parfaitement vraies, qui n’exerceront pourtant jamais d’influence notable dans la littérature ; pourquoi ?
Il ne peut se résigner à se croiser tranquillement les bras, à terminer ses études philologiques, et à vivre dans la peau d’un humaniste obséquieux. […] Que l’on considère que ces études de pathologie mentale sont écrites par un auteur qui s’entend merveilleusement à décomposer les mouvements d’âme, à manier les sentiments, à percevoir la forme particulière qu’ils revêtent dans l’individu qu’il analyse, à faire entrevoir par le clair-obscur d’un style réticent, par l’indécis des incidents contradictoires, tout le complexe de l’être qu’ils affectent, qui connaît les infinies sinuosités, les étranges mélanges de clarté et d’ombre que présente tout esprit humain, on mesurera ce que les romans de Tourguénef ont de concluant et de propre. […] Ce sont des études esquissées-d’une singulière délicatesse de traits menus, diffus cependant et noyés d’ombre, qui tentent cette curiosité de connaître, que suscite tout mystère, qui la récompensent de son effort, par l’intéressante complexité de la physionomie qui surgit peu à peu de l’ombre, par la sympathie émue qu’elle inspire, comme elle se révèle véridique, portrait et non académie, être tout semblable à son spectateur et mirant dans ses yeux le charme et la tristesse qu’il a connus et subis.
Chapitre II : Rapports de l’histoire de la philosophie avec la philosophie même Après avoir considéré l’histoire de la philosophie dans ses rapports avec l’histoire, il faut maintenant l’observer dans ses rapports avec la philosophie elle-même : c’est le second point de cette étude. […] Il y a là certainement un sujet d’étude qui mérite de provoquer la réflexion. […] C’est là un des gains les plus solides et les moins contestables dus à l’étude de l’histoire de la philosophie ; mais si la méthode éclectique est hors de toute contestation sérieuse, en est-il de même de l’éclectisme considéré comme système de philosophie ?
L’auteur du Traité des Etudes excelle dans les parties qui manquent à M. […] On a souvent mis en question, (& depuis que tout le monde se mêle de donner de nouveaux plans d’étude, on l’agite plus que jamais,) si la Rhétorique est nécessaire. […] Mais si l’on reconnoît des Orateurs, formés par l’étude ou par l’exercice, il faut reconnoître des regles, & dès-lors, la Rhétorique est un art utile, puisqu’elle rend à faciliter l’énonciation, ou l’usage de parler de la maniere la plus propre à persuader, à convaincre, ou à se faire écouter agréablement.”
Cette parenté est-elle adoptive par l’imitation, l’admiration, l’étude ; ou est-elle simplement naturelle ? […] Talent d’expression, non de composition, l’auteur des Horizons prochains est un conteur de la plus extrême simplicité ; ses Nouvelles (presque sans événements) sont plutôt des études de têtes sur fond de paysage qu’autre chose ; seulement le paysage est si exubérant et si foisonnant, et ces belles têtes pâles, mourantes ou malheureuses, y portent si bien ou le nimbe de la sainteté ou l’auréole de l’idéal, que l’effet qui résulte de tout cela va parfois, — malgré les ténuités de femme qui s’y mêlent, — jusqu’à la grandeur. […] À une époque où les philosophes étouffent la double personnalité de Dieu et de l’homme dans le je ne sais quoi bête de la substance, avoir essayé de montrer que la notion même du paradis, pour n’être pas incompréhensible, était obligée de se construire de la personnalité de Dieu et de l’homme en présence, sans diminution, ni retranchement de la créature par son créateur, est un mérite certain, mais relatifs tandis que faire une étude animée, haletante, d’une prodigieuse éloquence et pénétration sur l’âme humaine, est dans tous les temps, un mérite absolu.
L’étude des rapports de l’individu et du corps social qui constitue la sociologie d’aujourd’hui, nous conduit fatalement, l’analogie des deux organismes étant admise, à celle des rapports du corps social et de la société humaine dans son ensemble. […] L’étude attentive du mécanisme d’une vie humaine normale ne peut pas ne pas dissiper la croyance à une opposition de fond entre la vie intérieure et la vie extérieure de l’individu. […] L’important est de se placer pour un moment au point de vue de l’ensemble humain et de se départir de ces jugements particularistes, indispensables lorsque l’objet d’analyse n’est qu’un fragment isolé de son milieu, mais qui deviennent dangereux lorsque l’horizon d’étude s’élargit.
Sa première étude de poésie, ses premières pensées, étaient celles de ses contemporains. […] Il avait, peut-être à un plus haut degré, les mêmes études de langue latine, de poésie provençale et de philosophie ; il composait une thèse sur la terre et l’eau considérées comme premiers éléments ; il était venu écouter dans Paris, rue du Fouarre, un grand maître de scolastique, et il avait lui-même discuté contre tout venant. […] Mais à d’autres appartient cette étude, dans sa variété vraiment inépuisable.
Elle a le sens visuel et pittoresque remarquablement développé, et elle n’a cessé de le cultiver par l’étude et par le travail. […] Elle passe tour à tour de la copie des maîtres à des études vivantes, soit à celles de modèles à caractère, soit aux portraits de ses amis.
Quoique je n’aie pas cru devoir parler de Daniel, quoique même, pour être franc, j’aie blâmé l’auteur d’y avoir mis l’épigraphe provoquante qu’il y avait attachée, la moralité des livres d’art étant multiple et devant être laissée au gré du lecteur, j’ai estimé que cette étude de Daniel annonçait et donnait déjà en M. […] le coquin a du talent » ; après Catherine, on pourra dire : « mais il a de l’esprit. » — Les défauts, quoique moindres, sont encore ceux des précédentes études, et je donnerai derechef pour conseil général à l’auteur : éteindre des tons trop bruyants, détendre çà et là des roideurs, assouplir, alléger sa langue dans les intervalles où le pittoresque continu n’est aucunement nécessaire ni même naturel ; se pacifier par places sans se refroidir au cœur ; garder tout son art en écrivant et s’affranchir de tout système ; — ne jamais perdre de vue que, parmi les lecteurs prévenus et à convertir, il y a aussi des malins et des délicats, et ne pas aller donner comme par un fait exprès sur les écueils qu’ils ont notés de l’œil à l’avance et où ils vous attendent.
C’est une étude piquante et profitable à faire que de rapprocher l’une de l’autre ces deux productions, dont le fond essentiel et la forme, restés les mêmes, ont subi pourtant bien des intercalations et des refontes, à six ans de distance, dans un âge où chaque année, pour le poëte, est une révolution, et lui amène, comme pour l’oiseau, une mue dans la voix et dans les couleurs. Cette étude, qui nous a servi d’ailleurs à vérifier nos précédentes vues sur le roman, est inappréciable pour faire suivre à la trace et mettre à nu le travail intérieur qui s’est opéré dans l’esprit du poëte.
Sainte-Beuve a donnée par mégarde, dans les Portraits littéraires, tome I, à son Étude sur l’Histoire de la vie et des ouvrages de Pierre Corneille, par M. […] Cette étude a paru en deux fois dans le Globe, non pas en 1828, mais en 1829 (n° des 12 août et 12 septembre).
Or, c’est une pensée semblable, une pensée de bon sens, d’étude, de tolérance, de progrès laborieux et aussi d’agrément, qui anime l’ensemble de la Revue ; c’est là son genre d’unité, et elle tâchera de s’y affermir de plus en plus, au milieu de tant d’assertions téméraires et de promesses ambitieuses. […] Ballanche et plusieurs fragments inédits jusqu’à ce jour, ont été recueillis dans cette publication précieuse qui manquait à l’étude de la philosophie contemporaine.
Troplong s’attache avec une grande rigueur d’étude à présenter les faits dans un jour plus vrai pour l’homme d’État que conforme à la prévention littéraire : il montre d’une manière piquante la mode du pompéianisme survivant de beaucoup à Pompée et formant toute une école, dont Lucain est le poëte et dont les prosateurs sont un peu partout depuis Cicéron. […] Troplong a donc utilement choisi cette période pour en faire le sujet d’une de ces études approfondies, telles qu’il en a déjà donné sur d’autres époques de l’Empire et où il a si bien analysé, avec la précision de son savoir uni aux lumières progressives, les révolutions du droit et la constitution de la société romaine.
On l’a souvent remarqué : la littérature a été prise, un peu après 1850, d’un grand désir d’exactitude et de vérité, et les poètes parnassiens obéissaient, sans s’en douter, au même sentiment que Dumas fils dans ses premières pièces, Flaubert dans son premier roman, Taine dans ses premières études critiques. […] Il a d’ailleurs fait ses études dans un vieux collège de prêtres qui étaient d’excellents humanistes à l’ancienne mode, et il a été, par surcroît, élève de l’École des chartes.
Quand on lit, dans ce même Lamotte, le « suisse d’un jardin » pour une haie, le « voyage sédentaire » pour l’étude de la géographie, « l’hôte de la flatterie » pour un prince flatté, on se croit encore au bon temps où le miroir était « le conseiller des grâces », les statues « des muets illustres » ; où Cathos veut qu’au lieu de : « Voilà un laquais qui demande si vous êtes au logis », on dise : « Voilà un nécessaire qui demande si vous êtes en commodité d’être visible. » Il semble même qu’en cet art puéril de ne rien dire comme les autres, les beaux esprits du dix-huitième siècle aient renchéri sur ceux du dix-septième. […] Je vous donne à deviner ce qui s’appelait, en ce temps-là, tour à tour, « une bibliothèque vivante où l’on apprend tout sans peine et sans étude ; une salle de musiciens où l’on entend les plus savants concerts ; un théâtre magnifique où tout ce qui frappe les yeux étonne l’esprit et glace la voix ; une école toute céleste où les esprits, de quelque étage qu’ils soient, peuvent, en y arrivant, s’élever à tous moments, et, par l’approche et la communication d’un corps lumineux, acquérir tous les jours des clartés nouvelles ; un parterre orné de fleurs de toutes les couleurs ; un corps qui marche à frais communs et à pas égaux vers l’immortalité ; le sanctuaire et la famille des Muses ; une si haute région d’esprit, que l’on en perd la pensée, comme, quand on est dans un air trop élevé, on perd la respiration. » C’est l’Académie française à qui s’adressaient ces louanges à la fois si énigmatiques et si outrées, dans des discours de réception où les nouveaux élus se donnaient toute cette peine pour ne pas se dire simplement reconnaissants.
Une telle malade peut être un sujet d’étude curieux, mais il serait absurde de confier à cet être titubant vers toutes les chutes le flambeau dont on voudrait éclairer la prochaine route de l’humanité. […] Au commencement il semblait vouloir nous donner une étude sur l’autodidactisme.
Doncieux dans ses savantes études critiques215 sur la chanson populaire va jusqu’à ne considérer que comme un couplet de deux vers, la suite de quatre vers de huit syllabes, dont deux sans rimes. […] En général, le vers populaire est très fortement scandé, et garde, même sans musique, une allure de chant : Je voudrais || que la rose Fût encore || au rosier… Ma mè || re j’ai || une au || tre sœur, Une au || tre sœur || qu’est tant jolie… Les strophes ou couplets varient de un jusqu’à huit vers, le refrain y joue un grand rôle, mais c’est une étude trop spéciale, trop intimement liée à la musique des chansons pour qu’il soit possible de l’introduire ici : au premier abord, la question paraît inextricable de savoir si paroles et musiques sont nées ensemble, si la musique, dans tel ou tel cas, a été faite pour les paroles, ou les paroles pour la musique.
Les principes, de quelque art que ce soit, ne sont jamais mieux sentis que par l’étude des modèles. […] C’est pour cela que l’étude de la musique entroit dans l’éducation des Grecs.
Critiques à la main J’ai trouvé — fiacre restant — ce fragment d’étude sur Jules Janin : « M. […] C’est lui qui, au collège, — la tête sous la couverture de son pupitre, — copiait, de son écriture la plus soignée, le Feu du ciel ou la Prière pour tous, signait Alidor au bas, et puis faisait passer, de main en main, ses vers par la salle d’études.
Si depuis j’ai été porté dans la sphère libre et indépendante de l’infini, c’est par mes études sur les origines de la langue latine ; en d’autres termes, par le sentiment des déductions historiques. […] J’en ai l’intime conviction, toute étude approfondie et consciencieuse d’une langue ancienne, n’importe laquelle, sera toujours adéquate à la tradition générale.
Tout bas-bleu qu’elle fût de nature et d’étude, Mme Swetchine, nous l’avons vu, s’arrête à temps toujours, pour ne pas faire tomber son catholicisme dans la fondrière d’indigo où l’auteur des Soirées de la villa des Jasmins a fini par noyer le sien ! […] pour cette forte tête, virilisée encore par l’étude et par la réflexion, le peignoir a peut-être une poésie cachée, et pense-t-elle qu’il lui donne l’air plus prêtresse, plus prophétesse et plus Muse ?
Après les grands travaux du Père Du Halde, du Père Grosier, du Père Amyot, du Père Gaubil, et de tant d’autres Pères jésuites, qui firent, pendant un moment, de la Chine une province de leur ordre ; après les livres des voyageurs anglais sur cette Chine logogriphique, aussi difficile à déchiffrer que son écriture ; en présence surtout de ces Pères de la foi, notre Compagnie des Indes de la rue du Bac (comme les appelait un grand écrivain), et dont les observations sont le meilleur de l’érudition contemporaine sur les institutions et les mœurs de la Chine, si deux sinologues, ayant passé toute leur vie dans une Chine intellectuelle qu’ils ont redoublée autour d’eux comme les feuilles d’un paravent, se mettaient à écrire de leur côté une histoire du pays qu’ils n’ont pas cessé d’habiter par l’étude et par la pensée, il y avait lieu de croire, n’est-il pas vrai ? […] S’il n’y avait ici qu’une préoccupation d’études, qu’une adoration de savant qui finit par faire une idole de l’éternel objet de sa pensée, nous trouverions cela touchant et assez frais, car la pensée a aussi son enfance comme la vie ; et, si ce n’était pas suffisant pour expliquer une admiration si naïve ou si profonde, nous penserions à ces moines du mont Athos qui finirent par voir la lumière incréée, à force de regarder attentivement leur ombilic.
Ce mérite inespéré n’était ni l’observation, ni l’étude, ni le renseignement, ni la science exacte et forte, technique et claire, ni enfin aucune des qualités substantielles qu’on est accoutumé de demander aux écrits d’un homme de guerre, instruit et pénétrant, et qui se trouvaient en lui au plus haut degré de précision et de développement. […] Ce premier ouvrage était une suite d’études géographiques, statistiques, historiques, sur la région au sud des établissements français en Algérie.
Et pour mieux lancer celle traduction multiple et parcellaire, on avait mis à la tête une étude sur Horace par Rigault. […] La mort prématurée de Rigault lui profitera-t-elle, à cette traduction, quoique l’étude qui précède ne soit pas un ouvrage posthume de cet écrivain regretté ?